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3,61

sur 418 notes
{...] Dès le début du livre, l'ambiance est plantée : Béa passe ses journées à boire. Avant le départ en croisière et pendant la croisière. On ne le dit pas mais on a compris : elle est alcoolique.
Pourquoi ? Dès le début, on apprend que la raison de ce voyage en eaux froides est un compte à régler avec son passé, ceci pourrait expliquer cela. Ok, compris.
Mais quel compte à régler ? le rapport avec ledit voyage ? L'explication se fait un peu attendre et notre curiosité ne sera satisfaite que tardivement dans le livre (à plus de 200 pages de lecture).

C'est certainement voulu, et un certaine dose de suspense est ainsi maintenue mais heureusement que les magnifiques paysages polaires sont là pour faire diversion et occuper toute la place dans notre imaginaire.
Ne cherchez pas plus loin : les héros de ce roman, ce sont bien eux, les ours, les fulmars, les phoques, la glace, la lumière australe !

Le "redoutable huis-clos" promis au dos du livre n'était pas au rendez-vous pour moi.
"Huis-clos", oui, vu le contexte d'isolement de la dizaine de croisiéristes.
"Redoutable", non. On se doute bien qu'il se trame un petit quelque-chose en plus du fameux compte à régler de Bea, mais rien de bien extraordinaire dans le contexte (et vous n'en saurez pas plus sinon le peu de suspense serait carrément mort !). [...]

plus d'infos sur mon blog, merci...
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Vite, je profite de ce dernier sursaut de l'hiver pour aller faire un petit tour du côté du Spitzberg, dans le Svalbard, un archipel de la Norvège situé à la limite de l'océan Arctique et de l'océan Atlantique. Un endroit bien frisquet pour passer ses vacances à mon avis (même si ça me plairait quand même pas mal). Cette terre, la plus septentrionale de la Norvège, est quasi inhabitée, on a plus de chance d'y croiser des phoques ou des ours blancs que des humains, et ça c'est une bonne chose. Bon, c'est sûr, il faut s'habituer au climat et aux longues périodes de jour permanent entre avril et août mais je suis certaine qu'il s'agit là d'une expérience inoubliable…
C'est sans doute aussi l'opinion de Bea, héroïne de ce roman, trentenaire cynique et alcoolique assumée qui entreprend ce voyage pour régler ses comptes avec la vie et en revient effectivement transformée. Je n'en dirai pas davantage sur ce point sous peine de déflorer l'intrigue.
Pour une première découverte de l'écriture d'Anne B. Ragde, je dois dire que j'ai été agréablement surprise et je me laisserai certainement tenter par quelques uns de ses autres romans. J'aime bien cette idée de huis-clos sur un bateau, c'est subtil, bien conduit, très facile à lire et l'ambiance particulière de cette zone polaire est vraiment bien rendue. Bref, j'ai fais un bon voyage avec ce livre.
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Béa, qui boit beaucoup, trop, qui collectionne les amants de passage pour les jeter ensuite, s'inscrit pour une croisière au pôle nord. Pourquoi et que va-t-il se passer?
Voilà ce que je retiens de ce roman. Non, bien sur, il y a aussi la description des paysages, la rencontre avec les ours, phoques, oiseaux....
Pas loin de 400 pages pour raconter ce voyage ou il ne se passe strictement rien qui puisse m'intéresser à ce livre, si ce n'est (quand même!) après plus de 200 pages, un sursaut d'intérêt, mais qui malheureusement ne dure que quelques pages pour ensuite retomber dans un ennui total, un voyage sans fin pour seul décor la banquise infinissable que l'auteur nous décrit encore et encore.
Je pense que je n'ai rien à rajouter de plus, ce livre ne fera pas partie de mes best-sellers!
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L'auteur souhaitait nous plonger dans un huit-clos avec ce roman. Pourtant, en refermant ce livre, ce n'est pas du tout la sensation qui reste. le rythme est un peu lent sur ce bateau. Il ne s'y passe pas grand chose. Mais le mystère qui entoure Béa nous invite à la lecture. Veut-elle se suicider ou tuer quelqu'un ? C'est la question que l'on se pose dès les premières pages. Pour les défenseurs de la nature et des animaux, ce roman est une atrocité. Une atrocité pourtant bien réelle !
Béa est une jeune femme assez antipathique. Elle jette les hommes comme elle jèterait un sac poubelle, boit plus que de raison et en plus, s'adresse aux gens avec très peu de respect : « cette bière est chaude ! Si je veux quelque chose de chaud, je bois du café ! ». Au delà de ça, elle est très irrespectueuse : elle ouvre les hublots alors que c'est strictement interdit, jette ses mégots en pleine nature … Il est très difficile de s'attacher à elle, d'autant plus qu'elle est pleine de contradictions. Elle va s'émouvoir de la mort d'un ours malade, d'une femme qui l'a violé lorsqu'elle n'était qu'une adolescente mais pas d'un phoque en pleine santé tué par Georg. Pire, elle ira elle-même tuer des phoques. Et puis, elle sera choquée de voir les peaux d'ours prélevées par son amant. Très égoïste, Béa ne nous étonne pas dans ses réactions. Elle ne se soucie pas de grand chose, à part d'elle-même. Au final, même le drame qui lui est arrivé nous passe au-dessus de la tête tant on ne s'est pas attaché à elle. On l'a lu. Et puis, on l'a oublié.
Et les contradictions se rencontrent en toutes circonstances. Per, le guide, leur conseille de ne jamais se promener sans armes et de ne tirer qu'en cas de légitime défense car l'ours est une espèce protégée. La meilleure façon de protéger ces animaux n'est-il pas de ne pas aller les déranger dans leur milieu naturel afin de ne pas avoir à leur tirer dessus ? Pia, quant à elle, fait des études de vétérinaire. Pourtant, elle chasse depuis ses sept ans et participe aux safaris arctiques …
On comprend rapidement qu'il y a un trafic d'animaux sur ce bateau. La dispute de Per et de Pia ne laisse envisager que cette solution.
Georg, quant à lui, reste le personnage le plus horrible de ce roman. Insensible à souhait. Cruel. Intéressé. Rien ne va avec lui. Pourtant, au début de sa relation avec Béa, on s'y attachait. Ce qui rend notre déception encore plus grande ! On comprend que Dana ait envie de le tuer, car nous aussi ! En plus, en tuant le phoque, il se trouve des excuses : «  Il faut comprendre, on nourrit les ours avec. » Pourquoi ne pas laisser les ours se nourrir tout seul ? Un ours a besoin de chasser. S'il s'habitue à être nourri par la main de l'homme, il ne chassera plus et se laissera mourir. le choix des mots de Anne B. Radge est très bien mené, ici. Surtout lorsqu'elle écrit : « Le phoque était près du bateau, sur une plaque de glace, y avait plus qu'à le cueillir ». Volontairement, elle tue le côté vivant de l'animal, le rapprochant à une plante. Ce qui augmente encore plus la colère du lecteur qui se dit : « Mais il est vivant, ce n'est pas une fleur ! » - Georg a un esprit tellement étriqué qu'il estime que ce sont les gens de Greenpeace qui ne comprennent rien à la nature. Il ne voit que par sa condition d'homme qu'il estime bien supérieur aux autres êtres-vivants. Il ne comprend pas que certaines personnes puissent préférer l'espace animale à l'espèce humaine … Mais avec des gens comme lui, il est évident qu'on ne peut que préférer les animaux. On comprend à ce passage qu'il n'est, ni plus ni moins, un braconnier qui se cache sur son bateau pour assouvir ses desseins.
On apprécie la rencontre avec toutes ces espèces arctiques : renards, ours, phoques, morses, fulmars boréals, macareux moines, sternes, pingouins torda, mouettes, rorquals, bruants des neiges … Mais, également le fait d'en apprendre davantage sur leur mode de vie. Par exemple, qu'une ourse avec des petits doit se méfier du mâle car il est capable de dévorer sa progéniture.
Un tout petit défaut a attiré mon attention. le paragraphe sur le fait de manger les pingouins torda apparaît deux fois dans le cours du roman. Et il s'agit d'une répétition exacte. Presque mot à mot. Ce qui est dommage !
Avec ce roman, Anne B. Radge a choqué pour sensibiliser les lecteurs sur l'intérêt de préserver la nature et ses espèces vivantes. Que ce soient des animaux, des plantes, ou des montagnes. Pour cela, elle met en avant le braconnage et la chasse à la baleine, pointant du doigt le regard émerveillé des Hommes qui apprécie les espèces tuées lorsqu'elle sont mortes. Mais elle fait également ressortir la beauté des paysages grâce aux fleurs arctiques, aux merveilleuses montagnes et aux glaciers. Il n'y a pas à en démordre, ici le véritable personnage principal n'est autre que la nature. Ce sont ses péripéties qu'on suit. Ses malheurs, ses joies … La nature est belle, alors préservons-la ! Elle et tout ce qu'elle comporte. Cela-dit, l'auteur rappelle que « l'Europe regorge de personnes bien-pensantes qui détestent les norvégiens pour tout ce qu'ils représentent, c'est-à-dire des tueurs de baleine et de phoques et maintenant aussi d'ours. Bref, des barbares sans foi ni loi ». Malheureusement, bien que nombreux européens fassent la différence entre Norvégiens et braconniers, ce roman n'aide pas à rompre cette image. Loin de là ! Car les Norvégiens représentés dans cette oeuvre sont barbares et ont peu de bon sens. Il aurait peut-être fallut, ici, apporter un personnage Norvégien qui soit différent de ceux-là et qui puisse contrebalancer l'image donnée. 
Quoiqu'il en soit, c'est une oeuvre que j'ai apprécié lire bien qu'elle soit cruelle aux yeux d'un défenseur de la nature. Mais, il est important de pas pratiquer la politique de l'autruche et d'ouvrir les yeux sur ce type d'actes pour mieux les rejeter.
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Bea, une jeune caricaturiste norvégienne de 35 ans, embarque pour une croisière à destination du Spitzberg, un fabuleux voyage à travers les glaces, à la rencontre de phoques, ours polaires, sternes et autres fulmars. Mais cette croisière arctique est loin d'être idyllique, et on s'aperçoit peu à peu qu'il ne s'agit pas simplement d'une semaine de vacances pour Bea.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'Anne B. Ragde qui m'avait conquise par sa trilogie des Neshov. le style simple, concis et efficace est toujours au rendez-vous. Cependant, le personnage principal, Bea, est loin d'être attachant. C'est une femme tourmentée et cynique, solitaire et désabusée, qui semble ne rien devoir attendre de la vie. C'est toujours difficile pour moi de m'investir quand le protagoniste est antipathique. Malgré tout, on comprend vite qu'elle cache une blessure, ce qui la rend plus humaine. Quant aux autres personnages, si ce n'est Georg, un des pilotes, ils sont peu dessinés et j'ai eu un peu de mal à identifier chacun au fil du récit, à quelques exceptions près. L'intrigue est finalement très mince et j'avoue que je me serais passée du coup de théâtre un peu glauque qui nous amène à comprendre la raison de la présence de Bea sur ce navire. En revanche, je retiendrai la beauté des paysages et de l'atmosphère arctique et je partirais bien en croisière moi aussi, malgré le froid ! J'ai été vraiment charmée par ce cadre hors du commun, bien que j'aie plutôt envie de soleil en ce moment !
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Une jeune femme trentenaire embarque à bord d'un bateau pour une croisière vers le Spitzberg au milieu de la banquise Norvégienne.

Au début le personnage de Béa est franchement antipathique : alcoolique, cynique et agressive elle a rejoint un groupe de 18 personnes de nationalités et personnalités très différentes. On s'interroge sur les raisons de sa participation au voyage. En effet c'est Béa qui raconte cette traversée et dés le départ le lecteur sait qu'elle n'est pas là pour changer d'air comme elle l'a indiqué à ses proches mais pour régler des comptes.... Ainsi dés le début s'installe une certaine tension et au fil des pages on sent monter une certaine inquiétude au sein de cette flotte.

L'auteure distille avec talent ses réflexions sur l'écologie, la vengeance, l'amour, la solitude et nous invite à en faire de même tout au long du récit. A travers de magnifiques paysages glaciales Anne B.Ragde traite des sujets de la résilience et du lâcher prise avec subtilité. le personnage de Béa s'adoucit peu à peu et on fini par s'y attacher et espérer le meilleure pour elle.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure, l'ambiance du livre, les clins d'oeil sur l'absurdité des comportements humains lors de ces expéditions, les descriptions des lieux et des animaux, la personnalité de Béa et de son coup de coeur qui aurait pu colmater ses plaies.
Lien : http://edea75.canalblog.com/
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C'est un peu par hasard, en juillet dernier, que j'ai découvert Anne B. Ragde, et son roman "ZONA FRIGIDA" : Je rentrais juste d'une croisière dans le nord de la Norvège avec deux escales au Spitzberg lorsque j'ai vu dans la revue "lire" une publicité pour ce livre ; je n'ai pu résister et je l'ai acheté immédiatement. C'est très agréable d'entrer dans une histoire qui se déroule dans des paysages que vous avez eu le plaisir de découvrir très récemment, et notamment Longyarbyen, la baie de la Madeleine et Ny Alesund. Pour la petite histoire je n'ai rencontré ni ours, ni baleine, ni phoque ; en revanche les sternes étaient bien présents.

je reprends ma chronique aujourd'hui, 18 août, 36° en région parisienne.... difficile de reprendre le récit des héros de l'histoire qui passent leur temps en "doudoune" à cause de la température...

ZONA FRIGIDA est un drôle de livre : vous avez une première partie (soit environ les 3/4 du livre) : c'est

l 'histoire de Béa, une jeune femme qui a choisi la croisière pour régler un problème personnel : va-t-elle se suicider ? doit-elle régler un compte avec un personnage ? Béa, personnage assez sympathique, nous intrigue, son alcoolisme nous inquiète...et enfin on a la solution : elle voulait la mort de l'un des personnages.. mais les événements la feront changer d'avis, un peu tard, mais changer quand même . Alors démarre la 2eme histoire, sans doute typiquement norvégienne et écolo ...histoire d'ours (pas histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours..non histoire vraie sans aucun doute !) et c'est la fin du roman. On reste un peu perplexe, puis on réfléchit, enfin on décide que l'on a aimé ce livre et.... on va à la FNAC et l'on acquiert la trilogie de A. RAGDE " la trilogie des Neshov".

En conclusion une écrivaine à découvrir....

bonne lecture
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A la lecture de la quatrième de couverture (qu'on peut rarement s'empêcher de lire, rien que pour avoir une idée du sujet), à vrai dire je m'attendais à du super-glauque. Mais ce qui m'attirait dans ce roman était de découvrir, comme Bea, la jeune héroïne, le Spitzberg, cette région polaire norvégienne. Eh bien je n'ai pas été déçue

Bea est une jeune caricaturiste, vivant seule avec comme seule compagnie, son canari, Andersen. Les hommes de sa vie ne sont que de passage : elle les balance les uns après les autres. Mais surtout Bea est complètement dépressive et imbibée : elle carbure à l'alcool sous toutes ses formes, et même en voyage. Franchement, là j'ai craint le pire... Heureusement la nature prend le dessus dans l'intrigue ! le Spitzberg est à lui seul le principal personnage de ce roman. Il vous accapare et vous emporte loin.

Ce roman est très visuel, beaucoup de descriptif de l'environnement dans lequel se trouvent les personnages de ce voyage organisé, enfermés sur un bateau brise-glace, l'Ewa. A vous les ours polaires, les phoques, les morses, les pingouins, les fulmars boréal : vous prenez plein les mirettes de cette étendue glacée.

Malgré tout il y a bien évidemment une intrigue, celle d'un roman policier (bien que le livre n'en soit pas un) : le lecteur découvre au fur et à mesure que Bea s'est assigné une mission qui relève de la vengeance. On découvre la face cachée de ce personnage, le traumatisme qu'elle a vécu des années auparavant (à vrai dire, franchement glauque, même si, heureusement, ça n'accapare pas tout le livre). Seulement, ses desseins seront contrariés par sa rencontre avec Georg, le capitaine moustachu du Ewa. Mais aussi une autre découverte qui va la bouleverser et paradoxalement reléguer son trauma personnel au second plan.

Une lecture très récréative, un zeste écolo, (la protection de l'ours polaire et de la faune arctique) même si ce n'est qu'un saupoudrage (du moins pas assez approfondit à mon goût), une bonne dose d'humour, qui vire parfois à l'humour noir. On passe un bon moment. Parfait pour les vacances !
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"Zona frigida"', la dernière oeuvre traduite en français de l'auteur norvégien Anne B. Ragde, c'est le Spitzberg, qui doit son appellation à sa situation géographique aux confins septentrionaux de la Norvège. Un territoire pas particulièrement accueillant ni chaleureux, sauf pour les passionnés des ours polaires et des phoques...
Béa est une jeune caricaturiste de 35 ans, qui décide de participer à une croisière dans les îles Spitzberg. Elle voyage en compagnie de différentes personnes, d'horizons professionnels et géographiques très variés. Elle noue une relation intime avec un chasseur de phoques et bien vite on va s'apercevoir que le tourisme n'était pas le but de cette croisière... Béa a en effet des comptes à régler avec le passé, impliquant des personnes participant à ce voyage d'agrément..
Un récit humoristique, caustique et plein de suspens inattendu...
Une oeuvre très différente de la trilogie "la Terre des mensonges" qui avait valu à cette femme de lettres norvégienne le prix Riksmal (équivalent du Goncourt Français) ..
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Les 2 premiers tiers du livre nous amène à bord du Ewa, voguer dans le grand nord, Béa, la narratrice est un personnage attachant, trop porté sur l 'alcool, on devine un malaise ; Les 11 passagers s'entendent bien, des couples se forment, sauf pour une  : Turid
Puis survient un drame, on apprend pourquoi Béa est sur ce bateau et le lourd passé qu'elle porte, cela la rend encore plus attachante, puis la croisière continue,,,
J'ai été septique au départ, je me suis laissée portée avec eux dans cette croisière, puis de pages en pages, j'aimais de plus en plus ce livre
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