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Citations sur Au-dessus de la mêlée (71)

La discussion est impossible, avec qui prétend non pas chercher, mais posséder la vérité.
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Une fois de plus, je m'adresse aux frères ennemis. Mais je ne tenterai plus, cette fois, de discuter. La discussion est impossible, avec qui prétend non pas chercher, mais posséder la vérité.
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Un grand peuple assaillie par la guerre n'a pas seulement ses frontières à défendre : il a aussi sa raison. Il lui faut la sauver des hallucinations, des injustices, des sottises, que le fléau déchaîne. À chacun son office : aux armées, de garder le sol de la patrie. Aux hommes de pensée, de défendre sa pensée.
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Une œuvre comme Reims est beaucoup plus qu'une vie : elle est un peuple, elle est ses siècles qui frémissent comme une symphonie dans cet orgue de pierre ; elle est ses souvenirs de joie, de gloire et de douleur, ses méditations, ses ironies ses rêves ; elle est l'arbre de la race,, dont les racines plongent au plus profond de sa terre et qui, d'un élan sublime, tend ses bras vers le ciel. Elle est bien plus encore : sa beauté qui domine les luttes des nations, est l'harmonieuse réponse faite par le genre humain à l'énigme du monde, - cette lumière de l'esprit, plus nécessaire aux âmes que celle du soleil.
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Ma tâche est de dire ce que je crois juste et humain. Que cela plaise ou que cela irrite, cela ne me regarde plus. Je sais que les paroles dites font d'elles-mêmes leur chemin. Je les sème dans la terre ensanglantée. J'ai confiance. La moisson lèvera.
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En parcourant ces écrits allemands inspirés par la guerre, où passe par moments un souffle puissant de révolte ou de douleur, je faisais une réflexion, que beaucoup de mes lecteurs français feront sans doute avec moi : je pensais que nos jeunes écrivains à nous n'écrivaient pas de "littérature"; Leurs œuvres, ce sont leurs actes; et ce sont aussi leurs lettres. Et, je me disais, après avoir relu quelques-unes de ces lettres, que notre part était la meilleure. Ce n'est pas mon sujet de montrer en ce moment la place que prendra cette correspondance héroïque, non seulement dans notre histoire, mais même dans notre art. La fleur de notre jeunesse y a mis tout son être, sa foi et son génie. Pour telles de ces lettres, je donnerais les plus beaux vers du plus beau des poèmes. On le verra plus tard : quoi qu'on puisse penser de la valeur de cette guerre, quelqu'en soit le résultat, la France, - la France qui se bat - y aura écrit, sans y songer, sur le papier maculé de boue et, quelquefois, de sang, quelques-unes de ses pages les plus sublimes.
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Jeder hat's gehabt,
Keiner hat's geschœtzt.
Jeden hat der süsse Quell gelabt.
O wie klingt der Name Friede jetzt !

Klingt so fern und zag,
Klingt so tranenschwer,
Keiner weiss und kennt den Tag?
Jeder sehnt ihn voll Verlangen her...

(Chacun l'a possédée. Personne ne l'a appréciée. Chacun s'est rafraîchi à la source douce. Oh ! comme sonne le nom de la paix à présent ! - Il sonne si lointain, si craintif ; il sonne si lourd de larmes !...)

Hermann Hesse
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À propos de Jaurès

Surtout, il avait le génie de voir l'"humain" en toute chose. Son pouvoir de sympathie universelle se refusait également à la négation étroite et à l'affirmation fanatique. Toute intolérance lui faisait horreur.
S'il se mettait à la tête d'un grand parti de révolte, c'était avec la pensée "d'épargner, comme il dit, à la grande œuvre de la révolution prolétarienne l'écœurante et cruelle odeur de sang, de meurtre et de haine, qui est restée attachée à la Révolution bourgeoise. À l'égard de toutes les doctrines," il réclamait, en son nom et au nom de son parti, le respect de la personnalité humaine et de l'esprit qui se manifeste en chacune d'elles." (1910)
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« L’humanité est une symphonie de grandes âmes collectives ; Qui n’est capable de la comprendre et de l’aimer qu’en détruisant une partie de ses éléments, montre qu’il est un barbare(…)
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Les tristes arguments que vous nous avez opposés, depuis deux mois !
1. La guerre est la guerre, dites-vous, c’est-à-dire sans mesure commune avec le reste des choses, au delà de la morale, de la raison, de toutes les limites de la vie ordinaire, une sorte d’état surnaturel, devant quoi il ne reste qu’à s’incliner sans discuter ;
2. L’Allemagne est l’Allemagne, c’est-à-dire sans mesure commune avec le reste des peuples ; les lois qui s’appliquent aux autres ne s’appliquent pas à elle, et les droits qu’elle s’arroge de violer le droit n’appartiennent qu’à elle. C’est ainsi qu’elle peut, sans crime, déchirer ses promesses écrites, trahir ses serments donnés, violer la neutralité des peuples qu’elle a juré de défendre. Mais elle prétend, en retour, trouver dans les peuples qu’elle outrage « de chevaleresques adversaires » ; et que cela ne soit pas et qu’ils osent se défendre, par tous les moyens et les armes qui leur restent, elle le proclame un crime !…

On reconnaît bien là les enseignements intéressés de vos maîtres prussiens ! Artistes d’Allemagne, je ne mets pas en doute votre sincérité ; mais vous n’êtes plus capables de voir la vérité ; l’impérialisme de Prusse vous a enfoncé sur les yeux et jusque sur la conscience, son casque à pointe.

II. Pro aris
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