Phèdre

Docteur, la plaie n'est toujours pas refermée. « Chers enfants, cette année encore, trois classiques au programme » dit le corps. En saignant. Je fais partie de ces victimes du système qui ne s'en sont (Samson, c'est toi ?) pas remises. Marqué à jamais. Dimanche dernier, j'ai rencontré un jeune condisciple sur un vide-grenier, un jeune ado qui tentait de se débarrasser de ce traumatisme tout récent. Sans hésitation, je lui ai pris Phèdre pour cinquante centimes. C'était la moindre des choses que je pouvais faire. Une modeste contribution au soulagement de la misère humaine.

Un inceste refoulé, voilà qui paraissait une belle base pour ce grand classique de la tragédie.
Malheureusement, Phèdre est pour moi une ombre non-négligeable du tableau, intarissable lorsqu'il s'agit de gémir sur sa condition, je n'ai pas pu la supporter et cela a gâché considérablement le plaisir que j'aurais pu prendre à lire ces vers alambiqués et rudement bien foutus pour la plupart.

Une tragédie... difficile à lire pour ma part. Je n'ai pas beaucoup aimé. J'ai du mal avec la plume de Racine.