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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui est le con finalement? Celui qui prend les autres pour des cons? Celui qui les enferme et les soumet à un esclavage ménager? Ceux qui se sont laissé prendre? Tous certainement, mais avec des lueurs de raisonnement qui dictent certaines de leurs actions, et aussi sans doute une certaine sensibilité à laquelle aucun n'échappe.

Cette bande dessinée où le noir et le trait épais dominent présente quelques planches plutôt élaborées, comme celles figurant les maisons en extérieur, les autres plus sommaires mais toujours parlantes sur les situations vécues.

Le con, qui croit que l'autre est le con, se prend pour un couguar prêt à bondir, finalement il subit plutôt intelligemment en ayant analysé les conséquences désastreuses de toute tentative foireuse pour échapper au piège dans lequel il s'est glissé. de nombreux dîners lui seront servis qu'il appréciera en brave con facile à contenter.

On a aussi une intéressante analyse sur la valeur de l'argent avec une finale dans laquelle vient un peu de suspense et un nouveau personnage, un commissaire aux traits de Lino Ventura, capable d'une belle analyse de la connerie humaine.

Et pour finir, une dernière planche, somptueuse, tant par le dessin que par le texte, comme quoi quand on est con, l'argent ne fait rien à l'affaire, l'essentiel c'est l'imaginaire, et cela est valable aussi pour tous les non cons ou qui ne savent pas qu'ils le sont.
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Ayant lu il y a quelques années « le jardin du bossu » de Frantz Bartelt », j'étais curieux de voir ce que l'adaptation BD de ce roman pouvait donner, amputée de la chouette écriture de l'auteur.
Premier constat, le ton de l'histoire et son atmosphère, à la fois dramatique et irrésistiblement drôle, sont bien restitués. Les dialogues soulignent comme il faut la confrontation entre le geôlier et son prisonnier ainsi que le petit jeu de dupes auquel ils se livrent, chacun pensant maîtriser la situation et berner l'autre. le scénario respecte parfaitement le déroulé de l'intrigue avec tous ses détails et ses rebondissements. Les moments de tension et les passages plus introspectifs sont toujours là bref, le passage de la parole à l'image s'est plutôt bien déroulé.
Côté graphisme, pas de défauts majeurs à signaler, exceptée peut-être la physionomie du héros. Je ne me souviens plus très bien du physique que Bartelt a donné à ses personnages ou de la façon dont je me les étais représentés. Ici, j'ai trouvé la trombine du « con » assez caricaturale. Avec ses bacchantes et ses joues mal rasées, son torse velu et son marcel, il donne une image péjorative et très cliché du populo pas très soigné de sa personne. Fallait-il en passer par là pour croquer un paumé un peu alcoolo sur les bords ?
Cette petite réserve mise à part, le dessin de Recht fait le job. L'option pour le noir et blanc est en phase avec l'ambiance et s'accorde bien au décor et au climat. Les personnages sont crédibles même si je regrette que le regard de Cageot-Dinguet soit constamment dissimulé derrière ses lunettes, nous empêchant de visualiser ses expressions. La mise en page est quant à elle assez classique avec un découpage en trois bandeaux horizontaux de tailles égales. Recht s'autorise toutefois quelques pleines pages, voire même des doubles quand les besoins de l'intrigue le requièrent ou pour insister sur l'état d'esprit du héros à l'aide de gros plans.
Tout cela nous donne une BD qui se dévore en un rien de temps et laisse tout à la fois une belle impression de légèreté et de profondeur.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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En voyant le titre de la bande dessinée « La cage aux cons » j'ai tout de suite pensé au film de Francis Veber « le dîner de cons » et à la chanson de Georges Brassens « Quand on est con ».
Cette dernière raisonne comme si le fait d'être con était une fatalité mais ici rien qui ressemble à un brin de philosophie car seule la naïveté du narrateur sert de ressort comique à ce polar adapté en bande dessinée. Car il s'agit de l'adaptation du roman policier de Franz Bartelt paru en 2004 « le jardin du Bossu », que je découvre.
En fait, je me suis bien demandé qui était le con dans cet album.
C'est l'histoire d'un pauvre gars, looser naïf et poète de gauche, que Karine, son amoureuse, traite de con parce qu'il n'a pas de pognon (il faut dire qu'ils sont pauvres). C'est donc un naïf qui aime les gens et surtout sa femme qu'il souhaite combler. Là où il joue au con c'est quand il se fait prendre au piège d'un pervers, un con, qui l'attire dans ses filets.
Au café où notre habitué tient souvent le comptoir, un individu crie très fort qu'il a beaucoup d'argent chez lui et qu'il vit seul. Alors forcément c'est tentant et notre homme va se faire prendre la main dans le sac. Il va se retrouvé otage, découvrir des cadavres dans la cave et supporter des heures de téléachat où l'animateur est Jacques son tortionnaire. Alors qu'il souffre du Syndrome de Stockholm notamment parce que Jacques lui laisse l'argent qu'il a volé, le con de l'histoire rate toutes ses tentatives de retrouver Karine jusqu'au moment où il va vraiment se rebeller. Pa si con finalement !
Si la première partie de l'album est bien, la deuxième s'essouffle avec une fin que j'ai trouvée décevante.
Les auteurs, Matthieu Angotti et surtout Robin Recht, ont surtout le mérite d'avoir réussi un bel album puisque le format et le graphisme de cette BD en noir et blanc sont appréciables. Les dessins forment de très belles planches. Il y a parfois de grands à plat de noir qui donnent une ambiance un peu lugubre. Pour autant, j'avoue que je n'ai pas toujours été sensible à leur humour d'autant plus que les rôles de femmes ne sont pas brillants même s'ils sont secondaires.

Je remercie vivement Babelio et les éditions Delcourt qui m'ont offert ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique.


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Une histoire très (trop?) originale, on retrouve bien là l'univers et l'humour particulier de Franz Bartelt. le dessin lui, m'a moins emballé, m'a fait penser à Tardi, dont les graphismes ont du mal à me toucher. Je n'ai pas lu "Le jardin du bossu", peut être que ça aurait augmenté mon plaisir, je pense par exemple que les envolées lyriques doivent mieux passer avec le roman. Cette BD m'a parue trop invraisemblable.
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