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Une saison à Pékin » aurait pu s'appeler « Un long nez à Pékin » puisqu'il s'agit du journal de voyage en Chine d'une occidentale. En 1996, L'ethnologue française Maja Raphaël a la chance d'être accueillie au sein d'une famille pékinoise. Elle va donc écrire pour ne pas oublier cette saison particulière (et elle a raison).
Ma première impression est qu'il y a beaucoup de descriptions notamment tout ce qui se mange ou se boit. Il faut dire que la nourriture a l'air vraiment très bonne (Jiaozi, rouleaux de printemps, canard laqué …). Comme c'est un journal de voyage il y a un côté pratique et les prix sont indiqués, mais ils sont en Francs à cette époque ce qui ne donne pas beaucoup d'indications sur la valeur des choses.
Mais outre ces remarques j'ai trouvé cette expérience très intéressante car l'auteure peut communiquer avec ses hôtes puisqu'elle apprend le chinois.
Comme la saison est l'hiver, ils vont fêter le réveillon de Noël le 24 décembre mais pas celui du jour de l'an le 31 décembre puisque le jour de l'an chinois est plus tard, début février.
Ce qui est surprenant c'est qu'il y a un écho aux années Mao qui ne sont pas rejetées malgré les critiques. Maja Raphaël va demander au couple qui l'accueille comment ils se sont rencontrés et c'est l'occasion d'évoquer les années de la révolution culturelle. En 1968, l'auteure était à Bordeaux sur les barricades alors que ses amis chinois faisaient leur rééducation. D'ailleurs, ils parlent toujours d'unité d'habitation et d'unité de travail.
Dans ce petit livre on apprend aussi la politesse. Par exemple, on se déchausse en entrant dans un appartement et on enfile des sandales en plastique ou encore, on ne jette pas les feuilles de thé qui servent plusieurs fois dans la journée.
Et puis, avant de partir, elle fait un panoramique en décrivant minutieusement le tout petit appartement où elle a cohabité durant une saison inoubliable.