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Ripailles, libations, sexe et théâtre, tels sont les éléments principaux de ce roman.

Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman. Mettre en scène ou jouer Les joyeuses commères de Windsor, le pied ! Quel texte ! Quels personnages !
Et bien c'est ce qui va arriver au jeune Rico : jouer dans cette magnifique farce de Shakespeare. Lui, le bègue, le quasi mutique. Lui qui aimerait bien approcher les belles femmes mais que son horrible bégaiement réfrène.

Jean-Pierre Bernier, un acteur et metteur en scène d'un certain âge, décide de clore sa passion du métier par cette pièce. Il la jouera au domaine de Sablet, là ou Edwige, son amour de jeunesse, vit et s'occupe du domaine viticole. Là, il constituera sa troupe avec l'appui de comédiens professionnels et d'habitants du cru. Le vin tient une large place dans ce roman, c'est d'ailleurs grâce à lui que le jeune Rico peut enfin s'exprimer. Imbibé jusqu'à un certain point, il peut déclamer sans faute son texte et son amour aux femmes de son entourage. Mais bien sûr, la vie étant ce qu'elle est, les petits secrets bien cachés et les belles hypocrisies vont éclater au grand jour...

Une écriture tout à tour maîtrisée, truculente et poétique vous emportera au cœur du théâtre, au cœur de la vie. Les joyeuses, avec tous les sous-entendus possibles, sont un magnifique hymne à la vie, au théâtre, au vin et à tous les plaisirs...
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C'est toujours un plaisir particulier pour moi de lire du Michel Quint, car son écriture me sort de ma zone de confort, elle me demande davantage de concentration, parfois une relecture des phrases, et cela contribue à mon plaisir de lecture. Il nous emmène ici dans le village de Sablet, dans un vignoble de la vallée du Rhône. Il y est question de vin, beaucoup, car le narrateur, bègue, découvre que le vin lui permet de s'exprimer correctement. Mais il y est aussi question de théâtre. Jean-Pierre Bernier, un ancien du village qui s'est fait un nom dans le monde du spectacle, revient pour une ultime mise en scène, dans laquelle il inclut plusieurs habitants du village. Nous assistons à la mise en place de cette pièce jusqu'à la représentation finale, avec en toile de fond une vieille histoire remontée du passé et que le retour de Jean-Pierre a ravivée.
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Enthousiasmée au début par le style rabelaisien et truculent de Michel Quint dans ce court roman Les Joyeuses où tout une bande de comédiens est réunie par un metteur en scène sur le déclin souhaitant mettre fin à sa carrière avec panache. J'ai aimé ce début qui démarrait sur les chapeaux de roue, le style, les nombreux clins d’œil au film "les enfants du paradis" pour son côté bohème et puis au long du développement l'histoire a bifurqué sur une histoire de secret de famille de paternité et un dénouement abracadabrantesque qui se voulait dans la continuité ripailleuse de l'aventure mais qui m'a perdue et à laquelle hélas je n'ai pas adhéré.
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Les joyeuses quel joli titre !
J'ai beaucoup aimé ce petit livre (lu en trois heures)
Un éloge à la vie de bohème, d'artistes. Mais aussi mais surtout à la vie tout court
Les joyeuses ça peut être les femmes ou les bouteilles de vins qui permettent à Rico de parler.
Une écriture fluide !
Moi, je ne bois pas de vin mais ce livre m'a donné l'envie de découvrir les plaisirs liés au vin
Très bonne lecture !
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Disons le tout de suite, c'est un roman qui me "parle", divers éléments sont entrés en résonance avec ma vie. Sans parler du premier paragraphe que j'ai adoré. Si je savais je le mémoriserais. On dit souvent que la première phrase est la plus importante, il me semble que dans ce paragraphe Michel Quint nous donne les pistes pour la suite.

Parlons du titre : "les joyeuses" : pour "Les joyeuses commères de Windsor" de Shakespeare, pour les attributs masculin, et enfin le surnom des bouteilles de vin. Théâtre, sexe, et le vin qui coule à flot... cohérent puisque nous sommes dans le thème des bacchanales tout au long.

Décidément Shakespeare est entré dans mes lectures de ses derniers temps. Je n'ai pas lu la pièce mais Michel Quint nous en donne son interprétation et donne très envie de la lire.

Michel Quint a su trouver les mots pour retranscrire la Provence du Comtat Venaissin. Lorsque je lisais les passages sur la lumière, la chaleur, la vie, j'ai retrouvé des sensations que j'ai connu car j'ai vécu dans cette région il y a quelques années.

Le passé qui refait surface, des secrets inavoués, des fausses confessions, on se demande si tout n'est pas qu'illusion ?

Des vies ont basculé en 1968, d'autres en 2008 qui vont former la boucle.

Ce roman est un conte cruel comme parfois la passion en réserve. Quand tout est dit, que la vérité est mise à nue que reste t-il?

Dans un vignoble calme une troupe de théâtre va créer un chaos, bouleverser le cours tranquille où chacun cache ses failles. On tombe dans la démesure. Va t-on retrouver la paix?

Le champs lexical de la voix et de la parole est prépondérant. Nous avons le bégaiement, la langue que le vin délit, la voix cristalline, la voix d'argent etc.

Nous avons l'écrit qui comble le manque de parole.

Le mensonge qui comble les secrets du passé. le chagrin qui masque la souffrance de l'humiliation de l'adultère.

On a aussi l'éveil amoureux avec ses balbutiements, ses maladresses, ses cruautés...

Les enfants (Simon et Federico) qui se sont formés en réaction aux excès sexuels des parents. La libération sexuelle des uns crée un refus d'être volage de Simone et Rico. Simone ayant des doutes sur l'identité de son géniteur n'arrive pas à se construire.

Des vies ravagées par un secret, mais de la vérité certains êtres vont pouvoir s'épanouir.

Nous avons des gens ordinaires brisés par désamours et des passions.

J'ai beaucoup aimé le travail préparatif de la mise en scène de la pièce, comment petit à petit Jean-Pierre Bernier emmène les acteurs amateurs ou professionnels à se surpasser a être habités par les personnages. le travail de création à l'état pur.

C'est un roman de la sensualité. le corps est omniprésent jusqu'au corps manquant qui va faire sont apparition. Entrée et sortie de scènes très bien mise en scène.

Lien : https://latelierderamettes.w..
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L'histoire est plutôt simple, mais l'on s'attache pourtant très vite à Rico qui tente de se délivrer de son bégayement. Chaque passage nous fait entrer un peu plus dans la vie de ce petit village au milieu des vignes, avec sa troupe de théâtre et ses autres habitants, pleins d'ivresse et poussés vers les plaisirs de la chair. Une véritable « ode à la vie » comme l'indique si bien la présentation sur la quatrième de couverture … cependant quelque peu gâchée par un style littéraire parfois bien trop lourd, avec des phrases parfois trop longues pour rester compréhensibles. Ce style me laisse ainsi perplexe : cette façon d'écrire de l'auteur a rendu ma lecture presque pénible par moments, et a sans aucun doute diminué mon plaisir pour la lecture de cette histoire pourtant intéressante et sympathique. Mais quoi qu'il en soit, ce fût un plaisir de pouvoir élargir mes horizons littéraires.
Lien : http://www.a-demi-mot.com/?p..
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Truculent, dionysiaque, ce livre est d'une part un éloge du théâtre, et d'autre part, un hymne à la vie et à tous ses plaisirs. Ça baguenaude, ça drague, ça apprend son texte, ça batifole, ça répète, ça s'embrasse, ça se touche, ...

Je n'avais lu jusqu'ici de Michel Quint qu'Effroyable jardin, dont je n'ai pas gardé souvenir de lecture, puisque j'avais vu le très beau film avant et que le film a phagocyté le livre. Là, je répare donc cette inculture et je tombe dans une écriture formidable, totalement libre et maîtrisée. J'aime beaucoup les phrases de M. Quint dans lesquelles la ponctuation prend tout son sens : faire une pose après la virgule, bien faire attention aux accords des adjectifs pour bien comprendre les subtilités de sa langue. Voici un extrait assez représentatif du livre : "Ce jour-là, j'ai été ivre très tôt. Et chaque soir suivant, flacon après flacon, je pénétrais plus loin dans mes excès, mes explorations de la parole et du monde, je me sentais à ma taille véritable, conforme aux constellations régissant mon destin, l'égal de ces comédiens burinés de mille vies, de ces femmes dorées, le livre universel à moi seul, je suivais Shakespeare et Marlowe au long des docks de Londres, je me préparais aux servantes à tétons magnifiques, aux rixes de bouge et à la mort qui vient tôt. Ce qu'il me fallait c'était de l'hypocras à boire avec Richard III, du gros, de la vinasse à poilus versée par Cendrars, le pinard des soudards de Hugo, du rouge sombre, sang-de-boeuf ! J'aurais bouffé cru mes compagnons de ripaillerie, ribaudé les dames. Et toutes ces démesures je les hurlais, j'emmerdais tout le monde." (p.104/105)

Voilà, tout le livre est écrit comme cela, de la belle langue française avec parfois des mots désuets ou plus guère usités, qui donnent au roman de Michel Quint un charme et une élégance fous, et de la joie de vivre : on ressort de cette lecture joyeux.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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truculent !

l'histoire à pour cadre Sablet, petite commune viticole du Vaucluse. Une pièce de Shakespeare doit être donnée dans la cour du domaine de Edwige, par un groupe de comédiens, professionnels et amateurs du pays... avec à comme acteur principal et metteur en scène : Jean-Pierre, vieux falstaff, acteur sur le retour, ex ami de jeunesse et ex soupirant d'Edwige, qui doit en profiter pour faire ses adieux à la scène.

Rico, le narrateur, fils de David, ancien compagnon de Jean-Pierre et Edwige, bègue lorsqu'il est à jeun, est embaucher comme régisseur. En fait, il pourvoit surtout aux menus plaisirs de la troupe, et son petit rôle, hors de la pièce, est surtout de se fournir en "joyeuses" de Gigondas...
Et les répétitions commencent, dans un joyeux brouhaha de burlesque et d'orgie... mêlant les anciennes amours de Jean-Pierre, le retour du père de Rico et sa découverte de l'amour.

Tout est finalement prêt pour la première... mais c'est sans compter sur le destin... qui en regroupant tous ces personnages liés par les fantômes du passé, va mettre au jour les petitesses et les lâcheté de chacun... et la farce, de comique devient tragique.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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" J'aime beaucoup Michel Quint : "effroyables jardins" mais aussi ses polars : "le bélier noir"..J'aime son amour du Nord, des gens simples de ce pays méconnu..
Ici, il nous emmène au pays du vin et de la bonne chaire..
Un jeune homme, timide et bègue , Rico, va voir sa vie bouleversée par l'arrivée d'une troupe de théâtre dont il est nommé régisseur. Il doit les approvisionner en vins et nourritures de toutes sortes... Pour Rico, cette expérience va lui faire découvrir l'amour charnel et celui du vin.."
Lien : http://lamerpourhorizon.net/..
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Disons le tout de suite, c'est un roman qui me "parle", divers éléments sont entrés en résonance avec ma vie. Sans parler du premier paragraphe que j'ai adoré. Si je savais je le mémoriserais. On dit souvent que la première phrase est la plus importante, il me semble que dans ce paragraphe Michel Quint nous donne les pistes pour la suite.

Parlons du titre : "les joyeuses" : pour "Les joyeuses commères de Windsor" de Shakespeare, pour les attributs masculin, et enfin le surnom des bouteilles de vin. Théâtre, sexe, et le vin qui coule à flot... cohérent puisque nous sommes dans le thème des bacchanales tout au long.

Décidément Shakespeare est entré dans mes lectures de ses derniers temps. Je n'ai pas lu la pièce mais Michel Quint nous en donne son interprétation et donne très envie de la lire.

Michel Quint a su trouver les mots pour retranscrire la Provence du Comtat Venaissin. Lorsque je lisais les passages sur la lumière, la chaleur, la vie, j'ai retrouvé des sensations que j'ai connu car j'ai vécu dans cette région il y a quelques années.

Le passé qui refait surface, des secrets inavoués, des fausses confessions, on se demande si tout n'est pas qu'illusion ?

Des vies ont basculé en 1968, d'autres en 2008 qui vont former la boucle.

Ce roman est un conte cruel comme parfois la passion en réserve. Quand tout est dit, que la vérité est mise à nue que reste t-il?

Dans un vignoble calme une troupe de théâtre va créer un chaos, bouleverser le cours tranquille où chacun cache ses failles. On tombe dans la démesure. Va t-on retrouver la paix?

Le champs lexical de la voix et de la parole est prépondérant. Nous avons le bégaiement, la langue que le vin délit, la voix cristalline, la voix d'argent etc.

Nous avons l'écrit qui comble le manque de parole.

Le mensonge qui comble les secrets du passé. le chagrin qui masque la souffrance de l'humiliation de l'adultère.

On a aussi l'éveil amoureux avec ses balbutiemments, ses maladresses, ses cruautés...

Les enfants (Simon et Federico) qui se sont formés en réaction aux excès sexuels des parents. La libération sexuelle des uns crée un refus d'être volage de Simone et Rico. Simone ayant des doutes sur l'identité de son géniteur n'arrive pas à se construire.

Des vies ravagées par un secret, mais de la vérité certains êtres vont pouvoir s'épanouir.

Nous avons des gens ordinaires brisés par desamours et des passions.

J'ai beaucoup aimé le travail préparatif de la mise en scène de la pièce, comment petit à petit Jean-Pierre Bernier emmène les acteurs amateurs ou professionnels à se surpasser a être habités par les personnages. le travail de création à l'état pur.

C'est un roman de la sensualité. le corps est omniprésent jusqu'au corps manquant qui va faire sont apparition. Entrée et sortie de scènes très bien mise en scène.
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