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Tommy Redolfi (Autre)Jean-Christophe Deveney (Autre)
EAN : 9782302095151
104 pages
Soleil (01/12/2021)
3.43/5   27 notes
Résumé :
Edgard Whitman, jeune architecte prometteur, est engagé par le richissime homme d'affaires Kosmo Vassilian pour achever la construction de l'Empire Falls Building, son célèbre et monumental hôtel new-yorkais, pourtant flambant neuf.
L'architecte est alors loin d'imaginer que cette entreprise va le conduire au-delà de ce qu'il pensait réalisable, au-delà de ses propres limites...
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai tout aimé sauf la fin que j'ai trouvé un peu abscons. C'est un peu dommage.

Nous avons un jeune architecte Edgard Whitman qui se voit proposer un projet d'envergure par un riche milliardaire voyageant aux quatre coin du monde. Il s'agit de restaurer l'Empire Falls Building à New-York qui est une autre version de l'Empire State Building, on l'aura compris.

Il s'agit principalement d'une dénonciation de ses projets architecturaux d'envergure qui vire parfois à la mégalomanie mais qu'entretienne ces bâtisseurs pour se construire une réputation.

Certes, il y aura une histoire d'amour avec la femme de ce milliardaire qui sera un peu plus complexe que prévu.

Il y a une mise en page assez élaboré avec l'introduction d'intercalaires transparentes au milieu de certaines pages où l'on voit des plans. Sur la forme, c'est assez intéressant et très élégant.

C'est une BD qui ne manque pas de charme. Comme dit, la seule chose que je regrette est son final que j'ai trouvé inappropriée dans le genre « tout ça pour ça ». On peut néanmoins tenter une lecture car c'est un objet assez unique en son genre.
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Un jeune architecte, Edgard Whitman, est engagé pour terminer un gigantesque hôtel qui paraît pourtant fini et sur lequel des confrères se sont cassé les dents. le propriétaire, Kosmo Vassilian, est un homme puissant, richissime et mégalomane, qui ne lui passe rien. ● C'est un album déroutant qui, flirtant avec le fantastique, n'était, je pense, pas pour moi. ● Les dessins sont beaux mais les visages des personnages s'éloignent trop du réalisme. ● Je n'ai pas bien compris le projet des auteurs, ni même l'histoire qu'ils nous racontent. Cette histoire d'hôtel flambant neuf qu'il faut pourtant terminer est très étrange et les projets architecturaux d'Edgard plongent le lecteur dans un univers poético-absurde d'où l'humour est complètement absent et auquel je me sens étranger.
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EMPIRE FALLS BUILDING est un ouvrage beau et étrange, ou devrais-je dire… sombre, inquiétant et libérateur.
ALCHIMIE, certainement.

D'abord Oeuvre au NOIR.
Il aborde ces secrets enfouis au plus profond des êtres et des choses… Touche cette matière ambigüe et chaotique, comme celle que l'on trouve en fouillant les tréfonds de l'esprit humain.
Edgard Whitman est un apprenti architecte en qui reposent tous nos espoirs. Humaniste, créatif et progressiste, il doit opérer au coeur d'un gigantesque gratte-ciel conçu par d'autres afin de le terminer et de parfaire cette oeuvre trop démesurée ; cette tâche lui a été commandée par monsieur Kosmo Vassilian, un richissime client.
Dans cette formidable aventure, à la fois délicate et dangereuse, et très certainement mystique, il devra passer par une sorte de dissolution physique et psychique au sein des différents degrés de l'édifice et, à la manière d'un alchimiste, éveiller les forces fondamentales pour les libérer de ce sarcophage de béton afin de faire jaillir toute la lumière et la vérité contenues au centre de la construction, mais aussi en lui.

Ensuite Oeuvre au BLANC.
On touche alors à la quête du beau et de l'absolu. Whitman [littéralement l'homme blanc] devra condenser cette intelligence et cette lumière qui émanent de lui comme de la troublante Silma Vassilian, et ne conserver que la portion spirituelle et fugace. Il devra aussi renoncer à l'amour charnel afin d'incarner les vertus, toutes les vertus ; mais est-ce seulement possible ?
En tout cas, il devra adopter des règles strictes et se les appliquer ; ce qui est certainement un périple long, besogneux et dont l'objectif n'est pas garanti.

Enfin Oeuvre au ROUGE.
Cela passe par la réconciliation de ces deux antagonistes que sont la lumière et les ténèbres. C'est la voie du salut, la voie du coeur, celle qui mêle harmonieusement la destruction et la reconstruction.

Le dessin est magnifique et intrigant. le temps suspend son vol pendant la lecture de ces pages au format inhabituel, ponctuée de feuilles de papier calque disséminées ici et là, reflétant en surimpression les états d'âme des auteurs.

C'est vertigineux !
Beau et vertigineux !
Certainement un album à conseiller aux amateurs d'art et de beauté, fut-elle étrange.
Commenter  J’apprécie          100
Le vertige nous prend quand on ne s'y attend pas, reste la possibilité de se laisser tomber, alors un conseil, accrochez vous, cette lecture va vous tourner la tête, mais faites bien attention de ne pas vous heurter à ses quelques aspérités !

Empire Falls Building est une bande dessinée sur l'architecture, mais c'est surtout une réflexion sur l'Art et sur la création.

Son graphisme est austère, froid, presque glaçant, les lignes vertigineuses s'imposent, les espaces paraissent parfois exigus, parfois infinis, les personnages peu expressifs par leur visage, le sont par leur silhouette, leur posture, les personnage déambulent entre les surfaces des murs, parfois la verdure apparaît et enveloppe tout. Edgar Whitman, le jeune architecte, a un air coincé, comme une certaine innocence face au monde qui l'entoure. Il a des idées préconçues sur son métier. Au contact du richissime commanditaire, Kosmo Vassilian, il va devoir revoir sa vision des choses, et au contact de l'épouse de ce dernier, il va découvrir l'émotion et les sentiments. Edgar devra aller chercher au plus profond de lui-même pour se confronter à son nouveau défi, reprendre et améliorer l'Empire Falls Building, une monument où déjà un certain nombre d'architecte s'y sont succédé, une oeuvre à l'image du monde, totale, universelle, à jamais inachevée, et à l'image de son propriétaire, excentrique, mystérieuse. Vassilian, c'est le monde ou même l'univers, tel qu'il nous échappera toujours, son épouse, c'est ce à quoi on s'accroche, une illusion de la stabilité, si fragile en fait. Et Edgar, l'artiste qui veut atteindre les sommets, découvrir les mystères universels, créer l'oeuvre suprême, c'est-à-dire éternelle.

Comment prolonger cet édifice, quelles directions prendre. On s'y perd, tout comme Edgar qui errera dans le labyrinthe de son imagination : mégalomanie de la création, grandeur péremptoire ou étalage de la culture et des savoirs ? Notre duo d'auteurs nous offre une leçon complexe sur le sujet de l'art, dont la clé n'est absolument pas dans ces deux options précédentes, c'est de l'ordre de la souffrance, de l'expiation, de la rédemption, au point de côtoyer la folie.

Dans un drôle de huis-clos où les perspectives se perdent dans l'infini, Edgar, Kosmo et Silma nous embarquent dans une quête impossible, est-ce celle de l'art, où l'oeuvre totale est inatteignable. Edgar, c'est Dédale et Icare en même temps, il se brûlera les ailes sur ce projet, c'était écrit d'avance, le préambule nous avait mis en garde.

Il faut prendre le temps de réfléchir sur cette bande dessinée, cette lecture n'est pas facile à aborder, les auteurs ne nous ménagent pas : fin abrupte, considérations assez floues sur les objectifs des personnages, mais c'est ce qui justifie le sujet, qui n'est pas qu'une simple histoire d'artiste que devient fou, d'ailleurs, pas sûr qu'il le soit devenu, pas plus que les auteurs s'en soient sortis indemne. J'adore me faire surprendre de la sorte par une bande dessinée, le graphisme énigmatique est à la hauteur du récit, ainsi qu'à la profondeur, et l'histoire nous ouvre sur de multiples horizons. C'est juste une réflexion sur ce qu'est l'Art, intelligente, mais totalement vertigineuse.

Vertigineuse !
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Cet album est étrange
Ce livre est un oxymore
Il est beau, presque collector avec ses calques qui soulignent les pages (et qui parfois ne soulignent rien)
Il est grotesque par son trait, son sujet, son histoire, ses références même (oui jeu de mots pour la case en fin de livre qui reproduit le mème ultravudepartout de la blonde hurleuse à l'index pointé)
Bref on ne sait pas sur quel pied danser
Alors on se laisse porter par les images, on feuillette un peu en arrière pour observer traits, scènes ou personnages, on referme le tout un peu déçu peut-être que cette impression de grandiose décadence n'ait pas été illustrée par un scénario plus fédérateur.

[masse critique]
[enfin presque, je l'ai gagné sur instagram]
Commenter  J’apprécie          90


critiques presse (6)
BoDoi
25 août 2022
Edgard avance dans une quête initiatique bouleversante, rythmée par ses entrevues funèbres plus que charnelles avec l’évanescente Silma.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
31 janvier 2022
Une chute en forme d’élévation, l’oxymore est belle pour parler de cet architecte voué à un destin triste lorsque débute sa vie, d’autant que le titre laissait deviner exactement ce que les péripéties réservaient.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Telerama
17 janvier 2022
Un graphisme léché, une troublante intrigue : telles sont les fondations de ce brillant album ayant pour décor un “immeuble monde” en constuction. Le scénariste Jean-Christophe Deveney livre ici quelques clés de cette BD labyrinthique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Sceneario
10 janvier 2022
Empire falls buiding est une réussite de cette fin d’année 2021, tant par le graphisme inclassable de Redolfi, que par l’habileté et l’inventivité de son scénariste J.-C. Deveney !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
10 janvier 2022
Intelligent et sensible, Empire Falls Building ne prend jamais le lecteur de haut malgré son fond ambitieux et conquiert naturellement grâce à ses nombreuses qualités graphiques et narratives. Une belle réussite.
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
09 janvier 2022
Une sorte de polar où on cherche la solution d’une énigme finement élaborée, un dépassement individuel et une passion unique qui aura ses rebondissements dramatiques. Le dessin, les tons des couleurs font partager à merveille à la fois l’angoisse et l’ambiguïté bien tournée du récit.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'inconnu nous met mal à l'aise.
Il nous révèle des facettes de nous-mêmes que nous ne voulons pas voir.
Commenter  J’apprécie          40
Nous voulons du nouveau, du clinquant, tout en évitant les désagréments de l'inconnu.
L'inconnu nous met mal à l'aise. Il nous révèle des facettes de nous-même que nous ne voulons pas voir.
(p. 48)
Commenter  J’apprécie          10
La solitude n'est que l'autre nom de la liberté.
Commenter  J’apprécie          60
Donnez un contour à l'infini, c'est un beau défi.
Commenter  J’apprécie          50
La solitude n'est que l'autre nom de la liberté.
(p. 77)
Commenter  J’apprécie          40

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Videos de Tommy Redolfi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tommy Redolfi
Tommy Redolfi en interview pour PlaneteBD .Maryline Monroe reste dans l'imaginaire collectif l'incarnation même de la star de cinéma, elle inspire encore dans de nombreux domaines dont la bande dessinée, bien sûr. L'auteur Tommy Redolfi lui rend un hommage sincère dans son album "Holy Wood", un portrait revisité dans un Hollywood fascinant et inquiétant. On profite de sa venue au festival de la bande dessinée d'Angoulême pour en savoir un peu plus sur lui, son album et ses projets à venir.
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