Juste avant que

Le monde s'écroule mais ils sont là. À deux, dans leur bulle. Ils n'ont pas de nom, s'appellent « meilleur ami » et « meilleure amie » quand ils parlent de l'autre, avec douceur, chaleur et attachement. L'époque ressemble étrangement à la nôtre, peut-être seulement quelques années après, à la vitesse où va le monde. Mais « Juste avant que » c'est surtout leur histoire composée d'un peu de tout et de beaucoup de rien mais qui touche, marque à sa façon.

C'est une histoire brute, il y a de la tendresse mais pas de guimauve. Comme une sensation d'urgence face à ce monde qui périclite à grande vitesse. Les explosions assourdissent leur quotidien, le réseau internet s'éteint mais étonnamment l'essentiel reste là. L'écriture, quant à elle, est percutante et de nombreuses phrases ont fait écho à mes pensées. Une description précise et incisive des dérives de notre époque pousse à la réflexion et donne parfois le sourire, un sourire crispé je le reconnais mais la justesse de l'écriture m'a plu.

Une histoire pas comme les autres dans un monde qui brûle.

Après mon coup de coeur pour le goût du baiser de la même collection j'avais hâte de me relancer dans un roman de la Collection L'ardeur. J'en ressors mitigée. Ma lecture m'a paru durer des jours pour une centaine de pages.

En général, ce n'est pas bon signe.

La romance est au second plan. Elle est simple et basique. Cette romance suit le schéma de Friends to lovers. Il est son meilleur ami, un mec à femmes, elle tombe comme des fleurs à ses pieds. Il recherche de l'attention, car sa mère n'est pas capable d'amour. Elle est soeur d'un toxico qui mange tout l'argent de ses parents. Elle est obligée d'être parfaite pour racheter les culpabilités de son frère.

Ils sont en huis clos, seuls dans une chambre. Ils pleurent sur leur sort et leurs blessures sous un fond de fin du monde.

Mais plus qu'une romance c'est un prétexte !

C'est une simple excuse ou un prétexte pour parler de thématique d'actualité et pousser une gueulante. Les mots sont justes et percutants, mais ce n'est pas pour cette raison que je l'ai lu. Elle décrit une génération qui a perdu tout sens à la vie et à zéro perspective d'avenir.

Si j'avais lu la critique sans l'associer à la collection « L'ardeur », j'aurais clairement pu l'apprécier et à sa juste valeur. Cependant, les éditions Thierry Magnier l'ont publié dans cette collection, ils ont créé en moi une attente, et celle-ci a été déçue.

En résumé

Je n'ai pas été touchée par ce roman de l'ardeur. La romance manque de profondeur et elle n'est qu'un prétexte pour une critique sociale.
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Je ne connaissais pas cette collection avant ma lecture mais j'avais reçu de nombreux retours positifs concernant la plume de Johanne Richoux. Je n'ai pas été déçue par cette découverte, bien au contraire. L'écriture brute de l'auteure, les changements de forme, et surtout le déroulé de l'histoire m'ont tantôt déroutée, émue, intriguée, inquiétée. Un scénario oscillant entre amitié, premiers émois, désir, politique, le tout sous une atmosphère de fin du monde, ce fut pour moi un récit captivant.

Juste avant que est un récit court mais très fort dont l'action se situe dans un lieu indéterminé, un futur proche et qui met en scène deux adolescents dont on ne connaîtra pas les prénoms.
On n'a pas besoin de savoir tout ça. Ce qui est important, c'est ce qui les a menés là, dans cette chambre et surtout ce qui va s'y passer là, maintenant..
C'est une meuf et son meilleur pote. Une fille mal dans sa peau et dans son époque qui aime un garçon sous médocs et qui n'ose pas se l'avouer. Une histoire à la fois banale et extraordinaire.

Dans le texte, Joanne Richoux intègre des informations diverses : bilans de séances de psy, ticket de caisse, article de journal, lettre non envoyée… Cela nous donne, mine de rien, des infos sur l'environnement familial des deux personnages mais aussi et surtout, sur le monde dans lequel vivent les deux protagonistes. de nos problèmes actuels, elle imagine ce que sera demain. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il apparaît bien sombre. L'autrice, à travers la voix de sa narratrice, nous dresse un tableau des problèmes et dérives d'aujourd'hui poussés à l'extrême (enfin pas tant que ça) et nous donne sa vision du monde.
De fait, dans ce temps très restreint (un peu plus de 100 pages pour quelques heures), elle fait grimper la tension dedans comme dehors.
C'est cru et c'est tendre en même temps. Car si l'adolescent a couché avec la moitié des filles du lycée, il n'a pas la même relation avec sa meilleure pote. Entre eux, c'est autre chose. Pas évident pour ses deux âmes un peu brisées, l'un par une mère étouffante et l'autre par un frère dépendant de se mettre à nu, au propre comme au figuré. Tous deux se sont trouvés mais trimballent des casseroles, un peu moins bruyantes quand ils sont ensemble.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Joanne Richoux mêle les enjeux actuels au désir enfoui et montant des deux "amis". C'est très judicieux et surtout très réaliste finalement. On sait que la peur et l'angoisse de la mort créent ce genre de comportements. Pulsion de mort et pulsion de vie.

La tension extérieure ambiante (qui se manifeste de plus en plus violemment) et celle de la chambre, les relations familiales, le contexte social et politique... Tout fait sens. Tout semble tendre vers une fin explosive. Qu'en sera-t-il ?

Vous l'aurez compris, dans un genre encore un peu différent de tout ce que j'ai lu d'elle jusqu'à présent, Joanne Richoux réussit encore et toujours à m'atteindre. Son style ne change pas, les sens sont toujours au coeur de son écriture si visuelle avec en fond, une noirceur qui ne cesse d'aller et venir. Et puis toujours, pour se mettre dans l'ambiance, une pure playlist qui va bien. C'est parfait.
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Cette fois-ci, L'Ardeur nous propose un roman érotique pré-apocalyptique. Ce pattern peut sembler éculé (en mode, si tu devais mourir demain qu'est ce que tu ferais ?) et pourtant je ne l'ai pas trouvé si souvent que cela dans la littérature ado, et encore moins dans la littérature érotique.

C'est bien dosé et malheureusement très crédible, on y croit et on lit intensément les évènements.

Dès que leur soirée commence, on sent que quelque chose est sur le point de se produire, entre eux bien sûr, mais également dans leur monde. Même si la vie ne semble vraiment pas rose et qu'ils sont habitués à une forme de désastre ambiant, eux comme nous le sentent : il va se passer quelque chose, le point de rupture a été atteint. 💔

Alors ce soir là, dans cette ambiance de fin du monde, ils vont décider de vivre leur histoire. Cette histoire qui n'était pas sensée exister et qui pourtant va les emporter, juste avant que... 💜

De plus en plus, elle adore retrouver son meilleur pote dans sa chambre, chez lui. Elle se rend compte qu'elle a une attirance qui grandit pour lui et que ça dépasse les limites de l'amitié. Ça la trouble. Elle a du mal à suivre ce trop-plein qui la submerge. Et lorsque les deux amis se retrouvent de nouveau dans sa chambre à lui, les évènements vont aussi s'accélérer à l'extérieur. Est-ce que ce sont des manifestations qui dégénèrent ? Est-ce que le climat est définitivement en train de partir en live ? le réseau saute, internet aussi. Les repères volent en éclat. Rien n'est certain, mais ce qui est sûr c'est qu'un sentiment d'urgence s'invite chez les deux adolescents au fil du récit. On apprend à les découvrir dans ce contexte et sous la plume de Joanne Richoux qui sonne juste. Leurs relations, leur façon d'appréhender leur corps, le corps des autres, la famille, le sentiment d'urgence permet de se dévoiler. "Juste avant que" est un roman étonnant et prenant, très bien écrit. Je découvre la collection "L'ardeur" chez Thierry Magnier et je suis très curieux d'en lire un autre.

extrait : "On regarde alentour. Plusieurs bagnoles freinent le trafic, elles sont en diagonale, leurs capots fument. Des pompiers klaxonnent, les dépassent. Y a plus urgent ailleurs ?"
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Comme d'habitude avec les romans de Johanne Richoux, je trouve que le texte est percutant et la plume acérée. Ce roman est très intéressant de par ses thématiques : futur, société, rébellion, remise en question du système... L'histoire est très réaliste et plutôt pessimiste, mais c'est ce qui fait sa force ; ce récit questionne l'engagement citoyen et l'investissement des jeunes dans leurs futurs. La seule chose qui m'a posé question c'est le fait que le roman est publiée dans la collection "L'ardeur" qui est généralement centrée sur des relations, quête de soi et sexualité. Je ne m'attendais pas au côté "dystopique" du roman donc j'ai été assez déstabilisée.

J'ai découvert la plume de Joanne Richoux avec son roman PLS que j'ai lu l'année dernière. J'ai pu la rencontrer lors de l'édition 2021 de Faites lire ! où je m'étais procuré Virgile & Bloom (que je n'ai toujours pas lu...).
Lorsque j'ai appris que l'autrice sortait un ouvrage dans la collection L'ardeur des éditions Thierry Magnier, je n'ai pas hésité. Je les remercie de m'avoir donné l'opportunité de faire cette découverte via la plateforme NetGalley.

Juste avant que est court, incisif et puissant. Je ne vais pas donner de détails sur la trame de l'histoire pour ne pas gâcher le plaisir de cette découverte.
Les évènements de ce monde en pleine destruction résonnent avec notre propre réalité : politique, fracture sociale, changements climatiques, droits de la femme ... Cela était terrifiant de par son réalisme. Au milieu de tout cela : elle et lui dans une bulle intime où se joue une tout autre tension. Joanne Richoux a trouvé les mots justes pour décrire les premiers émois adolescents et le sentiment d'urgence que nos deux protagonistes ressentent face à ce désir et l'effondrement de leur société.

Je ne peux que conseiller ce huis clos engagé et authentique. L'autrice nous prouve avec force qu'elle maîtrise parfaitement la complexité de la dualité.
Cette histoire ne vous laissera pas indifférent.
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J'ai eu l'immense chance de pouvoir découvrir ce texte avant sa signature et je suis vraiment ravie de le tenir entre mes mains, surtout avec cette si belle couverture. J'en suis vraiment fan 🥹

La plume caractéristique de Joanne Richoux m'a encore une fois transportée sans que je ne vois les pages défiler. On s'attache à ces deux personnages, à la fois meilleurs amis et bien plus encore, tandis qu'ils essaient d'exister alors que le monde dans lequel ils vivent sombre peu à peu.

On a vraiment de quoi s'ancrer à cet univers si réaliste et si proche du nôtre. On a des flash black, des annonces, des pensées… un peu de tout. Un melting-pot qui rend vraiment bien et qui permet d'aborder le lecteur par les sentiments !

La playlist est vraiment immersive et nous prend aux tripes, tout comme la plume de l'autrice. Elle pointe du doigt les choses avec une vraie justesse, et je pense qu'il faut simplement se laisser porter pour apprécier au mieux ce que le roman a à nous apporter.

C'est un roman que j'ai particulièrement apprécié, et pourtant il me sort de ma zone de confort ! Mais il est captivant et j'ai surtout ressenti une flopée d'émotions 🩵
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Elle et lui. Deux lycéens jamais nommés. Meilleurs amis et fusionnels. Ici, ensemble dans sa chambre à lui, comme si souvent. Mais aujourd'hui tout va basculer. Leurs sentiments et leurs désirs vont enfin s'épanouir. Une bulle d'intimité alors qu'au-dehors, le monde s'effondre. À quoi bon résister maintenant ? La violence est devenue leur quotidien. Sirènes, gyrophares, explosions, électricité vacillante, et panne de réseau. À présent, il n'y a plus qu'eux qui comptent…

Dans sa nouvelle, Joanne Richoux, nous plonge dans un huis-clos dystopique mêlant politique et sexualité. Enfin, dystopique pas tant que cela : dérèglement climatique, fracture sociale , réarmement démographique…On ne pouvait pas être plus dans l'actualité! Tout au long de notre lecture, la tension est palpable aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur…

Un texte que j'ai beaucoup aimé. L'autrice aborde avec justesse les premiers émois d'adolescents. Les personnages sont réalistes, et l'absence de prénoms permettra aux plus jeunes de s'identifier. J'ai ressenti avec eux cet éveil et l'urgence des sentiments. Un format, certes court, mais qui fonctionne de bout en bout, même si je n'aurai pas dit non à quelques pages supplémentaires😆.

En bref, un texte engagé et authentique, que je recommande aux jeunes et moins jeunes !