J'ai découvert
Ron Rash un jeudi...
Un jeudi soir, dans l'émission La grande librairie. Ce soir-là il était venu parler de son roman
le chant de la Tamassee, j'ai été subjugué par son intervention.
Ce livre, je le veux....
Quelques semaines plus tard j'ai lu
Un pied au paradis, puis ce fut
Par le vent pleuré, confirmant mon intérêt pour cet auteur.
Enfin, lors de l'édition Quai du polar 2017, je rencontrais l'écrivain et lui demandais de me dédicacer ce fameux roman.
Une rencontre magique qui reste gravée dans mon coeur de lecteur.
Un an, j'ai mis un an, avant de le lire.
Je n'ai pas d'excuses.
Ce roman est un chef-d'oeuvre. Pour moi en tout cas. Il m'a touché. Ému. Bouleversé.
Le chant de la Tamassee c'est... un drame.
Une enfant se noie.
La rivière ne restitue pas le corps.
Les parents veulent le récupérer.
Les protecteurs de la nature refusent toute intervention.
La loi est pour eux.
La Tamassee est classée "Rivière sauvage"
La force de Rash est de ne pas prendre parti, d'exposer les idées de chacun, les convictions, les obligations, les craintes.
Qui a tort, qui a raison...
Il y a des excès dans les deux camps.
C'est parfois violent.
Ça fait réfléchir en tout cas.
Les hommes contre les hommes.
Les hommes contre la nature.
La nature contre les hommes.
Y-aura-t-il un vainqueur ?
Ron Rash raconte cette histoire au travers du regard d'une femme, une photographe, venue sur les lieux avec un journaliste pour assurer un reportage. Elle est d'ici, elle y est née, elle y a vécu des moments de joie et des drames aussi. Elle connaît les gens, et surtout, elle connaît la rivière.
L'écrivain est proche de la nature, on le sait, on le sent.
Il a l'art de nous la décrire. À travers ses mots, on la vit.
J'ai retrouvé avec nostalgie certains côtés et certains parfums de ma jeunesse dans la campagne bressane. (Qui n'est certainement pas comparable à la Caroline du sud, mais qui a son charme).
C'est peut-être pour ça que j'ai été touché par cette lecture. Pour cette nature que j'aime, pour les rivières de mon enfance mais aussi parce que je suis père.
Alors, quel camp choisir ?
S'il y avait un livre de Monsieur Rash à vous conseiller, sans aucun doute, c'est vers celui-ci que je vous orienterais.