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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le personnage central du livre est marionnettiste, Il joue dans les hôpitaux pour amener un peu de gaité aux enfants malades. Un jour ll rencontre Louis, un adolescent plongé dans le coma , il va se prendre d'affection pour cet ado et va lui raconter jour après jour sa propre existence. L'absence de la mère disparue trop trop, un père difficile à cerner l' amour pour une jeune algérienne,sur fond de guerre d'Algérie, Il raconte que lui aussi a du batailler d'une autre manière pour s'en sortir.
L'émotion est palpable page après page, Michel Quint dresse le portrait de personnes humbles, tolérantes, sensibles, toujours avec le ton juste, son récit est profondement humain.
Et vous refermé le livre la gorge nouée touché par la sincérité de ce très beau roman.
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René, le personnage principal, est marionnettiste. Il est en couple avec Daisy, infirmière. le jour où elle lui demande de passer un peu de temps avec Louis, un adolescent dans le coma, il accepte sans hésiter et décide de le divertir (il l'espère en tout cas) avec ses marionnettes, Suzy et Momo.
Et c'est là, sans trop en avoir conscience, que ses marionnettes commencent à raconter sa vie, son enfance avec son père dans les années 50, sa mère qui lui a laissé ses marionnettes en héritage, l'Algérie, l'OAS et le FLN, son amoureuse Halva, ses joies et ses malheurs.
Un roman très touchant, plein d'émotions et de poésie sur une époque tourmentée vue à travers les yeux d'un enfant.
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Deuxième roman de Michel Quint que je lis (merci au Challenge ABC !) et j'ai retrouvé des thèmes qu'il avait déjà abordés dans Effroyables jardins : la guerre, d'Algérie cette fois, ses victimes, ses partisans, ses dommages collatéraux... Puis l'univers du spectacle populaire, spectacle enfantin avec un marionnettiste en personnage principal, René.

Dans ce roman, l'auteur nous invite donc à suivre René, qui intervient dans les hôpitaux, au chevet d'enfants malades, pour leur offrir un peu de distraction, un peu d'insouciance, un peu de rêve. Là, c'est au chevet d'un adolescent dans le coma que René se rend ; un adolescent auquel il va parler, par le biais de ses 2 marionnettes, Suzy et Momo. Et rapidement, René va arrêter de mimer des histoires mais va se raconter, se plonger dans ses souvenirs, faire revivre sa propre histoire, à travers ce que ses yeux d'enfants, puis d'adulte, en ont retenu. C'est donc une double thérapie que le lecteur va suivre, car en se racontant, René se redécouvre et fait remonter à la surface de son coeur et de son esprit des souvenirs enfouis, presqu'oubliés, des douleurs, des traumatismes, mais aussi du bonheur et de l'amour.

J'avoue avoir trouvé l'histoire de René, à la fois triste et attendrissante, avec des rappels à une période de notre histoire que je connais peu, rappels plutôt intéressants. Mais je reste assez mitigée quant à la fin du roman, à laquelle j'ai eu du mal à croire, que j'ai trouvé un peu décalée, presque farfelue, incongrue. Par contre, je reconnais que Michel Quint a un vrai talent de conteur et manie habilement fiction et faits d'histoire ! Je m'imagine donc très bien revenir à un autre de ses ouvrages pour le prochain Challenge ABC ! ;-))

Enfin, notons le nouveau clin d'oeil fait par l'auteur à Guillaume Apollinaire puisque comme pour Effroyables jardins, il emprunte le ver d'un poème d'Apollinaire pour le donner en titre à son roman ; très bel hommage :

La Tzigane - Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

La tzigane savait d'avance
Nos deux vies barrées par les nuits
Nous lui dîmes adieu et puis
De ce puits sortit l'Espérance
L'amour lourd comme un ours privé
Dansa debout quand nous voulûmes
Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
Et les mendiants leurs Ave
On sait très bien que l'on se damne
Mais l'espoir d'aimer en chemin
Nous fait penser main dans la main
À ce qu'a prédit la tzigane
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Bonne pioche et mauvaise pioche.
Mauvaise pioche, d'abord, parce que je venais de finir Olive Kitteridge et que je voulais un livre plus léger et qui m'amuse.
Bonne pioche, parce que c'st un très beau livre. J'avais lu « Effroyables jardins » (découvert en écoutant des libraires à la radio) et j'avais aimé.
J'ai acheté ce livre dans une brocante. le hasard a bien fait les choses : il m'a replongé,gé dans les années 1950, la guerre d'Algérie, l'OAS, ... vus avec des yeux d'enfants (je suis né en 48, l'auteur en 49).
Une belle histoire émouvante, même si elle se termine en conte de fées. Mais il faut croire au conte de fées !
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L'histoire, c'est celle d'un montreur de marionnettes. Des marionnettes qui sont son seul lien avec sa mère ; cette grande absente. Il a grandi seul auprès de son père. Ses marionnettes ce sont ses confidentes. Ses compagnes de toujours.

Il est aujourd'hui adulte et vit auprès de Daisy et du fils de cette dernière.
Ce n'est pas de l'amour. Mais comme il le dit :
Extrait page 13 : « on écoute battre notre temps ensemble, à même pas trop se parler, juste sentir que malgré tout on a encore devant nous de flamboyantes arrière-saisons apaisées. »
Daisy a longtemps été infirmière auprès d'enfants cancéreux. Elle lui avait alors demandé de venir égayer ces enfants pour faire reculer la mort ou pour le moins la rendre plus douce. Il continue à les visiter une fois par semaine. Daisy travaille désormais en traumatologie. Elle a un jeune patient dans le coma et elle lui demande de lui consacrer du temps. Elle espère que la voix du marionnettiste donne l'envie à Louis de rouvrir les yeux.
Le voici donc parti, avec Suzy et Momo, ses précieuses marionnettes, au chevet de Louis.
Il joue son spectacle habituel. Mais le silence qui le cueille après sa dernière réplique le déstabilise.
Il va alors, en toute simplicité, dérouler sa vie, jours après jours, dans cette chambre d'hôpital. Et toutes les souffrances, les secrets, les amours perdues, vont rejaillir et revivre.
Depuis le jour de son anniversaire, pour ses 3 ans, nous sommes à la fin des années 50. Puis son père qui finira par lui dire que sa mère est morte pour répondre à ses questions insistantes.
Son père, agent immobilier, fâché avec les clés qu'il égare avec constance. Puis les copains de son père, les bars qu'ils fréquentent, et où lui, l'enfant, assiste à des choses qu'il ne comprend pas toujours. Nous sommes au début de la guerre d'Algérie. Une guerre qui ne porte pas encore ce nom. le FLN et l'OAS se déchaînent. Et pas seulement en Algérie. Et son père, Mr Gardel, est tout sauf un danseur de tango.
Puis dans sa vie, le soleil et l'amour vont entrer sous les trais d'Halva. Une fillette algérienne qu'il n'oubliera jamais, pas plus qu'il n'oubliera ses parents. La famille Martin, leur histoire et la sienne liée à jamais.
Extrait page 37 « Halva. Une magicienne dont la légende dorée était pas encore écrite, qui attendait avec ses parents-personnages de commencer une histoire de jungle et de bateau naufragé. J'aurais voulu en être l'auteur, j'aurais trouvé les mots qui l'auraient fait grandir en même temps que moi, et à la fin je l'aurais embrassée et on serait partis en traversant le soleil couchant et la dernière page, être heureux pour de vrai et avoir beaucoup de vrais enfants. »
Et nous lecteurs, tout comme Louis, nous allons entendre l'histoire de cette vie, ses blessures, mais aussi tous les instants heureux qui valent de vivre. Des moments cocasses et hilarants.
Puis toute une époque, pas la plus reluisante, refera surface. Et même les salauds peuvent être attendrissants dans certains cas. Tout le monde a droit à une seconde chance.
Ce roman c'est une bulle d'émotions et de poésie. Une fenêtre ouverte sur l'espoir et l'amour.
Et la plume de Michel est une magnifique découverte.
Un immense merci à vous, Monsieur, pour le plaisir que j'ai pris à dévorer ces pages.

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Le livre est présenté comme un livre sur la mémoire de la guerre d'Algérie, elle en est en fait assez lointaine, une fille de Harki, un militant de l'OAS, deux attentats certes. le principal sujet du livre, enfin, ce que j'en ai ressenti, c'est la relation du père et du fils, le mensonge découvert par hasard (la mère n'est pas morte, juste partie), l'amitié/amour de la jeunesse qui poursuit l'enfant jusque dans sa vie d'adulte, et les deux marionnettes, Susy, héritée de la mère, et Momo, fabriquée et offerte par Halva dans leur enfance, comme intermédiaires. du côté du style, comme dans la plupart des autres livres de Michel Quint, les allers-retours incessants entre le présent et le passé passent assez bien même s'il n'y a aucune coupure en chapitre et à peine un saut de ligne ici ou là.
Lien : http://vdujardin.com/blog/qu..
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Très court mais émouvant et très plaisant à lire, un marionnettiste raconte sa vie à travers ses personnage à un jeune homme dans le coma dans l'idée de le réveiller. le narrateur raconte la vie d'une famille très modeste du nord de la France pendant la guerre d'Algérie.
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comme un conte bouleversant,l'auteur nous fait partager une destinée ballotée par le conflit algérien .Une écriture sensible et intelligente qu touche le lecteur
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