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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout le monde s'inquiète pour Anna. le docteur Brown, mademoiselle Davison, sa maîtresse, et surtout Mme Preston. Parce que l'adolescente semble détachée de tout et indifférente, parce qu'elle n'a pas de meilleure amie. Aussi, lorsqu'arrivent les vacances scolaires, Mme Preston décide de l'envoyer passer quelques semaines dans le Norfolk, chez Susan et Sam Pegg, un couple d'amis, pensant que l'air marin lui ferait le plus grand bien. Une fois arrivée sur place, la jeune fille s'empresse d'écrire à Mme Preston, comme elle le lui avait demandé. La carte postale postée, la jeune fille descend vers la grève, admire la crique qui s'étend devant elle, écoute la clapotement de l'eau et le cri des oiseaux et remarque la maison qui donne sur la crique. Une grande maison, vieille, avec de nombreuses fenêtres. C'est depuis l'une d'elle qu'elle aperçoit, peu de temps après, une jeune fille se faisant brosser les cheveux...

Anna a construit une sorte de rempart autour d'elle et affiche, la plupart du temps, un visage de marbre. Indifférente aux autres, surtout aux enfants, elle est pourtant très vite attirée par la jeune fille qui habite la Villa du marais, prénommée Marnie. Happé dès les premières pages, l'on est de suite envouté par le mystère qui entoure aussi bien Anna que Marnie. Dans une ambiance tendre, un brin mélancolique, à l'instar de cette magnifique couverture, comme hors du temps, Joan G. Robinson dépeint, avec beaucoup d'émotions et d'intensité, l'amitié qui va très vite unir les deux adolescentes mais aussi, en s'inspirant de sa propre enfance, le portrait d'une jeune fille solitaire qui peine à trouver sa place et à se faire accepter. de sa plume élégante et épurée, elle aborde tout en finesse l'amitié, l'amour, l'abandon, la reconnaissance pour ce que l'on est vraiment, l'influence du passé... Entre récit initiatique et roman fantastique, « Souvenirs de Marnie » nous offre une douce parenthèse enchantée...
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Comment résister à une couverture des Editions Monsieur Toussaint Louverture ? Là est la question... C'est impossible.
Cartonnée, solide, avec une illustration qui couvre à la fois le devant et le verso du roman, et du taupe pailleté sur l'intérieur... Et quelle beauté cette illustration, à chaque fois que mes yeux se posent sur elle, je me sens ♫Happy♫ !
Merci Mr Alex Green de rendre le monde plus beau...

Sorti en 1967, ce roman est légérement surrané. A mi-chemin entre rêves et réalité, je n'ai toujours pas tranché sur son genre - fantastique, imaginaire? Je ne peux en dire plus...

Anna, est envoyée au bord de mer chez un couple de personnes d'un certain âge, par sa tante. Au fil de l'histoire, on apprendra que la tante en question est une famille d'accueil , Anna est orpheline. Trés mal dans sa peau, Madame Preston ne sait plus comment la rattacher au monde - "Anna, tu n'essaiesmêmepas." Anna ne s'implique dans rien, ni le travail scolaire, ni les amitiés, rien. Aujourd'hui , on diagnostiquerait sûrement une dépression, mais , dans Souvenirs de Marnie, on fait confiance à l'air marin, pour lui remettre les idées en place, lui redonner des couleurs et peut-être quelques kilos...

Chez les Pegg, elle passera son temps à arpenter les marais, la plage, à courir partout et très vite elle rencontrera Marnie, adolescente solitaire comme elle, qui habite la belle maison au milieu du marais. Une amitié fusionnelle les lie jusqu'à ce que Marnie disparaisse.

Amie imaginaire ou bien réelle, vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Vous ne devinerez pas.
La réponse est en partie dans cette merveilleuse illustration, Anna est seule sur la barque , mais le reflet dans l'eau en dessous, indique deux silhouettes...

C'est un roman onirique, poétique qui raconte délicatement la reconstruction d'une adolescente. On a tous besoin de racines, on a tous besoin d'amitié, d'amour, de monde autour de soi. Anna trouvera dans ces paysages cela et bien plus encore, elle trouvera le bonheur, un équilibre.

Une jolie histoire qui a été adaptée au cinéma par le studio japonais Ghibli.
Pointillisme, suggestion, poésie, liquide, souffle du vent, des marais, du sable, on imagine de très beaux paysages...
Délicatement et délicieusement suranné..
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Ça ne vous est jamais arrivé de tomber sur une maison qui déclenche immédiatement un film dans votre esprit ? Une vision, un déjà-vu, une intuition obsédante ou tout simplement un lieu véritablement particulier dont vous auriez su percevoir la singularité ? C'est à peu près ce qui arrive à Anna, jeune orpheline venue panser son mal-être dans le Norfolk. Cette grande villa solitaire sur la grève, immuable face au va-et-vient des marées, n'est décidément pas ordinaire… Et Marnie, dans tout ça ? Et bien, lisez ce roman, vous verrez bien !

Joan G. Robinson mène sa barque en eaux troubles pour mieux nous intriguer : la Villa du marais est-elle hantée ? Anna sombre-t-elle dans la folie ? Les paysages anglais, entre collines et littoral nacré, ont beau être esquissés d'une plume délicieuse (bravo à la traductrice), on se demande si on a plongé dans un conte fantastique, voire un thriller où le mystère qui entoure l'histoire d'Anna se mêle à celui de la maison. Pourtant, il émane aussi de ce texte une douceur infinie, le calme étrange d'un monde en suspension où le temps s'écoule différemment, rythmé uniquement par les marées et les cris des oiseaux.

Le roman évoque avec une grande justesse les étés et les rencontres qui font grandir d'un coup. L'intensité de l'enfance, ses amitiés, ses colères et ses questionnements. le besoin vital d'être accepté.e qui ne peut s'assouvir qu'en prenant le risque de laisser les autres venir à soi.

Après Watership Down et Anne de Green Gables, Monsieur Toussaint Louverture confirment leur rôle crucial de passeur avec cette nouvelle pépite de la littérature anglaise. Un texte à la saveur iodée, troublant, envoutant et étrangement réconfortant.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Pourquoi ce manoir isolé, près de la mer, attire-t-il tant Anna ? Les fenêtres la regardent et cette vieille bâtisse inoccupée l'appelle.
Anna est une jeune adolescente mal dans sa peau, n'ayant qu'une envie, pouvoir être seule et flâner à son aise. Aussi, quand sa mère adoptive ne sachant plus quelle attitude adopter, lui propose de passer quelques semaines chez des amis, Mr et Mme Pegg, Anna ne sait pas encore qu'elle ira au-devant de rencontres inattendues qui scelleront son destin.
Une silhouette se profile derrière une des fenêtres de la maison vide et son occupante aux longs cheveux blonds a le don d'apparaître et de disparaître comme par magie.

Tout le mystère de l'adolescence est dépeint avec beaucoup de charme et de poésie dans ce roman écrit en 1967, devenu un classique de la littérature jeunesse. Une adaptation en a été faite par le Studio Ghibli en 2014, "Souvenirs de Marnie", dont il a été dit qu'il est des films dont on ne sort pas intact, l'oeil embué et le coeur serré.
Même si les personnages adultes de ce livre sont d'une gentillesse un peu caricaturale, on sort de cette lecture le coeur transformé en marshmallow.

Un petit mot aussi sur la maison d'éditions de Monsieur Toussaint Louverture. Il me semble qu'ils sont de vrais passionnés et amoureux du livre et quand c'est bien, pourquoi ne pas le dire ? Souvenirs de Marnie est un beau livre à offrir ou à s'offrir. On ne se lasse pas de le toucher et d'admirer la couverture réellement magnifique.
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"Souvenirs de Marnie" est sans nul doute mon film préféré des Studios Ghibli. Je ne saurais décrire les émotions qui m'avaient parcourue la première fois que j'avais découvert cette oeuvre, mais j'en étais sortie le visage recouvert de larmes en sachant définitivement que ce film avait été un immense coup de coeur.
Quand j'ai vu que ce film était tiré d'un livre et que ce dernier allait être traduit en France dans la même édition que "Anne, la Maison aux Pignons Verts", je me suis automatiquement dit : "Il me le faut !"

Je l'ai acheté dès qu'il fut sorti, et j'en suis très heureuse. L'objet en lui-même est sublime. La qualité du papier, la couverture rigide et représentant une illustration si fidèle à l'histoire, belle et mystérieuse... Tout simplement, j'adore.

En commençant ma lecture, j'avais un peu d'appréhension à l'idée de ne pas ressentir autant d'émotions que quand je (re)vois le film.

Finalement... j'ai beaucoup aimé cette lecture. le film en est relativement fidèle et j'avais toutes les images en tête quand j'ai lu le roman. J'ai passé un très agréable moment et ça m'a donné envie de revoir le Ghibli. (qui est sincèrement un de mes films préférés !)

Malheureusement... ce ne fut pas un coup de coeur. Oh, j'aurais tant voulu mettre 5 étoiles ! Mais la vérité, c'est que pour une des premières fois de ma vie, j'ai préféré l'adaptation cinématographique à l'oeuvre originale.

Le livre est génial, je ne dis pas le contraire, loin de là. Mais hélas, je n'ai pas ressenti du tout les mêmes émotions qu'avec le film.
Le film... avec la VO, les musiques, l'esthétique... il est magnifique. Il me transporte chaque fois que je le vois et je verse toujours des larmes même en sachant maintenant l'histoire et la fin.
Le roman est très beau, mais je n'ai pas été traversée par les émotions que j'ai pu avoir durant mon visionnage du Ghibli. Je n'avais pas la VO incroyable des personnages, ni la magnifique bande-son...
Le film a pour moi quelque chose en plus qui ajoute beaucoup d'émotions. Et malheureusement, malgré la qualité du récit, je ne l'ai pas ressenti durant cette lecture.

J'ai eu un petit pincement au coeur en lisant la courte biographie de l'autrice, à la fin du livre. J'aurais aimé qu'elle connaisse l'adaptation de Hayao Miyazaki. Sincèrement.
Ce film est une pépite et une oeuvre beaucoup trop sous-côtée à mon goût des Studios Ghibli. Tout le monde connait "Le Voyage de Chihiro", "Mon Voisin Totoro", "Princesse Mononoké" ou encore "Le Château Ambulant", mais peu connaissent "Souvenirs de Marnie". Et franchement, il mériterait d'être davantage connu.
Ce film est une perle et je le conseille tout autant (même plus !) que le livre ♥
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J'ignorais jusqu'à ces dernières semaines l'existence de ce roman, celui qui a inspiré le Studio Ghibli. C'est la critique de Siabelle qui me l'a fait connaître. J'ai donc commandé en même temps que mon exemplaire « Zephyr, Alabama » et je l'ai reçu emballé, très professionnel de la part des Éditions Monsieur Toussaint Louverture, avec en cadeau, une belle carte postale vintage.

Suite à cette lecture, que j'espérais féerique et onirique, s'est révélé moins passionnante, puisque ce roman a eu le malheur d'arriver après le chef-d'oeuvre de Robert McCammon. Difficile de rivaliser côté plume. de plus, ayant vu la sublime adaptation réalisée par Hiromasa Yonebayashi et les merveilleuses musiques de Takatsugu Muramastu, je n'ai pu m'empêcher de les comparer, ce qui est stupide.

Ce récit se veut avant tout contemplatif. Il faut se laisser bercer par cette délicate brise anglaise. Il faut avouer que l'endroit est enchanteur, avec cette charmante ville côtière et son moulin. La personnalité d'Anna est très bien réussie dans le roman, mais la relation avec Marnie, est à mon sens, bien moins remarquable que dans l'adaptation. J'ai ressenti bien plus d'émotion dans l'oeuvre nippone. Par ailleurs, j'ai eu le sentiment que l'intrigue n'avançait pas beaucoup, jusqu'à l'arrivée des autres enfants. Cette famille bourgeoise a redonné un bon coup de fouet et d'intérêt. J'ai par ailleurs bien mieux apprécié la complicité avec Scilla.

Bien que j'eusse connu (la langue française est gracieuse) le dénouement finale, dans l'ensemble j'ai bien aimé. Joan Gale Robinson a créé de beaux personnages, j'ai eu par ailleurs beaucoup d'empathie pour Gossdetro.

C'est un magnifique ouvrage qu'ont façonné les Éditions Monsieur Toussaint Louverture, comme pour mieux rendre hommage à cette auteure, avec un papier de qualité.
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Anna, jeune orpheline d'une dizaine d'années, vit à Londres dans une famille d'accueil. Son caractère taciturne et plutôt solitaire inquiète son entourage, on décide donc de l'envoyer passer l'été « au grand air », chez monsieur et madame Pegg, dans un village de bord de mer.
C'est là qu'elle rencontre Marnie, une jeune fille solaire qui deviendra vite son amie. Seulement la vie de Marnie est teintée de mystère et ses comportements semblent étranges, elle apparaît souvent comme par magie, vit dans une vaste maison où se donnent des fêtes somptueuses, disparaît plusieurs jours sans explications.
Pendant qu'au village, on commence à regarder d'un drôle d'oeil la petite citadine renfrognée qui semble parler toute seule…

Un classique de la littérature jeunesse anglaise que j'ai pris plaisir à découvrir, notamment pour cette ambiance littorale si particulière, où se côtoient soleil et embruns, marais et plage, roseaux et lavande de mer. Un décor battu par les vents superbement rendu par l'écriture un brun mélancolique de Joan G. Robinson.
Car de mélancolie ce roman en est plein, comme l'est le coeur d'Anna, étrangement étrangère au monde qui l'entoure, toute en sensibilité, rongée de l'intérieur par cette impression tenace de toujours déranger.
Une difficulté à trouver sa place à laquelle s'ajoute la détresse d'avoir été délaissée.

Une histoire qui m'a touché, malgré la tristesse qui se dégage de l'ensemble;
j'ai aimé la fragilité de cette petite héroïne, l'ambiance fantastique distillée avec subtilité et poésie, et l'atmosphère saline de la grève britannique.
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Une lecture apaisante et mélancolique, idéale pour l'été. Un joli roman dont il se dégage beaucoup de douceur et de poésie.
Le style d'écriture est très plaisant, on s'imagine très bien les paysages et on est tout de suite happé par le mystère qui entoure la Villa du marais et la présence de Marnie.
Et puis comment résister à cette sublime édition par Monsieur Toussaint Louverture !
Je suis maintenant curieuse de découvrir l'adaptation par le studio Ghibli.
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Souvenirs de Marnie fait partie de ces livres auxquels je n'aurais sans doute jamais jeté un coup d'oeil s'il ne bénéficiait pas d'une édition aussi sublime. (Vous pensez que la couverture est magnifique ? Ouvrez le livre et admirez ce papier épais et velouté à souhait. Je vous jure que ça a grandement participé à mon plaisir de lecture !) Encore une fois, les éditions Monsieur Toussaint Louverture se sont surpassées et nous proposent un véritable objet de collection. Mais bon, don't judge a book by its cover, toussa toussa, donc qu'en est-il du texte ?

C'est une petite pépite, même si j'ai eu un peu de mal au début, car Anna, la petite orpheline, ne se contente pas de tenir à bout de bras tous les gens qui voudraient lui prodiguer de l'affection. Sa froideur m'a rebutée moi aussi en tant que lectrice, même si elle est tout à fait compréhensible. Quand on perd ses parents puis sa grand-mère à l'âge de trois ans, ce n'est pas très étonnant qu'on ait peur d'ouvrir son coeur. Anna reste donc en marge des autres, qu'il s'agisse de ses camarades à l'école ou de sa mère adoptive qu'elle appelle, du bout des lèvres, « ma tante ». Elle observe la vie plus qu'elle n'y participe.

Mais à Little Overton, au moins, elle peut se réfugier à loisir dans la solitude, personne ne le lui reproche. Elle passe ses journées à explorer les dunes et à admirer la grande maison au bord de la mer qui l'attire tant. Inlassablement, elle y revient et commence à imaginer la vie de ceux qui pourraient y vivre, notamment cette petite fille blonde qu'elle aperçoit à la fenêtre. Jusqu'au jour où la petite fille, Marnie, vient à sa rencontre…

J'ai beaucoup aimé l'ambiguïté de cette première partie. Je me suis posé mille et une questions à propos de Marnie et j'ai aimé la façon dont toutes les pièces du puzzle se mettent en place au fur et à mesure. C'est un roman qui parle du pouvoir réconfortant de l'imagination, mais aussi de l'importance des histoires qu'on nous raconte quand on est enfant car elles nous façonnent. Il est question de la famille d'où l'on vient et de celle que l'on trouve en chemin. C'est doux et triste au début et joyeux et tendre à la fin.

J'ai d'autant plus apprécié ma lecture que Joan G. Robinson a une plume merveilleusement évocatrice, parfaitement retranscrite par la traductrice Patricia Barbe-Girault. J'avoue, j'ai été un poil déçue au début par les descriptions de nature car je les ai trouvées moins poétiques que chez Lucy Maud Montgomery. Mais, en fait, elles n'en sont pas moins saisissantes, et il me suffit de fermer les yeux pour me représenter le village, la crique, la mer et le moulin. Little Overton prend vie en même temps qu'Anna, et le charme opère au fil des pages. On referme le livre de la même manière qu'on quitte son lieu de vacances, avec une pointe de regret mais des souvenirs heureux plein la tête.
Lien : https://aujourdhui-je-maime...
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Anna est une petite orpheline très solitaire qui s'efforce toujours de ne pas se faire remarquer en adoptant une attitude impassible. Envoyée par sa mère adoptive dans un village côtier de l'est de l'Angleterre, chez Mr et Mme Pegg, elle tombe dès son arrivée sous le charme d'une mystérieuse maison qui a les pieds dans l'eau, la Villa du Marais, puis fait la connaissance de l'impétueuse et fantasque petite fille qui y habite, Marnie...
Marnie est un personnage fascinant qui surgit toujours à l'endroit et au moment où on ne l'attend pas comme par enchantement, au point qu'Anna, entraînée dans ses jeux et ses sorties parfois interdites, doute parfois de sa réalité. Au milieu des dunes et des marais de Little Overton, les petites filles partagent des moments de jeux et de complicité. Chacune rêve d'être à la place de l'autre, persuadée qu'elle mène la vie idéale : Anna profite d'une grande liberté, tandis que Marnie est tenue d'obéir à ses parents. Il faut dire que pour Anna, toutes les familles sont idéales, alors celle de Marnie l'est forcément. Elle est pourtant très aimée de tous ceux qui la rencontrent mais ne s'en rend pas compte tant elle est assurée de n'avoir jamais été désirée. Quant à Marnie, son attitude souvent mystérieuse cache de grands secrets.
Dans une atmosphère intemporelle (le décor de bord de mer y fait beaucoup), Joan G.Robinson raconte l'histoire émouvante et touchante de deux petites filles tristes, qui craignent d'être blessées ou abandonnées ; c'est à la fois un roman sur l'enfance, l'amitié, la solitude, la maltraitance et tous ces mondes imaginaires que l'on se crée pour échapper à sa réalité. Une histoire qui est devenue un classique de la littérature et a même fait l'objet de plusieurs adaptations, dont la plus connue est celle des Studios Ghibli, initiée par le grand Hayao Miyazaki. Et à nouveau, cette superbe édition de Monsieur Toussaint Louverture offre un ravissant écrin à cette histoire pleine de charme.
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