C'est principalement une petite étude statistique totalement centrée sur la France du ressenti des enseignants.
C'est intéressant de lire tout ce qu'on peut tirer de sondages sur les clients des assurances,
de l'évolution des usages de vente par correspondance, des orientations du syndicalisme,
des opinions de vote, des sensibilités religieuses, des valeurs de la République ...
Mais la question de base est bonne et plus globalement comment analyser les missions éducatives ?
Il aurait été beaucoup plus pertinent d'évaluer statistiquement les usages numériques : courriers électroniques, Espaces Numériques de Travail (ENT), réseaux sociaux, jumelages numériques européens, BYOD numérique des enseignants, élèves et parents, les différents gisements de connaissances numériques et particulièrement wikipedia.
En fait dans le système éducatif français il y a actuellement 4 sphères éducatives numériques qui communiquent trop peu, à savoir, les enseignants, les élèves, les parents et l'administration :
c'est quand même incroyable pour
Samuel Paty que si peu de messages numériques entre ces 4 sphères communicantes aient empêché de déceler et calmer les malentendus au point de déclencher numériquement de l'étranger l'irréparable.
Par ailleurs, la gouvernance éducative française étouffe toute ouverture linguistique et européenne : l'enseignement de langues comme le russe et l'allemand a été clairement dégradé et les langues maternelles parlées en France sont systématiquement ignorées.
En réalité quand on parle de langue maternelle il faut se poser la question de la langue paternelle : du temps des romain c'était le grec, puis pour l'Europe avec le clergé catholique c'est devenu le latin et actuellement pour les sciences et technologies c'est l'anglais main maintenant en France, avec l'Éducation Nationale c'est le français. A défaut de sondage et de statistiques sur ce sujet tabou des langues maternelles, il n'est pas impossible d'en avoir une estimation en regardant sur wikipedia en combien de langues les communes françaises sont actuellement connues ; par exemple Échirolles, si bien chanté par Calogero, est connue aujourd'hui dans 47 langues. En conclusion, ces langues maternelles sur le territoire nationale ainsi que la diversité linguistique européenne sont des trésors que les technologies et usages numériques actuels permettent de cultiver pourvu qu'on entreprenne de traduire dans toutes ces langues les ouvrages scolaires et qu'on enseigne systématiquement la Langue des Signes Française (LSF), bref il est urgent d'en faire la mission impossible de l'Éducation Nationale.
Les linguistes des langues des signes savent que lorsque on en maîtrise une on peut apprendre n'importe quelle autre en deux semaines, ce qui n'est pas le cas des autres langues parlées et écrites.
Pourquoi laisser l'Éducation Nationale et l'IFOP patauger dans l'illectronisme et la xénophobie ?