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Un peu déçue, je m'attendais à un thriller entre voisins....
On rencontre les habitants d'un quartier très chic de Londres. Leurs habitudes, leur vie privée sont décrites de manière approfondie, à tel point qu'on a presque l'impression d'appartenir à leur cercle d'amis ou du moins à leurs connaissances.
J'ai trouvé que la psychologie des personnages, leurs émotions étaient vraiment bien décrites. Toutefois, la petite intrigue de ce roman n'arrive qu'à la fin et n'est guère développée, d'où ma déception.
C'est un livre qui est très bien écrit, agréable à lire, malgré certains passages un peu longs.
D'après les critiques que j'en ai lu, l'auteure est une spécialiste du suspense. Je lirais certainement un autre roman d'elle, mais pour le coup, j'en attend beaucoup.
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Après Agatha Christie et P.D James que je place dans mon Panthéon, je suis parti en quête d'autres auteurs du même genre : j'ai ainsi découvert Elizabeth George dont la longueur des ouvrages me décourage quand je ne suis pas en vacances, Martha Grimes dont le premier roman que j'ai lu m'a laissé un goût d'inachevé et maintenant Ruth Rendell qui n'a pas écrit ici un roman policier mais les scènes d'une rue huppée de Londres. Agréable à lire mais pas mémorable.
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Hexam place, l'une des rues les plus huppées de Londres et peut-être du monde entier. Dans de splendides maisons bourgeoises vivent des familles aisées et pour qu'elles ne se préoccupent pas trop des contingences bassement matérielles, il y a à leur service tout un personnel indispensable à leur bien-être, nurse, chauffeur, femme de ménage, jardinier, jeune fille au pair, qui logent dans les "basements" des grandes habitations imposantes de leurs patrons. Dans un élan de solidarité de classe, ils créent la société de Sainte-Zita, sainte patronne des serviteurs et des domestiques qui donnait sa nourriture et ses vêtements aux pauvres, pour se retrouver, s'entraider, évoquer les problèmes inhérents à leur condition, envisager des sorties communes, tout ça en buvant quelques pintes dans un pub.


Penser que Ruth Rendell va rédiger un traité sur l'exploitation des masses laborieuses par leurs employeurs, c'est mal la connaître, ce n'est pas son genre de sombrer dans les clichés usés jusqu'à la corde, elle aime trop s'amuser à tordre le cou aux idées reçues et aux préjugés de toutes natures. Dans Bon voisinage, les méchants ne sont pas ceux que l'on croit, les victimes non plus.


Sans en dire davantage pour ne pas déflorer l'intrigue, je m'attarde un instant sur Rabia, l'un des plus beaux personnages créés par Ruth Rendell dans ses derniers romans. Jeune femme d'origine pakistanaise, de confession musulmane, elle a, après un mariage arrangé, perdu deux jeunes enfants des suites d'un gêne lié à la consanguinité, avant que son mari décède à son tour. Effacée, réfléchie, courageuse, respectueuse des traditions autant anglaises que pakistanaises, elle reporte sur Thomas, le plus jeune des enfants dont elle a la charge tout l'amour qu'elle n'a pu donner aux siens. Rabia qui lors d'un week-end dans une résidence secondaire de ses patrons, croise le jardinier : “Le jardinier, lui, elle l'avait croisé lors de sa visite précédente. Il avait alors fixement contemplé sa longue robe noire et son hijab, mais cette fois, il s'était fait à son apparence et semblait comprendre qu'elle parlait l'anglais, qu'elle n'était ni folle ni sauvage, et il l'accueillit avec un “Bon après-midi, madame””.


Quel discours politique pourrait mieux que Ruth Rendell dire que l'autre, différent par sa couleur ou ses origines, n'est pas un ennemi ? Ce n'est pas le moment de l'oublier.
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a hexam place, rue chic de Londres entre employés de maison et employeurs
les affaires des uns et des
autres n'ont pas de secret.
ruth rendell nous raconte
leurs galères sentimentales , qui donne
lieu à de nombreuses situation cocasses.
côté scénario, rien de vraiment inoubliable mais
on passe un bon moment
sans avoir besoin de se creuse les méninges.
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L'un des trois derniers romans de cette auteure classique, décédée en 2015.

Toujours la même écriture impeccable, la trame de l'intrigue serrée et sans défauts.

Hexam Place, Londres. Un des endroits les plus chics de la capitale, du Royaume-Uni et même du monde, aux dires des propriétaires et occupants de ces maisons de prestige.
Toute l'intrigue se déroule dans cet espace clos, entre les habitants de ces quelques maisons d'un autre âge (style georgien, 1720-1840).

On suit la vie de deux groupes bien distincts, les "maîtres" et les "domestiques" (c'est une sorte de "Downton Abbey" en plus petit).
Les "serviteurs" se regroupent, sous l'impulsion de la plus âgée d'entre eux, dans une sorte de syndicat: "La Société Sainte Zita" qui tient session tous les mois dans un pub des environs.
Les "patrons" quant à eux, vivent sur une autre planète, la planète "fric"!
Un "étranger" au quartier, humble jardinier, travaille occasionnellement pour l'un ou l'autre. Personne ne fait attention à lui, il n'est même pas autorisé à pénétrer dans les demeures où il n'a d'ailleurs rien à faire. Il est toléré dans les réunions de la Société, ne s'exprimant jamais, car atteint d'une déficience mentale. Il jouera pourtant un rôle inattendu.

C'est absolument magistral, car on ne perd jamais personne de vue et les destins s'entrecroisent et interagissent les uns sur les autres.

Le décor formé par cette architecture si particulière est hypnotique: les escaliers, intérieurs et extérieurs, le "basement" (entresol), les portes de devant et de derrière, les courettes sous les escaliers, et d'autres éléments, forment un entrelacs complexe et mystérieux, dans lequel les personnages vont se déplacer et certains se perdre...

Une partie d'échecs, subtile et vénéneuse, qui met en valeur les particularismes de tout un chacun: égoïsme, envie, ambition, cupidité, désirs inavoués et peurs dissimulées mais aussi désintéressement et dévouement, amour sincère ou simulé...
Une étude de moeurs féroce sans excès ni caricature et un roman impossible à lâcher avant la toute dernière ligne.

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Encore un très bon moment passé avec Mrs. Rendell !!
J'espère qu'elle a beaucoup beaucoup écrit !
On devrait donner le prix Nobel posthume à toutes ces Anglaises qui ont consacré leur vie à essayer de nous divertir avec leurs histoires délicieuses !!!!
Veuillez suivre notre Shéhérazade en tweed dans un des quartiers les plus selects de Londres, sur une place où se dressent ces maisons particulières blanches collées les unes aux autres, avec une espèce de perron et un escalier. Sous l'escalier, le basement, pour les domestiques. Au-dessus de l'escalier, l'entrée principale, pour les très riches propriétaires. Devant, les Béhèmes, les Audis, les chauffeurs. Derrière les portes d'entrée, le grand n'importe quoi.
C'est l'histoire des riches propriétaires de de ceux qui les servent, mais version 2014. Pas Downtown Abbey, donc. Les choses ont changé plus ou moins. Pas non plus une critique sociale, mais du croustillant.
Alors pêle-mêle et sans vous révéler :
-le fou schizophrène qui parle à Peach dans son portable (il y a des dieux dans les portables, Apple, Blackberry (mûrs), Orange etc...) C'est le jardinier.
-Mylord, Mylady, l'Honorable Huguette et Henry le chauffeur. Il couchent tous ensemble, mais pas en même temps.
-Mr. Still, Mrs Still, leurs enfants, leur nounou, leur jeune fille au père, l'amant de madame (docteur House) . S'évitent, mais pas toujours. A cause de la rambarde.
-La Princesse, sa dame de compagnie, Gussie le chien ...mettent leur nez partout.
-Damian et son mec, leur locataire esclave Théa et mrs. Grieves qu'il ne faut pas négliger...
Toute une ribambelle de personnages très peu recommandables, absolument désespérants, parfois très très méchants, et qui n'agissent vraiment pas comme on s'y attendrait...
Bonne lecture !

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Comment faire la critique de "Bon voisinage" ? Déjà, c'est un Ruth Rendell mais pas de la série des "inspecteur Wexford". Donc, on sait à l'avance que c'est bien écrit, minutieux, psychologique mais lent.
Ici, on tourne les pages et on découvre la vie au sein de 5 maisons d'une rue huppée de Londres : un gentil pédiatre avec chauffeur et jardinier schizophrène ; une pseudo-princesse octogénaire et sa servante du même âge ; un lord avec femme, fille, couple de domestiques et chauffeur qui donne de son corps en l'absence de son patron ; un agent d'assurances, sa femme mélancolique infidèle, ses 2 filles adolescentes, son jeune fils, son chauffeur moraliste, sa jeune fille au pair dévergondée et sa nounou pakistanaise entrée en dépression après le décès de son mari et de ses 2 enfants ; et enfin, un couple d'homos misogynes qui louent un étage à une jeune femme diplômée en informatique mais qui n'a pas de force de caractère et qui se retrouve surexploitée par ses propriétaires.
Tout ce petit monde vit, travaille, couche, cancane, exploite, méprise et boit des coups au pub de la rue. Et c'est tout. On lit, on lit et il ne se passe pas grand chose. Ah ! au bout d'une centaine de pages, un meurtre. Chouette ! On se dit que c'était une longue présentation des personnages mais il reste 250 pages pour que le livre décolle enfin. Et finalement, non ! Ça ronronne. L'enquête policière dure 2 pages et on n'en entend plus parler ensuite.

Le roman est en fait une étude de moeurs employeurs-domestiques dans le Londres huppé du début du XXIe siècle, et Ruth Rendell aurait pu en tartiner 1000 pages de plus sans problème. Donc, attention, ce n'est pas un roman policier, ni un thriller.
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Mon premier Rendell, mais je suis trompée car ce n'est pas un polocier mais une sorte de critique de moeurs.
Je n'ai pas adhéré. J'ai d'abord eu du mal avec les personnages trop nombreux. Et puis avec l'histoire elle-même. Pas très bien écrit et des invraisemblances.
Une déception.
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Avec Ruth Rendell (1930 – 2015), ce n'est pas tant l'intrigue qui passionne mais la description d'un monde, d'un milieu, d'un microcosme. Mais, ainsi que le déclarait Stephen King « Dès qu'il est question d'histoires d'obsession, de paranoïa et de coïncidences malheureuses, personne ne peut rivaliser avec Ruth Rendell ! ". Dans ce livre, il faut tout de même attendre le neuvième chapitre pour voir un premier cadavre. La construction est très classique, selon un schéma déjà utilisé par Zola dans "Pot-Bouille" ou "l'immeube Yakoubian" de l'égyptien Alaa al-Aswany ... le personnage principal est cette rue typiquement britannique !

Qui, visitant les beaux quartiers comme Belgravia, n'a pas imaginé pénétrer en restant invisible dans ces demeures de style géorgien, ces orgueilleuses maisons bâties de briques mordorées, aux portes flanquées de colonnes de stuc peintes en blanc vernis, avec leur soubassement et leur petit jardin derrière les grilles ouvragées ?

Entrons dans Hexam Place et faisons connaissance avec chacun des habitants. Dans les appartements de grand luxe, on trouve un lord héréditaire (sa femme et sa fille couchent avec son chauffeur), un pédiatre unanimement respecté pour sa gentillesse, un banquier (son épouse le trompe avec l'acteur vedette d'une série télévisée), un couple gay, une vieille princesse de pacotille et sa dame de compagnie depuis plus de 60 ans … et surtout, la foule des gens de maison qui les « servent ».

Dans les appartements semi-enterrés (basements) et les combles, voici les chauffeurs, factotum, jardiniers, jeune fille au pair espagnole, femme de ménage rêvant de retourner à Antigua, nounou d'origine pakistanaise follement attachée au bébé qui lui rappelle ses deux enfants morts en bas âge, jeune femme préposée à des tâches de secrétariat ... Ils se retrouvent au pub du coin de la rue pour parler de leurs patrons, nouer des idylles, faire des projets. Celui de June – la vénérable assistante de la Princesse - est de créer une société d'entraide réservée au personnel domestique, la société de Sainte Zita.

Et puis, il y a Dex, un marginal sorti d'un hôpital psychiatrique. le docteur certifie qu'il est guéri mais entend des injonctions de Peach, son Dieu, qui lui parle dans son téléphone portable. Il travaille ici et là, sur la recommandation du bon docteur Jefferson, dans les jardins ou comme homme à toutes mains… ou à toutes oeuvres.

Relations interdites, coïncidences malencontreuses, malentendus en tous genres, crimes inexpliqués et inexplicables : le roman retrace une année de cette société disparate, où les barrières sociales sont plus poreuses qu'on pourrait le supposer a priori. Secrets, effets secondaires de crimes pouvant s'avérer bénéfiques … le destin frappe où il veut. Mais la vie s'écoule, sans que la police, ici bien démunie, n'y décèle aucun indice. Pas d'inspecteur clairvoyant … ce qui pourra dérouter le lecteur.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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je n'ai mis que 2 étoiles pour ce livre, j'adore Ruth Rendell mais là franchement ce n'est pas de sa faute mais l'éditeur devrait faire attention à la traduction. Impossible de lire ce livre tant les phrases sont mal construites emberlificotées une horreur à lire. le style est poussif du coup on a du mal à suivre tous ces personnages. Dommage la bibliothèque de mon village va en hériter
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