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EAN : 9782081290358
330 pages
Flammarion (05/03/2014)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Le 31 mars 1814, à l’issue d’une bataille féroce qui a fait quinze mille morts en moins de vingt-quatre heures, le tsar Alexandre Ier entre triomphalement dans les rues de Paris. C’est la fin de la campagne de France menée par les Russes et leurs alliés, et l’effondrement de l’Empire napoléonien.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les Russes aux Champs-Elysées...
On retrouve ici les qualités du précédent livre de Marie-Pierre Rey que j'ai lu il y a peu sur la campagne de Russie. J'ai d'ailleurs enchainé avec celui-ci qui raconte la campagne de France, vue notamment sous l'angle de la politique russe. L'autrice est une grande spécialiste de l'histoire de la Russie au XIXème siècle.
On retrouve ses qualités de narration, sa connaissance de...tout (sources françaises, russes, travaux universitaires...). le tout restant très accessible, et constamment passionnant.
Chacun connait l'épisode de juin 1940 qui vit les Nazis défiler sur les Champs-Elysées, mais sait-on que les Russes occupèrent pour un temps Paris en 1814, qu'il y eu ainsi des Cosaques sur les Champs-Elysées. Et qu'à cette occasion, Alexandre 1ère eut à coeur d'apparaître comme un souverain puissant, capable de respecter son adversaire par une attitude tempérée...
Tout cela est réellement passionnant !
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"C'est à vous de sauver l'Europe et vous n'y parviendrez qu'en tenant tête à Napoléon. le peuple français est civilisé, son souverain ne l'est pas. le souverain de la Russie est civilisé, son peuple ne l'est pas. C'est donc au souverain de la Russie d'être l'allié du peuple français". C'est ce que Talleyrand dit à Alexandre 1er lors d'une rencontre avec l'empereur russe après la débâcle de la Grande Armée en Russie.

Ce qu'il fait !

Alexandre 1er comprend que la seule façon d'avoir la paix est de vaincre Napoléon, totalement, afin qu'il quitte le pouvoir. Il est le seul à répéter inlassablement que Napoléon recommencera sans fin à violer la paix et à faire la guerre.
Et malgré de nombreuses propositions, Il refusera jusqu'au bout de négocier avec Napoléon ou des membres de sa famille.
Sur ce point, il a raison.

Pendant des mois à travers l'Europe, il poursuit Napoléon jusque sur le territoire français avec l'armée des coalisés, aux portes de la capitale française où, vaincu, l'empereur de français choisit d'abdiquer.
Et pour le malheur de la France, Alexandre proposera l'île d'Elbe comme refuge pour l'empereur des français.

Le 31 mars 1814, Alexandre 1er, tsar de toutes les Russies fait une entrée triomphale à Paris.

Les français attendaient des barbares, le cou orné "de colliers en oreilles humaines", et ils trouvent des gens polis dont beaucoup parmi les officiers parlent le français. Les français peuvent acclamer cet empereur qui leur déclare qu'il ne fait pas la guerre aux français mais seulement à leur empereur.
Il aime la France et il le prouve en veillant à ce qu'aucun de ses soldat ne manque de respect à l'égard des français.

Par mansuétude et clémence il ne cherche pas la vengeance contre les français.
Il recherche l'équilibre politique et la paix en Europe.

Eduqué très jeune par son précepteur suisse, Laharpe, qui lui enseigne les idées libérales et la tolérance, il admet que la France ne peut revenir à l'Ancien Régime et accepte un gouvernement Bourbon légitimé par une constitution qui restreint les pouvoirs du roi, lui fait partager le pouvoir législatif avec les chambres, restaure la liberté de la presse et des cultes.
"Le droit divin n'est plus une force pour la France. Datez votre règne du jour où on vous proclamera, vous ne saurez effacer l'histoire." Dira-t'il au futur roi Louis XVIII.
Quoi de plus clairvoyant !

Mais si son intelligence politique a été brillante en Europe, Alexandre reste un russe conservateur sur la question polonaise et sur le sujet politico-social dans son pays. Il refuse une Pologne grande et forte, car la Russie craint une renaissance de ce pays qui a été une grande puissance du Xe au XVIIIe siècles. Quant à la politique dans son empire, il entend continuer à gouverner en autocrate, et la suppression du servage ne semble pas dans les pensées de l'empereur.
Toutefois, Alexandre aurait du réfléchir sur la situation polico-sociale dans son empire car les militaires, que l'empereur de Russie amène jusqu'à Paris, découvrent en parcourant Paris la libre-pensée et la démocratie. Beaucoup feront partie de la révolte de Décembristes en Russie en 1825 contre l'autocratie tsariste.

Alexandre, un grand empereur, qui a mis un terme à la folie napoléonienne !

Marie-Pierre Rey a brillamment analysé la stratégie politique d'Alexandre 1er. Son argumentation, simple et claire, met en lumière une facette de l'histoire méconnue de ce début du XIXe siècle, et remet en question nos connaissances, trop habitués que nous sommes à ne considérer cette période que par notre lorgnette nationale.
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Livre d'histoire érudit mais lisible qui raconte le rôle du tsar dans la chute de Napoléon mais montre le lien des russes avec la culture française qui les a conduit à ne pas trop punir le pays malgré le désir des alliés.
Napoléon n'en sort pas grandi et porte la responsabilité des horreurs de la guerre en France après l'avoir exporté dans toute l'Europe, avec des répercussions jusqu'à la deuxième guerre mondiale.
Instructif.
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Vidéo de Marie-Pierre Rey
Table ronde proposée par le Conseil scientifique
Modération: Jean GARRIGUES, professeur à l'université d'Orléans Intervenants: Jean-Claude BONNET, directeur de recherche émérite au CNRS, Pascal ORY, professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l'Académie française, Marie-Pierre REY, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Annie SARTRE-FAURIAT, professeure émérite à l'université d'Artois
Depuis la plus haute Antiquité, les peuples ont éprouvé le besoin de célébrer la mémoire de leurs grands hommes et de leurs héros. Comment les ont-ils choisis, selon quels critères et dans quels buts ? Comment se sont-ils organisés pour que les cérémonies soient des moments de gloire et d'unité ? Quels lieux, quels moyens, quels discours ? Et surtout quel a été l'impact de ces rites cultuels sur les populations ? Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées dans cette table ronde par quelques-uns des plus grands spécialistes de l'Antiquité gréco-romaine, de la Révolution française, de la Russie et du monde contemporain.
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