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3,62

sur 1872 notes
Un livre que j'ai particulièrement apprécié. Un style qui me plait. Je découvrais Tatiana de Rosnay et c'est une belle surprise. Je ne suis pas déçue. Aucun temps mort dans ce roman bien écrit et captivant. Un livre que je conseille car nous pouvons nous reconnaître dans certaines situations. Un roman franc, authentique.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Antoine et Mélanie , la quarantaine, retournent sur les lieux de leurs vacances d'enfant sur l'île de Noirmoutier.
Petits, ils ont perdu leur mère dans un accident de voiture là-bas sur cette fameuse route qui relie l'île au continent sauf quand elle est recouverte par la marée.
Un mystère entoure la mort de leur mère et jamais on ne leur a révélé mais toujours, ils ont senti un poids, un secret entretenu par le père autour de leur mère.
Au moment où Mélanie semble vouloir révéler un secret , au retour dans la voiture, ils font un accident et elle est gravement blessée.
Sur les lieux de l'hôpital, Antoine fera connaissance avec la thanatopractrice, une relation vraie qui lui amènera un peu de vérité, d'amitié et même plus dans sa vie difficile en ce moment.
Ils découvriront la vérité au sujet de leur mère qui vivait une relation intime hors des conventions.
C'est un roman très prenant, très sincère, bien construit, écrit dans une écriture très accessible, avec des personnages rendus très attachants par l'auteure.
Je l'ai lu à sa sortie et l'ai vu au cinéma il y a deux, trois ans.
Un roman de la grande période de Tatiana de Rosnay. J'espère que nous en connaîtrons encore.
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Très très bon moment de lecture, très bien écrit.
On découvre au fil des pages des bribes du passé du personnage principal qui se met à chercher qui était sa mère et comment elle est morte.
Autour de ce thème central il y a les relations dans le couple, avec les enfants avec les parents, les impossibilités de communiquer et l'amour sous toutes ses formes.
J'ai lu ce livre d'une traite, quand on s'y plonge on ne peut plus en sortir.
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J'ai été complètement scotchée par Boomerang, que j'ai reçu grâce au hasard d'un concours organisé sur Instagram. C'est un roman qui se dévore très vite, qui laisse totalement sonné en raison de la concentration d'événements dramatiques qu'il contient, mais qui fait exactement ce que j'attends d'un roman, parce que c'est aussi ce que j'attends de la vie : donner du sens.

Le quadragénaire qu'est Antoine, le personnage principal, n'est pas bien dans sa vie. Il a ses raisons, tout comme nous avons les nôtres : une vie jalonnée de drames, mais aussi de bonheurs, de retournements. Un mariage, un divorce, une vie qui tâtonne... une vie qui s'est routinisée et dont beaucoup de choses se sont figées, aussi. Une décision, un accident vont le faire dévier de sa route ; les événements s'enchaînent alors et l'amènent à prendre possession de son passé et en même temps, de sa vie.

Banal ? Déjà vu ? Même pas. Parce que l'auteure brise la célèbre règle de l'unité d'action, celle-là même dont on n'entend plus jamais parler une fois qu'on a passé le bac, mais dont on attend tous intuitivement que la fiction la respecte : celle qui dit que tout ce qui est raconté est en rapport avec le fil principal. En effet, elle a ajouté au beau milieu de son histoire un décès dramatique, qui n'est pas dans l'intrigue principale, mais est au contraire totalement contingent. Elle aurait pu ménager ses lecteurs en ne le leur faisant pas subir, et l'essentiel du roman aurait été le même. Mais c'est justement lui qui ajoute au livre une dimension qui, de passionnant, le fait passer à inoubliable (et, à mon sens, meilleur encore que Elle s'appelait Sarah). Il surgit de manière foudroyante, il n'a aucun sens, tout comme dans nos vies peuvent surgir des drames foudroyants et imprévisibles, qui n'ont aucun sens : car il n'y a pas d'unité d'action dans la vraie vie... Et la possibilité de continuer dépend alors de la manière dont nous arrivons, ou pas, à les penser, à leur donner un sens après-coup. Or, le drame qui surgit au milieu de Boomerang entre étrangement en écho avec l'autre, celui qui fournit le fil conducteur du livre ; il décentre tous les autres drames et d'absurde, il devient un élément clé du processus par lequel un nouveau sens peut être construit.

Ah, quel livre, mais quel livre... Il m'a aussi renvoyée à l'idée d'identité narrative (celle de Ricoeur), qui m'a toujours fascinée. Nous ne sommes pas juste faits de traits de caractère immuables qui, mis bout à bout, épuiseraient notre identité et suffiraient à dire qui nous sommes. Nous sommes cela, mais aussi, ce que nous racontons sur ce que nous avons vécu, ce que nous nous racontons à nous-même. Antoine, le personnage principal de Boomerang, est lâche, légèrement déprimé, père dépassé, séducteur qui espère l'amour. Mais surtout, c'est un homme qui a perdu sa mère trop tôt et qui n'a jamais pu le penser, donc qui ne peut pas se penser. La décision, qu'il pense irréfléchie, de retourner avec sa soeur sur les lieux de leur dernier été avec leur mère rompt tout à coup avec des années de silence, des années de "secret kept" (le titre anglais). Il renoue alors avec un fil, au sens littéral, un fil coupé 34 ans auparavant. La suite est fascinante et je l'ai dévorée d'une traite sans égard pour les larmes, les bouleversements intimes et les échos douloureux qu'il a réveillés. C'est un livre magnifique : il va maintenant enrichir mon histoire personnelle, tout comme il pourra enrichir la vôtre.
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Je commence la rédaction de mon retour sur "Boomerang" de Tatiana de Rosnay sans savoir encore combien d'étoiles lui accorder, ni même comment m'organiser pour réussir à écrire tout ce que j'ai à dire. Ce livre a pour moi autant de défauts que de qualités. J'en ressors plutôt mitigée.

Pour fêter les 40 ans de sa soeur Mélanie, Antoine l'emmène pour le week-end à Noirmoutier, lieu de vacances de leur enfance. Ils n'y étaient pas retournés depuis 1973, depuis le décès de leur mère. Sur le chemin du retour, au moment où Mélanie était sur le point de lui confier un terrible souvenir, ils ont un accident de voiture. À son réveil, elle ne se souvient ni de l'accident, ni de ce qu'elle voulait lui dire. Antoine sent bien qu'un mystère plane sur la mort de leur mère, mais les préoccupations du quotidien reprennent le dessus : son métier d'architecte qui le lasse, son ex-femme qu'il aime encore, ses enfants qui rentrent dans l'âge rebelle et ingrat, son père qu'il évite le plus possible. Puis un jour, Mélanie se souvient...

Je vais commencer par les points négatifs :

1) Il y a beaucoup trop d'incohérences, essentiellement sur de menus détails, qui ne parasitent pas sur l'intrigue principale d'accord, mais certaines sont quand même flagrantes. La plus grosse concerne la rencontre d'Antoine et de son ex-femme Astrid : il nous raconte en long et en large comment il a fait sa connaissance dans l'avion qui les menait à Biarritz ; seulement, dans les premiers chapitres, il nous dit qu'Astrid et Mélanie ont fait leurs études ensemble et que c'est cette dernière qui les a présentés. Je ne m'attarderai pas sur le passage où il n'a plus que deux enfants, l'aîné avec lui sur le banc, la seconde avec sa mère à l'hôtel (et le petit dernier, le troisième, pfiout envolé pour un temps !). Ou encore sur "En cette saison, il n'y a qu'un hôtel d'ouvert" (nous sommes en pleine période estivale, c'est le week-end du 15 août, les autres hôtels n'ouvreraient-ils qu'hors-saison ?). Ce ne sont que des exemples parmi d'autres. Ce ne sont que des détails, mais bon... qui ont quand même une importance pour moi.

2) le secret de famille ne pouvait pas être plus prévisible. Je l'ai vu venir quasiment dès le début et est en plus très mal exploité. Il ne prend pas assez d'ampleur, l'autrice se concentrant davantage sur les relations entre les différents membres de la famille. Il ne nous mène nulle part et ne sert finalement à rien, puisque rien n'est résolu à la fin.

3) Les réactions de Mélanie à la fin sont incompréhensibles. Pourquoi decide-t-elle d'un coup ne plus vouloir savoir ? Aucune explication là-dessus. Aucune logique. Mais finalement aucune importance puisque la fin n'aboutit à rien...

Quant au positif, le voici :

1) La narration étant à la première personne, nous nous retrouvons dans la peau d'Antoine, homme divorcé de 43 ans, père de 3 enfants avec lesquels il est plutôt maladroit, qui ne se fait pas à sa nouvelle vie de célibataire, qui n'arrive pas à se détacher de son ex-femme, qui n'aime plus son métier comme avant. Ce n'est pas commun, plutôt original et bienvenu. Antoine est un personnage plutôt séduisant, parfois touchant. Il est le seul vraiment abouti, mais les autres n'en sont pas moins intéressants.

2) La plume de l'autrice est charmante, fluide. Elle dépeint avec réalisme les relations aux autres, tout comme les ressentis et divers états d'âme d'Antoine. Elle ne néglige pas non plus les descriptions des lieux et décors, notamment le passage du Gois et les maisons haussmaniennes de son père et sa grand-mère, sans non plus tomber dans le lourd. C'est donc très agréable à lire, facile, plutôt rapide.

3) L'autrice mettant en avant les relations entre les divers protagonistes (relations frère/soeur, parents/enfants), y introduisant également une petite romance, c'est toute une palette d'émotions différentes que l'on perçoit : amour, doute, colère, tristesse, incompréhension, etc. Certains passages sont très émouvants et m'ont même fait verser une petite larme. Cette intensité émotionnelle est pour moi le point fort de ce roman.

Je ne sais trop comment conclure, j'ai aimé et pas aimé à la fois : j'ai aimé la forme, je n'ai pas tout aimé dans le fond. Je lui mets trois étoiles, mais il n'est pas impossible que je change d'ici quelques jours.
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Pas tout à fait remis de son divorce, Antoine décide de fêter le quarantième anniversaire de sa soeur sur l'île de Noirmoutier, là où enfants, ils passaient chaque année deux semaines de vacances. C'est l'occasion pour eux de laisser les souvenirs remonter à la surface, revoir encore une fois ces lieux qui abritaient leurs moments de bonheur jusqu'à la mort tragique de leur mère.

Une fois les obsèques terminées, Clarisse est devenue une ombre, un souvenir dont on ne parle pas. Pour ses enfants, le matin même elle éclairait encore de sa présence le grand appartement de l'Avenue Kléber et au retour de l'école, elle n'est plus... Trente ans plus tard, ce week-end ravive la mémoire de Mélanie, mais quand elle veut dévoiler à son frère ce qui la bouleverse, la voiture quitte la route et c'est l'accident. Antoine est sauf, mais sa soeur est gravement blessée. Antoine décide de remuer le passé et de découvrir enfin les secrets enfuis de la famille Rey.

Un bon roman, dont l'histoire est conçue comme une intrigue de polar. Chaque souvenir donnant un indice à ces adultes cherchant à comprendre pourquoi quand ils étaient enfants, on leur a caché la vérité sur les circonstances du décès de leur mère. Parallèlement, on suit Antoine en proie à la mélancolie. Son amour pour son ex-femme qu'il n'arrive pas à maîtriser, ses difficultés à communiquer avec ses 3 enfants en pleine adolescence, sa remise en question face à un travail d'architecte qui ne l'intéresse plus et son attirance pour l'électron libre qu'est Angèle.

« Boomerang » est une lecture agréable à l'intrigue bien ficelée. J'ai beaucoup aimé me sentir projetée dans les années soixante et l'atmosphère rétro de cette station balnéaire. J'ai aussi apprécié les personnages, Antoine l'homme attachant, les ados qui oscillent entre rejet de leurs parents et besoins de les avoir près d'eux, Angèle la rebelle au coeur d'or, Astrid l'ex-femme perdue entre désir et raison et Mélanie la désenchantée.

C'est avec ce roman que je découvre Tatiana de Rosnay et je suis agréablement surprise par cette histoire. J'en lirai très certainement d'autres.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Je trouve les dernières productions de l'auteur décevantes, trop collées à l'air du temps, moins authentiques...J'avais par contre beaucoup aimé, entre autres romans antérieurs, "Boomerang".

Me reviennent aussitôt ces quelques mots poignants d'une amie, ayant perdu sa mère très jeune, et à qui j'avais prêté ce livre: " On croit qu'avec les années, le manque s'apaise mais c'est de pire en pire."

En effet,pour Antoine, qui se cherche encore dans une vie assez perturbée, entre divorce et enfants devenus des adolescents qu'il peine à comprendre, et Mélanie , sa soeur, solitaire pour passer le cap de ses quarante ans , le manque maternel va se faire plus cruellement sentir encore, à la suite d'un évènement inattendu...

Antoine avait décidé d'emmener sa soeur fêter son anniversaire à Noirmoutier, l'île des étés de leur enfance, avec son passage du Gois, recouvert par la marée.L'île, où leur mère resplendissait"Tous les regards la suivaient, captivés par cette légèreté et cette grâce de danseuse". Tous les regards, masculins et féminins...

Les souvenirs de Mélanie commencent à affluer, les interrogations aussi sur la mort de leur mère et sur les relations familiales de l'époque.Mais au moment où elle va avouer à son frère quelque chose d'important, lié au passé, ils ont un accident sur l'autoroute.

Commence alors pour Antoine une enquête sur les secrets familiaux.Ce sera une façon de se réapproprier sa vie, de connaitre un nouveau départ, surtout quand il croisera Angèle, à la profession originale, embaumeuse...Ce sera avant tout des retrouvailles émouvantes avec la véritable image sa mère, que son esprit cherchait à occulter, pour ne pas souffrir.Ce personnage sensible et plein d'humour m' a particulièrement plu.

Un roman délicat, rendant avec justesse et émotion les tourments, les bouleversements de deux enfants, déchirés de grandir sans leur mère.Une histoire forte et prenante.
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Réminiscences
Quand j'ai ouvert ce roman, j'ai cru l'avoir déjà lu, un début d'histoire dans un hôpital, un grave accident. Et puis au fil des pages, non, mauvaise impression (un autre roman de l'auteur débutant pareillement ? Un autre écrivain ?).
Un livre qui se lit comme le ressac. Comme les vagues qui lèchent peu à peu la terre. Les bribes de souvenirs, les aveux, les révélations se dévoilent à chaque lame d'eau pour recouvrir le chemin vers la mémoire.
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Un frère Antoine, offre un week-end à l'île de Ré à sa soeur Mélanie, en souvenir de leur enfance, quand leur mère vivait toujours.

Sur la route du retour, Mélanie qui conduit est sur le point de faire une révélation sur sa mère. Mais , elle n'en a pas le temps... C'est l'accident.

Alors Antoine, qui vit seul, sa femme l'a quitté, ses enfants semblent bien loin de lui, son père ne lui parle pas, cherchera ce que Mélanie voulait lui révéler.

Un livre sympa qui se lit facilement.
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Cela débute par un voyage à Noirmoutier pour un anniversaire où des souvenirs d'enfance enfouis ressurgissent puis le moment d'inattention sur le retour où tout bascule.
A partir de là, l'engrenage du passé est enclenché et Antoine est déterminé à découvrir ce que pouvait bien dissimuler la mort nébuleuse de sa mère ce jour de 1974.
Une rencontre le fera renaître à la vie, face à toutes les épreuves quotidiennes auxquelles il a dû faire face avec les années, nimbée de l'aura de cette mère qu'il a si peu connue et qui gardait un bien lourd secret.
Entre enquête, vie familiale plus que mouvementée flanqué d'une ex-femme et de trois adolescents peu amènes, le personnage d'Antoine est attachant et très humain dans sa simplicité et pourtant doté d'une force face à cette houle qui dévoilera petit à petit les secrets de famille enfouis sous les pavés du passage du Gois.
Une belle saga familiale dans un style délicat et plein d'empathie pour ses personnages, l'auteure arrive à transmettre beaucoup d'émotions, du rire aux larmes, le coeur se serre et on vibre avec eux.
Une belle lecture et une jolie découverte de cette auteure.
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