Syngué Sabour : Pierre de patience, un livre de
Atiq Rahimi, raconte l'histoire d'une femme veillant sur son homme demi-mort, plongé dans un profond coma. Tout au long de ce livre de 150 pages, la femme délivrera tous ses secrets, déversera toute sa colère, ses humiliations, ses attentes à son mari devenu au fil du récit sa Syngué Sabour « pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères ». À travers ce long monologue, trop long monologue, l'auteur expose le sort misérable de la condition féminine en Afghanistan, en pleine guerre. L'écriture très minimaliste de ce roman rythmé par le souffle de l'homme, les prières de la femme et la détonation des bombes ainsi que la sinistre chambre dans laquelle repose l'homme nous enferment peu à peu dans une situation oppressante, stressante, tragique...
Ce roman ayant gagné le prix Goncourt 2008 ne m'a pas plu plus que ça. Les nombreuses phrases nominales ainsi que les phrases très courtes donnent un style d'écriture très particulier au roman auquel je n'ai pas réussi à adhérer.
Gaspard Bouquet
Syngué sabour : Pierre de patience est un livre écrit par
Atiq Rahimi. Ce livre parle d'une jeune femme musulmane qui veille sur son mari pris dans un profond coma à cause d'une balle logée dans sa nuque. Lors de son coma, la femme va s'occuper de son mari en priant chaque jour un dieu et va avouer toutes les émotions, sentiments qu'elle a pu ressentir avec lui mais également ses plus grands secrets. Ce livre aussi court soit-il m'a paru vraiment long notamment à cause de son rythme saccadé, beaucoup trop saccadé à mon goût qui casse totalement ce "rythme". J'ai eu comme une impression de lire sans cesse les mêmes pages car l'histoire ne démarre pas vraiment. L'histoire de ce livre est tout de même bien mais avec son rythme trop monotone, le livre me déçoit car j'en attendais quand même mieux.
Tomas Colin
Atiq Rahimi est né en 1962 à Kaboul (Afghanistan), il vit aujourd'hui en France et a reçu le prix Goncourt pour Syngué Sabour en 2008. le roman fait 138 pages.
Une femme veille sur son mari blessé à la guerre. Il est comme mort, ne parle pas, ne bouge pas, mais respire. Cette femme prie et égrène son chapelet et récite quatre-vingt-dix-neuf fois le nom d'un des dieux musulmans, « Al-Qahhâr » par exemple. Elle cale même sa respiration sur celle de son mari. Cette femme attend chaque jour qu'il se réveille, en vain. Durant ces longs jours d'attente, elle dévoile des faits passés qui sont inconcevables dans la religion musulmane.
Syngué Sabour veut dire pierre de patience en persan, soit une pierre que l'on pose devant soi pour dévoiler ses douleurs, ses malheurs. Dans le roman, l'homme devient une pierre de patience pour sa femme.
Atiq Rahimi écrit Syngué Sabour en décrivant les moindres pensées, gestes, et paroles de cette femme afin que le lecteur comprenne la douleur qu'elle peut endurer durant ces longues journées.
Je n'ai pas spécialement apprécié la lecture de ce livre, cependant je trouve que c'est un sujet d'actualité et qui mérite d'être traité. L'auteur a sûrement écrit ce livre en hommage à toutes ces femmes de la guerre afin que leurs luttes soient au moins revendiquées à l'écrit.
J'ai par contre apprécié le personnage de cette femme, qui n'a jamais baissé les bras, et qui même abandonnée par sa belle-famille, reste auprès de son mari. Les balles fusent en dehors de la maison, c'est la guerre, cette femme est un personnage fort, elle reste et met en danger sa vie et celle de ses enfants en attendant le réveil de son mari.
Aymeric Bernard