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EAN : 9782246835318
224 pages
Grasset (10/01/2024)
3.16/5   19 notes
Résumé :
Elle sait à peine prononcer son nom, Adikou, que la narratrice décrit tour à tour comme un lézard et comme un vautour, un double et une étrangère. Sa lignée est floue, son histoire familiale trouble. Pourtant le monde entier voudrait qu’elle donne son origine, coche noire, ou blanche, ou bien fifty-fifty. Qu’elle accepte de se ranger.
Alors, un lourd jour d’été, Adikou n’y tient plus. Elle s’échappe, prend la route du Togo, pays du père dont elle sait si peu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Merci beaucoup au Magazine Femina et aux Éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce premier roman.
Adikou prend la direction du Togo pour retrouver son père et ses origines.
C'est la narratrice qui va la suivre dans son périple et qui racontera son histoire.
Adikou se pose des questions sur sa vie, sa place dans sa famille, ses racines.
Elle va découvrir l'histoire du Togo.
Au bout de tout ce parcours, sa colère la quittera
Un premier roman où au bout d'un road trip, Adikou sera en quête de son identité.
Va-t-elle pouvoir se reconstruire ?
J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, car l'écriture m'a gênée et a très ralenti la lecture de celui-ci.
Par contre, j'ai aimé cette quête initiatique et cette recherche d'identité.
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Raphaëlle RED. Adikou.

Adikou est une jeune métisse d'une vingtaine d'années. Elle est franco-togolaise. Elle se pose une question existentielle : est-elle noire, blanche ou moitié-moitié ? Elle vit aux côtés de sa mère, vraisemblablement en banlieue parisienne. Son père a déserté le foyer, il est rentré au pays ; Ce pays dont il est originaire et que Adikou a visité une fois avec son géniteur. Mais, le regard que posent les gens lui font émettre cette introspection. Après avoir fait une voyage aux Etats-Unis, elle décide de partir sur les traces de son père.

Sa soif d'apprendre l'origine de son nom la conduit au Togo. de Lomé, elle se rend dans la ville natale de son père, Aklako. de rencontre en rencontre, après avoir questionnée sa grand-mère paternelle, elle va faire la connaissance de son oncle, Yao, de ses cousins. Cependant, c'est avec son père qu'elle se rendra auprès de ses ancêtres. Elle est à la recherche de son identité et elle accomplit un voyage initiatique pour plonger dans le passé. L'ombre de l'esclavagisme flotte sur son parcours. Trouvera-t-elle la solution à son souci de couleur de peau ? Est-ce l'autrice qui nous narre sa propre origine ? Pour moi, je pense que ce récit est autobiographique….

le texte est bien écrit, la description des mines de potasse, l'aridité su sol, la pauvreté des cases, l'âpreté de la vie quotidienne des autochtones, la faune et la flore nous font voyager avec Adikou, sur les pistes. Par contre, je n'apprécie pas du tout l'écriture inclusive. Cela me déstabilise et me gêne beaucoup. Pourquoi déformer notre belle langue ? Je vous souhaite une bonne journée et de belles lectures.
(02/05/2024).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Dans ce roman, la narratrice va suivre Adikou, une jeune franco-togolaise d'une vingtaine d'années lors de son périple initiatique. Elle sera sa « raconteuse ». Adibou est étrangère à elle-même, elle ne peut donner son origine, noire, blanche , fifty-fifty ? Il lui faut se décider mais pour cela elle a besoin de savoir car elle voit son corps comme une erreur et considère comme son origine la plus juste, le vide, le nulle part.
Après deux échappées infructueuses, dans le Sud-Est des Etats-Unis tout d'abord lors d'un séjour d'étude où le syndrome de l'imposteur la percute au coeur des mouvements afro-américains, puis au Togo avec une ONG pour une tentative ratée de retour aux sources, Adikou, par une chaude journée d'été, décide de retourner au Togo, plus longtemps cette fois-ci pour un exil initiatique afin de se comprendre enfin.
Elle voit ce voyage comme un devoir de mémoire d'une enfant d'exilé. En se posant la question de l'héritage qui lui est laissé et de l'impossibilité à trouver sa place, elle part à la recherche de l'histoire familiale de ce père qu'elle a si peu connu, et de cette famille togolaise dont elle ne sait rien, si ce n'est un patronyme.
Ce voyage initiatique à la recherche de ses racines, afin de comprendre d'où elle vient ,va la mener à Aklako, ville indiquée comme lieu de naissance sur le passeport de son père.
Par ce voyage , elle aimerait planter le décor des histoires d'enfance que son père lui racontait lors de ses visites annuelles et remplacer ainsi le fond qu'elle avait appliqué par défaut : ces images de pub avec des enfants maigres et des mères en larmes.
Elle va tout d'abord découvrir la véritable prononciation de son prénom « Adikui » car malgré le sang togolais qui coule dans ses veines, elle ne parle pas la langue éwé.
Elle va également découvrir le passé de ce pays, la guerre contre les blancs, l'esclavagisme quand les africains étaient achetés contre quelques coquillages, la colonisation. Alors, elle se retrouve à nouveau à ne plus savoir qui elle est : blanche, métisse, noire, faisant partie des opprimés ou des oppresseurs !
Elle apprend l'histoire qui se répète quand son père, au même âge qu'elle, cherchait également les origines de la famille, de la lignée et à travers elle, son père qu'il avait très peu connu, lui aussi.
Ne trouvant pas véritablement de réponse, Adikou se raconte des histoires dont elle a envie d'être pour ne plus être seule, et ce faisant, elle prend sa place dans la vie inventée de son père.
Sa complétude viendra de l'acceptation de l'histoire familiale telle qu'elle est et la fuite en avant cessera en même temps que lâchera sa colère.
Liens du sang, quête de soi ou des origines, ce premier roman est le road trip initiatique d'une jeune franco-togolaise en quête d'identité dans un pays encore fragilisé par les vestiges coloniaux. L'auteure exprime d'une langue puissante et charnelle toute la complexité de l'appartenance.

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Un road trip initiatique, une jeune métisse en quête d'identité qui part en Afrique retrouver ses origines, pour comprendre pourquoi on lui demande toujours d'où elle vient et surtout apprendre sur son père. On ne se construit que si on connaît son passé, même s'il faut aller le chercher loin.

Je n'ai pas été emballée par ce premier roman à l'écriture à la fois scolaire et peu lisible. Certaines phrases méritent d'être relues pour être comprises. Les descriptions sont floues et peu fouillées, les personnages s'envolent et ne sont guère attachants, ce qui m'a gêné.

Je ne recommande pas ce livre.

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La lecture d'Adikou me laisse quelque peu perplexe. Ce voyage initiatique d'une jeune franco-togolaise à la recherche de son père et de son histoire, ressemble à des surimpressions de déplacements, de rencontres. Il y a des moments très visuels ou sonores où l'on se sent transporté dans une voiture, dans un bar, autour d'un repas familial, au bord d'une lagune. Ce sont peut-être ces passages qui confèrent de la poésie à ce premier roman de Raphaëlle Red, et qui m'ont incitée à poursuivre la lecture jusqu'au bout.
Mon désarroi vient plutôt d'un sentiment confus d'imbroglio. Déjà il y a la narratrice invitée à faire partie du voyage, pour en rendre compte, mais dont la place interroge. Est-elle une accompagnatrice présente mais invisible, se confond-elle avec Adikou ? Ensuite il a les sauts spatiaux. Si la quête du père a lieu au Togo et dans la zone frontalière avec le Ghana, l'on se retrouve soudain avec Adikou aux États-Unis sans vraiment en comprendre l'enchaînement, à part la mémoire d'un séjour effectué, l'interrogation sur l'esclavage et le métissage.
L'ensemble du roman me semble manquer de fluidité, peut-être liée à ce questionnement sur les origines qui ne peut être linéaire et se construit par soubresauts.
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critiques presse (3)
LeMonde
22 février 2024
La quête des origines, le racisme ordinaire, la déchirure et le flottement créés par la condition de métisse sont les sujets de ce texte flamboyant. Mais le saisissement vient d’ailleurs. De la voix de son héroïne, lucide et désabusée, et de la structure de ce premier roman.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Culturebox
20 février 2024
Dans ce premier roman aux allures de road trip, Raphaëlle Red questionne les origines. De Paris à Lomé en passant par New York et le sud des États-Unis, l'héroïne interroge son identité à travers le regard des autres en parcourant les frontières.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaLibreBelgique
30 janvier 2024
La jeune autrice Raphaëlle Red publie “Adikou” un premier roman qui nous emmène au Togo.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Bénie est la pourriture. Béni est le pourrissement car il est cycle. Béni soit le cycle car il est voie sans issue. Bénie soit la voie sans issue car elle tombe. Bénie soit la tombe car elle est foyer.
Bénie, Bénie, Adikou ricane. L'obscurité, elle brise les miroirs ! Béni soit ce qu'on enterre et qui germe le lendemain. Béni ce qui coule et ce qui s'enroule. Ouais, je me bénis. dans la gorge rendue muette je creuse un trou par lequel souffler le silence de mon nom.
Je suis Adikou l'enterrée, et vive. Je suis la traquée et l'oubliée; sur les murs gris placenta, je peins des arbres généalogiques, trace des indices et des voies pour qu'on me trouve. Mais je ne suis pas un corps étranger, alors aucune alarme ne sonne. Je finirai bien par me tirer les boyaux. Peut-être que la couleur de la peau du corps est aussi universelle que n'importe quelle autre couleur mais je ne vois pas ce que cela ferait aux organes pourrissants. Béni est le sang, lignée et meurtre;
page 205.
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On tourne en rond, non, Adikou ? Toujours plus de bouches disent plus de choses et tu vas toujours plus loin jusqu'à cette bande de sable que personne ne t'a dit d'atteindre, cette lagune de Keisa incompréhensible où on s'est senties appelées par des drôles d'ancêtres eux-mêmes passés par trois bouches. On tourne en rond, non ? A chaque fois on y retourne à s'en prendre plein la gueule, à se faire traiter de tout ce qu'on n'est pas, et pourquoi on est là alors Adikou, tu pourrais dire un truc, merde, bah oui tiens, pour couvrir les rires d'hommes dans le couloir au moins, tu pourrais dire merde, pour soulager la nuit, tu pourrais dire ça.
Plus tard, dans le noir, elle murmure : Tourner en rond, c'est ce que fait l'océan.
page 76.
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Mais il fallait bien dire, aussi, qu'on vendait à son coeur un rêve qui n'était pas le sien et qui puait le maître, puait l'accumulation de richesses qui puait la surpuissance américaine qui puait les simulacres de démocratie les lobbies et les drones ; et allez lui expliquer, à son coeur, qu'il a tort, puisque le capitalisme et la Maison Blanche sont basés entre autres sur l'exploitation et la mise en esclavage de personnes noires et leur extermination sur quatre cents ans.
pages 58-59.
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Celui qui glorifie la métisse est-il aussi malade que celui qui la hait.
page 119.
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Vidéo de Raphaëlle Red
Augustin Trapenard accueille le psychiatre Christophe André pour "S'estimer et s'oublier", paru aux éditions Odile Jacob, Marie Darrieussecq pour "Fabriquer une femme", un roman sur l'entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes dans les années 1980, édité chez POL. Claro présente son essai "L'Echec, comment échouer mieux", publié aux éditions Autrement, David Foenkinos évoque son roman "Une vie heureuse", édité chez Gallimard, et Raphaëlle Red présente "Adikou", son premier roman sur la quête d'identité d'une jeune métisse, paru chez Grasset.
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