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EAN : 9782075096966
148 pages
Gallimard BD (19/01/2022)
3.98/5   152 notes
Résumé :
Roberto Saviano est l'auteur de Gomorra, un roman-enquête qui décrit l'empire criminel de la camorra. Paru en 2006, le livre a été une déflagration d'autant plus forte que son succès est mondial. Condamné à mort par la mafia napolitaine, Roberto Saviano vit depuis quinze ans sous protection policière.
Ce récit, dessiné par Asaf Hanuka (primé aux Eisner Awards), est celui d'un survivant qui continue d'écrire au péril de sa vie et refuse de se rendre.
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Festival de couleurs et un coup de crayon de Asaf Hanuka pour cette brève biographie de Roberto Saviano par lui-même.

De multiples aspects, sentiments, références, souvenirs, réflexions sont à retenir de cette narration d'un homme traqué car il a eu le courage de s'en prendre à la mafia napolitaine.

Sa fuite perpétuelle dans des caches diverses à travers le monde est pour lui, au-delà de la permanence des précautions, l'occasion de rencontres, comme avec Salman Rushdie par exemple, mais aussi d'auto-analyse de sa vie, qu'il aurait sans doute souhaité différente, mais il assume un choix de courage, tout en narguant quelque peu ceux qui sont à ses trousses, avec ce titre qui en dit long "Je suis toujours vivant". Toujours et non pas encore sans doute pour proclamer cette pérennité de la vie et finalement l'échec de ceux qui voulaient le détruire.

J'ai bien aimé les pensées de l'auteur, ses sentiments qu'il dévoile à vif, sans modestie ni forfanterie. Il invite chacun de nous à savourer la valeur de notre liberté que beaucoup de français réduisent hélas à une permissivité individuelle non soucieuse de l'intérêt collectif.

Tous les dessins et leurs couleurs sont des réussites, le rouge du sang, le noir de la mort, le vert de l'espérance, le bleu du ciel, de la mer, de l'enfance, des gris d'une grande variété, un vrai plaisir pour les yeux.
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J'ai été attirée par ce roman graphique sur/de Roberto Saviano. Et quel titre ! "Je suis toujours vivant".
Néanmoins je feuillette. Waouh les dessins, les couleurs, j'adore ! Allez hop emprunté !
.
Depuis "Gomorra" Roberto Saviano vit sous protection policière. Depuis 15 ans. 15 ans....
Ce livre raconte comment il en est arrivé à "Gomorra" et surtout son quotidien depuis 15 ans.
.
Lors d'un voyage en voiture, j'ai entendu à la radio un entretien avec lui. A la question "si vous pouviez revenir en arrière, écrireriez-vous Gomorra ?" Réponse directe sans aucune hésitation "non" suivie d'un long silence. C'est long un silence à la radio, pesant, glaçant, j'en ai eu un coup au coeur tant ce "non" résonnait.... Je m'attendais à un discours sur l'importance de dénoncer etc etc genre chevalier blanc. Pas du tout à ce "non". Ensuite il a rapidement décrit son quotidien : l'impossibilité de rencontrer une femme, ses amis, d'imaginer une famille, changer chaque soir de lieu pour dormir.... Et la peur qu'il a que cette vie soit la sienne jusqu'à la fin... Cette impossibilité d'imaginer que cela puisse durer....
Et là j'ai réalisé ce qu'était sa vie. Je l'ai trouvé honnête dans sa réponse, sincère et si courageux. du coup j'ai lu le livre en question (Piranhas), j'avais déjà lu Gomorra.
.
Cette BD décrit justement ce quotidien. Difficile d'imaginer ça, une prison pour un innocent qui a eu le malheur de dénoncer, avertir. Une vie consternante. Gâchée ?
Cet homme est très courageux.
La BD lui rend un bel hommage avec humour.
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En 2006, on lui a dit qu'il vivrait sous protection pendant quelques semaines, mais depuis ce jour, la vie de Roberto Saviano a changé pour toujours.
Et elle se résume en quelques chiffres :

15 comme le nombre d'années qui se sont se sont écoulées,
5475 comme le nombre de jours sous protection policière
144 comme le nombre de pages pour résumer cette vie sans réelle vie
2 comme les idées maîtresses dans cet ouvrage : l'idée de blessure et le pouvoir des mots.

Saviano a bien précisé lors de ces présentations en Italie ce n'est pas seulement d'une autobiographie qu'il s'agit, mais aussi et surtout d'une histoire de souffrance, de résistance, de manque de liberté personnelle, d'injustice. "Je voulais dire au lecteur : regarde-moi pour te regarder, si nous partageons les mêmes blessures". Mais cette histoire, l'histoire d'un homme qui vit sous protection policière depuis quinze ans à cause de ses écrits, est aussi la preuve du pouvoir des mots et du savoir.

Avec simplicité et désenchantement, à travers de courts chapitres d'une intensité lucide et hallucinante, Roberto Saviano scénarise pour la première fois une BD et confie les dessins à Asaf Hanuka pour raconter l'un des aspects les plus difficiles de son existence : la protection constante qui permet rester en vie. Se déroulant comme un dialogue entre l'écrivain et le dessinateur, le livre raconte avec franchise une facette inédite du journaliste et écrivain, nous livrant son oeuvre la plus personnelle à ce jour.

Ce roman graphique commence par une petite préface , où Saviano distingue deux types d'histoires :
"Avec le temps, j'ai appris qu'il existe deux sortes d'histoires : celles qui se terminent par la mort du personnage principal et celles qui se terminent par sa victoire.
L'histoire que vous allez lire ne s'achève ni sur sa mort ni sur sa victoire, car tout se déroule sur un territoire à mi-chemin entre ces deux dimensions. Ce que je raconte, c'est une vie de résistance, avec les mots pour seules armes et avec le corps, une lutte menée en sachant qu'à la fin, comme dans toute bataille, on rentrera chez soi vivant ou on ne rentrera pas. Et que, si on rentre, on sera blessé.
Comment on supportera cette blessure, si elle s'infectera, si on parviendra à la soigner, quel mal elle fera, c'est là l'histoire d'une vie."

Sa condition est celle de blessé, pas entièrement vaincu et jamais victorieux. La blessure est un état universel. Tout le monde est poussé vers le bas par les événements de la vie, mais continue ensuite d'aller plus loin, blessé.
La façon dont chacun gère ses propres blessures définit la personne qu'il est ;
La façon dont il les traite, dont il les guérit définit le genre de vie qu'il mènera.
La blessure devient une fente à travers lequel vous pouvez jeter un coup d'oeil dans le passé d'une personne. En italien, le mot pour "blessure" est "ferita" et "fente" est "feritoia", assonance aussi étonnante que révélatrice .
Ce roman graphique, est la représentation de sa blessure.

Pourquoi un roman graphique et pas un livre comme il en a l'habitude :
Il l'avouera lui même cela aurait été trop douloureux, trop confus. 
Saviano fait une distinction entre les bandes dessinées et les livres.
En effet le livre demande au lecteur d'imaginer tout ce qu'il trouve sur la page écrite. Chacun imaginera quelque chose de différent dans son esprit.
La bande dessinée, en revanche, transmet exactement ce que l'auteur voulait dire. Ce faisant, les illustrations deviennent fondamentales, et c'est pour Cele qu'il les a confiées à l'illustrateur israélien Asaf Hanuka. Son style combine un trait très réaliste avec la capacité de créer des illustrations fortement métaphoriques et saisissantes.

L'une des forces de la bande dessinée est qu'un case, une planche contient beaucoup d'éléments qui frappent le lecteur en même temps. Ce faisant, ils peuvent transmettre des significations puissantes sans avoir à trop expliquer.
La couverture française c'est Saviano, juché sur le canon d'un pistolet attendant l'hypothétique tir.
Pour avoir lu la version italienne, en janvier à Rome, elle montre Saviano à demi immergé dans l'eau qui est en fait faite de ses larmes.
J'avoue avoir une préférence pour la couverture italienne comme si cette mer de larmes étaient qu'il n'a jamais voulu laisser échapper.
De son propre aveu : "Pleurer est un talent, les anciens héros grecs avaient l'habitude de pleurer. Je ne le fais pas pour des raisons stupides comme paraître viril ou autre, mais parce que je sais que ce n'est pas encore le bon moment. de plus, j'ai l'impression que si je commençais, je ne pourrais pas m'arrêter », a avoué Saviano.

Tout au long de la bande dessinée, Hanuka dépeint Saviano se métamorphosant en Minotaure ou en armure dorée , selon les émotions qu'ils voulaient décrire.
Et puis il y a les choix de couleurs comme un écho à sa propre vie
Vert, blanc, rouge quand il évoque une vie normale ;
Une teinte soleil quand il parle des souvenirs avec son grand père ;
Le bleu de l'air, du ciel quand il s'exile, l'exilé est celui qui a tout perdu, mais sans le bénéfice de la mort ;
L'or pour son armure ;
Le rouge omniprésent comme le le sang, la colère, la passion ;
Et bien entendu le noir.....
La couleur ou plutôt les couleurs reprennent leurs droits à de/deux très rares moments.

Cet ouvrage est une collection d'épisodes, chacun explorant un désir, une peur, un espoir différent. Ces épisodes qui font de Roberto Saviano un homme toujours vivant. L'art, et les mots qu'il utilise, sont aussi des outils capables de changer les choses, de remodeler la réalité.
Ils créent un lien entre l'artiste et le public, créant une sorte de communauté. Communauté que j'ai rejoins dès la sortie de Gomorra, et que je ne suis pas prêt de quitter....
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« Bande de salopards, je suis toujours vivant ! » C'est de cette réplique du film Papillon que l'auteur napolitain Roberto Saviano va tirer le titre percutant de son récit autobiographique pour lequel il va délaisser ses formes d'écriture habituelles et se tourner vers le roman graphique. Dans Je suis toujours vivant paru conjointement aux Éditions Steinkis et Gallimard, l'homme qui a choisi un jour de ne pas se taire se livre pour la première fois et, sous le trait réaliste, onirique et symbolique du dessinateur israélien Asaf Hanuka, nous fait pénétrer dans son intimité en brossant le tableau choc de son quotidien sous haute protection policière depuis sa condamnation à la « vita blindata » 15 ans plus tôt suite à la parution du cultissime Gomorra.

L'homme qui a choisi de ne pas se taire
Roberto Saviano, né à Naples, a étudié la philosophie et les sciences politiques avant de se tourner vers le journalisme. Sa vie a basculé en 2006 suite à la publication et au succès de Gomorra, fresque corrosive sur la mafia napolitaine, livre traduit dans 42 pays, vendu à près de 5 millions d'exemplaires dans le monde dont 630 000 en France et qui a donné naissance à un film éponyme grand prix du festival de Cannes en 2008, puis à une série télé comprenant 5 saisons. le succès du livre dès sa sortie ainsi que la désignation et nomination de 3 parrains présents dans l'assistance en les pointant du doigt lors d'une rencontre avec le public lui ont valu d'être condamné à mort par la Camorra à l'âge de 26 ans et contraint de vivre dans la clandestinité sous protection rapprochée. Devenu une véritable icône dans son pays, adulé par les uns, haï par les autres, il continue le combat en étant très actif sur les réseaux sociaux et présent dans les médias italiens à travers des émissions télévisées tout en continuant à écrire des livres sur le sujet mais pas seulement.
Qu'est-ce qui fait qu'un jour, Roberto Saviano a choisi de ne pas se taire ? Les philosophes et écrivains qu'il a lus bien sûr mais aussi des évènements : le fait d'avoir été témoin à l'âge de 12 ans de l'exécution en pleine rue d'un homme après une course poursuite, le choc ressenti à l'assassinat d'un prêtre qu'il connaissait bien pour avoir trois ans auparavant placardé sur les murs de sa petite ville un manifeste : « Je ne me tairai pas. » Il était alors âgé de 15 ans et c'est ce jour là, 10 ans avant la parution de Gomorra, qu'il a pris la décision de ne pas se taire.

« Je voulais donner une image réaliste mais aussi symbolique, expressionniste, de ma vie. »
Roberto Saviano, grand amateur de bandes dessinées, séduit par le graphisme de la série le réaliste d'Asaf Hanuka dans laquelle l'auteur raconte le quotidien d'un Israélien dans un pays constamment sous tension, demande à Bao Publishing son éditeur italien de contacter le dessinateur pour « réalister » sa biographie en bande dessinée. Pourquoi ce choix ? Lui qui a écrit des romans, des témoignages, des essais, a scénarisé pour le théâtre, la télévision a estimé que le médium lui apportait ce que n'auraient pu faire un documentaire ou une biographie classique : la possibilité et la liberté de transformer, transposer, transcender en images chaque sensation, chaque émotion avec énergie et pour ce faire, Asaf Hanuka était l'homme idéal pour raconter son histoire par le biais de ce jeu visuel entre réalisme et rêve. Et il ne s'est pas trompé !
Illustrateur israélien vivant à Tel Aviv diplômé de l'école Émile Cohl, grand dessinateur de presse, Asaf Hanuka est notamment connu dans le domaine de la bande dessinée pour KO à Tel Aviv, série couronnée d'un Eisner Award du meilleur album étranger pour le tome 3 en 2016 qui prit le nom de « Le réaliste »à la sortie du 4ème tome en 2021. Dessinateur d'un des soldats, il a également participé au film d'animation Valse avec Bachir d'Ari Folman pour les scènes oniriques. On reconnaît bien son style dans la scène d'ouverture avec les chiens, scène qu'on se remémore immédiatement à la lecture de l'épisode concernant le prêtre assassiné.
Étant donné la nature personnelle et profondément intime du récit, difficile de faire ça par mail. Alors ils se sont retrouvés. La première rencontre a eu lieu à Milan dans la maison d'édition italienne et ce fut le prélude d'un long jeu de ping pong entre les 2 hommes, Saviano envoyant l'histoire, Hanuka lui renvoyant le découpage. le récit puissant simultanément descriptif et symbolique, constitué d'une succession de petites histoires emprunte la forme d'une conversation entre deux amis afin que le lecteur ait l'impression d'écouter un copain de bar lui raconter sa vie, ses aventures. Il nous livre des épisodes marquants de sa vie : son enfance, ses relations avec son père, son frère, nous raconte les détails de son quotidien, une vie faite de procédures, sa perte de liberté, les répercussions sur ses relations familiales et intimes mais également ses pensées, ses angoisses, ses cauchemars, imagine les différents scénarios de son assassinat. Dans la liste des choses qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, il va citer en premier lieu la mozzarella, mais pas n'importe laquelle, celle de bufflonne d'Aversa, véritable madeleine de Proust, symbole pour lui du retour à la maison.
Les auteurs ont trouvé un équilibre entres les épisodes graves, tragiques et d'autres plus légers teintés d'ironie flirtant même par moments avec le comique.

La couleur, servant la narration, a un sens émotionnel et symbolique. L'album est réalisé en nuances de gris auxquelles viennent s'ajouter pour chaque chapitre une couleur franche. le changement de couleur marque le passage d'un chapitre à un autre mais est également utilisée comme symbole. Si le rouge incarne la violence, la menace, le danger le jaune quant à lui est la couleur su surnaturel, de la magie. Dans l'épisode mettant en scène Roberto et son père, la couleur franche cèdera la place au sépia soulignant ainsi l'intimité de la relation père-fils.
On est frappé par le côté spectaculaire, la puissance graphique des représentations mentales, la plupart émanant de Roberto Saviano, d'autres telle le requin surnageant sur un océan de larmes venant d'Asaf Hanuka. C'est dur, violent, poétique aussi. Terriblement juste.

Je suis toujours vivant est un cri, un exutoire d'un homme dont la seule liberté demeure la parole. Alors, lisons-le, écoutons-le et laissons-lui le dernier mot : "J'écris. Je fais entendre ma voix. Je refuse de me taire. Je fais donc tout ce qui est en mon pouvoir avec le reste de liberté qu'il me reste."

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Ce roman graphique est un témoignage, celui d'un journaliste qui a dénoncé la Camorra et qui depuis quinze ans, vit retranché, protégé, pratiquement enfermé parce qu'un contrat a été mis sur sa tête. le propos est vraiment intéressant, c'est quelque chose de difficile à imaginer, on partage ses doutes, ses états d'âme, c'est raconté avec pudeur et justesse, sur l'isolement forcé, la paranoïa qu'il implique, la lutte solitaire…

Par contre, je suis moins convaincu de la pertinence de le présenter sous forme de roman graphique : le dessin ne fait qu'illustrer de façon redondante le propos, alors que les mots auraient suffi, dans leur concision, il rendent le propos sec et efficace. Les tentatives de symbolique des illustrations alourdissent la lecture inutilement, le texte éclaté en une multitude de phylactères et de didascalies se disperse alors que la prose sans artifice aurait eu plus d'impact.

C'est un livre très intéressant, mais je ne suis pas convaincu par l'utilité de l'avoir mis en bande dessinée, sinon pour atteindre un public différent de celui qu'il aurait été dans le cas d'un fascicule en prose.

Moi-même, je me trahis par mes propos, car c'est parce que je m'ouvre à toutes parutions nouvelles en bandes dessinées que je suis tombé sur cet ouvrage. Est-ce que je l'aurais lu s'il n'avait pas été édité en bande dessinée ? C'est peu probable, et j'aurais sans doute bien tort.
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critiques presse (8)
LeFigaro
11 mai 2022
Certaines couvertures attirent l’œil plus que d’autres. Celle de l’album Je suis toujours vivant [...] fait partie du lot. Elle frappe surtout l’imagination par sa simplicité et sa puissance métaphorique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Depuis 2006 et la sortie de son livre « Gomorra », Roberto Saviano vit sous protection policière. Malgré les nombreuses menaces de mort venues de la Camorra, nom donné à la criminalité organisée napolitaine, il continue d’écrire romans, scénarios, articles et reportages. Une autobiographie dessinée par Asaf Hanuka, tout juste traduit en français, raconte son quotidien.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
LaPresse
24 mars 2022
Je suis toujours vivant est le témoignage d’un homme brisé, qui a le sentiment de vivre dans un aquarium, mais qui raconte surtout le combat d’un résistant. Avec un regard sensible, sans apitoiement et avec même une ironie teintée d’autodérision. Son histoire cruelle est brillamment mise en image par l’Israélien Asaf Hanuka, qui traduit avec un réalisme poétique la violence qui pèse et les rêves qui habitent encore l’écrivain.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
01 mars 2022
Condamné à mort par la Mafia, Roberto Saviano décrit sa vie en sursis dans « Je suis toujours vivant », avec le concours du dessinateur israélien Asaf Hanuka.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
01 mars 2022
Est-il normal, au XXIe siècle, en Europe, que trois journalistes d’investigation aient été assassinés ? [...] Cette interrogation est au cœur du nouveau livre de Roberto Saviano, dont le titre jaillit comme un cri : Je suis toujours vivant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
15 février 2022
Avec beaucoup d’humanité, une bonne dose de désespoir et pas mal d’autodérision aussi, Je suis toujours vivant [...] retrace de façon impressionniste un parcours courageux et kafkaïen. Asaf Hanuka raconte sa rencontre avec son coauteur, et leur processus créatif.
Lire la critique sur le site : Telerama
SudOuestPresse
04 février 2022
Roberto Saviano se penche sur quinze années de vie sous protection policière.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LigneClaire
20 janvier 2022
Un homme honnête et de combat, Hanuka met en images à la fois sa simplicité, sa souffrance et la spirale infernale dont il ne peut s’échapper. Un ouvrage important et terriblement parlant.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Souvent, ce qui fait le plus mal, c'est de comprendre qu'on n'a confiance en personne.
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Je suis un homme composite. Fragmenté. Multiple.
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Impossible de taire la réalité dramatique que sont les ports fermés aux migrants. C’est une honte que l’Italie n’effacera jamais. Et là où je voyais du désespoir, le ministre voyait une invasion. Là où je voyais des corps arrachés à leur terre, des corps qui se cherchent un avenir, il voyait des jeunes gens musclés qu’il n’hésitait pas à traiter de criminels.
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Je me suis inspiré de plusieurs auteurs essentiels pour moi, parmi eux, le journaliste et écrivain Corrado Alvaro, qui a dit : "le désespoir le plus terrible qui puisse s'emparer d'une société, c'est de se mettre à douter qu'une vie honnête ait la moindre utilité"
Commenter  J’apprécie          40
C'est comme de vivre dans un aquarium : les autres me regardent et je les regarde, à travers une vitre. Je retiens mon souffle et je persiste à croire que tant que les choses sur lesquelles je veux agir sont plus nombreuses que celles que l'on m'empêche de faire, je peux y arriver. Qui sait si c'est vrai.
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Videos de Roberto Saviano (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roberto Saviano
"Mon ambition est de me venger envers ceux qui m'obligent à vivre ainsi." Roberto Saviano est un homme qui refuse de se taire. Il en paie le prix : depuis 2006, le journaliste italien est menacé de mort par la mafia et vit sous protection policière 24h sur 24.
Dans son nouveau livre “Crie le !”, il dresse le portrait de journalistes qui ont mis leur corps au service de la recherche de la vérité. Rencontre.
#mafia #justice #italie ________
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