Science, méditation et pleine conscience

En quelques mots

° Parcourir le demi-siècle d'histoire récente marqué par l'émergence de la méditation en Occident à la faveur du dialogue avec les scientifiques.
° Parcourir les résultats des neurosciences et de la médecine sur les bienfaits cognitifs et cliniques de la méditation.
° Comprendre comment, associée à la psychologie cognitive, la méditation peut nous libérer de l'emprise des pensées automatiques et des schémas mentaux.
° Aborder le problème de la réduction de la conscience à l'activité cérébrale.
° Parcourir les différents niveaux de la méditation, comprendre ses pièges et sa dimension véritable.
° Découvrir, dans un langage simple et accessible à tous, les principaux messages de la relativité, de la physique quantique et de la théorie du chaos, et leur lien avec l'expérience méditative.
° Réaliser directement le pouvoir de libération psychique insoupçonné de la méditation.
° Voir pourquoi la méditation, loin d'être à finalité purement individuelle, est cruciale pour l'évolution sociétale en vue de la paix et de l'harmonie mondiale.

En l'espace de trois décennies, la révolution culturelle est impressionnante. La méditation fait l'objet d'un diplôme universitaire en médecine ; elle est enseignée dans certaines grandes écoles et universités scientifiques et commerciales, et pratiquée par nombre de dirigeants d'entreprise. On voit poindre le moment où le rapport pourrait s'inverser, et où, sous peine de passer pour conservateur et immobiliste, il sera peut-être de bon ton de laisser entendre qu'on s'y connaît en méditation et qu'on l'intègre au niveau personnel ou professionnel !

Il y a une trentaine d'années en France, parler de méditation à des universitaires, des médecins, des enseignants ou des chefs d'entreprise était une des meilleures la révolution culturelle façons de passer pour un doux rêveur ou un mystique illuminé ; bref, de s'exclure une bonne fois du cercle des intellectuels sérieux et des gestionnaires responsables de la cité. Lorsque j'ai tenté de faire part de ma démarche méditative à mes camarades mathématiciens dans les années 1980, j'ai vite compris le fossé qui séparait les deux mondes !

Mais s'y connaît-on vraiment ? La méditation, victime de son essor médiatique excessif, a été parfois dévoyée ces dernières décennies en Occident. La «zénitude» vantée par tel magazine de mode, de psychologie ou d'affaires n'a plus grand-chose à voir avec l'esprit de Dogen, le fondateur de l'école japonaise Zen Sôtô du XIIIe siècle.