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Le petit recueil « Nulle part », publié en 2005, fut pour moi une vraie déception.
Dans la première partie, cette suite de courts textes sur le temps qui passe, et de banalités sur ses enfants qui grandissent, sans jamais donner de détails, m'a paru sans intérêt. Yasmina Reza nous mène dans les méandres de ses souvenirs mais sort des conventions du réalisme autobiographique, telles que la chronologie des évènements, pour proposer de courts et fragiles moments du quotidien et présenter ses personnages dans l'instantané de scènes très ordinaires. Elle parle avec nostalgie de l'enfance et des liens qui inexorablement s'estompent, sans toutefois réussir à réellement toucher le lecteur.

Dans la deuxième partie, elle se tourne vers quelques souvenirs de son enfance, lesquels s'avèrent flous car elle manque de racines : « Je n'ai pas de racines, aucun sol ne s'est fiché en moi. Je n'ai pas d'origines. [ ] Il n'y a pas d'images, pas de lumières, d'odeurs, rien. » Cette absence de racines a des conséquences sur son identité, « …je ne sais faire aucune fête, je ne sais pas raconter l'histoire de notre peuple, je ne savais même pas que j'avais un peuple. »

Reza a l'impression de n'appartenir à aucune patrie et de venir de nulle part, peut-être est-ce la raison pour laquelle, en refermant le livre, j'ai l'impression d'avoir été mené nulle part ?
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Une nouvelle bien trop courte et bien trop succincte pour qu'elle suscite un quelconque émoi. Nous survolons des tranches de vies, certes bien écrites mais qui ne permettent pas de s'installer pour en apprécier la saveur.
L'auteur regarde partir ses enfants à l'école, à l'époque ou cohabite encore en eux l'insouciance. Elle les regarde s'évaporer du haut de son balcon et les encourage à distance à grand coup de baisers.
Trop court, trop bref, trop vite lu.
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Parvenir à sortir de l'enfance et lâcher progressivement tous ces détails, tous ces instants de vie qui vont plonger dans un passé délicat à sonder, tel est le thème, me semble-t-il, essentiel de ce court texte. Et l'auteur nous amène à intégrer le fait que cette sortie lente est aussi, voire plus, rude pour les parents, la mère en l'occurrence, que pour l'enfant qui doit, néanmoins, quitter de multiples attaches pour "se sauver vers l'avenir".
Un joli petit livre porteur de nombreux symboles qui pourrait être l'ébauche d'un texte beaucoup plus dense, mais l'auteur a choisi la brièveté peut-être pour ne toucher que l'essentiel.
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🌺 « À une époque de ta vie, tu fabriquais des rosaces. de temps en temps, lorsque je rentrais la nuit, je trouvais sur mon lit une petite rosace. Ce qui m'es touchait c'était qu'elle soit seule, sans mot, juste déposée en silence. »

🌺 Que sont nos souvenirs devenus ? Qu'ils soient furtifs, approximatifs, nébuleux ou au contraire d'une déconcertante précision, comme une vision sans âge, un absolu un discutable, les souvenirs nous entourent, nous cajolent, nous rassurent ou nous
désarment. Ils sont propres ou alors empruntés, volés à d'autres, ils deviennent notre propriété, notre histoire, notre patrimoine.

🌺 Un enfant qui va à l'école, un plongeon dans la piscine, une rencontre, voilà les morceaux de vie que nous découvrons, pièces détachées d'un ensemble décousu. La narratrice est une femme, désignée par un « elle » qui glisse lentement vers le « je », timide et silencieux, bercé par un rythme lent, une mélodie intime qui livre des secrets. Ces bribes sont celles de la narratrice, qui est aussi l'autrice, à la recherche de son histoire, pas celle qu'elle a créée pour ses enfants, mais plutôt celle qu'on lui a léguée, elle recherche les réponses à l'absence, à l'impossibilité de se situer, ni dans l'histoire ni dans l'Histoire.

🌺 Il y a pourtant des réminiscences, inconscientes, un arbre dont on a oublié l'existence et qui cependant est raconté dans des romans. Des actes manqués, des chemins de traverse, des résurgences. Ces petites pièces détachées qui forment le casse-tête insolite de la grande aventure qu'est la vie.


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"Nulle part", un peut comme ce très court roman qui ne va nulle part... L'autrice erre, raconte des bribes de moments, de départs d'enfants à l'école, un peu d'elle, de ce qu'elle est, veut être, pense être ; ses origines. L'idée était intéressante (bien qu'un peu simple et pas suffisamment développée), mais Yasmina Reza n'arrive pas à donner corps à ce texte : il est creux, décousu et trop bref. Ce livre relève davantage d'un petit récit anecdotique que d'un vrai livre qui mérite d'être publié. Enfin ce n'est que mon humble avis...
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Je rejoins les avis partagés par ici sur cet ouvrage de Yasmina Reza... Je n'ai pas trouvé ce texte engageant, et quelques jours après il ne m'en reste rien. Je ne dirais même pas que c'est dû à la longueur (où plutôt le manque de longueur). J'adore les textes courts, mais là...
Vue à La Grande Librairie, Reza ne cache pas son manque d'enthousiasme concernant son enfance, son "histoire" de famille, ses origines. Nulle part parle de tout ceci, et sans surprise, le manque d'enthousiasme se fait ressentir. Si c'était l'idée, c'est réussi, sauf qu'en attendant c'est raté.
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Nulle Part est un livre bref, trop bref, simple mais à relire, plusieurs fois sans doute.
On y retrouve, en parallèle, des évocations de sa fille puis de son fils, chacun pris individuellement. Mais ce n'est qu'au bout de quelques pages que l'on comprend que c'est elle, la narratrice, qui est aussi la mère dont elle parle. Son apparition sous forme de "je" est pudique: "Et sa mère sur le balcon qui voit cette forme adorée et qui l'inonde de baisers soufflés avec sa main et qui fait de grands signes de gaieté dans sa robe de chambre fine, souriant et embrassant dans le froid, le coeur étreint de voir la petite s'éloigner comme elle s'éloignera dans le temps, comme elle ne voudra plus que je sois là, à la fenêtre à faire tous ces geste, que je sois là, sa maman perchée et elle maladroite et gentille, boule joyeuse avec son cartable tiré".

Petit-à-petit s'esquisse l'enfance de la narratrice, par petites touches successives mais jamais très explicitement.
Ce petit livre me fait plus penser à un recueil de notes - écrites avec grand soin - issues d'un journal et qu'on aurait rassemblées, qu'à un roman abouti.
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Que dire de ce livre ?
A peine ouvert et refermé
Quel intérêt un si petit ouvrage
Des idées intéressantes sur l'enfance , les racines ,la mémoire
Mais en 3 lignes cela ne mène à rien
J'ai vu l'auteure à LGL et un libraire conseillait de commencer par ce livre pour découvrir Yasmina Réza
Mouais bof , déjà à la base je déteste les livres très courts
Mais alors là.................
Pourtant en l'écoutant lors de l'émission j'ai été captivée par ses idées , ses propos
Un amuse bouche sans doute cet ouvrage pour nous donner envie de découvrir plus en profondeur cette femme
Je retenterai l'expérience avec un autre livre , prochainement
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Suite de textes en lien avec l'enfance, celle de l'auteure et de ses trois enfants. Un livre court mais percutant. Sortes d'instantanés où Yasmina Reza arrive à rendre un concentré d'émotions.

Belle prouesse d'écriture qui à mon sens se situe entre prose et poésie.
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J'ai lu ce livre - ce recueil de textes autobiographiques- parce que Yasmina Reza signalait l'importance qu'il avait pour elle lors de son passage à La Grande Librairie le 7 avril 2021.

Nulle Part rassemble tout d'abord des portraits de ses enfants, Alta et Nathan, dans de courtes scènes, des "photos écrites" : "Et sa mère sur le balcon qui voit cette forme adorée et qui l'inonde de baisers soufflés [...] le coeur étreint de voir la petite s'éloigner comme elle s'éloignera dans le temps". Des textes d'une densité presque douloureuse dans lesquels chaque mot est essentiel, chaque phrase une épure : "elle brille de joie, lustrée par l'eau". Il est très difficile de prélever des fragments de phrases et de les amputer du reste du texte.

Après trois titres qui sont des prénoms (Moïra renvoie à Moïra Paras, une artiste), le suivant, "Le lieu sûr de l'oubli", est une autre façon de nommer l'enfance.

Dans "Nulle part", qui donne son titre au recueil, la narratrice évoque l'absence de racines, d'origines, de traditions. Elle se souvient de photos ou films sur lesquels elle ne se voit pas elle-même mais le rôle qu'elle joue, à un moment précis. Quelle est notre véritable image?
"Rien à tirer de l'enfance." écrit-elle. "Je ne retourne nulle part, il n'y aurait nulle part à retourner."

Une réflexion, un dévoilement qui percutent le lecteur, qui manifestent, selon moi, la primauté de l'écriture. N'est-elle pas, en définitive, la seule place que nous ayons?
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