Quand Pemberton ramène
Serena, sa récente épouse au camp de base de son exploitation forestière, ils sont jeunes, beaux, arrogants, sûrs de leur amour et de leur puissance. Dénués de tout scrupule, ils dirigent d'une poigne de fer l'entreprise d'abatage qui dévaste la nature sauvage de Caroline du Nord, au mépris de toute humanité vis à vis de leurs employés interchangeables en cette année 1930 où tant de chômeurs rôdent sur les chemins. Mais peu à peu , d'impitoyable,
Serena devient une froide exterminatrice sans autre affect qu'elle-même, toute dévolue à sa fortune et sa gloire. C'est là que Pemberton, tout en restant un amoureux éperdu, commence à se dire qu'"Elle est folle".
Le portait de ce couple diabolique est l'occasion de parler de la crise de 1929, du travail de l'abattage des arbres et des enjeux sociaux et écologique qui y affèrent. Cet aspect est finalement plus intéressant que l'engrenage de folie meurtrière de l'impassible
Serena, auquel manquent le panache et le suspense qui l'auraient rendu crédible et haletant.