AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782072847400
256 pages
Gallimard (04/04/2019)
3/5   6 notes
Résumé :
" Nous sommes arrivés à Tabriz ce matin : le prince, moi-même, et une caisse d'armes. Venir à Tabriz était la décision la plus stupide à prendre, le prince l'a prise, je l'ai suivi. En Perse, les princes sont nombreux, mais à mes yeux, le prince des princes est mon prince. Etre son précepteur a fait de moi un homme respecté. C'est pourquoi je lui resterai fidèle à jamais. Tout allait si bien que je croyais vieillir paisiblement et mourir à Téhéran. Le coup d'Etat ne... >Voir plus
Que lire après Les confessions d’un anarchisteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il y a plusieurs raison d'aimer un livre. Dans le cas du roman de Parisa Reza, j'ai particulièrement apprécié le portrait de l'époque, du pays et de la crise qui se jouait. Dans le contexte politique iranien actuel, cela devient particulièrement éclairant. Les personnages sont attachants, la plume sert le récit. Un excellent roman.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LaPresse
13 mai 2019
L'auteure réaffirme son talent de conteuse en reconstituant avec panache un épisode historique fort peu connu - mais aux implications surprenantes -, que l'on se réjouit d'avoir découvert.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Enseigner le français à un enfant de six ans ne m’était pas difficile, pour le reste, je me référais, en effet, à des livres d’histoire de France que j’avais obtenus auprès de la mission lazariste de Tabriz, où j’ai eu également la chance de rencontrer l’abbé François. C’était un vieux monsieur, petit et mince, dont le visage osseux rayonnait d’intelligence et de bienveillance. Avec lui, je me sentis immédiatement en confiance, et il est devenu mon confesseur et mon professeur de persan. C’était le seul à qui je me confiais autour d’un verre de vin rouge de sa fabrication. Qui l’aurait cru ? Un religieux et un ancien anarchiste français, se lier d’amitié dans une ville située au bout du monde ! En réalité, ni lui ni moi nous n’attachions d’importance à nos différences. À l’instar de ces personnages que l’on voit en peinture, nous étions comme assis sur les nuages, détachés de tout, hors du temps... (Pourtant, lui, il avait toujours la foi, alors que moi je venais de la perdre ; lui, il restait humble, se réjouissant de sa vie dépouillée au service des autres, tandis que moi je changeais de jour en jour, prenant goût au respect démesuré que l’on me témoignait ici et au luxe dans lequel je baignais désormais.
Commenter  J’apprécie          10
L’enfant que j’avais chéri avait désormais de la prestance, une élocution aisée et parlait plusieurs langues... Il était mon œuvre, je l’avais fait, et bien fait. Pour la première fois dans ma vie, j’avais construit quelque chose de concret. Il était ma fierté, et je lui devais ma dignité. La place que j’avais occupée auprès de lui avait fait de moi un homme respectable et respecté...
Commenter  J’apprécie          30
Les petites filles qui n’étaient pas encore à l’âge de la puberté se promenaient dans la maison sans tchador, me montrant leur visage, alors que les dames étaient constamment couvertes en ma présence. Parmi ces jeunes enfants se trouvait une cousine du prince, Jahan Afrouz Khanom. (Je mis du temps à me faire aux noms d’ici. Comme dans ce pays on ne tient pas de registre d’état civil, les gens n’ont pas de nom de famille. Les nobles et les grands bourgeois portent plusieurs prénoms et autant de titres ; parmi les autres, ceux qui se distinguent dans la société ont droit d’ajouter à leur prénom la particule « Khan » qui peut aussi bien désigner un chef de tribu ou signifier un simple « monsieur » ; son équivalent au féminin « Khanom »
Commenter  J’apprécie          10
Je lui dis que la lutte ne s’arrête jamais ; qu’aujourd’hui n’est pas demain, et que demain est blanc comme une feuille vierge. Certes, c’est effrayant, mais l’avantage est que l’on peut tout y inscrire, le meilleur comme le pire... (Des phrases improvisées que l’on débite devant la jeunesse pour ne pas lui dévoiler trop tôt la face noire de la vie.)
Commenter  J’apprécie          20
J’avais toute liberté d’y rester et de continuer à mener confortablement ma vie. Le coup d’État ne concernait que les Perses, et en aucun cas un Français comme moi. Mais je ne pus me résigner à laisser le prince s’en aller seul. Il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait à Tabriz. (Il ne s’en doute toujours pas, d’ailleurs.) Il est jeune, amoureux (ou plutôt sous l’emprise
d’une femme), il relève un défi, il va au duel : la liberté contre la tyrannie ! Alors qu’en réalité il ne s’agit pas d’un combat loyal, à armes égales, mais d’une lutte désespérée qui oppose une poignée d’hommes à toute une armée...
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Video de Parisa Reza (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Parisa Reza
Remise du Prix Senghor à Parisa Reza (30/09/2015, Francophonie, Centre Wallonie Bruxelles à Paris).
autres livres classés : iranVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Adjectifs qui n'en font qu'à leur tête😋

Un bâtiment qui n'est plus une école

Une ancienne école
Une école ancienne

12 questions
128 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , adjectif , sensCréer un quiz sur ce livre

{* *}