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4,06

sur 450 notes
Tout cela je te le donnerai est un roman noir à l'intrigue et aux personnages forts. Sens de la maîtrise des caractères, puissance évocatrice d'une région, Dolores Redondo a construit son histoire autour de Manuel, écrivain notoire qui à la suite du décès de son mari Álvaro réalise que l'homme avec lequel il a partagé quinze ans de sa vie, lui est en partie inconnu.

Nous sommes au coeur de la Galice, au plus près de ses couleurs, de ses saveurs et de ses habitants… et de ses mensonges, trahisons, cupidité, et autre arrogance des nobles de la région. L'aristocratie locale y est implantée depuis des générations et du haut de son domaine, dirige, ordonne, méprise les petites gens.

L'écriture, très visuelle, soignée, donne du sens et une profondeur à la douleur évoquée par la perte. L'amour puise dans le tragique pour éveiller les consciences. Malgré les souffrances et les doutes on y découvre la beauté de ceux qui aiment.

Au-delà de l'intrigue, ce qui retient l'attention est la façon dont Dolores Redondo fait vivre ses personnages. Fouillés, extrêmement vivants, ils prennent corps sous sa plume avec un naturel si remarquable, qu'ils restent proche de nous, une fois le livre terminé.
Un grand roman sensible.
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C'est le premier roman de cette auteur que je lis et j'avoue que j'ai été happée dés les premières pages.
Manuel Ortigosa est un auteur à succès qui vit à Madrid avec son mari, Alvaro,
publicitaire, ils se connaissent depuis 20 ans. Or, un matin, des gardes civiles frappent à la porte pour lui annoncer qu'Alvaro est décédé dans un accident de voiture. Il ne se trouvait absolument pas à Barcelone comme il l'avait dit à Manuel mais en Galice, dans le château de sa famille aristocrate. Manuel réalise alors qu'il ne connaissait pas Alvaro aussi bien qu'il le pensait. Un policier ayant des doutes sur l'accident, Manuel va décider de rester dans sa belle-famille pour apprendre à les connaître et mener l'enquête. Il va alors découvrir de sombres secrets peu reluisants.
J'ai aimé l'intrigue, qui ne manque pas de rythme ni de rebondissements, j'ai aimé les personnages qui ne sont pas manichéens, j'ai aimé le style, la poésie et le romantisme aussi de ce roman.
Je pense que j'en lirai d'autres de cette auteur. Je le recommande.
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Prix Planeta 2016 pour ce roman copieux et verbeux, écrit comme un excellent thriller, mais avec des passages trop longs.

L'auteur si fit connaitre avec son excellente trilogie du Baztan, une série policière de bonne facture qui a révélé une riche mythologie du pays basque espagnol.

Ce roman nous initie dans les arcanes des Grands d'Espagne...que Madame Redondo a affublé de toutes les tares connues ou imaginées par son cerveau fertile. le lecteur va de rebond en rebond, de sursaut en sursaut et se demande jusqu'où cette affaire va nous mener...C'est inimaginable.

La trame est très réussie, mais y il a excès de verbosité et quelques incongruités. Mais qu'est-ce que le lecteur demande parfois à un roman ? de le captiver. Et ben, c'est très réussi par moments.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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C'est un roman noir dont l'écriture est maîtrisée par l'auteure et qui nous emporte en Galice, en Espagne.

Alvaro a un accident de voiture et son mari Manuel est dévasté de part sa mort, bien sûr mais surtout parce qu'il n'aurait pas dû se trouver à cet endroit précis.

Va s'ensuivre une enquête menée par Manuel, un ami d'enfance d'Alvaro et un ancien garde civil.

On va être embarqué dans une famille dysfonctionnelle, où les secrets sont maîtres. Où le respect de la population envers cette noblesse est très important et mène vers certaines dérives .

Sont abordés également la religion, les relations familiales, les trahisons.

J'ai beaucoup aimé cette lecture que j'ai trouvé prenante et addictive; comme toujours les personnages sont bien travaillés et leur psychologie est approfondie.
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Soporifique. Il m'avait abandonné. Ne vaut pas la peine, heureusement je n'avais rien depensé.

Soporifique. Il m'avait abandonné. Ne vaut pas la peine, heureusement je n'avais rien depensé.

Soporifique. Il m'avait abandonné. Ne vaut pas la peine, heureusement je n'avais rien depensé.

Soporifique. Il m'avait abandonné. Ne vaut pas la peine, heureusement je n'avais rien depensé.


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Un beau pavé de 738 pages qui m'aura accompagnée pendant une bonne partie du mois de juillet. le rythme est lent mais curieusement je n'ai pas ressenti cette lenteur grâce à l'écriture fluide et à l'atmosphère particulière du roman.
On suit Manuel, qui, en plus de devoir surmonter la perte tragique de son mari, se retrouve malgré lui dans une enquête qui va dévoiler un pan de la vie de son compagnon qu'il ignorait, de sombres et accablants secrets de famille et qui va l'amener à se confronter à son passé. On ressent beaucoup d'empathie pour Manuel, qui se débat entre ses sentiments à démêler le vrai du faux.
J'ai beaucoup aimé le décor du roman : la Galice et ses magnifiques descriptions, qui donne des envies de voyages. L'intrigue est complexe et bien menée et les personnages sont bien construits.
Cela me donne envie de découvrir d'autres romans de cette auteure.
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COUP DE COEUR

Manuel Ortigosa est un auteur à succès. Il est marié depuis 10 ans avec Alvaro qui gère sa carrière et a, en parallèle, créé une société dont Manuel ne sait pratiquement rien.

Quand les deux hommes se sont rencontrés, Manuel avaient déjà perdu ses parents et sa soeur ; Alvaro avait coupé les ponts avec tous les membres de sa famille, ceux-ci n'acceptant pas son homosexualité.

Quand deux policiers viennent avertir Manuel qu'Alvaro vient de succomber dans un accident de voiture, bien loin de l'endroit où il lui avait dit qu'il se rendait, il décide aussitôt d'aller sur place.

C'est dans ce petit village de Galice que Manuel va découvrir que son mari était le chef d'une prestigieuse dynastie patricienne et qu'il rendait régulièrement visite à sa famille.

Manuel tombe des nues, ne comprend pas pourquoi Alvaro lui a menti pendant toutes ces années. Son amoureux était-il vraiment l'homme qu'il croyait ?

Alors, quand un garde civil à la retraite vient lui faire part de ses soupçons d'assassinat, le trouble et le désarroi s'amplifient. Pourtant, Manuel ira jusqu'au bout pour connaître la vérité, révélant au grand jour des secrets jusque là bien cachés.

Dolores Redondo signe avec « Tout cela je te le donnerai » un roman remarquable par son intrigue mais aussi par l'originalité de ses personnages et leurs caractères bien trempés, du milieu où l'histoire se situe (on apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement des familles aristocrates espagnoles), sur cette région d'Espagne.

Enfin, jusqu'au bout de l'intrigue, cette histoire (qui est aussi une histoire d'amour) nous tient en haleine et on ne voit pas les 692 pages passer.

A découvrir absolument.

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Dire que cette saga m'a passionné de bout en bout serait exagéré!

Après,un début plutôt accrocheur, une fois que je me suis mis dans la tête les noms des personnages j'ai trouvé la peinture sociale sans concession assez bien vue, de même que celle de quelques paysages enchanteurs....
Mais assez vite s'est pointé l'ennui, et les péripéties alambiquées n'ont pas réussi à titiller non-stop mon envie d'entrer de plain-pied dans les remugles si souvent répulsifs de cette famille de la vieille aristocratie galicienne hyperfriquée, dont Redondo nous déploie dans le détail(0 combien !) les névroses un rien...Redondantes disons!
J'ai tenu jusqu'au bout, quand-même...
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Tout ça démarre sous des auspices prometteurs ! Un écrivain voit sa séance d'écriture interrompue par des coups décidés à la porte : c'est la police (toujours pleine de malice) et appelée Guardia Civil de ce côté-là des Pyrénées. Jamais porteuse de bonnes nouvelles ! Eh non ! Ses agents lui annoncent le décès de son conjoint (couple homo) sur une route de Galice – alors qu'il le croyait en train de participer à un congrès à Barcelone. Tout cela semble à peine croyable mais connaît-on vraiment celui qui partage votre vie – surtout quand on a d'un côté un orphelin – l'écrivain Manuel, de l'autre quelqu'un qui déclare avoir coupé tous les ponts avec sa famille ? Manuel va au-devant de bien des surprises car l'auteure – ex cheffe dans le milieu de la restauration charge la barque : latifondiaires dégénérés, demeure familiale ancestrale au fort parfum E. A. Poe, en l'espèce le pazo As Grileiras, agent de la Guardia Civil remonté contre les gens de la haute, jardinier amoureux, parcs de fleurs où tout le monde voit tout le monde et écoute en loucedé les conversations compromettantes, moines pédophiles, dealers de drogue, bordels de campagne, et même le petit chien sympathique, n'en jetez plus. Mais bon à l'instar des jolies jeunes filles sur leur embarcation « typique du coin, rudimentaire, sans quille, conçue pour transporter le raisin par le fleuve », on écope, mais on ne coule pas ! La complexité atteint des limites, certes, en particulier pour un roman censé être policier, mais à bien y regarder, il s'agit plutôt d'un roman néo-gothique dans le style galicien, très chargé, au point que comme dans certaines architectures du même style, l'architecte se perde dans ses plans et soit contraint à des rajoutes pour que son édifice ne croule pas. On pense à Poe, déjà cité, et également au Titus d'Enfer de Gormenghast de Mervyn Peake. Comme Viou 1108, j'estime que les descriptions de la Ribeira Sacra et de ses vignobles sont le clou de l'ouvrage, mais je ne jette pas le reste pour autant, d'autant que le finale est plutôt bien trouvé, avec sa petite note gore. Et le décor somptueux de la Galice invite à coup sûr à une visite touristique avec ses plats typiques, son vin à boire en bol dans les tavernes, son curieux café mijoté en cocotte - faute d'être marquis d'un de ces lieux.
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Un roman policier noir agréable à lire, chargé et riche en stéréotypes que l'on peut juger peu crédibles, formant un ensemble malgré tout ou pour cela attractif. Les deux époux dont le veuf qui découvre toute la double vie de son conjoint (pourtant juste sa toute-puissante et triste à l'extrême famille) échappent moralement à la laideur ambiante.
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