S'il y a une chose à apprendre dans la vie, c'est à rire de soi avant que les autres ne s'en chargent.
Toutes les deux nous sommes une espèce en voie de progression l'espèce de celles et ceux qui nichent dans des caches se terrent dans des trous de hobbit vivent dans des bocaux étiquetés Obésité morbide Syndrome de Machin ou Maladie de Truc. Nous sommes de l'espère des paumés inclassables condamnés pour survivre à sa faire oublier.
Personne n’est moi sauf moi jusqu’à preuve du contraire et si les places étaient interchangeables les volontaires pour prendre la mienne ne feraient sûrement pas la queue.
Au diable ma timidité ! Arrivée à mon âge je ne devrais plus avoir à me soucier du jugement des autres.
Les guerres les conflits que certains présidents malhonnêtes déclenchent au nom de la démocratie mais dont les origines sont comme les gouttières situées largement en amont à l'emplacement précis de leur portefeuille d'actions. Je tiens mon bras meurtri je suis partie bien loin de la blessure initiale je ricoche d'une idée à l'autre je pense aux vente d'armes aux fantoches assassins que l'on place à la tête de pays puis que l'on exécute au gré des intérêts de multinationales qui dansent leur quadrille de folie sur le grand toit du monde sans se préoccuper de la fragilité évidente des tuiles et tant pis si ça casse et tant pis si ça plie et tant pis si ça fuit trois étages plus bas. Je pense au pétrole qui nous tue aux semences stériles vendues par Monsanto aux industries pharmaceutiques qui empoisonnent la planète à cet apiculteur de Chine ou du Mexique qui voit mourir ses ruches par dizaines est-ce qu'il sait d'où vient la gouttière Non bien sûr il ne le sait pas.
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En fait, j’étais jolie je ne le savais pas pour le savoir il aurait fallu que je me regarde en face et c’était au-dessus de mes forces. Toutes les dames ont applaudi elles m’ont serrée dans leurs bras sur leurs seins sur le coeuw elles m’ont calqué les joues de leurs bises sonores « Lala, la bel tifi, le joli zandoli ! » je n’aimais pas trop ça mais c’était une expérience troublante et très inattendue très nouvelle pour moi car personne jusqu’à Freddie personne même pas ma mère ne me prenait jamais dans ses bras par peur de me faire mal sans doute en ce qui la concerne. Par peur tout court dans tous les autres cas.
Après coup, je pense que nous aurions pu en faire davantage. Ou plutôt, je me dis qu’on n’en fait jamais trop.
Il y a des gens qui vous aiment de travers vous enveloppent d'un amour en coton épais filandreux pour protéger des chocs et que surtout rien ne vous fêle qu'aucune aspérité n'arrache votre peau.
Enfin, je suppose que c'est à moi de m'adapter car je pressens bien que, si je ne le fais pas, il y a fort peu de chances que la société change, elle, pour mieux me satisfaire.
Un simple glissement du regard bouleverse la perspective change la vision des choses. À quoi tient la normalité.