Les ténèbres intérieures

Le début de l’ouvrage est déroutant ! C’est le moins que l’on puisse dire.
Je me suis vraiment dit :
- «Heureusement que ce livre m’a été envoyé par Babelio,sinon je crois que je l’aurais mis de côté. Erreur de casting »
- « Je suis en-train de lire un O.V.N.I ( ou O.L.N.I. objet littéraire…..) »
Il s’agit d’un jeune couple, bien sous tout rapport, qui un soir se trouve confronté à l’irruption dans leur intérieur d’un papillon de nuit, représentation du diable ou du malheur, selon l’épouse très religieuse. Or le mari va échouer à éliminer l’intrus et la femme disparaît avec celui-ci.

Là, va commencer un long itinéraire dont on ne voit pas trop l’issue, et qui va passer par des étapes étonnantes. On se trouve plongé au sein de rites Vaudou parfaitement décris ; On y est !
Mais Jacques Brel rencontre aussi Jésus-Christ qui descend d’un Boeing …..
Et puis petit à petit on ne sait plus ce qu’on lit, ni dans quelle histoire on nage…. Et on se prend au jeu, on a envie de découvrir là où veut nous emmener l’auteur.

En termes de style, on rencontre tout dans cet ouvrage.
Il y a des descriptions très claires et très simples, mais il y a aussi la volonté d’employer des mots qui même avec un dictionnaire à portée de main, seront difficiles à replacer dans nos futures conversations.
Quelques exemples :
- Ce feu coruscant….
- L’illusion des jours torpides…
- Le catholicisme ultramontain…
Je ne suis pas contre un peu d’érudition, mais quand on vous jette tout cela au visage en début d’ouvrage, on se pose des questions sur la teneur du livre.
Au choix, certains diront que c’est puissamment écrit, d’autres que c’est pesamment sophistiqué.
Heureusement, dans les pages qui suivent cela va se calmer.

Lire ce livre, c’est suivre un itinéraire vers une situation que l’on ne comprend que dans les dix dernières pages.
A la fin, tout s’explique : l’histoire, le style, le titre.
Je n’en dirai pas plus afin de ne rien dévoiler.

Un seul conseil : Lisez ce livre et ayez le courage d’aller jusqu'à la fin. C’est une révélation et ça vaut le coup.

Ce livre faisait partie de la sélection Masse Critique de Babelio, et pour être franche, ce n'était pas mon premier choix. Je l'ai coché, puis décoché, puis de nouveau coché, et finalement c'est celui que j'ai reçu. C'est avec une certaine curiosité que je l'ai ouvert, et découvert.

J'ai d'abord été surprise par le mode de narration. La majorité du temps, elle se fait à la première personne, Jonas étant le narrateur. Mais à certains moments, une autre voix prend le relai, employant la deuxième personne du pluriel. Si j'ai été un peu déroutée par ce procédé, je l'ai néanmoins trouvé très intéressant puisqu'il reflète en quelques sortes l'état psychologique de Jonas, réellement dévoilé à la fin. Mais en avançant dans ma lecture, j'ai été de plus en plus déroutée. J'ai aimé certains passages, que j'ai trouvés très touchants, mais à certains moments je me suis sentie égarée. L'auteur inclue plusieurs histoires dans l'histoire, sans doute pour représenter les dérives de Jonas, mais j'ai eu du coup beaucoup de mal à suivre. J'ai cependant beaucoup aimé certains passages de la deuxièmes partie, notamment les entretiens entre Jonas et son médecin.

Ce livre a de nombreuses qualités, à commencer par sa superbe écriture et sa grande subtilité. J'ai beaucoup aimé son originalité. Néanmoins, malgré tout ça, je n'ai pas réellement réussi à accrocher. J'ai mis beaucoup de temps à le lire, ce qui pour un livre si court n'est pas très bon signe chez moi. J'ai été jusqu'à décrocher durant certains passages, alors que je trouvais d'autres fascinants. Ma lecture a été plutôt chaotique, et bien que mon avis final soit mitigé, j'ai réellement adoré la fin.

Lien : http://theravenandthewriting..

Tout d'abord merci à la masse critique et aux éditions Apogée. Que dire de ce livre ? L'histoire : un couple sans bruit . L'épouse demande à son mari de tuer un papillon de minuit et disparaît ensuite. Fou d'amour, son époux va la chercher. Un roman qu'on a du mal à suivre, qui part dans tous les sens pour ne se restructurer que dans les dernières pages où le lecteur comprend enfin où l'écrivain voulait nous emmener . Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais l'exercice de style est inhabituel et déroutant ce qui m'a un peu dérangé.