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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre merveilleux.
Quête de soi, de l'enfance, de la mort, de la peur, de Dieu, de l'amour, de la poésie, à travers des souvenirs recréés, l'histoire, les mythes.
En une langue admirable de sensibilité
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Il m'est quasiment impossible de qualifier cet ouvrage avec un genre précis puisque ce dernier n'est ni un roman ni un journal intime à proprement parler. Il est en réalité composé de pensées et de réflexions du jeune poète danois, Rainer Maria Rilke, venu s'installer à Paris dans le but d'écrire une monographie sur le célèbre sculpteur Auguste Rodin et ainsi de devenir écrivain.
Ce roman aborde des thème très variés tel que la fragilité de la condition humaine que le poète lui-même connaît bien puisqu'il est fragile de nature, ceux de la solitude, la mélancolie ou encore l'amour et de la mort.
Admirable ouvrage du poète qui nous confie, à travers cette fiction, des sentiments qui lui sont propres et des idées qui lui sont chères. A découvrir !
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Une invitation à l'imagination mais il en faut beaucoup pour trouver un fil conducteur à ce texte. Des beaux passages très évocateurs, des images fortes mais à chaque fois que l'intérêt s'accroche, on part ailleurs sans comprendre le lien, si tant soit qu'il y en ait un. Seul fil apparent, un personnage solitaire, perturbé au milieu d'une vie qui s'écoule indépendamment de lui et dont il essaie de comprendre le sens. Son attention se pose ça et là, un peu au hasard sur: la maladie, la mort qui échappe même à celui qu'elle concerne, le visage de circonstance qui habille l'intérieur, les souvenirs fantômes de femme qui passent et disparaissent, … et tant d'autre choses. Tout cela semble lui être pesant et menaçant. Parfois il entrevoit une lueur de bien être, des havres de paix dans un monde majoritairement hostile: une bibliothèque, une gargote, une scène de rue, un souvenir de femme ou d'enfance. Ils lui permettent de s'échapper, mais ce sont des abris fragiles et temporaires. Il cultive sa solitude car c'est par elle qu'il existe, par elle qu'il ressent ce qui l'entoure. A chaque fois on sent que ses sensations sont liés à des souvenirs, qui alimentent des problèmes psychiques, mais ces souvenirs sont difficilement identifiables, même s'ils reviennent sporadiquement comme par bouffées. Donner une vue d'ensemble est pratiquement impossible car chaque page vous attire dans un univers différent avec d'autres fils à tirer. J'ai bien conscience que cette première lecture est insuffisante et qu'il me faudra y revenir, une page par ci, une page par là, sans nécessairement m'attacher à l'ensemble, car je soupçonne que la continuité et la cohérence du narrateur ne soit finalement que secondaire. J'espère ne pas vous avoir découragés ni dénaturé le livre. C'est un livre difficile ( du moins pour moi) mais que j'entrevois très riche.
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~ Rilke & son double ~

Rilke se réinvente, et crée Malte Laurids Brigge, le narrateur, fraîchement installé en France, il écrit dans son journal intime des notes en désordre & fragmentaires, il y raconte Paris, ses souvenirs d'enfance, sa vocation de poète, sa perception du monde, son obsession de la mort.

En somme des pensées vagabondes, saisissantes & fugitives, mais aussi des interrogations.

À la frontière du roman & de la méditation poétique, Rilke décrit un monde flottant dans lequel il est difficile de pénétrer. Composite, hétéroclite, surréaliste par moment, ce texte, n'a de cohérent que le "je" qui se confie, examine, raconte, se souvient, réfléchit, tout le temps dans la discontinuité.

Couches, sous-couches, empilements & strates, il fait partie de ces livres que l'on referme mais qui vous reste longtemps en tête. C'est long, très long à assimiler. Tout cet indicible !

À lire, relire & s'en imprégner !
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A la lecture de ce livre on est comme emporté au-delà du monde, dans une sorte d'amnésie du temps et de toute réalité concrète. Rainer Maria Rilke nous enivre de sensations, d'émotions, d'images et nous évoluons comme envoutés, avec l'impression de se trouver dans un état second.
Comparé à son recueil de nouvelles « Au fil de la vie », qui évoque aussi le thème de la mort mais sur un ton résolument plus drôle, voir léger, Rainer Maria Rilke nous livre ici une oeuvre de poésie plus hermétique mais quasiment magique.
Il faut cependant certainement une forte concentration et plusieurs lectures pour réellement percer les intentions de cet auteur au charme mystérieux.
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Poésie, roman, journal intime. ? Rien de tout cela. Il s‘agit d‘une tentative d'expression de soi par un assemblage disparate de fragments de vie, de pensées, de réminiscences historiques . On pense à la technique du collage utilisée par les cubistes ou/et la représentation dans la même peinture( Picasso) de visages de face et de profil. ( l‘homme a plusieurs visages , dira t il)
La lecture est ardue mais trois grands thèmes se dégagent qui semblent ordonner le récit
-le séjour de Malte à Paris où ce jeune étudiant danois se plaît à ne voir que la misère et la souffrance individuelle d‘êtres anonymes qui pénètrent dans son moi intime et le transforment.La solitude et l'incommunicabilité sont omniprésentes mais ne constituent pas forcément une souffrance bien plutôt une expérience de vie propice à son désir de devenir poète.
- Les souvenirs d‘enfance de Malte( et non de Rilke)dans le château de ses aïeux nimbé des brumes de la Baltique. On y croise des êtres au passé mystérieux enfermés en eux-mêmes et qui expriment la mort
- Une évocation de personnages historiques à l'esprit chevaleresque et à la mort glorieuse comme celle de Charles le Téméraire
Je suis partagée arrivant à la fin de cette complainte très germanique débordante de sentiments parfois obscurs ( sur l‘amour par exemple). Sans aller jusqu'à dire comme un critique allemand que ce livre est „ un râgout“ je préfère le Rilke lumineux du Jardin du Luxembourg célébrant la beauté de l‘enfance qui tourne avec insouciance sur un manège enchanté.
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Pour découvrir autre chose lorsqu'on aime déjà la poésie de Rilke. Mais je ne commencerais pas par là.
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Commencé il y a bien longtemps, repris cet été. Plutôt un journal intime qu'un roman à péripéties. Des souvenirs, des visions, des angoisses, tout est intérieur et décousu. L'atmosphère est franchement sombre et fin-de-siècle (bien qu'écrit en 1910) le style puissant, poétique, perturbant. Classé parmi les 100 meilleurs livres du XXe siècle.
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