AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 832 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Philip Roth est né le 19 mars 1933 à Newark, dans le New Jersey, son oeuvre couronnée de multiple prix en fait l'un des plus grands écrivains américains contemporains. Aujourd'hui il vit dans le Connecticut et en octobre 2012 il a déclaré à la presse qu'il arrêtait d'écrire. Un homme est paru en 2007.
Un titre impersonnel pour un roman dont le héros n'a pas de nom mais dont nous saurons tout. Il a été directeur artistique dans la pub avec succès, marié trois fois mais trois échecs, de sa première épouse il a deux fils qui l'ignorent, de la seconde, une fille Nancy qui l'adore, la troisième est une jeunette, mannequin sans cervelle. Aujourd'hui on l'enterre, arrivé au terme d'une vie qui s'est achevée sur une table d'opération. Flashback.
De l'enfance auprès de ses parents, son père est bijoutier et d'un frère aîné Howie, en passant par ses diverses situations matrimoniales et ses écarts de conduite, jusqu'à sa retraite professionnelle lui laissant du temps libre pour s'adonner à la peinture, nous suivons le parcours d'un homme marqué par la maladie. Philip Roth nous les détaille à loisir, de la péritonite en 1967 au quintuple pontage coronarien une vingtaine d'années plus tard, ou bien l'opération de l'artère carotide, l'insertion du stent rénal et j'en passe, le sort s'acharne sur notre homme de manière inexplicable, le poussant à détester son frangin qui lui bénéficie d'une santé de fer, « il détestait Howie parce qu'il ne savait pas ce que c'était que l'hôpital, parce que la maladie lui était inconnue ».
Un corps de moins en moins fiable, des décès autour de lui, parents ou amis, « il » ne sait plus trop à quoi se raccrocher, n'ayant même pas le secours de la religion, « ce n'était pas lui qui serait dupe de ces balivernes sur la mort et sur Dieu, ou de ces fantasmes de paradis d'un autre âge. » Parvenu à un certain âge, comme on dit, la désillusion est cruelle, l'obligeant à faire « le constat humiliant que physiquement – entre autres – il s'était rabougri pour devenir cet homme qu'il ne voulait pas être… »
Roman sur la maladie, la peur de la vieillesse et la mort, on ne peut s'interdire de penser qu'il y a beaucoup de l'écrivain caché derrière l'anonymat de son héros. Quand le bouquin paraît, Philip Roth a soixante-quatorze ans et lui-même a connu de nombreux aléas de santé dans sa vie, une grave dépression après une opération chirurgicale, un quintuple pontage coronarien, une autre dépression imputable à un médicament coupable après une opération du genou pas très réussie, bref, l'écrivain sait de quoi il parle quand il évoque la dégradation physique et son corollaire, la peur de perdre la maîtrise de soi.
Un sujet grave et fort qui nous concerne tous, pourtant malgré tout le respect que je porte à Philip Roth, je suis resté assez indifférent à cette affaire. Peut-être est-ce dû à l'approche clinique, l'analyse froide, ici rien n'est amusant (évidemment) ni assez dramatique dans la mise en scène pour m'émouvoir à la simple lecture du texte. Un roman plutôt moyen pour mon goût.
Commenter  J’apprécie          92
Je reformule ma critique précédente (supprimée).

Après avoir abandonné la lecture de Portnoy, pour moi un livre dont le burlesque était forcé, et ne pas avoir été convaincu par Patrimoine, qui m'était apparu comme un texte parmi d'autres, je restais perplexe devant la renommée de Roth. Un homme serait mon troisième essai...

Jusque-là, mon bilan était le suivant : chez Roth, ça ne "décolle" pas; dans ses livres, un chat avec une kippa reste un chat avec une kippa.

Que dire alors après la lecture de ce roman que je me suis forcé à lire jusqu'au bout et qui répète le thème de Patrimoine - la vieillesse et la maladie déglinguent le corps -, sinon que, une fois encore, de ces vies juives étatsuniennes ordinaires, banales, qu'il raconte, il ne parvient pas à faire quelque chose qui me donne envie de le lire.

Depuis m'est revenue en mémoire une distinction faite par Pavese, dans le Métier de vivre, entre la « narration » (un texte inspiré qui plonge dans le réservoir des souvenirs et sensations inconscients de l'enfance) et la « description » (un texte qui en reste au donné de l'expérience); et Pavese d'expliquer que les livres qui "décrivent" lui tombent des mains… Je le rejoins et je dirais que Roth est beaucoup plus un écrivain qui décrit (sa propre vie, transposée dans ses livres) qu'un écrivain qui narre/écrit: il ne fait pratiquement aucune place à la richesse des émotions inconscientes qui l'habitent et, excluant de la sorte la profondeur (la poésie) des voyages vers l'inconnu, il me fait l'effet d'un auteur qui produit des textes-surfaces dévitalisés tenus sous la coupe du contrôle tout-puissant de l'intellect.

Comment l'écriture pourrait-elle révéler ce qu'elle est seule capable de révéler si, comme chez Roth, elle n'exprime pas ce qui chez l'auteur le déborde et est doué d'une vie propre, mais est réduite à une exposition du réel transposé ou à une démonstration inerte? Est-ce encore de la littérature?...

P. S.: Je salue la qualité de la traduction de Josée Kamoun.
Commenter  J’apprécie          52
Un personnage principal peu attachant et désillusionné. C'est bien écrit, réaliste et parfois pathétique, mais le livre n'apporte pas grand chose et sera vite oublié. Je m'attendais à mieux de Philip Roth et ai lu sans plaisir cette fin de vie banale.
Commenter  J’apprécie          40
Un bonhomme face à sa mort, revoit sa vie. Celle de avec sa famille et aussi celle avec ses maîtresses.

Malgré que ce soit un vieux devant sa fin de vie, je n'ai pas réussi à avoir de la sympathie pour lui. Je n'y suis pas arrivé. Trop d'égocentrisme. Peut être y trouverez-vous plus de crédit…

« Ce n'est pas une bataille, la vieillesse, c'est un massacre »
Commenter  J’apprécie          30
On peut penser que Philip Roth s'inspire de sa vie pour écrire ce roman «Un homme» et en faire le bilan.
L'homme en question est un publicitaire à succès américain vieillissant, englué dans ses problèmes cardiaques qui s'alourdissent de jour en jour. Marié trois fois, père de trois enfants dont deux le méprisent, grand frère aimé d'un homme modèle sous tous rapports et fils aimé d'une famille juive issue de l'immigration, cet homme a tout vécu: l'amour, la passion, l'adultère, le mensonge, la tristesse, la compassion, la jalousie. Seulement, il ne pensait pas vieillir de cette façon-là.

Il est vrai que Philip Roth écrit très bien mais je n'ai pas été sensible à ses préoccupations d'homme vieillissant vivant aux states et ce roman n'a pas énormément d'intérêt pour moi. Il y a bien mieux chez Roth.

Commenter  J’apprécie          30
Je crois que j'ai enfin compris que je n'aime pas ce genre d'auteur américains. Ce roman m'a rappelé "Nous étions les Mulvanay" , car j'ai eu l'impression que l'auteur nous livre un récit où il pose sur la papier tout ce qui lui passe par la tête, sans chercher de cohérence. Nous livrant parfois une ou deux réflexions "profondes", mais pour ma part, m'ennuyant aussi sur de grands passages avec des sujets qui frisent le vide absolu. Mais je crois que cela correspond à un type de littérature américaine que je n'aime pas du tout. Même si je dois reconaître que Mr Roth écrit probablement bien, le contenu m'a laissé une grande impression de vide.
Commenter  J’apprécie          20
Livre très agréable à lire, très juste, qui nous rappelle l'urgence de vivre et de chérir les siens.
Commenter  J’apprécie          21
Après "La tâche" et les aventures de fin de vie d'universitaire Coleman Silk qui m'ont passionnée, adaptée à l'écran sous le nom de la "Couleur du mensonge", je ressens un avis mitigé sur "Un homme" de Philip Roth, teinté d'une impression d'inachevé. L'auteur a délibérément choisi d'alimenter son roman sur la fin de vie de son héros, qui fait un triste constat sur sa vie, sa santé, ses relations familiales et sentimentales. Philip Roth se répand trop sur la santé déclinante de son héros , qui passe sur le billard sept années de suite. Son enfance, et la jalousie tardive qu'il éprouve vis à vis de son frère ainé bien portant n'a pas été mise assez en valeur. C'était sans doute le parti-pris de l'auteur : un ton triste, un constat pessimiste sur une vie d'un américain moderne.
Commenter  J’apprécie          10
Vraiment pas inoubliable ...
Lien : http://lemondedesylvie.over-..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (1904) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}