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EAN : 9782330130992
96 pages
Actes Sud Junior (05/02/2020)
4.11/5   92 notes
Résumé :
"– T’es en train de mater mes boobs ?
Je pourrais mentir.
– De ouf.
Je mens jamais.
Elle s’approche, prend ma clope et la balance sur les dalles. Nos doigts se sont effleurés, ça vaut bien le sacrifice d’une cigarette."

Soirée déguisée.
Sacha navigue chez lui entre sa sœur jumelle, la fille dont il est amoureux et ses amis. De pièce en pièce, il traîne sa mélancolie et noie ses démons dans les volutes de fumée et les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie Joanne Richoux ainsi que Actes Sud Junior pour l'envoi de ce roman. Je suis toujours très heureuse de retrouver la plume d'une auteure dont le travail est juste incroyable. Si PLS n'est pas mon roman préféré, la plume de Joanna Richoux est certainement sublimée dans ce roman par les thématiques choisies. Un coup de poing dans la figure. Je suis restée quelques jours à cogiter sur ma chronique : comment rendre justice à ce roman ? Comment parler de cette beauté littéraire qui m'a profondément touchée ? Incroyable mais vrai : J'AI. PRIS. DES. NOTES.

On entre dans un univers qui a touché mon coeur d'adolescente que j'étais. L'auteure nous propose de faire la rencontre de Sacha et d'Angie, deux jumeaux fusionnels, juste avant la grosse soirée déguisée qu'ils préparent chez eux. C'est notre terrain de jeu pour cette histoire. J'ai beaucoup apprécié cela : l'idée du déguisement. Etre quelqu'un d'autre le temps d'une soirée. Se trouver une nouvelle identité, c'est prenant ! En plus, chez des adolescents en ébullition, cela fait sens. J'ai trouvé que cette symbolique collait parfaitement au public qui forme nos personnages. La fête bat son plein : entre picole et fumette, les jeunes se déchainent sur la piste et l'ambiance semble être au beau fixe.

C'est avec cette toile de fond que l'on fait la rencontre de Sacha et d'Angie. C'est Sacha notre narrateur principal mais sa soeur à sa place. Ce que j'aime, c'est le regard de l'auteure sur Sacha. Purée, c'est une claque monumentale parce que l'auteure a su retranscrire à la perfection tout ce que l'on peut traverser durant cette période de notre vie. Sacha nous fait peur, nous fait mal. On se retrouve vraiment avec un personnage blessé, blasé, pour qui la vie n'est pas forcément très belle. Il a un regard dur et sombre sur la vie. A son âge, on se dit qu'il est foutu. Sous Xanax, il refait le monde sur le sol de la salle de bains.

Hormis la relation avec sa soeur, on fait aussi la rencontre de Lolita, la fille qui rend fou Sacha. On a des discussions profondes entre eux. Des moments intenses où l'on peut éventuellement croire que Lolita est la chose qui permet à Sacha de garder la tête hors de l'eau. PLS… Position Latérale de Sécurité. Je pense qu'ici, ce n'est pas anodin. C'est la position qui maintient en vie, aussi fragile soit elle… Cette main, sur la couverture, on peut possiblement croire qu'elle appartient à Lolita. Sacha semble détendu (soit par la présence de Lolita, soit par les Xanax… On ne sait pas vraiment). Je vais m'arrêter là… La littéraire que je suis profondément va resurgir et on va finir par avoir une dissertation sur le bouquin.

J'ai apprécié le fait que la lecture est pour tous. En effet, même si c'est publié chez Actes Sud Junior, je trouve que les adultes peuvent se plonger dans ce court roman. Il va très vite à lire et finalement, c'est amplement suffisant. Je suis vraiment touchée par le texte, touchée par Sacha. Joanne Richoux arrive encore une fois à me surprendre et à me faire dire qu'elle mérite la palme d'or des auteurs qui me bouleversent.

On touche à l'humain. On touche au monde. On touche aux émotions. On est dans une ambiance où même si la fête bat son plein, Sacha ne se retrouve pas. Il ne sait plus parler aux autres, il ne sait plus comment se comporter et finalement, on se rend compte qu'il survit avec sa soeur qui l'appelle « mon rein ». Angie est toujours dans les parages, elle ressent son frère et ses émotions.

Cette histoire m'a propulsée dans mes plus jeunes années. On est dans une ambiance digne de Skins. Les grosses fêtes où la drogue, le sexe et l'alcool sont présents. Bon, c'est certainement plus fou que mes soirées mais l'inconscience des adolescents reste la même. On s'identifie. Joanne retranscrit à la perfection cette adolescence fracassée. Ces gosses qui font la fête pour oublier les problèmes de leurs vies.

Le plus gros point fort de ce roman, c'est la plume de Joanne sans aucune hésitation. C'est percutant, touchant et intimidant. Bravo à elle pour ce roman.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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OK. OK. OK. On se Je me caaaaalme, on je respire un grand coup.... *UNNOUVEAUBÉBÉDEMADAMERICHOUX* *HYPERVENTILATION* *LÉNADANSL'EXCÈS?!NAAAAHJAMAIS*
Voilà l'effet que me fait la sortie d'un livre écrit par une autrice chouchou... Je ne vous parle pas de mon état lorsque j'ai découvert PLS dans ma bal (une fois l'enveloppe ouverte of course, je n'ai pas encore la faculté de voir à travers la matière (peut-être un jour, qui sait...)), un grand merci à Joanne Richoux et aux éditions Actes Sud Junior pour cet envoi (qui m'a rendue) de dingue !


J'vais essayer de vous pondre un avis sur cette lecture qui fait dérailler les boussoles, le nord se perd à l'ouest et l'est s'installe au sud... J'appréhende, je cherche, je m'arme (de chocolat) du dico (pour fracasser - aplatir mes doutes) en priant pour que les mots ne me fuient pas... Coup de poing en plein thorax, souffle coupé, histoire intense... Même lors d'une deuxième lecture, impression de découvrir certaines phrases pour la première fois, bonheur de se laisser emporter-bouleverser-fractionner par une si belle écriture qui décrit si bien l'environnement, ce qu'il se passe, ce que ressentent les personnages, en particulier Sacha, le protagoniste.


Sacha. Angie. Elle. Naissance d'êtres au corps d'encre, esprits de mots, sortis de l'envoûtante plume de Joanne Richoux (j'vais lui créer un culte, qui me suis ?!), bienvenue à eux dans notre imaginaire. le temps d'une soirée, le temps d'une vie, le temps d'une seconde, le temps d'une heure, le temps d'une nuit, on suit Sacha le réceptionniste, le déambulateur, le danseur, le dragueur, l'amoureux, l'anxieux, le sensible, le frérot, le tatoué, le désabusé, le protecteur, le fumeur, un ado fossette-secret-mignon-cassé auquel il est difficilement impossible de ne pas s'attacher, de rester indifférent à ses états d'âme, ses pensées, son passé-présent-futur...


Dans cette ambiance de fête, le salon devient bulle (de champagne, poke ça pétille !) où tout s'enchaine, tout s'enchevêtre à travers la musique, les corps qui sautent, se frôlent, se percutent, se désirent, les regards qui se cherchent pour mieux s'éviter, qui s'évitent pour mieux se retrouver, les gloussements, les bla bla, les rires, les pleures... Moment échappatoire ? Routine qui se fêle ? Illusion nourrie par les déguisements des ados ; le vampire et Buffy finiront-ils par succomber à la haine, la peur ou l'amour ? Ou tous à la fois ? Attirance hypnotisante qui donne des palpitations-sourires-espoirs-déceptions-une-larme-salée-solitude-qui-devient-deux...


Est-il possible de dire que les personnages sont parfaits dans leurs imperfections ?
On sent le mal être de Sacha, mais d'où vient-il ? Quelle est la cause de sa dépression ? de ses vides ponctués de profonds moments d'extase, d'ivres euphories ? Vous le découvrirez en lisant PLS *smiley grand sourire auréole d'ange* (j'vais pas tout vous dévoiler non plus)... Mais sachez que la révélation m'a broyé le coeur et une rivière de larmes n'était pas loin d'inonder le pays... Une bouffée d'empathie pour ce jeune héros n'a pas manqué de tout submerger, câlin indéniable...

" - Sérieux, qu'est-ce que t'as ? T'es en mode désastre sublime ?"

En mixant avec brio sensations, sentiments et émotions, Joanne Richoux crée des personnages puissants, souvent différents de nous sans pour autant que se dresse un mur opaque ou une frêle barrière qu'une bourrasque de vent briserait sans peine, entre eux et nous, lecteurs... On ne reste point à l'écart tel un enfant puni au coin. Il est même plutôt facile de s'approcher de ces êtres de papier, de comprendre (et aussi (!) parfois de se retrouver dans) leurs peurs, joies, rêves, colères, espoirs et désespoirs,...

C'est ce qui me plaît tant dans les récits de cette autrice, non seulement son écriture, mais également tous ces protagonistes auxquels elle lègue un souffle de vie unique, particulier, qui vient se coincer lors d'une de nos multiples inspirations... But : faire leur nid dans nos poumons-artères-ventricules, de nos pieds jusqu'au bout de nos doigts, envahir notre sang, toucher notre âme en y laissant une trace ineffaçable, une caresse inoubliable...


Le vocabulaire employé est cru, le ton incisif mais non dénué de poésie. Ce n'est pas vulgaire, peut-être un peu, mais un soupçon de douceur (aigre-doux-piquant) embaume le tout... le chagrin côtoie les ténèbres d'où perce une faible lueur telle une bougie luttant contre le gouffre d'une nuit sans fin. Cet éclat, c'est l'amour, c'est Elle, c'est l'espoir en un possible futur !


Se succèdent diverses odeurs, divers goûts : cigarette, praline, sueur, vins douteux, baiser goût sucette, vomi, vodka caramel, figue,... Certains se glissent sur la langue, tandis que d'autres nous effleurent à peine (je ne préfère guère m'appesantir sur le vomi, c'est pas des plus exquis). Les déguisements renforcent le côté festif-mystérieux-drôle, cette envie de se glisser dans la peau d'autre(s) ? Les jeunes s'amusent, profitent de l'instant T, se laissent emporter par les effluves des fumées toxiques, les mélanges alcool-adulte et jus-de-fruits-réminiscences-de-l'enfance n'épargnant pas pour autant cette brume qui dilate les sens, qui envahit l'esprit s'emmitouflant dans monsieur coton.


Pour conclure, j'ai été happée par ce court récit qui prend aux tripes et qui déverse une vague d'émotions qui colle à la peau ! Sacha se perd dans l'alcool, les plaisirs, ses sombres pensées... Il surveille sa soeur du coin de l'oeil, s'enflamme en compagnie d'Elle, s'enlise en nous... Il dérive, abandonne, lutte, nous touche en plein coeur ! Lil Peep et sa mélancolie en fond sonore...

Un coup de coeur !
Lien : https://un-univers-de-livres..
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Ah, il était attendu ce nouveau roman de Joanne Richoux… Heureuse de retrouver la musique envoûtante des mots de cette autrice sensible qui sait si bien retranscrire les émotions, les sensations, les tiraillements de l'âme de ces ados qui se frottent au crépis de la vie. « T'es beau, mon rein. » Rien que ça, la force de cet incipit qui vous propulse dans un monde à part et pourtant terriblement réaliste.

C'est le monde de Sacha, lors de cette soirée d'Halloween chez lui où il navigue entre soeur jumelle Angie, la fille qu'il aime et ses amis du lycée. de pièce en pièce, il traîne sa mélancolie et noie ses démons dans l'alcool… Entre les ombres qui rôdent et la luminescence de certains êtres magnétiques, le lecteur suit Sacha dans sa descente en mode Spleen, parmi les silhouettes fuyantes, ces invités plus ou moins connus et appréciés, tiraillé entre l'image de soi à donner et la vérité qui cogne contre sa boite crânienne.

C'est le monde du bouillonnement des corps, des jeux de regards, des attirances bouleversantes et des plaisirs furtifs, au plus cru des mots, au plus près de ces grands ado presque adultes, en proie à une solitude collective, toujours en quête de sensations fortes et souvent prêts à tout. Un bad trip ? Pas pour le lecteur qui est totalement happé par l'univers de ces personnages diablement attachants, effrayants parfois, qu'on veut tour à tour protéger et secouer pour les raisonner.

« C'est au degré de conneries de certaines phrases qu'on mesure combien quelqu'un nous plait ».

Et l'amour ? Il est là, présent à chaque page, comme une urgence, il transpire sous toutes ces formes, sous tous ces questionnements, sous tous ces tâtonnements. Un roman noir aux reflets vibrants d'éclats, une plume vive, inventive qui trouve les accords parfaits pour faire sonner les mots de façon organique, pour déclencher chez le lecteur des sensations tactiles, olfactives, sonores. Chaque chapitre se clôt sur un morceau de musique et cette playlist rythme la narration pour immerger toujours plus le lecteur dans l'univers.

« le silence enfle et résonne. Opaque ».

Un roman tendu, sur l'adolescence, ses fêlures, qu'on lit d'une traite, ponctué de répliques punchlinesques et d'aphorismes puissants. « La vie, c'est un truc dont on ne se sort pas. » Comme ce roman, il reste longtemps en mémoire, sous forme de réminiscences en ricochet. Oui, j'ai aimé, encore une fois.
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PLS de Joanne Richoux, Présentation
Soir de fête, Sacha et sa jumelle se préparent. Les parents s'en vont et laissent les jumeaux ensemble. Mais Sacha a peur d'affronter ses amis qu'il n'a pas vus depuis longtemps.

Afin de prendre du courage, il prend un Xanax.

Avis PLS de Joanne Richoux
C'est une partie de l'histoire de jumeaux, Sacha et Angelique-Angie. Ils ont organisé une fête chez eux. C'est Halloween. Pour Sacha, ce sera la première fois qu'il revoit tous ceux qu'il a côtoyés il y a déjà quelques temps.

Entre Sacha et sa soeur, c'est une relation très forte. L'un et l'autre se surveillent. Elle pour que son frère ne passe pas à l'acte. Lui, pour protéger sa soeur. Sacha est un jeune homme seul, aux idées noires. Pourtant, il veut échanger, mais tous ces gens lui font peur, il ne sait pas comment se comporter. Donc, il est tout de même agressif. Vivre avec les médicaments, être dans un autre état, lorsqu'ils sont pris, voir le monde pas tel qu'il est mais cela permet, plus ou moins, de l'affronter. Sacha, lors de cette fête, se rend tout de même compte que d'autres jeunes, comme lui, peuvent souffrir mais qu'ils le cachent.

Ecrire sur la souffrance psychologique, psychiatrique des jeunes afin que ces jeunes lecteurs puissent comprendre qu'ils ne sont pas seuls à souffrir, qu'ils doivent se faire soigner, en parler. Cela permet également aux parents qui peuvent lire ce genre de livres que leur enfant peut être malade. Car oui, on parle et on écrit sur les maladies psychiatriques, psychologiques. Quand je prends le bus, j'entends certains jeunes parler de leurs problèmes. Personnellement, je le vis au quotidien depuis huit ans. Avec toujours la peur au ventre de la TS. Mais certains n'ont pas de comportements à risques, ils ne mélangent pas alcool et médicaments. Et même s'ils sont suivis, le passage à l'acte peut très vite arrivé et également surprendre.

Les pages de ce livre se tournent très facilement et à un moment donné, c'est le choc, véritablement le choc. Dès les premières pages, dès que j'ai compris un peu ce qui se passait, je m'interrogeais sur le comportement d'Angélique qui semblait, à tous points de vue, une jeune fille comme les autres, même si elle surveillait son frère, même si elle était à ses côtés tout le temps.

Comment affronter la maladie d'un proche ? Comment affronter la maladie d'un jumeau alors qu'on les dit connectés entre eux ? Comment affronter l'indicible que l'on n'a pas su voir à temps ? Comment faire en sorte qu'une relation fonctionne des deux côtés. L'autre, même s'il a peur, même s'il doit affronter ses propres démons, même s'il a peur de s'écrouler, doit pouvoir accepter cet autre qui se révèle tout de même proche par bien des côtés. Alors oui, une relation n'est jamais gagnée d'avance. On peut être entraîné, on peut entraîner l'autre dans sa maladie. Mais des fois, quelque chose de beau peut sortir car il faut savoir et pouvoir échanger, se confier et tenter. Cela peut donner quelque chose de beau et permet de finir sur une note d'espoir.

Des mots crus, certes, des jeunes qui boivent beaucoup, sans mesure, qui ont des relations sexuelles sans lendemain. Mais des jeunes qui veulent vivre une belle histoire d'amour avec une personne qu'ils connaissent depuis plus ou moins longtemps. Des jeunes qui voient tout, qui s'excusent de faire subir, qui comprennent tout de même les adultes. Mais que c'est dur d'exprimer ses opinions, ses émotions, surtout après un drame, où tout le monde se renferme sur soi.

Comment affronter la maladie ? Comment affronter la mort ? Comment affronter la souffrance quotidienne ? Comment affronter cette solitude ? le roman ne donne pas de conseils mais partage une expérience qui peut arriver à tout un chacun.

Je remercie les Editions Actes Sud Junior pour cette lecture.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Le rayon jeunesse ne m'avait jamais intéressée, au contraire, ce label me faisait plutôt fuir. Néanmoins, à force d'accompagner mes filles, mon attention s'est posée sur les titres mis à l'honneur dans la section 15+. Celui-ci m'a intriguée par sa très belle couverture et titre évocateur. Comme il est court (même pas 100 pages), je me suis laissée tenter. Puis, c'est un Actes Sud (d'ailleurs, je ne savais pas qu'ils avaient un catalogue jeunesse), je m'attendais à de la qualité.

Verdict ? Quelle lecture ! Quelle claque ! Très belle découverte, cette histoire, le simple récit d'une soirée Halloween chez Sacha, un ado tourmenté qui carbure au Xanax et n'arrête pas de broyer du noir. C'est un récit à la première personne, noir, très noir, qui retranscrit de manière crédible son désespoir et son mal de vivre. Au fur et à mesure de la soirée, de ses réflexions et ses agissements, on comprend les raisons de son mal être. On fait connaissance avec sa soeur jumelle, la fille qui l'aime depuis toujours et celle qu'il aime, lui. Une fille aussi tourmentée que lui. Les deux sont un peu comme les personnages d'Edward Norton et Helena Bonham Carter dans Fight Club version ado.

Bref, c'est une belle découverte avec un twist qui m'a laissée scotchée et que je n'ai pas vu venir. Je recommande, quel que soit votre âge, surtout ne vous limitez pas à un "c'est un roman pour ados". Pas du tout. C'est un roman qui parle d'un certain mal-être propre à l'âge et les circonstances, plutôt qu'à une époque.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Après, je suis pas sociologue ni rien, mais je crois que ces générations savent pas ce que c'est d'être bombardé à la naissance par crise-financière-crise-climatique-crise-sociale.
Savoir qu'avec un bac +8 on fera de le mise en rayons, on rentrera le soir dans une chambre de bonne à neuf cents balles par mois, on déballera notre vie de merde sur les réseaux sociaux, on ira se bourrer la gueule avec des potes, discuter cynique de crise-financière-crise-climatique-crise-sociale, on arrivera peut-être à niquer une meuf, attention les maladies, et le lendemain on recommencera en entendant parler de crise-financière-crise-climatique-crise-sociale.
Tout ça avec des adultes qui nous regardent de trav'.
Postillonnent des :
- Quand on veut on peut, nous par exemple, on s'est démenés.
- C'est pas normal d'être cassé au Xanax à dix-sept ans.
- On pige pas vos histoires de vegan, queer, burnout, et-je-ne-sais-pas-ce-que-vous-allez-inventer.
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La suite, c'est que je vais pas m'excuser de faire la gueule. Ou des conneries. Je veux pas devenir un de ces adultes qui se croient immortels. Tu sais, ceux qui nous encouragent à prendre la vie du bon côté, qui nous orientent vers des études avec débouchés et nous conseillent de manger cinq fruits et légumes par jour. Pourquoi je ferais ça ? À la fin, je vais crever avec les poissons. Peu importe combien j'aurai été prudent et fonctionnel, tu vois ? La plupart des gens, on dirait qu'ils oublient. La vie, c'est un truc dont on ne se sort pas.
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Tiens, un flash.
Un truc de gamin ; un autre moi-même.
Y a une odeur de pâte à modeler, la sensation d'un tissu à imprimés géométriques sous mes doigts - le fuseau d'Angie - et une crépitation dans le ventre, au générique des Razmoket.
La vie était simple.
Genre, évidemment. Le bonheur se résumait à bouffer des Chocapic.
Mais surtout, la vie était plus réelle. Je sais pas, immédiate. Et puis en couleurs. Il se passe un truc sale quand on grandit. Un voile de poussière qui ternit et complique les choses.
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Je regarde dehors.
Le ciel est gris, sale de flaques d’arbres. Des feuilles rouges ou jaunes pétillent parfois à travers les nuages – ils ont l’air faits de boue. Le soleil se planque derrière. Blême, fatigué. À croire qu’il est comme tout le monde, il chope la crève en automne.
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Chacun de tes gestes est précis, mais désinvolte en même temps. Tout me plaît chez toi. Ton ventre, ton prénom, l’odeur de tes cheveux. Ou de ton parfum, je sais pas exactement. Les deux. Et j’apprécierais vraiment qu’un détail nul te rende moins douloureuse.
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Vidéo de Joanne Richoux
Bloom, c'est moi, étudiante en psycho, cinglée probable. Virgile, c'est mon prof de violoncelle. Il a presque trois siècles, il est sexy et dépressif. Problème : la mélancolie fait geler le sang des vampires, ce qui les tue. Donc je vais voler la voiture de ma soeur pour l'emmener à Brocéliande. Il paraît que là-bas une communauté de monstres s'ébat joyeusement sous terre. Est-ce que je me lance dans ce voyage parce que la fin du monde approche ? Parce que je n'ai rien à perdre ? Ou à cause de la longueur de ses cils ? Aucune idée. En tout cas, ça sent le plan foireux.
Une romance sensuelle, déjantée, à l'énergie rock. De Joanne Richoux ACTES SUD roman ADO, août 2021
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