AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782824613840
320 pages
City Editions (02/01/2019)
4.03/5   15 notes
Résumé :
A seulement 5 mois, la petite Céline est abandonnée et placée dans une famille d'accueil. Elle n'a pas la chance de tomber sur des parents aimants : tout ce qui intéresse la mère d'adoption, c'est l'argent que verse l'administration pour s'occuper de l'enfant.

Céline est maltraitée. Humiliée, battue et affamée, il lui arrive de se retrouver à l'hôpital avec des fractures. Mais le pire est à venir : à l'âge de 7 ans, le jour de sa première communion, s... >Voir plus
Que lire après La fille qui n'était rienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre témoignage m'a totalement bouleversé ! Au travers de ses lignes l'auteure ne se contente pas de raconter son histoire, qui est déjà terrible en elle-même (à peine imaginable), elle nous décrit certains aspects de la société irlandaise de l'après-guerre, et durant une période équivalente à nos "trente glorieuses" françaises. C'est plus qu'édifiant, et c'est extrêmement émouvant. Mais, au-delà des choses terribles qu'elle nous conte, il y a aussi cet espoir, cette tendance à la résilience qui existe en l'humain, et cet avenir que l'on se bâti peu à peu, tant bien que mal. Une quête existentielle aussi : retrouver du sens là où plus rien n'en avait, et dépasser la souffrance pour s'épanouir enfin dans une vie plus apaisée, plus juste...
Un livre intelligent, très bien construit ; un livre humain et humaniste, qui certes évoque la souffrance d'une enfant, mais qui évoque également la souffrance d'une société et de ses "occupants" pas toujours maîtres de leur destin. C'est ce que j'ai ressenti à la lecture de cet ouvrage, un besoin de raconter une vie de souffrance qui s'est peu à peu délivrée, malgré les cicatrices, et un besoin de parler d'un contexte, du poids des institutions sur les êtres, un certain regard.
Ce livre nous montre comment un être humain se bat pour accéder à une vie plus digne, plus agréable, reconnue et respectée, magnifique !
Commenter  J’apprécie          20
je suis déçu, le résumé est super tentant mais alors l'histoire est vite réglée ! Dès la 40 ème page l'histoire est quasi terminée sont enfance en étant maltraitée et abusée est déjà passée ... j'ai abandonné à la page 117 puisque ça ne parle que de religion et ce n'est pas ma tasse de thé :/ c'est bien dommage pour une si belle couverture et un résumé prenant ! Vraiment déçu, c'est une histoire bâclée.
Commenter  J’apprécie          01

Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
« Personne ne veut de toi. » Je compris vite le message. Ça devait être vrai puisque j’étais convaincue que les adultes disaient toujours la vérité. Rien de plus normal, donc, à mes yeux, que personne ne veuille de moi, même si je ne comprenais pas pourquoi. J’avais constamment peur. Ma mère d’accueil dirigeait la maison d’une main de fer. Physiquement, elle était de taille moyenne et ressemblait à un homme. Elle avait un fort embonpoint et un double menton comme posé sur sa poitrine, et quand elle parlait il gigotait comme de la gelée que l’on agite. Même sa démarche était masculine. Je me souviens que dès le début je me cachais en l’entendant arriver. J’anticipais toujours le moment où elle apparaîtrait parce que je l’entendais avant de la voir. Les jours de bonne humeur, elle sifflotait tout le temps ou chantonnait des airs entraînants ; dans ses mauvais jours, elle ne disait pas un mot.
Commenter  J’apprécie          10
Dans un orphelinat, lorsque les filles ont leurs menstruations, il leur faut faire la queue pour obtenir des serviettes hygiéniques. La première fois que j’en vis une, je crus qu’il s’agissait d’une chaussette blanche. J’étais jalouse des autres filles : pourquoi n’y avais-je pas droit, moi ? Peu de temps après l’entretien avec sœur Bernadette, je dus à mon tour faire la queue. Lorsqu’une fille avait des règles abondantes, elle devait retourner la serviette et l’utiliser de l’autre côté, parce que les religieuses n’en donnaient pas d’autres.
Commenter  J’apprécie          20
Après tout ce que m’avaient dit les nombreux gynécologues que j’avais consultés dans ma vie, je ne pensais pas être fertile, et encore moins capable de mener une grossesse à terme. Mais j’avais un petit espoir néanmoins, et comme Harry était catholique, il était hors de question d’utiliser un moyen de contraception. Au Royaume-Uni, on trouvait des préservatifs partout mais dans l’Irlande encore largement dominée par le catholicisme, la vente de préservatifs était interdite, donc leur usage n’était pas entré dans les mœurs. Toujours est-il que le fait que Harry n’en utilise pas n’avait jamais été un point d’achoppement entre nous.
Une fois de plus, j’avais menti en déclarant à Harry, bien avant notre mariage, qu’un accident de jeunesse m’empêcherait « probablement » d’avoir des enfants. Il n’avait pas bronché et m’avait acceptée malgré tout. Le fait qu’il n’ait pas tiqué en apprenant cette nouvelle ne m’avait pas paru suspect à l’époque, ou alors peut-être inconsciemment, juste parce que c’était un peu inhabituel, disons. Tous les autres garçons que j’avais rencontrés voulaient une femme et des enfants.
Commenter  J’apprécie          00
Être infirmière est une vocation, et en tant que telle elle fait partie intégrante de votre vie. C’est un métier qui vous habite vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours par semaine, et donc une manière de vivre qui ne convient pas à tout le monde. Inévitablement, les infirmières tendent à se faire un cercle d’amies dans la même profession, ayant toutes un peu le même genre de tempérament, celui nécessaire pour tenir le coup dans ce milieu. Le métier implique des heures de service que l’on passe en partie avec les mêmes personnes. Ça n’a rien à voir avec les professions qui ont des horaires de bureau. Les infirmières et leur entourage ne sont pas constamment les unes chez les autres, mais si l’une d’entre elles a besoin d’aide, il y a toujours quelqu’un pour se porter volontaire.
Commenter  J’apprécie          00
Le mot « liberté » prit enfin tout son sens : je compris ce que signifiait de sortir et d’avoir des amis. J’allais régulièrement dans un restaurant chinois, parfois même j’invitais des gens à dîner à la maison, une grande première pour moi. Ce fut également l’époque où je fêtai correctement mon anniversaire, là encore une première dans ma vie. Je reçus ma première carte de vœux d’anniversaire pour mes vingt et un ans. Ça peut paraître un peu tard dans le parcours d’une vie, mais voilà, personne ne m’en avait jamais envoyé auparavant. En y repensant, comme les cartes sont faites pour souhaiter un tas de bonnes choses à ses amis, pour marquer un événement heureux comme la venue au monde d’un être désiré, rien d’étonnant à ce que je n’en aie jamais reçu.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}