AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 450 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les apparences sont trompeuses. Je sais bien que le titre et la couverture pourraient laisser penser que je me laisse aller à vous faire un billet sur de la littérature érotique mais laissez au placard, sur-le-champ, vos petits sourires en coin et vos pensées salaces. Car ici, point de tout ça ! Eh, revenez !

Oui, bon, allez, je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques passages croustillants, bien sûr, mais on n'est pas non plus dans Cinquante nuances.... Vous m'avez comprise ! Nous partons au Groenland. Tout le monde a son passeport ? Alors on embarque ! Et on va à la recherche des trappeurs ! Mais lâchez-moi donc ce sourire, crénom de diou ! Il y en a qui vont se prendre des coups de raquettes ! Et faites gaffe, il y a un ours derrière vous, moi, j'dis ça, j'dis rien !

Valfred, Anton, Herbert, William le Noir et d'autres encore, sont des hommes vivant dans l'extrême-Nord. Leur entourage est exclusivement masculin. Ces trappeurs vivent par deux, dans des conditions extrêmes. Alors à quoi rêve -t-on lorsqu'on est ainsi, entre mââââles ? Je vous fais un dessin ? Et de quoi parle t-on ? Mais de tout ma brave dame ! Et c'est justement ce quotidien que nous transmet, à sa manière, l'auteur.

Conçu sous la forme de petites nouvelles, de brèves anecdotes, de petits contes remaniés, ce roman est un remède à la mélancolie, je vous l'assure. C'est bourré d'humour (oui, je sais, je ne fais pas dans la finesse aujourd'hui mais vous m'excuserez, je ne suis pas en train de chroniquer La Princesse de Clèves, hein ! ) et ça fait un bien fou !

Ah, j'oubliais ! Pour ceux qui se poseraient encore la question : non, ce bouquin ne parle pas QUE de ça ! J'me comprends !

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
Commenter  J’apprécie          796
Ils sont chasseurs, vivent en solitaire ou à deux sur la côte Groënlandaise . de temps à autres ils se rendent visite pour rompre leurs monotonie. Et c'est là que tout commence... "Leveurs de coudes" devant l'éternel, ils leur arrivent toute sorte d'aventures teintées d'humour, parfois noire.
C'est une bande de solitaires pittoresque qu'a créer Jorn Riel.
Qui a dit que les « nordiques » étaient froid et n'avaient pas d'humour ?
Embarquez à bord de la « Vesle Mari » pour le grand Nord ,vous ne serez pas déçu du voyage !
Commenter  J’apprécie          330
Aaaah ces racontars, conseillés par un ami danois lorsque j'écumais la méditerranée en bateau pour gagner ma croute, aux antipodes donc géographiques et climatiques des aventures de nos héros.

Mais d'abord qu'est ce qu'un racontar ? une recherche rapide sur les internets nous indique qu'il s'agit d'un "Récit de faits douteux (avec ou sans malveillance - vous n'en trouverez jamais chez Riel, bien au contraire) nouvelle colportée sans discernement. commérage, ragot. amusant comme anecdotier, tenant un assortiment des plus riches d'historiettes, de potins"

"Spot on" comme disent les copains, on a ici affaire à de courtes et délicieuses nouvelles, qui vont nous faire entrer dans le quotidien de chasseurs/trappeurs vivant de la vente de peaux dans le Groenland.

Je ne résumerais pas ici le contenu, ce que bien d'autres lecteurs de Babelio font avec cent fois plus d'adresse, je vais plus me pencher sur le ressenti.

D'abord le format : la nouvelle : Extrêmement pratique car vous pouvez piocher au gré du recueil et c'est sans engagement, ca se lit rapidement et on ne se sent pas obligé de se laisser hameçonner par une lecture volumineuse et chronophage. Pas d'ennui.

Le contexte : le Groenland : J'ai lu pas mal de critiques ou les gens se sentaient un peu trop loin de monde bien different du notre, bah alors les mecs on a pris froid? Y'a des peaux de bébé phoques pour les plus frileux.. Quand j'ouvre un bouquin c'est pour voyager, et je trouve mon bonheur dans ces petits racontars, mais un petit avantage, j'y ai retrouvé ici l'echo mes soirées de marins - chiens de traineaux en moins-, souvent épuisé, à s'échanger nos meilleures anecdotes à grands coups de rasade de rhum l'oeil luisant, le sourire toujours au coin des lèvres.

C'est peut etre ce confinement forcé du à la précarité à bord - d'un bateau ou d'une cabine de chasse - qui m'a séduit et puis ces histoires de solitaires qui vont faire feu de tout bois. Et la propension de l'auteur à tirer un racontar délectable à partir d'un petit fait banal inscrit dans un quotidien qu'on imagine plutôt répétitif.

Si bien sur certaines pépites de racontars luisent plus que d'autres, soyez sur que vous si vous embarquez pour le Grand Nord, vous ne serez pas déçus du voyage.

Si vous ne devez en lire qu'un, plongez sur celui de la vierge froide, hilarant, et il suffira à vous pousser à découvrir d'avantage de la vie de ces joyeux drilles qui se réchauffent à coups de tord-boyaux maison et s'enfilent de la bouffe à un taux de cholesterol qui foutrait votre cardiologue en PLS. Et si vous n'avez pas ce recueil précis, aucune excuse pour ne pas vous laisser harponner, ils peuvent se lire dans le désordre.

Si ces hommes bons vivants, parfois taciturnes, philosophes et bourrés (parfois de connivance) ne suffisent pas à preparer votre traineau, si votre truc c'est plus la discipline militaire, les tatouages de dragon, les beignets aux pommes, le p'tit coin ou le galinacé, vous devriez quand même y trouver votre bonheur.

Bon, c'est la fin de mon verre d'alcool fort, nécessaire pour surmonter cette toute première critique et vous dire à quel point j'attends les prochains comme nos compères guettent l'arrivée de la Vesle (prononcer 'Vechle') Mari, bateau ravitailleur de la station.

Et fermez la porte en partant, on se les caille ici.




Commenter  J’apprécie          153
Changement de décor et direction le nord-est du Groenland !
Plus au nord, plus au sud, plus à l'ouest et plus à l'est que l'Islande…

Nous suivons l'univers viril de groupes de chasseurs repartis sur la côte et qui se retrouvent régulièrement, pour passer le temps, surtout pendant les nuits polaires, des mois sans voir la lumière du jour. Il y a carrément de quoi perdre la tête…

C'est très original, touchant et émouvant.
La plupart des ces hommes bourrus sont vraiment attachants.

Un livre qui donne envie de découvrir d'avantage l'univers de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          80
Je m'attendais à lire un recueil de nouvelles, et au final ce n'est pas exactement ça, même si chacun des chapitres pourrait en effet être qualifié de nouvelle. En fait, au fil des pages, ce sont toujours les mêmes personnages qui reviennent, Valfred, Anton, Herbert, Lodvig, Mads Madsen... Tous chasseurs, qui alternent périodes solitaires et périodes de visites.

C'est dépaysant et très drôle !

Dans le premier chapitre/nouvelle, on voit Valfred aider Anton à surmonter le manque de femmes, avec une méthode quelque peu originale, il faut le dire ! Ensuite, on trouvera Herbert avec Alexandre, son coq de compagnie, puis Herbert qui visite Lodvig et le trouve la tête dans le four, sans que cela ne l'émeuve plus que cela !!! Mads Madsen qui saute une saison pour ne pas travailler avec un adjoint qu'il ne sent pas et aura une surprise rigolote au retour, le Comte, cultivateur de patates et de seigle qui manquera de se faire enterrer vivant... Et que dire du sort réservé au lieutenant Hensen, disposé à transformer nos chasseurs en soldats ? Ou de ce pauvre Niels et son cochon ? C'est le dernier chapitre, l'histoire du cochon, et il est triste et drôle à la fois, c'est à dire que dans la solitude et la nuit, l'esprit vacille parfois bien étrangement ! La seule section que je n'ai pas trop aimée, c'est justement celle qui donne son titre au livre, la Vierge froide. Je ne l'ai pas trouvée crédible, ni drôle, je pense qu'il doit me manquer des références culturelles et que quelque chose m'aura échappé, à vrai dire !

En tous cas, je sors enchantée de mon périple en Arctique !!!
Commenter  J’apprécie          80
Jorn Riel. La vierge froide et autres racontars. 1974. Ed. 10/18. Collection Domaine Etranger. 1993. 159 p. 5 étoiles.
Traduction de Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet (c'est important une bonne traduction alors j'ai décidé de faire honneur aux éditeurs qui confient encore une traduction à des humain plutôt qu'à des intelligences artificielles…(Intelligences ?... Il faut le dire vite).
C'est en prenant ma cuillère de Chyawanprash matinale (accompagnée d'une grande tasse d'eau chaude) que je m'apprête à écrire ce petit mot.
Sur l'auteur : Jorn Riel est un grand auteur par le talent, très connu…au Danemark. https://www.babelio.com/auteur/Jorn-Riel/5032
Extrait wiki :
« Jørn Riel s'est engagé en 1950 dans une expédition scientifique (Lauge koche) pour le nord-est du Groenland, où il passera seize années, notamment sur une base d'étude de l'île d'Ella1.
De ce séjour, il tirera le versant arctique de son oeuvre littéraire, dont la dizaine de volumes humoristiques des Racontars arctiques, ou la trilogie le Chant pour celui qui désire vivre. Dans ces romans, dédiés à son ami Paul-Émile Victor, Jørn Riel s'attache à raconter la vie des populations du Groenland, explorateurs et chasseurs du Nord-Est groenlandais ou des habitants Inuit1.
Il reçoit en 2010 le Grand Prix de l'Académie danoise pour l'ensemble de son oeuvre ».
Il a aujourd'hui 92 ans. Comme quoi, le froid conserve…
La critique : elle sera rapide.
De petite histoire en petit racontar, ce petit ouvrage tiré de cas vécu a fini par me toucher profondément. J'ai lu avec l'appli « google earth » à côté de moi pour visualiser les zones habitées.
Cette contrée « appartenait aux peuples esquimaux qui l'habitaient depuis des milliers d'années et qui donc avaient développés une tradition solide, un mode de vie extrêmement adapté à l'environnement mortel.
Les blancs, eux n'y sont pas adaptés. Ils y sont arrivés récemment (quelques centaines d'années). Arrivés car vous comprendrez après la lecture que manifestement et par « manque d'occasion », ce n'est pas un endroit pour y faire des enfants.
Pour vivre toute sa vie dans le grand nord, il faut vraiment avoir quelque chose d'incroyablement spécial..., de rude, d'humainement « essentiel ». Et d'un peu dérangé aussi. de dingue. A pleurer et en même temps c'est beau. Je ne sais pas mieux l'exprimer, il faut le lire.
Le genre de récit que vous n'oubliez jamais (il y en a comme cela des tonnes dans notre tête : il suffit d'un fil et voilà le cadre, quelques bribes d'histoire et surgissent les bonnes émotions : le miracle du livre).
C'est un ovni. En fait je me rends compte que ces peuples « blancs » colonisateurs du nord-nord sont des martiens, drôles, touchants dans leur solitude, et que leur mental, donc leur perception de la « réalité », leurs pensées, leurs actions sont modelée par…le froid.
Je commence à aimer la littérature des pays nordiques et j'envisage d'en lire davantage.
J'ai aimé plusieurs séries TV dont Vikings, Meurtres à Sandham, les enquêtes de Dan Sommerdhal, mais surtout, complètement déjantée, la série policière / humour noir « Post mortem : personne ne meurt à Skarnes ». Extrait : https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=29698.html.
Une dernière observation, j'aime la montagne et le froid me dérange moins que les grandes chaleurs. Mais si vous détestez le froid, ne lisez pas ce livre…ou alors par sadisme envers les humains qui « vivent » dans le grand nord…Pauvres types. Mais cela fait des histoires incroyables…et Jorn Riel en a encore quelques autres à nous raconter.
Commenter  J’apprécie          80
Evénement hilarant de ma vie, vraiment, a lire sans modération. Une découverte!
Commenter  J’apprécie          60
Si vous ne connaissez pas encore l'univers de Jorn Riel, je vous envie. Dans le Grand Nord, une confrérie de trappeurs vit loin des villes et des femmes dans un univers hostile mais magnifique. Ne leur reste que les racontars, la gnôle et l'amitié qui les soude. Un hymne poétique et hilarant à la vie, au pouvoir de la littérature et de l'imagination.
Commenter  J’apprécie          30
Voici LE livre anti-déprime...

Ce recueil est un de mes préférés car c'est ici qu'apparaît Emma, femme imaginaire qui deviendra célèbre dans ces contrées dont la femme est absente. Son invention est l'occasion de nombreuses transactions très drôles. C'est un humour complètement absurde.
Lien : http://lecturissime.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20
Comme pour les autres racontars arctiques, celui-là vaut son pesant de cacahuète. Toujours complètement déjanté (je pense souvent à Tom Sharpe), déglingué, drôle, mais vraiment drole.
Sales, machos (les femmes manquent, c'est sûr), peu dégrossis; et chasseurs donc tueurs.
Rien ne devrait les rendre un peu sympathiques. Et bien oui, si. Jorn Riel adapte sa plume, il sait la décaler, il sait la rendre trop drôle, trop mignonne, imagée, et au final sensible, si sensible.
chaque nouvelle se déguste et se découvre, dans sa poésie, dans la nature groenlandaise, et au coeur de ces chasseurs.
Un coeur tendre.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (918) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20216 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}