Béa, caricaturiste trentenaire, décide de partir en croisière du jour au lendemain. Femme libre et libérée, elle ne supporte aucune contrainte, est très portée sur la bouteille, et le seul compagnon de sa vie est une perruche nommée Andersen. Dès le départ, le lecteur est prévenu : si Béa a décidé d'embarquer à bord de l'Ewa, ce n'est pas pour jouer les touristes et découvrir une région polaire surnommée «
Zona frigida », mais pour picoler et régler ses comptes avec son passé. Un passé dont on ignore tout durant une large partie du roman, et dont on devine assez rapidement qu'il est lié à l'un des autres passagers du bateau.
Dans un premier temps, Béa se montre déterminée à poursuivre son objectif et à ne pas se laisser distraire. Passagère pas forcément très agréable, elle s'enferme dans sa cabine pour boire du gin tonic et manger des cacahuètes. Mais les paysages magnifiques, les ours polaires et les phoques finissent par la toucher, et sa volonté s'en trouve ébranlée. Or, c'est dans la première partie que je l'ai préférée. Dès lors qu'elle se montre sensible, et qu'elle tombe carrément amoureuse du capitaine du bateau, le livre bascule dans un autre récit qui m'a beaucoup moins amusée qu'au départ. C'est dommage, car jusqu'alors je trouvais plaisant ce livre qui d'autre part ne possède pas de grandes qualités littéraires. Son plus grand atout est certainement de donner envie de s'embarquer pour une croisière vers cette
Zona frigida décrite avec beaucoup de chaleur.
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