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3,67

sur 1172 notes
Lu pendant mes études, Rousseau nous transmet a travers ce livre, ses pensées sur la vie et réflexions philosophiques et son amour pour la nature.
Un très beau classique à lire pour lequel je garde un très bon souvenir.
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je vous invite à suivre Rousseau dans ses Rêveries solitaires.
Ecrites dans les dernières années de sa vie, en parcourant les allées d'Ermenonville, ces textes sont l'occasion de mêler littérature et philosophie, d'herboriser, de rêver.
Les écouter est un grand plaisir, vous n'êtes plus le lecteur qui fait un effort mais l' auditeur qui se laisse porter par le texte.
Vous entrez en communion avec la nature aux côtés de Rousseau, vous éprouvez ce sentiment de plénitude que les Rêveries distillent.
Texte qui est à la fois une méditation sur la nature et sur le temps.
"Avant une heure, même les jours les plus ardents, je partais par le grand soleil, pressant le pas, dans la crainte que quelqu'un de vint s'emparer de moi avant que j'eusse pu m'esquiver ; mais quand une fois j'avais pu doubler un certain coin ; je commençais à respirer en me sentant sauvé, en me disant : Me voilà maître de moi pour le reste du jour." (Lettre à Malesherbes)

Rousseau y fait appel à ses souvenirs, ses bonheurs, sa solitude, les détails de sa vie qui approchent l'autobiographie, des réflexions philosophiques, autant de promenades paisibles qui nous aident à mieux connaître l'écrivain et sa pensée, une invitation au voyage.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Comment Jean-Jacques Rousseau a-t-il pu apprécier ses promenades avec un esprit aussi encombré par sa propre fatuité ? Sans juger de la pensée de l'homme, qui lui a valu nombre des maux qu'il évoque dans Les Rêveries du promeneur solitaire, j'ai rarement autant lu de ouin-ouin.

Exclu d'une société qu'il fuit, ce recueil de promenades le montre misanthrope, atrocement torturé par ses pensées et craignant les officines de son temps. Frappé par la maladie de pierre, il fuit de France pour la Suisse, de Suisse pour l'Angleterre, et enfin d'Angleterre, où il s'est disputé avec l'empiriste David Hume, à Paris. Il y compose ses premières Promenades, pleines des aigreurs d'un homme que les errances n'ont que trop abimé. Elles sont particulièrement salées pour ses tourmenteurs. C'est enfin à Ermenonville qu'il parachève son oeuvre et que s'achève sa vie.

Les promenades sont l'occasion pour Jean-Jacques Rousseau de confronter ses réflexions à l'expérience de sa vie. Il pense le rapport à Dieu, il pense le calme, l'oisiveté et le repos de l'esprit, il pense évidemment le prix à payer pour être en rupture avec une société différente et des courants intellectuels différents.
Le problème, c'est qu'il ressasse encore et encore et encore la même litanie. le lire se plaindre n'a définitivement pas été ma tasse de thé.

Seuls les passages où il parle d'herborisation, où il s'évade vraiment de la geôle de ses turpitudes, ont trouvé saveur à mon goût. J'ai aussi plus ou moins apprécié la promenade sur le mensonge : il y distingue les mensonges condamnables des mensonges qui ne le sont pas. A se demander s'il avait quelque mensonge à se reprocher ?

Pourtant, apparemment, il aimait cette solitude, ces moments seuls avec la nature, comme il l'a partagé avec certains de ses contemporains. Il n'en ressort rien de cela, il ne m'est pas apparu contemplatif ou émerveillé, seulement aigri. Il demeure que ce carnet de pensée constitue le journal intime d'une éloquence toute particulière d'un homme extraordinaire. Un coeur aigri, mais un coeur quand même, qui se livre dans ses beaux atours comme dans sa fièvre destructrice. Rêveries d'un promeneur solitaire n'est malheureusement pas un hommage digne de celui qui a composé Discours sur l'origine des inégalités et du Contrat social.

En tout cas, je ne conseillerai pas de faire lire par de jeunes esprits. Rien de mieux pour faire fuir les gens qu'un bonhomme qui se plaint, ça va bien à un moment !
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Les réflexions philosophiques de Jean-Jacques Rousseau ont marqué mes années lycées. Je me souviens d'avoir apprécié "Les rêveries du promeneur solitaire" et l'idée de réfléchir sur sa vie et ses états d'âmes. Car à tout âge la promenade procure ce plaisir de l'introspection.
J'ai donc voulu le relire car je n'avais pas tout gardé en tête. J'ai bien fait car j'ai pris plaisir à cette lecture et les impressions gardées étaient les bonnes.

Comme dans un journal, Jean-Jacques Rousseau médite à la fin de sa vie sur ses souvenirs ou sur le moment présent. Il se sent vieux, seul et délaissé mais apprécie la jouissance du temps passé avec lui-même. D'ailleurs ce sera son dernier voyage car le livre a été publié à titre posthume.
Il y décrit l'état de son âme et évoque entre autre sa rupture avec la société, sa haine du mensonge, le plaisir d'herboriser, le souvenir d'un séjour enchanteur à l'île Saint-Pierre et, plus grave, l'abandon de ses propres enfants. Cette oeuvre autobiographique constitue donc des réflexions sur la nature de l'homme et son esprit.
Pour moi, outre le fait qu'il permet de mieux connaitre l'une des gloires de la nation française, ce livre est un bel éloge à la contemplation et aux bienfaits de la marche.


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En cette ère où l'introspection et l'autocritique n'ont plus tellement cours, il fait bon s'ancrer dans ces Rêveries d'un promeneur solitaire. Jean-Jacques Rousseau a connu de son vivant la notoriété mais aussi l'opprobre de ses contemporains et en a tiré des leçons de vie qui s'appliquent toujours pour tout être humain souhaitant s'affranchir de l'opinion d'autrui.
Le récit débuté en 1772 et se terminant en 1776, nous livre le contenu de dix promenades au cours desquelles Rousseau aborde avec franchise son désabusement, son impuissance, ses doutes et ses certitudes, ses vérités et ses mensonges, sa solitude, son imposant besoin d'être près de la nature, son hypersensibilité et ses amours. Ce grand philosophe n'a eu de cesse de fouiller au plus profond de lui-même afin de trouver le meilleur angle pour atteindre enfin une certaine sérénité.
Et j'ai peine à m'imaginer comment une telle âme sensible aurait pu surnager dans notre univers de communications tous azimuts, lui qui se navrait déjà à son époque des rumeurs et des ragots... Une lecture à soumettre à tout homme et femme de bonne volonté.
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Il y a chez Rousseau quelque chose d'à la fois énervant et attendrissant. Il semble de prime abord que le vieillard des promenades ne fait que de se plaindre, qu'il s'enfonce dans la paranoïa à force de voir partout des ennemis et qu'il passe son temps à pleurnicher. Puis on se dit que cet homme a raison, que sa solitude est salutaire, qu'une journée passée sur l'Île Saint-Pierre à se perdre dans la nature, qu'un après-midi passé à cueillir en marchant quelques fleurs à coller dans son herbier, qu'une vie de bon sauvage vaut mieux que les honneurs de la fausse amitié et que les bruits insensés du monde. Rousseau ne cherche pas à plaire, peut-être est-ce pour cela qu'il énerve. Il nous montre trop ses défauts pour que l'on ne s'y reconnaisse pas, d'où sans doute le petit malaise qu'on ressent à le (se) lire.
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Ce bilan introspectif entre réflexions et mémoires, est une ode à la nature autant qu'une critique de la société humaine. Cette société humaine, dont il a subi les foudres les plus irrationnelles, Rousseau ne la méprise pas, pourtant, il la toise et s'en défend. Il souffre du rejet en même temps qu'il se complait dans la solitude, apaisement de son âme par l'exaltation des sens au présent. Mais sa mémoire revient aussitôt qu'un objet le rappelle aux hommes et le ravissement laisse de nouveau place aux tourments.
L'on découvre un homme torturé qui, après ses "confessions", essaie, par ce livre, de prouver au lecteur qu'il est hors d'atteinte, en même temps qu'il tente, en vain, de s'en persuader lui-même.
L'on y trouve de nombreuses réflexions sur la vieillesse, la conscience collective, la générosité (entendue ici dans le sens de charité), le bonheur, la joie.
Un livre intemporel, en somme, à garder près de soi.
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Au terme de sa vie, la soixantaine passée, Jean-Jacques Rousseau souffre de paranoïa. Il est persuadé d'être victime d'un complot.
Il publie alors ses Confessions, qui sont loin de faire l'unanimité. Se voyant rejeté de tous et de Dieu, selon lui, il se lance alors dans les Rêveries du promeneur solitaire. ‘'Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. le plus sociable et le plus aimant des humains.''
Ainsi s'ouvre la première promenade, dans un ouvrage qui en compte dix. L'édition à ma disposition est aussi constituée de son portrait (composé de notes brèves), de Notes écrites sur 28 cartes à jouer, et d'une sélection de lettres écrites dans des moments pathétiques. Elles montrent sa sensibilité et le respect pour les autres et lui-même.
Ses rêveries abordent différents thèmes qui lui sont chers. Dans la première promenade, comme dans un récit autobiographique, il établit une sorte de pacte autobiographique avec ses lecteurs. Il nous précise ce dont il veut parler dans ses écrits, la manière dont il va aborder différents sujets.
Il nous présente donc au fil de ses promenades son goût pour la rêverie, les conditions pour atteindre cet état, il étudie son tempérament et ses penchants. Il allie la rêverie à la nonchalance et à ses difficultés à raisonner. Il développe aussi son retour à la nature, l'herborisation, l'observation de petits riens qui apportent des réjouissances intimes.
Ainsi, à travers ses Rêveries, il souhaite ‘'s'éclairer en dedans'', se comprendre, et trouver le bonheur en dépit des médisances. Il tente de théoriser l' ‘'inthéorisable''.
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Cet essai très auto-centré aborde divers sujets: la solitude forcée et salutaire, le mensonge, le bonheur, la botanique... Au fil des promenades spirituelles qu'effectue Rousseau, nous découvrons sa personnalité et son rapport aux hommes et au monde. C'est intéressant et certaines réflexions ont particulièrement retenu mon attention, de ces phrases toujours bienvenues pour aiguiser sa philosophie et améliorer son jugement. J'ai tout de même trouvé que l'auteur s'apitoyait un peu trop sur son sort.
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Même lorsqu'il écrit des choses un peu vaines ou qu'il se complaît dans un délire obsidional, la prose de Rousseau charme par la beauté de son style. J'ai peu aimé les promenades les plus autobiographiques. J'ai goûté en revanche avec délectation les cinquième et septième promenades qui évoquent la rêverie, cet état de demi conscience où le corps n'est plus relié au monde que par les sens. Pour un homme désormais retranché de la société, seuls comptent désormais quelques moments d'extase, ceux où, par exemple, allongé dans une embarcation qui dérive au fil de l'eau, on prend conscience de son existence les yeux tournés vers le ciel :

"Mes idées ne sont presque plus que des sensations, et la sphère de mon entendement ne passe pas les objets dont je suis immédiatement entouré".
Septième Promenade

C'est dans ce même état qu'on lit parfois les Rêveries, bercé seulement par le charme des mots savamment agencés, même lorsque leur sens nous échappe.


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