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Citations sur Le Maître (53)

Tu te méfies de tes proches, Noble Seigneur, , mais pas assez de toi même.
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Nous parlons souvent pour faire du bruit et exister par ce bruit.
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Dans les périodes troubles et instables, il faut se murer dans le silence, ne pas bouger, ne pas se faire remarquer, se protéger des pouvoirs. Pas un mot, pas un bruit, se contenter de son jardin et de la musique naturelle des cascades.
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La laideur de ce monde, voyez-vous, c’est de croire qu’il nous appartient.
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- Qu’est-ce que tu fais, Monsieur le Superviseur à regarder ce mûrier ?
- J’essaie d’oublier son nom. Tant que je connais son nom, je ne le vois pas.

L’enfant incrédule plissa le front. Les propos de Tchouang le déconcertaient.
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— Moi, je ne vais pas m'abaisser à tresser la paille pour vivre. Moi, les souverains reconnaissent mes mérites, et ils me récompensent. Je reviens du Ts'in, eh bien le jeune roi m'a tant apprécié qu'il m'a offert plus d'une centaine de chars !
Tchouang toisa son ancien camarade de tir :
— Dis-moi, malin, ton roi de Ts'in, que fait-il quand il a des ennuis de santé ?
— Il appelle sans doute son médecin.
— Oui. Celui qui lui vide un furoncle, il le paie en lui donnant un char. Celui qui suce ses hémorroïdes reçoit cinq chars. Et ainsi de suite, plus la tâche est basse mieux elle est rétribuée.
— Et alors ?
— Alors ? Pour ce don merveilleux d'une centaine de chars, ton roi, tu as dû au moins lui lécher le cul !
— Je ne te permets pas !
— Circule, maudit imbécile ! Pars maintenant lécher d'autres culs ! Il y a de quoi faire. Je te promets un bel avenir. Moi, je préfère tresser des sandales, c'est plus noble.
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Confucius voulait que les noms désignent des choses précises et conviennent dans tous les royaumes, mais un sophiste avait semé le trouble, plus que les autres, en jetant dans sa démonstration qu'un cheval blanc n'était pas un cheval, ou qu'un fils pieux n'était pas un fils. Il jouait habilement de la langue chinoise en tressant ses paradoxes, parce que les articles n'existaient pas, parce qu'on ne pouvait confondre un objet avec ses qualités. Les penseurs de la Chine entière, qui refusaient les mots embrigadés de Confucius, chantaient ses paradoxes.
— Ce sont des jeux, en fin de compte, disait Maître Houei. Lorsque j'ai passé la frontière du Wei pour venir au Song, j'ai eu beau affirmer que mon cheval blanc n'était pas un cheval, le douanier n'a rien voulu entendre, il m'a regardé comme si j'étais cinglé et j'ai dû acquitter les droits sur les chevaux...
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L'impermanence des choses était inscrite dans le ventre et dans la tête des Chinois. Des fables circulaient pour illustrer ce principe. Un jeune homme reçut en récompense un cheval magnifique, mais en galopant il tomba et se cassa les deux jambes ; d'un bien venait un mal, d'une récompense une blessure. La guerre éclata et les princes mobilisèrent les jeunes gens de son âge, mais il fut exempté puisqu'il ne pouvait plus marcher ; d'un mal venait un bien, d'une blessure la vie car tous ses compagnons furent massacrés. Et ainsi de suite, ainsi courait la vie entre des extrêmes trompeurs.
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La vie, tu sais, c'est une tumeur, la mort n'est qu'un abcès qui crève.
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La chouette avait décidé de quitter le pays où elle habitait depuis toujours : « Les gens d’ici ont peur de mon cris ». Et le coucou lui répondait que les gens d’ailleurs ne l’aimeraient pas d’avantage : «Tu ferais mieux de changer de cri.» (p 158)
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