La première partie du roman est passionnante. Les mots sont précis, incisifs pour nous narrer l'urgence mémorielle dans laquelle se trouve le jeune binational (américano-péruvien) à trouver à travers la recherche de ses racines familiales la façon de devenir un adulte. Mais, ensuite, le roman prend une autre tournure beaucoup moins intéressante à mon sens. Il ne s'agit que d'entendre des ouï-dire ou des semi-confessions de divers personnages sans que cela ne soit vraiment clair ni n'ait vraiment du sens. On comprend à travers la dernière page qui est une suite de remerciements ce que l'auteur a tenté de faire: Imaginer ou restituer une suite de dénonciations puisqu'il s'appuie sur "des conversations ou des textes, des récits comme celui du livre "Marcial Marciel: "histoire d'un criminel "de Carmen Aristegui, les films Grâce à Dieu, le club, Spotlight et la série Examen de conscience. Evidemment, tout ceci n'apporte pas grand chose au lecteur et est déconnecté du fil premier qui était la construction d'un adulte à travers la recherche de ses origines familiales. (simple opinion)
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Lima tarda un bon moment à apparaître depuis le hublot, après avoir été annoncée par l'hôtesse de l'air. Malgré l'été, une couche épaisse de brouillard accompagna l'avion presque jusqu'au sol. Finalement, lorsque je sentis que je ne reverrais plus la lumière du soleil, devant mes yeux se matérialisa la ville la plus laide du monde: un terrain vague, saupoudré de constructions à moitié finies, abandonné comme un bateau oxydé face à une mer encore plus marron. (Traduction libre du contributeur à partir du texte original:)
Lima trado un buen rato en aparecer en la ventana, despues de ser anunciada por la azafata. Apesar del verano, una densa capa de niebla acompano el avion casi hasta el suelo. Finalmente, cuando ya sentia que nunca volveria a ver la luz del sol, se materializo ante mis ojos la ciudad mas fea del mundo: un terreno baldio, salpicado de construcciones a medias, abandonado como un barco oxidado frente a un mar aun mas marron.
Quand tu es enfant, tu ne poses pas de questions aux réponses. Tu les enregistres une à une. Tu les gardes ainsi jusqu'à l'adolescence. Et c'est alors que tu les questionnes toutes d'un coup.(Traduction libre du contributeur)
Texte original :
Cuando eres nino, no cuestionas las respuestas. Las grabas de una en una. Las guardas hasta la adolescencia. Y es entonces cuando las cuestionas todas de un golpe.
Supongo que nuestra memoria es como una pelicula de asesinos en serie. Cada giro de la historia cambia el sentido total. Miras atras y los detalles antes relevantes ya no son los que creias.
Traduction du contributeur:
Je suppose que notre mémoire est telle un film d'assassins en série. Chaque tour que prend l'histoire change le sens global. Tu regardes en arrière et les détails qui te paraissaient importants ne sont plus ce que tu croyais.
La famille t'inculque des valeurs, raisonna-t-elle. Pour faire confiance à quelqu'un, tu dois connaître sa famille.
Traduction libre du contributeur à partir du texte original:
La familia te inculca valores -razonaba ella-. Para confiar en una persona, debes conocer a su familia.
Santiago Roncagliolo: 2015 National Book Festival