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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mon deuxième Rash, et je dois dire que je ne suis pas tout à fait convaincu. J'avais bien aimé Par le vent pleuré, que j'avais trouvé dense, mais là, avec celui-ci, je suis resté sur ma faim. le livre laisse entendre une bataille entre environnementalistes et une famille prête à tout pour récupérer le corps d'une fillette noyée dans les eaux de la Tamassee. J'ai eu le sentiment que Rash était resté en surface, ne creusant pas du tout ses réflexions. Comme s'il supposait que le lecteur allait de facto comprendre toutes les pensées des personnages, et les grands enjeux qu'ils vivent. Bref, une lecture très en demi-teinte. J'ai hâte de voir quel ressenti j'aurai à la lecture du Rash qu'il me reste dans ma PAL.
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Je n'ai pas beaucoup accroché à la lecture de ce livre qui nous promet une bataille entre défenseurs de l'environnement et lutte d'une famille (et des autorités, du pouvoir) pour sortir de l'eau une fillette qui s'y est noyée. Mais il y a une autre histoire mêlée à celle-là, que je ne vous dévoilerai pas mais que je trouve beaucoup plus intéressante. Cependant, à mon humble avis, les sujets sont à peine effleurés, cela manque cruellement de profondeur dans la réflexion, la description des personnages, des sujets et des sentiments. L'auteur utilise un procédé qui consiste à nous laisser supposer ce qui se passe, ou ce qu'éprouvent les personnages. Une économie d'écriture qui ne marche pas toujours. Dommage car le sujet est des plus intéressants.
D'autres que moi, moins sévères, apprécieront...
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Je n'aurais pas pu laisser passer une nouvelle parution de Ron Rash, après tant de lectures fascinantes comme Un pied au paradis, Une terre d'ombre ou son recueil de nouvelles Incandescences… et une fois de plus, je l'ai trouvé sans trop attendre à la bibliothèque.
Pourtant, les quelques mots que je savais du roman m'emballaient un peu moins que d'habitude. Pour faire court, Ruth, une fillette de douze ans se noie dans la rivière Tamassee, et à la douleur des parents, s'ajoute le fait que son corps ne peut être remonté, il reste coincé sous des rochers. Comme ce ne serait possible qu'en dressant un barrage provisoire, mais que la rivière est protégée par une loi très stricte concernant les rivières sauvages, remonter le corps devient un sujet éminemment politique, et qui donne lieu à des discussions intenses entre partisans et opposants.
Maggie, photographe de presse, est envoyée par son journal sur les lieux qu'elle connaît bien, puisqu'elle est originaire de la région. Elle est accompagnée d'un journaliste tourmenté, à qui cette affaire, censée le remettre sur les rails, rappelle de bien mauvais souvenirs.
Je suis moins convaincue par ce roman (qui n'est pas vraiment le dernier de l'auteur, mais son deuxième, ce qui explique sans doute bien des choses) que par les précédents lus. Je pense qu'il aurait été possible de l'épurer pour en faire une très bonne nouvelle, au lieu de quoi, il donne plutôt l'impression d'être un peu étiré, avec des pans entiers pas forcément utiles, comme une certaine histoire d'amour naissante, ou les souvenirs d'enfance ou de jeunesse de Maggie (qui est toujours assez jeune, contrairement à ce que ma phrase laisserait imaginer). Bon, je chipote, l'histoire se lit tout de même fort bien, sans ennui, l'auteur étant tout de même adepte d'une certaine concision. Les enjeux sont clairs, les positions des différents protagonistes aussi, un certain suspense est entretenu. Les descriptions des paysages de Caroline sont toujours aussi marquantes, et quelques scènes fortes rattrapent des moments un peu plus discutables.
Je ne découragerai pas un fan de Ron Rash de le lire, (et accessoirement de nous donner son avis) mais je ne le conseillerai pas pour découvrir l'auteur, qui a écrit bien plus fort et percutant par ailleurs…
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J'ai trouvé ce livre impressionnant par sa qualité de connaissances sur la rivière Tamassee, décor d'un drame prenant et bouleversant. C'est un bon livre.
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Le Chant de la Tamassee est le 2éme livre de Ron Rash. Ecrit en 2004 mais publié en France en 2016, on y retrouve le thème cher à l'auteur : la préservation d'une nature virginale - symbolisée ici par la Tamassee, une fougueuse rivière de montagne - agressée par l'homme et ses intérêts divers. Dans ce roman, deux blocs s'affrontent. Les parents d'une jeune fille noyée, désireux de récupérer le corps de leur enfant, bloqué sous un rocher, deviennent les alliés de circonstances d'un promoteur et d'hommes politiques. En face, écolos amoureux de la Tamassee et habitants s'opposent à leur volonté de construire un barrage. Deux journalistes qui vont et viennent entre les deux camps témoignent de la difficulté de prendre une décision. Que choisir entre la détresse des parents et le respect de la nature ?

Il y avait bien là un beau sujet de roman que Ron Rash, m'a-t-il semblé, n'a pas totalement exploité Après une première partie très intéressante qui emmène le lecteur dans ce village de montagne planté sur les rives de la Tamassee et, à la suite de Maggie, la photographe, le familiarise avec les protagonistes du roman, on dirait que l'auteur a brusquement manqué de souffle. Certains personnages - Luke, le leader des écolos, Herb le père, Bryan le promoteur, Earl le moniteur de Rafting - n'apparaissent plus qu'en toile de fond ou disparaissent simplement, éclipsés par les rancunes familiales de l'héroïne du livre et son histoire d'amour hésitante avec un collègue journaliste. L'intrigue se relâche alors. Elle devient commune pour aboutir à un final prévisible.

Reste l'évocation lyrique d'une nature rebelle, qui, à l'image de ce couguar fantôme (élément récurrent des romans de Ron Rash), se cache des hommes pour mieux exister.




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En entrant dans les flots de la Tamassee, Ruth Kowalsky, 12 ans, s'était donné un défi : enjamber les deux Etats que traverse la rivière sauvage. Mais cette dernière s'est montrée trop forte et a englouti la frêle fillette dans un de ses tréfonds où le corps se coince. Ivres de douleur, ses parents font appel à des spécialistes pour pouvoir repêcher le corps de leur enfant. Ceux-ci projettent de poser un barrage pour dévier le cours des flots. C'est sans compter sur la protection dont bénéficie la rivière ni sur les militants qui entendent faire respecter le label « sauvage » qu'elle a pu obtenir grâce à eux. Qui des hommes ou de la nature aura le dernier mot ?

« le chant de la Tamassee » est le deuxième roman de Ron Rash - célèbre auteur américain dans la mouvance du Nature Writing - publié aux Etats-Unis avant « le monde à l'endroit ».
Ce roman tranche par rapport à d'autres que j'ai pu lire du même auteur. La fiction est renvoyée ici au second plan. L'intention première de l'auteur, via l'emblématique Tamassee et l'épisode dramatique inaugural, semble être de délivrer un message écologique fort, celui de la protection de la nature quels que soient les enjeux humains, fussent-ils existentiels. le noeud de l'intrigue m'a semblé de bout en bout peu crédible, comme exagéré. Faut-il y voir l'empreinte de la culture Nord-Américaine qui peut paraître décalée, vu de l'Europe ?
En toile de fond, Ron Rash tricote le fil d'une autre intrigue, celle d'une jeune femme qui a grandi aux côtés de la Tamassee et de ses habitants et qui s'en est éloignée à la faveur de ses études et de son travail. Ce drame l'amène à revenir sur les terres de son enfance pour couvrir le reportage photographique en tant que journaliste. Mais elle ne se contentera pas de la posture de spectatrice, à distance des événements. Ce périple la conduire également au coeur de son passé tumultueux et des cicatrices secrètes qu'il a pu engendrer.

Malgré une intrigue peu crédible, on retrouve les belles qualités stylistiques de Ron Rash avec les descriptions ciselées, poétiques, d'une nature ambivalente qui, sous des dehors majestueux, cache un fond sauvage, voire hostile. Avec ses mots, l'auteur sait rendre compte du caractère ambigu de la Tamassee et vient la magnifier en un chant tout à la fois violent et lénifiant :
« […] elle a une dernière et belle pensée – qu'elle est maintenant à l'intérieur de ce prisme et sait quelque chose que le professeur lui-même ne savait pas, que les couleurs du prisme sont des voix, des voix qui tournoient autour de sa tête comme une couronne, et à cet instant ses bras et ses jambes, dont elle ne se doutait même pas qu'ils s'agitaient, s'arrêtent, et la voilà qui fait partie de la rivière » (p. 14-15.)
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Une petite fille se noie et se retrouve coincée sous un rocher dans une rivière protégée . le cours d'eau doit être détourné par un barrage pour récupérer la petite mais cela est très dangereux et risque d'abîmer la rivière. Sauvegarder la nature ou récupérer le corps d'un enfant : pas facile pour tous de se décider.
J'ai moins aimé ce second livre de Ron Rash. Il est bien écrit, bien décrit : le pouvoir de la presse, des médias, l'influence de la politique éventuelle sur l'écologie. Bien que l'engouement écologique pour la rivière soit davantage le fait du charisme d'un homme, Luke, que d'une véritable position écolo par les habitants.
Mais il m'a manqué la petite musique poétique de Ron rash lorsqu'il écrit son merveilleux « une terre d'ombre », ou la passion et l'intensité dans « Serena » et un « pied au paradis ».
Ceci dit je titille car je suis fan .
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Les toutes premières pages du "Chant de la Tamassee" de Ron Rash ont été très poignantes et j'espérais que le reste de l'ouvrage le soit aussi, mais cela n'a malheureusement pas été le cas. Ce roman m'aurait davantage plu si l'intrigue n'avait pas été construite à partir du personnage principal, mais relatée comme la noyade l'avait été dans l'incipit.
J'ai bien aimé par contre ce combat entre écologie/perte d'un enfant. Cela m'a donné envie de découvrir d'autres ouvrages de Ron Rash, merci au challenge solidaire de Babelio!
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Nous sommes au fin fond de la Caroline du Sud dans une région où coule la Tamassee. La nature y est magnifique mais âpre, la rivière très dangereuse. Tellement qu'une gamine de 12 ans vient de s'y noyer et qu'on ne peut pas récupérer son corps coincé sous un rocher. Ses parents veulent le récupérer, les écolos s'y opposent en se référant à une loi fédérale qui protège la rivière et son environnement.
Le personnage principal du roman est la Tamassee ainsi que la nature environnante. Les autres personnages sont tourmentés, meurtris. Ils ont vécu des drames familiaux et les non-dits ont fait des ravages pour certains.
Le roman repose sur la seule question : Doit-on permettre aux parents de récupérer le corps de leur fille noyée en enfreignant la loi et en provoquant peut-être des dommages à la rivière ?
Je pense être un minimum écolo dans l'âme mais j'ai eu du mal à comprendre que les débats houleux entre les deux parties aient duré plusieurs semaines sans qu'on trouve la façon adéquate de sortir la petite fille sans dommages pour la rivière, même si ça a l'air compliqué. On est aux Etats Unis quand même. D'accord il y a une loi et les écolos ont peur que cela ne crée un précédent qui permettrait par la suite des dérives aux conséquences désastreuses pour la rivière et son environnement. Mais n'est-ce pas un cas de force majeure et ne peut-il pas y avoir une exception ? Est-ce que le fait d'enfreindre la loi en sortant la petite fille donnerait suite à n'importe quel acte sacrilège dans et autour de la rivière ?
Qui ne pourrait pas se mettre à la place de parents souhaitant récupérer le corps de leur fille pour lui donner une sépulture, que ce soit pour des raisons religieuses ou non ? Déjà qu'ils culpabilisent et culpabiliseront jusqu'à la fin de leurs jours de ne pas l'avoir suffisamment surveillée.
D'autres choses m'ont un peu gênée. L'amourette qui se greffe à l'histoire est plutôt prévisible et pas vraiment utile. Je trouve même qu'elle dessert un peu l'histoire. Et j'ai trouvé peu crédible ce deuxième essai de pose de barrage pendant la cérémonie religieuse au bord de la rivière. Et peu crédible également la fin. Pourquoi ne pas avoir attendu un jour de plus au point où ils en étaient ?
C'est un assez bon livre concernant la culpabilité, le pardon, le deuil. Sont bien décrits la nature, la population qui vit comme une communauté, le pouvoir des médias, les intérêts politiques. Sinon impression mitigée pour le reste. J'ai de loin préféré Par le vent pleuré.
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La Tamassee, rivière-frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie, vient d'engloutir Ruth Kowalski, 12 ans. Son corps, coincé sous un rocher, ne peut être dégagé sans la mise en place d'un barrage qui portera atteinte à l'intégrité du cours d'eau.
C'est ce que pensent les écologistes qui ont obtenu qu'elle soit protégée par le Wild and Scenic Rivers Act. Parmi ces défenseurs de la terre, un certain Luke, tellement pur dans ses positions qu'il en oublie la souffrance des parents de l'enfant.
Les camps s'affrontent entre ceux qui refusent la violation de la loi et ceux qui souhaitent une sépulture pour Ruth.
Maggie, une photographe, est dépêchée de Colombia pour couvrir l'événement. Elle s'adjoint les services d'Allen, un brillant journaliste finaliste du Pulitzer.
Originaire du comté d'Oconee où se déroule le drame, elle retrouve ceux qu'elle a fui quelques années plus tôt. Surtout son père avec lequel elle entretient des relations compliquées.
Sur fond de discorde familiale et d'une histoire d'amour qui balbutie, Ron Rash pose la question des rapports entre nature et culture. A qui doit-on accorder la primauté ? Vaste question toujours d'actualité.
Au-delà de cette interrogation philosophique, je n'ai pas été emballée par ce deuxième roman de Ron Rash qui suit l'excellent « Un pied au paradis » et précède le très bon « Une terre d'ombre ». Il est un peu bavard, manque de rythme et ses personnages sont plutôt convenus.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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