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Julia Taylor (Traducteur)
EAN : 9782714480897
368 pages
Belfond (03/10/2019)
3.92/5   116 notes
Résumé :
Dans le décor enchanteur d’une vieille demeure anglaise, Hannah Richell entremêle les voix de deux femmes pour conter une histoire de famille, mais aussi d’amour, pleine de passion et de drames. Un roman élégant qui ravira les fans de Daphné du Maurier et d’Eve Chase.
1955. On dit qu’au manoir de Cloudesley l’ennui n’existe pas. Pourtant, ce lieu de faste et de beauté, Lillian Oberon rêve de le fuir. À vingt-six ans, la jeune femme n’arrive plus à maintenir l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Dès les premières pages, nous nous trouvons en compagnie d'une dame âgée en bien mauvais état, à l'hôpital. Cette dame s'appelle Lillian Oberon. Elle désire retourner dans son manoir de Cloudesley, non loin de Londres.
Sa petite-fille Maggie, est appelée et décide d'aider sa grand-mère à accomplir son souhait mais la tâche va être rude. le château demande beaucoup d'argent pour le tenir debout et la famille, ou ce qu'il en reste, semble ruinée.
Au fur et à mesure du récit, Lillian retournera dans ses pensées et dans la vie somptueuse qu'a connu le château.
Elle nous dévoile ses souffrances endurées avec son mari plus qu'acariâtre, abîmé par la seconde guerre mondiale et la perte de sa première femme.
Elle connaît l'amour maternel avec le fils de son mari, sa petite-fille, l'amour avec un grand A.
Au début le récit ressemble à Rebecca de Daphné du Maurier : la veuve d'un homme mûr, froid : le manoir avec une pièce dans laquelle on ne peut pas rentrer.
C'est seulement au début pour planter le décor car, ensuite, le roman prend une toute autre tournure.
J'ai beaucoup apprécié la personnalité de Lillian, fidèle à ses engagements , aux êtres chers pour elle ; la personnalité de Maggie, la petite-fille qui se bat pour chercher un moyen de sauver le manoir.
Plusieurs fois, au cours de la lecture, des courts passages en italique sont écrits à la 1ère personne par un personnage qui se présente comme le gardien qui voit tout, qui protège Lillian. J'ai seulement trouvé avec certitude de qui il s'agissait, à la fin.
Coup de théâtre dans les dernières pages : on connaît l'auteur de l'incendie qui a failli ravager le château dans le passé en blessant gravement Lillian et l'artiste peintre qui joue un rôle très important dans les faits.
Une très belle lecture riche en imagination et en mystère d'une auteure que je ne connaissais pas encore.
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De secrets , il en sera question dans ce roman qui raconte trois générations de personnages, propriétaires d' un vieux manoir anglais perdu dans la campagne. Celle de Lillian orpheline de guerre qui épousera le maître des lieux, plus âgé, héritant d'un beau- fils qu'elle adore, Albie. le même Albie, qui "déposera" sa fille de cinq ans au manoir et qui ne reviendra jamais la chercher , mais effectuera de courts séjours toujours plus décevants les uns , les autres pour son entourage. Et enfin Maggie , rentrant d'un voyage d'un an, en Australie, pour soigner sa grand- mère malade, Lillian.
Deux femmes , deux époques et des secrets.
On est en 1955 et Charles Oberon a commandé une oeuvre à un peintre réputé, celui- ci devra passer tout l'été dans la demeure pour l'exécuter. Une oeuvre d'art de plus à collectionner pour ce riche homme d'affaires, et pour la délaissée Lillian, l'occasion de faire connaissance avec un jeune homme de son âge.
Ce roman , c'est l'histoire d'une tragédie qui frappera la maisonnée et qui impactera quelques personnages. Une tragédie qui aurait pu être évitée si seulement tout le monde se comportait bien, avec respect, et gentillesse. C'est une histoire psychologique , chaque décision, chaque "névrose" ou acte mauvais, entraînant quelqu'un dans sa chute et semant le malheur.
Si l'histoire de Lillian est très aboutie, celle qui arrive à Maggy l'est moins. j'ai trouvé la fin abrupte, ouverte, on sent que l'auteur s'est précipitée et pour cause.
A la fin du livre, l'auteur raconte qu'elle était bien avancée dans son roman lorsqu'un drame l'a frappé lui coupant toute envie et inspiration ( je crois que son mari est décédé...). Alors on comprend mieux...
Mais pour l'ambiance "manoir anglais- 1955", les amours contrariés, ce roman vaut le détour et puis la couverture est si jolie...

Challenge Multi défis 2020.
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«  Que dirait - elle aux fantômes qui peuplent ses journées ?
Ah, la tyrannie de la vieillesse .
La solitude de la vie. »
«  C'est un merveilleux sentiment de liberté quand on réussit à se débarrasser des choses de son passé qui pesaient sur nous » .
«  Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait un été invincible en moi ..Albert-Camus.
Trois extraits de ce roman à l'ambiance typiquement anglaise à l'attirante première de couverture.

L'histoire entrelacée , entre passé et présent de deux femmes : Maggie, vingt- six ans, vit un présent étouffant, aux prises avec ses erreurs passées , un peu perdue et sa grand- mère Lilian, 86 ans, au soir de sa vie , mariée trop jeune , naïve et inexpérimentée , qui croyait voir le PRINCE CHARMANT en la personne de son mari Charles Obéron, veuf , vivant avec son petit garçon Albie.

Lilian l'aimera comme son propre fils....

..Au coeur de l'intrigue , prenante , rythmée, très bien menée , le manoir de Cloudesley , lieu splendide , enchanteur, de beauté et de faste : le côté un peu suranné des romans anglais dont il ne reste plus , soixante plus tard qu'une bâtisse en ruine, à l'arrivée de Maggie , venue s'occuper de sa grand- mère ......

Un douloureux constat ce manoir décrépi !

N'en disons pas trop: au sein de cette demeure tapie depuis quelques décennies se cache et sévit une lourde énigme familiale sur le point d'être mise à jour.....
Deux femmes , deux époques, deux générations , sentiments complexes décrits avec délicatesse, position des femmes dans la société , pression qui pèse sur elles, violence domestique , apparences , loyauté , enfermement, lourds secrets , espoirs et nostalgie , effacement et dévouement , harmonie et tendresse entre Maggie au Père constamment parti et Lilian qui vit dans ses souvenirs ....

Une bien joli roman à la plume élégante , chargé d'émotions , nostalgique et lumineux , à l'ambiance typiquement anglaise , au parfum de rose dans un jardin londonien , à la fin étonnante , où des paons arpentent les pelouses comme des sentinelles aux couleurs vives !

Vous comprendrez mon allusion si vous lisez ce livre !
À lire les soirées d'hiver ou au bruit du vent dans les feuilles , et même celui des insectes dans la forêt entre deux ouvrages compliqués .
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Dans chaque famille, réside un secret plus ou moins grand. du plus insignifiant au plus inavouable, il n'y a qu'un pas. C'est au sein du manoir de Cloudesley que se cache, tapi dans l'ombre depuis des décennies, le spectre d'une énigme familiale ignorée de tous et pourtant sur le point d'être libérée de ses murs. Ignorant l'enjeu, c'est à ce moment que Maggie, artiste de vingt-six ans exilée en Australie, revient en Angleterre suite à l'attaque cardiaque de sa grand-mère Lillian. Renouant lentement avec la petite ville qui l'a vu prendre la fuite un an auparavant, Maggie fait le douloureux constat de la perdition du manoir dans lequel elle a grandi. Alors qu'un sauvetage de la bâtisse semble compromis, l'esprit de Lillian erre entre passé et présent. Les souvenirs affluent et menace de briser l'image familiale. Et si les murs pouvaient parler ? 

En quittant la bourgade de Cloud Green dans son Angleterre natale pour rejoindre le continent australien, Maggie ne s'attendait pas à y revenir en catastrophe à peine un an plus tard. Diminuée suite à une attaque, Lillian, sa grand-mère, n'a d'autre parent que la jeune-femme pour s'occuper d'elle. de son voeu le plus cher, Lillian tient absolument à rentrer au manoir familial de Cloudesley afin d'y trouver le repos. Malheureusement, la décrépitude de la bâtisse laisse présager le pire. Si Maggie est bien décidée à sauver le domaine, de nombreux obstacles semblent s'accumuler. Mais au détour du sauvetage, son passé comme celui de son aïeul la rattrape. Pourquoi les habitants de Cloud Green lui en veulent-ils ? Quel est ce lien si unique qui semble relier Lillian à cette demeure ? 

Entre fruits d'un amour impossible et violences domestiques, les lieux recèlent un véritable trésor comme un secret inavouable.

Il y a des lieux comme ça, plus vivants que leurs hôtes eux-mêmes. Des lieux à qui l'on confère une âme, qui ont un étrange pouvoir d'attraction ou de répulsion sur ses habitants. Cloudesley fait partie de ses demeures au charme mystérieux. A l'instar de Rebecca, de Daphné du Maurier, Hannah Richell confère à ce manoir une étrange aura, où l'on pressent le poids d'un passé douloureux. 

De la douleur des conventions sociales des années 50, à l'absence de maternité sous le coup de violences domestiques, Lillian vit au diapason des représentations. Mais derrière les sourires de façades se cache une tout autre vérité. Celle des humiliations, des coups et du chantage. Et l'amour dans tout ça ? 

Sous les traits de Jack Fincher, un séduisant peintre embauché par Charles Oberon et mari de Lillian, l'amour se présente aux portes de Cloudesley. le temps d'un été et au rythme des fêtes de village, les coeurs s'échauffent et se rapprochent au rythme du projet pictural commandé quelques semaines plus tôt. A l'odeur de térébenthine et des fleurs s'ajoute celui de l'amour interdit où le bruit des coeurs brisés approche irrémédiablement. 

Alors que Lillian replonge dans ses souvenirs, Maggie quant à elle, vit un peu plus ce présent étouffant où ses erreurs passées alimentent encore les regards haineux de Cloud Green. de ce savant mélange entre deux époques, la romancière apporte une douceur dans des thèmes parfois durs. Avec ce je ne sais quoi de Robert Goolrick dans la narration, elle attribue à ses personnages toute la complexité des sentiments sans toutefois tomber dans le larmoyant. 

Ainsi, et avec délicatesse, celle-ci nous entraîne dans un tourbillon de féminité où le féminisme côtoie la difficulté des liens familiaux et où les secrets ne sont finalement, pas plus importants que le chemin qui les y conduits. Cependant, certains personnages auraient mérités un peu plus de souffle, voir de profondeurs pour mieux embrasser leur destin.

Un beau roman à l'accent résolument anglais. A coup sûr, un de mes préférés de cette collection. Merci Belfond !

Quelle est mon choix concernant la pâtisserie associée au roman ? Pour le savoir, rendez-vous sur le blog ! ;-)
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Comme je l'espérais, j'ai passé un excellent moment avec Les Secrets de Cloudesley, l'histoire d'une grande demeure anglaise et de deux femmes qui lui sont liées à deux époques différentes : Maggie et Lilian, sa grand-mère.

C'est un récit bien construit où passé et présent s'entrelacent avec fluidité, au point qu'on a parfois l'impression, comme Lilian, la vieille dame, de glisser sans s'en rendre compte d'une période à l'autre. le choix d'un point de vue externe fait que finalement seul le lecteur parvient à avoir l'histoire dans son intégralité car chaque personnage n'a qu'une vision parcellaire de ce qui s'est passé.

La partie de l'histoire qui se déroule dans les années 1950 m'a davantage plu car elle paraît plus développée, avec davantage de suspense et une belle histoire d'amour impossible. La partie dans les années 2000 est plus attendue, même si elle apporte les dernières réponses aux mystères du passé.

L'intrigue des Secrets de Cloudesley est peut-être un peu moins originale que dans La Maison du Lac, mais j'ai beaucoup aimé cette histoire et ses deux héroïnes très attachantes.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Elle tend l'oreille pour entendre si Charles approche. Il a établi les règles de leur intimité dés les premiers jours de leur mariage. Elle ne va dans sa chambre qu'à sa demande et se présente à la porte à vingt-deux heures précises. C'est toujours pareil : elle entre, retire sa robe de chambre puis s'allonge dans son lit et attend que son mari vienne... lui faire l'amour.
Parce que ce doit être ça, faire l'amour, ce qu'ils font dans le noir, même si elle n'a aucun élément de comparaison et personne dont elle soit assez proche pour parler de ce genre de choses. (...)
Dans son esprit, elle va ailleurs. Elle est sur une grande plage de galets, un lieu où ses parents l'avaient emmenée un jour, quand elle était petite. Elle court sur les petites pierres inégales, l'océan gris s'abattant sur la côte, encore et encore, allant et venant sur les galets. Allant et venant. Allant et venant. Elle le sait, Charles aussi est ailleurs - quelque part très loin.
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- Écoute-moi Maggie. Tu as raison d'attendre un amour véritable et passionné - le grand amour, si tu veux - mais que cela ne t'empêche pas de prendre le contrôle de ta vie. N'attends pas que les choses t'arrivent. fais ce que tu veux. Peins. Aime. Ris. Vis.
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J’avais vingt et un an. Je croyais que l’amour, c’était un homme à genou avec une bague en diamant. Je croyais que l’amour, c’était regarder dans les yeux un petit garçon et promettre d’être sa mère. Je croyais que c’était faire des sacrifices et s’occuper de la famille de l’autre. Et pendant un temps, c’était vrai. Et puis je me suis rendue compte qu’une maison comme celle-ci, merveilleuse, pleine de beauté et de promesses, peut finir par devenir quelque chose de très différent. Moins un château de contes de fées, et plus une cage dorée. Parfois j’ai l’impression que les promesses que l’on se fait l’un à l’autre par amour peuvent devenir des chaines.
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Cette maison qui a vu tant de choses au cours de son existence, toutes ces années – les dîners, les rires, les conversations et les disputes, la danse et la musique –, cette maison qui a vu tant de vie, tant de gens, est maintenant totalement silencieuse. C’est troublant d’en être la seule occupante. Quels échos entendrait-elle – quels souvenirs du passé – si seulement elle savait quoi écouter?
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«  L’espoir dont je rêvais était un rêve ;
Ce n’était qu’un rêve ;
Et maintenant, je m’éveille ,
Très troublée, usée et vieille
À cause d’un rêve » ....

Christina Rossetti .
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