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Citations sur Le Maître (53)

- Faut-il ne croire en rien ?
- Bien sûr, si tu as l’esprit totalement libre. Rejette la mémoire qui t’encombre, le passé, les souvenir, considère le monde avec un œil neuf et dépouillé de ces oripeaux. La mémoire masque la réalité. Ce qui est connu est connu, et nous empêche de poser un regard frais sur la réalité.

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C’est la tradition qui nourrit les guerres, la tradition qui force les hommes à des travaux épuisants, la tradition qui creuse le fossé entre riches et pauvres, la tradition encore qui invente des cultes pour séparer les hommes. N’est-ce pas de la barbarie ?

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Un homme voulait être saint. Il s’enferma dans une grotte pour s’éloigner des embarras du monde. Il méditait toute la journée, c'est-à-dire qu’il s’efforçait d’établir en lui un certain silence mais ne parvenait, en réalité, qu’à un état de complète hébétude. Il ne mangeait que des orties bouillies, pliait son corps à des pénitences et n’écoutait pas chanter son estomac. Quand il se crut conforme à son désir de sainteté, il consentit à mettre le nez dehors. Surgi de la jungle, un tigre le dévora en une bouchée. « Il aurait mieux fait de vivre », disait Tchouang.

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Une lépreuse accoucha d'un enfant au beau milieu de la nuit. Anxieuse, elle se saisit d'une chandelle pour l'éclairer : "Pourvu qu'il me ressemble !"
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Oui et non n’existaient pas à l’état naturel. Il n’y avait pas de contraires mais des contrastes ; le monde était une somme d’impressions.

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Il n’avait plus de mère, il en eut quarante ; c’était un privilège. Il vécut parmi une ribambelle de sœurs, de cousines, de tantes, mais aussi au contact permanent du harem des danseuses et des concubines qui se renouvelait sans cesse. Il était le jouet de chacune et chacune lui apportait une tendresse différente.

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Souvent il les désorientait par ses formules. À celui qui prétendait étudier les textes anciens qu’il avait sauvés de destruction en les chargeant dans sa besace, il disait :
– Ce que l’homme ignore excède ce qu’il connaît. Pourquoi t’embarrasser de cette fausse science ?
À cet autre qui espérait se fortifier le corps en barbotant dans l’eau glacée de la source, il disait :
– La durée de nos existences n’est rien comparée au temps où nous n’existons pas.

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Tchouang eut un éclair : « La gazelle a-t-elle été créée pour le tigre ? » L’homme de peu n’existe-t-il que pour se faire écraser ?

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La durée de nos existences n'est rien comparée au temps où nous n'existons pas.
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On ne te demande que de faire semblant. Tu gardes un air sombre, tu plisses le front, tu trousses à l'occasion des sentences obscures, tu joues au penseur inspiré. Tu seras d'autant mieux inspiré que personne ne te comprendra, mais chacun cherchera un sens profond à tes paroles pourvu qu'elles soient floues : voilà ce qui compte.
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