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Encore un livre sur la banlieue ? Certes, mais écrit par un prof qui y bosse depuis 20 ans et mené comme un thriller. L'unité de temps (une journée, dont les heures rythment les chapitres), de lieu (une cité scolaire de Bondy, collège / lycée REP +) et la construction chorale contribuent à augmenter la tension dramatique. Une journée (presque) ordinaire, racontée alternativement du point de vue de Paul (poète parisien invité pour des ateliers d'écriture), de Candice (prof de français et de théâtre dynamique et séduisante, qui offre à ses lycéens une belle analyse de l'incipit de la Princesse de Clèves) et de Mo (lycéen discret et plutôt bon élève, amoureux de Sarah, à qui il écrit une magnifique déclaration sous forme de poème). Il y est question des difficultés du métier (y compris de la misère matérielle de ces établissements délaissés), de la persévérance des enseignants qui se lèvent chaque matin pour transmettre leur savoir à ces adolescents comme les autres, de littérature (nombreuses références) et de poésie aussi (pas mal de textes, entre slam et poèmes, émaillent le roman), d'injustices et de révolte, mais aussi d'amour. Roman ambitieux qui se lit d'une traite, qui montre comment dans ces quartiers « sensibles » la moindre braise peut allumer l'incendie, et que malgré tout j'ai trouvé plutôt optimiste.
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L'histoire se concentre sur une journée et raconte la vie quotidienne dans un lycée à Bondy en Seine-Saint-Denis. Au cours de la journée une émeute va éclater et envahir le lycée sous les regards effarés des élèves et des profs.

L'auteur maîtrise le sujet car il travaille depuis longtemps comme professeur de français dans le lycée du roman qui existe réellement.

Un livre facile à lire et réaliste qui montre l'importance de l'école et de la culture dans notre société, comment ces dernières permettent de lutter contre la violence, l'ignorance.
La littérature joue aussi un rôle capital. En effet, elle permet ici de tisser des liens entre les différents protagonistes du roman (Paul l'écrivain, Candice la prof de théâtre, les élèves...).

Une réussite. Un véritable coup de coeur pour ma part. Je vous le conseille fortement.

Lu dans le cadre du Prix Landerneau des lecteurs 2023
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L'histoire : Paul est romancier. le genre poète qui aime bien se voir lui-même comme un peu décalé, un peu côté snob mais sympathique. Sauf que bon, romancier poète, ça ne gagne pas facilement des milles et des cents, alors il faut des petits contrats. Là, il va donc se rendre sur la commune de Bondy, en région parisienne, au collège-lycée, pour des animations littéraires, des ateliers d'écriture, avec des classes. Classes comme celle de Mo, par exemple, Mohamed de son prénom complet, un bon élève. Candice, elle, est enseignante, toujours dans ce même collège-lycée de Bondy. Prof de Français et de théâtre passionnée, et satisfaite d'être là, dans ce bahut-là. C'est elle qui a fait venir cet écrivain. Ce jour-là, celui de ce premier jour de Paul à Bondy, va être un peu spécial...



Mon avis : j'ai eu un peu de mal à entrer vraiment dans le livre. Déjà parce que la poésie et moi, on n'est pas super copines. Ensuite parce que bon, les descriptions de la banlieue craignos de Paris, je ne suis pas super friande non plus (les descriptions tout court d'ailleurs). Mais je voulais comprendre le prix Landerneau des lecteurs attribué à ce roman cette année. Et bien m'en a pris !! Passé les présentations (un peu longues, mais ça plante le décor, les personnages et l'ambiance, indispensables), on entre dans un suspense de malade, digne d'un film d'action ! C'est plein de force, de puissance, ça va très vite tout en restant très détaillé, ça s'agite de partout, et on se demande bien où tout ça va nous emmener, comment ça va dériver (ou pas), jusqu'où l'emballement peut aller ; parce qu'on voit très précisément les risques, mais pas trop lesquels vont se réaliser et comment. Et puis au passage, on a aussi, un peu avant que ça s'emballe, revisité Molière, réfléchit un peu à la littérature, à l'écriture, à la poésie, ce qui est toujours un plaisir. Même si je ne suis pas une grande fan de l'"écriture parlée" qui se trouve par endroits de ce roman (pas partout), de cette poésie moderne, j'ai vraiment apprécié de réussir à dépasser ça, de me laisser porter en douceur par l'auteur pour entrer dans ce roman qui ne m'a pas déçue et mérite bien son prix ! Une jolie découverte pour moi.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Comme la mauvaise herbe l'espoir viendra-t-il toujours à bout du béton
Ce roman c'est un regard, celui de celui qui sait car il est prof. Il a étudié, il donne, il connait les rouages de cette machine qui n'a plus de pilote depuis longtemps.
Une journée hors et dans un lycée de banlieue.
Nous faisons connaissance avec Mo un ado mal dans sa peau, il n'a pas les codes mais il a autre chose, le goût des mots. Il lit ! En ce début de journée ordinaire il traverse le pont de Bondy, au-dessus du canal. L'autoroute A3 tentaculaire vit sa vie. La mère de Mo vit dans la peur, elle fait partir son fils tôt, très tôt, peur du trafic de drogue et des balles perdues.
D'ailleurs ce jour-là, il rixe est déclenchée, c'est un bruit sourd, une vidéo qui circule…
« C'est un drôle de territoire cette banlieue. C'est la frontière d'un monde. Derrière un petit bois il y a le campement de bagnoles défoncées où ils habitent. La casse sous l'autoroute gardée par de gros chiens. le fil du canal qui s'étire et le ciel qui s'éclaire à l'est. »
Candice professeur de français et animatrice du club de théâtre, elle a invité Paul écrivain, poète.
A l'heure où le soleil se lève la pression monte, inexorable comme un tsunami.
Cette journée de cours a ses codes, chacun y va de son savoir-être, de son savoir-être et de son savoir.
Malgré la fatigue, le découragement et l'immense solitude que chacun ressent dans l'exercice de ses fonctions, ils sont là et ont un regard bienveillant sur ses hommes et femmes en devenir.
« Il y a tout de même des gamins qui donnent envie de continuer à se battre. Dans la même classe il y en a qui s'en sortent. Mohamed, elle l'a aperçu tout à l'heure levant la tête lorsqu'elle arrivait sous le pont de Bondy. Un élève discret, fin. Il a de l'humour. Il lit. Il lui demande des conseils, il va au CDI. Elle a même commencé à lui prêter des bouquins à elle quand elle a compris qu'il ne pouvait pas en acheter. le gamin est un peu fluet, là où il vit c'est le genre que les autres emmerdent depuis qu'il est petit, alors soit il se mettait à la boxe, soit il se mettait à lire. »
Voilà, le décor est planté pour réaliser un excellent film. L'unité de temps de 7 h à 17 h
Thomas B. Reverdy nous donne à voir et entendre, nos sens sont en alerte, c'est une lecture active.
C'est un constat qui est posé avec une colère qui fait vibrer le tout.
Cet état de lieux sans concession est servi par une langue riche qui évolue avec les protagonistes, c'est aussi un regard bienveillant sur la jeunesse.
C'est intelligent, il nous montre l'urgence à agir et pour cela d'intégrer dans les actions ceux qui sont au coeur de ce microcosme qui est le chaudron d'une société qui va mal.
Un lycée comme une poudrière.
Il nous dit aussi que notre jeunesse n'est pas hermétique à la culture, aux mots.
Nos enseignants sont courageux mais doit-on mourir de ce courage ?
Que dit cette barbarie ?
Enseigner c'est une vie de solitude, un sentiment qui colle à la peau.
Quand nos dirigeants prendront-ils la mesure de ce phénomène ?
Un lycée de banlieue fait penser au carcinome, petite excroissance sur la peau qui en sourdine étend sa malfaisance, esprit malin jusqu'à la mort.
La littérature apporte beaucoup lorsque le talent est vibrant, lorsque les mots sont là justes et forts comme un cri.
Un prix Landerneau de haut niveau qui m'a ravie, car j'aime trouver dans les livres cette force de réflexion.
©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Magnifique roman que ce Grand Secours ! Tellement vrai et si poétique ! le cadre du récit : Bondy, dans la banlieue parisienne, un univers où s'entremêlent acier, béton, asphalte, entrepôts et autoroute entre lesquels vivent ou survivent gitans, arabes, africains et tous les relégués de la vie parisienne.



Dans cet univers, Momo, un jeune lycéen, quitte tôt l'appartement, car sa mère souhaite qu'il évite ainsi les mauvaises rencontres. Il flâne un peu, aperçoit de loin sa prof de français qui s'approche du lycée à vélo et aussi un attroupement, une bagarre entre quelques lycéens et un homme qui avait préféré écraser la moitié de sa cigarette plutôt que de laisser le mégot à un mendiant. Peu après, sur le quai du métro, il retrouve cet homme qui sort son portefeuille pour en sortir sa carte : sur la photo, on distingue clairement les couleurs ; bleu, blanc, rouge. La photo fait un buzz sur les réseaux sociaux...

On accède au lycée de Momo en prenant "la ligne 5 jusqu'au bout, puis le tramway, arrêt Pont-de Bondy, [... Il faut alors] traverser la nationale » et « passer sous l'autoroute » [...] Doit-[on] s'inquiéter ? " Dans ce lycée, une équipe de profs, surveillants, CPE, oeuvre avec énergie pour plus d'un millier de jeunes, tous arabes ou noirs, depuis que même les profs n'y inscrivent plus leurs enfants. Candice y est professeur de français, elle étudie La Princesse de Clèves avec ses élèves de première, elle travaille le Bourgeois gentilhomme dans un groupe de théâtre, elle a invité un poète, Paul, à animer, dans ses classes et celles de ses collègues, un atelier d'écriture... Autant d'exemples qui pourraient se dérouler dans n'importe quel lycée et donnent de l'espoir, mais l'espoir est fragile, car dans ces banlieues, tout semble fait de sorte qu'il faille trois ou quatre générations aux migrants pour s'en sortir "Faut qu'ils construisent un peu nos maisons et qu'ils nous fassent à bouffer, en attendant. Et qu'ils s'occupent de nos vieux.

_ Tu peux quand même pas dire ça.

_ Mais si Denis, parce que je dis ce que je veux. Tout le monde est content que tout le monde reste à sa place. Tu crois qu'il y aurait autant de travaux dans les rues à Paris, si le Mali, la Syrie et l'Afghanistan ne nous envoyaient pas autant de chair à béton ? " explique un des profs, désabusé.

Heureusement, il y a la littérature, et la poésie, et l'amour.

Lien : http://www.lirelire.net/2023..
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Unité de lieu et de temps : un établissement scolaire dit sensible, proche du pont de Bondy, reliant la N3 et l'A3 (je connais, c'est vraiment la zone), sur une même journée.
Comment cela a-t-il commencé ? Un balèze écrase sa cigarette au nez et à la barbe d'un type un peu déglingué qui la lui réclame. Mahdi, lycéen, un peu par provocation, intervient, le ton monte et il se fait méchamment amocher.
Le balèze prend le bus en même temps que Mo, montre sa carte au conducteur, carte que Mo, le timide, l'amoureux de Sara, par automatisme va prendre en photo avec son portable et envoyer sur Snap.
Une carte avec un bandeau bleu-blanc-rouge ? Un flic ?
Et voilà, c'est parti, chronique d'un drame annoncé.
La rumeur circule à la vitesse de la lumière, elle grossit, le frère de Mahdi, petit caïd du coin rameute ses copains.
Combien sont-ils ? 50, 60, 100 ?
Ça commence comme ça une émeute, comme toutes les émeutes elle va enfler, envahir l'école, tout détruire sur son passage, brûler, terroriser les élèves et les professeurs.
Il n'y a pas que l'émeute dans ce livre, il y a aussi la désespérance des enseignants, certains veulent encore y croire, mais c'est de plus en plus dur, de plus en plus épuisant.
On suit la communauté éducative avec ses personnalités diverses, ses exaspérations devant la photocopieuse qui rend l'âme (la goutte de trop), ses intervenants extérieurs, tel Paul, écrivain en mal de reconnaissance chargé d'animer des ateliers d'écriture à la demande de Candice, professeur de français.
L'auteur est lui-même prof en Seine-Saint-Denis, ce n'est pas toujours un gage ni de qualité ni d'honnêteté.
Là, je me suis sentie en confiance, un énième cri d'alarme, certes, mais avec une finesse d'analyse et de l'humour au coin des phrases.
Après la montée de la tension, une fin comme un espoir.
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Le cadre : un lycée à Bondy. La vie quotidienne des enseignantes et enseignants dans ce lycée va être retracer sur une journée. Une journée où la violence va monter jusqu'à son paroxysme. Avec pour témoin un écrivain se trouvant là presque par hasard.
Un très beau témoignage sur un sujet connu et pourtant peu entendu.
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Bondy. L'A3, le canal, la nationale. La banlieue. Dite difficile. Un lycée. Ses élèves et ses profs. Incident qui part en vrille. Réseaux sociaux qui l'amplifient. Tension qui monte, admirablement écrite.

Quel livre ancré dans le réel !
L'auteur est prof et restitue parfaitement la vie de lycée : la salle des profs, l'agitation des couloirs, les cours, la petite provoc de certains..
Et il est un grand écrivain qui raconte tout ça avec une grande humanité, sans jugement aucun.

Formidable portrait d'une époque chahutée, d'une jeunesse aux repères bousculés, de profs tout entiers à leur mission, si compliquée soit elle...

Et puis il y a ce crescendo dans l'histoire, l'incident du matin qui monte en puissance.
Narration ultra bien menée, vue au travers des différents personnages.

Tableau social grandement réussi !
A lire. A écouter aussi : Thomas B. Reverdy à #lagrandelibrairie mercredi 25 oct, et son formidable monologue de la fin.

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"Le lycée, c'est un peu comme un bateau. Un bateau, à la dérive, dans un océan de béton."

Il est 7h30, sur le pont de Bondy, au-dessous du canal. Sous l'autoroute A3 qui enjambe le paysage, un carrefour tentaculaire sera bientôt le théâtre d'une altercation dont les conséquences vont enfler comme un orage, jusqu'à devenir une émeute capable de tout renverser. Nous la voyons grossir depuis le lycée voisin où nous suivons, au fil des cours et des récréations, la vie et le destin de Mo et de Sara, de leurs amis mais aussi de Candice, la prof de lettres et de théâtre, de ses collègues et de Paul, l'écrivain qu'elle a fait venir pour un atelier d'écriture. Tout au long de cette journée fatidique, chacun d'entre eux devra réinventer le sens de sa liberté, dans un ultime sursaut de vie.

Une journée dans un lycée de Bondy en Seine-St-Denis, le département le plus pauvre de la France métropolitaine. Une journée qui a commencé par l'altercation entre un lycéen et un passant. Mo, un élève de seize ans, a cru voir que l'homme était un policier et a posté la photo qu'il a prise sur les réseaux sociaux. Momo, le bon élève apprécié des profs et mis à l'écart par les autres élèves, devient un héros, il appartient enfin à un groupe. La rumeur va enfler auprès des jeunes des quartiers nord qui vont se mettre en marche, "un flot qui monte comme une marée d'équinoxe", la tension va monter tout au long de la journée. Engrenage de la rumeur puis de la colère et de la violence, ambiance électrique, comme un orage qui gronde mais dont on ne sait pas quand il va éclater, alors que les enseignants sont en assemblée générale pour dénoncer leurs conditions de travail.
L'auteur excelle dans la description de la vie de ce lycée. du vacarme à la cantine, de l'infirmerie refuge des élèves à la course des profs à la photocopieuse, tout sonne très juste. Comme toujours Thomas B. Reverdy décrit à la perfection les lieux et les atmosphères, c'est précis, réaliste, détaillé, dense, parfois trop dense. le lycée, les enseignants, les différentes manières d'être prof, la CPE, les surveillantes, la proviseure, les grands frères du quartier... tout est passé au peigne fin.
C'est un roman politique et engagé dans lequel l'auteur propose une réflexion sur les banlieues et dénonce avec force l'abandon dans lequel sont laissés certains quartiers, l'état de délabrement des bâtiments, le manque de moyens, le mépris envers les profs sous-payés. Il dénonce la création de ghettos en expliquant que pour travailler au lycée de Bondy il ne faut pas avoir peur, il faut connaître le fonctionnement, il faut donc venir de ce quartier, "c'est la définition du ghetto", une vie en vase clos. "On les fout tous au même endroit et on s'étonne qu'ils vivent en communauté ? Qu'ils conservent les codes du bled ? Des façons de s'habiller, de se nourrir ? Une religion ? "
Thomas B. Reverdy nous plonge de façon sidérante au coeur de l'émeute, auprès des policiers coincés dans leur voiture de patrouille et dans le lycée, à proximité de l'émeute, où ne sont perçus qu'une violence diffuse, des cris lointains et l'odeur irritante des lacrymogènes.
A noter le très beau passage où l'écrivain Paul anime un atelier d'écriture dans lequel il développe l'importance d'écrire pour pouvoir ensuite lire et fustige la disparition des rédactions, des expressions écrites, "on n'écrit plus comme un écrivain... Si on ne se met pas en position d'écrire, de se poser les mêmes questions qu'un écrivain - comment dire ça, comment faire ressentir cette émotion, comment raconter cette histoire - , alors on ne comprend plus ce que font les écrivains."
Un vibrant hommage aux enseignants des banlieues difficiles qui passent leurs journées à désamorcer des situations tendues. Un roman très réussi qui résonne tristement avec l'actualité.

Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Une journée en temps réel de 7h30 à 17h aux abords et dans un lycée de banlieue. Plusieurs personnages se croisent (d'élèves à professeurs en passant par un intervenant, une CPE & la proviseure). la tension est présente, le drame résonne, l'explosion est proche : mais d'où viendra-t-elle et quels seront les enjeux?
Thomas B. Reverdy signe un drame social serré, sans temps mort, au suspense maitrisé à la virgule près. Un roman choral qui offre une perception d'une société en perdition grâce à des protagonistes écrits avec soin. L'auteur amène son lecteur dans chaque recoin de l'intimité des personnages, épluche chaque couche pour arriver au coeur d'une humanité détruite. Détruite par le regard d'un autre, par l'abandon d'un gouvernement, par le jeu des réseaux sociaux, par un engrenage dont tout le monde peut être victime.
De poésie en thriller, le grand secours flirte avec les genres, disperse de nombreuses pistes. Pour autant, le roman n'échappe jamais à son auteur. Au milieu de ses centres, la naissance d'un amour entre deux adultes surgit et offre un réconfort nécessaire. La fin n'est pas toute proche. Il y aura toujours l'amour pour nous élever.
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