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EAN : 9782940606184
210 pages
Editions Eaux Troubles (14/02/2020)
4.27/5   28 notes
Résumé :
Dans les années 2000, un tueur s'apprête à sévir sur une famille de banlieue parisienne, observant ses proies au plus près avant de passer à l'acte.
Bien des années plus tard, il récidive. Il opère la nuit et décime des familles entières.
Quelle est la motivation de ce tueur d'un nouveau genre qui ne connait aucune pitié ? De tous ces massacres, il ne reste qu'un seul rescapé, surnommé le petit Nathan qui va être confié aux soins d'Agathe Delcourt, da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est ma première entrée dans l'univers glaçant et sanglant de Sandrine Roy où l'on fait connaissance avec un dangereux psychopathe qui s'en prend aux familles , massacrant au couteau ,sans aucune pitié ,tous ses membres les uns après les autres .Cela en commence au début des années 2000 et se répète en 2015 . Ce monstre semble pour autant avoir oublié le petit Nathan Lemonnier ,qui sort miraculeusement vivant de son dernier horrible forfait ,mais complètement choqué de l'assassinat de sa famille .Il est pris en charge par une psychologue spécialisée qui le recueille dans un Institut spécialisé en Normandie.
Pendant ce temps - là ,l'équipe du commissaire Amary assisté notamment du lieutenant Louis Salvant -Perret et de ses collègues mènent l'enquête .Une enquête au long cours , sous pression ,mais qui ne laisse aucun détail de côté pour tenter de remonter la piste vers le meurtrier ,alors même que la scène de crime est à habilement maquillée afin d'accuser le père de famille d'avoir commis l'indicible. Mais des indices troublants ne laissent aucun doute sur la réalité du calvaire subit par les membres de la famille .La vie de Louis n'est pas non plus un long fleuve tranquille : il vient de divorcer ,a beaucoup de difficulté de communication avec sa fille qu'il a trop longtemps délaissé .Mais des sentiments naissants entre Louis et la jeune psychologue vont peut être transformer cette situation et donner une motivation supplémentaire à Louis pour résoudre avec son équipe de choc cette difficile enquête.


C'est violent ,sombre ,douloureux et angoissant .Comme tout ce qui touche à la famille ,à ses secrets et à son lot d'émotions quand la mort s'immisce à l'intérieur de son intimité de la plus terrible des façons .L'auteure nous fait vivre ce cauchemar éveillé sans que rien ne nous soit épargné dans la réalité des horreurs commises et dans la cruauté de l'assassin.Heureusement cette noirceur est habilement contrebalancée par quelques moments de légèreté comme la cour maladroite de Louis auprès d'Agathe Delcourt - la psychologue .Louis et Agathe sont en effet les deux protagonistes sur lesquels reposent ce récit même si les seconds apportent une part non négligeable à l'histoire - en dehors bien sûr du meurtrier . On s'attache à leurs personnages , à leurs histoires et à leurs passés ,pour mieux pouvoir supporter les lignes d'où jaillissent le mal à l'état pur.
Le scénario nous maintient habilement en haleine comme les nombreux rebondissements qui remettent sérieusement en question notre enquête de tout lecteur de polar qui se respecte.
Une auteure à suivre sans aucun doute.
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Absolument parfait, encore un grand coup de coeur pour cette auteure, bourrée de talent !
J'adore décidément son écriture si fluide et surtout le contenu intense à chaque fois de ses romans (référence à la trilogie des Linwood Miller).
On oscille entre émotion, fragilité, effroi, abomination, surtout dans Dilemme, qui est un tournant dans l'horreur, par rapport aux trois précédents qui n'ont rien en commun sauf la continuité de sa capacité d'auteure à nous séduire.
Toujours aussi bien construit et addictif grâce à un suspens constant garantissant beaucoup de sueurs froides sans interruption.
Les passages en italique sont de très haut vol, impeccables de cruauté.
Les personnages sont soigneusement décrits et très attachants ; Louis , le lieutenant en tête, mais pas que.
Ses coéquipiers au quotidien, tout comme ses parents apportent une touche supplémentaire d'empathie.
Notamment quand Louis va les rejoindre chaque week-end et se laisse "chouchouter" par sa mère, beaux moments de sérénité bien mérités, au vu de son enquête si sombre.
Quand à l'intrigue savamment distillée de bout en bout, impossible de deviner qui est ce tueur machiavélique, à part dans les toutes dernières pages grâce à un petit indice qui ne m'a pas échappé.
Pour conclure, je suis vraiment désolée une fois encore et je le redis du manque de visibilité totale de ce roman ( période covid ?) par rapport à la trilogie des Linwood Miller.
Ne passez pas à côté, c'est un prodigieux petit chef-d'oeuvre.
Peut être un cinquième livre en cours ? auteure à suivre de très près.



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Avril 2015. Un père de famille assassine deux de ses enfants, ainsi que sa femme, avant de se pendre. Seul son plus jeune fils a été épargné. le lieutenant Louis Salvant-Perret soupçonne une mise en scène. Quel père égorgerait ses enfants ? La suite lui donne raison, quand une famille entière est décimée, ne laissant, aucun survivant. Cette fois, le tueur n'a pas maquillé la scène. Lors de ses investigations, Louis découvre qu'un meurtre non élucidé a été perpétré en 2000. Une personne a échappé au carnage, mais dans le dossier, ne figure aucune indication à son sujet.

Le récit alterne entre les crimes de 2000 et ceux de 2015, ainsi qu'entre la vie professionnelle et la vie privée de Louis. Son travail empiète énormément sur sa sphère familiale, qui par conséquent, est perturbée. le manque de dialogue, avec sa fille adolescente, l'attriste. C'est un enquêteur attachant, qui ne cache pas de mauvais penchant. Sa personnalité est décrite avec beaucoup de précision et c'est un homme empli d'empathie. Hélas, son travail ne lui permet pas d'être suffisamment présent pour ses proches. Mais il peut difficilement changer les choses : ce métier, qui le passionne, est une course contre la montre. J'ai aimé que le portrait de Louis soit si juste. C'est ce qui m'a fait regretter que pour d'autres personnages, la psychologie ne soit pas si poussée et que de ce fait, certains dialogues sonnent, à mon sens, un peu faciles. C'est mon seul regret au sujet de ce livre.

Les passages au sujet des crimes sont particulièrement angoissants. Nous sommes dans la tête du tueur et il n'est pas une fréquentation recommandable. Les justifications qu'il donne à ses actes sont glaçantes : il se pose en juge de moralité, en massacrant des êtres humains. Ce sont des scènes machiavéliques et atroces : la tension est immense. Elle est d'autant plus forte que Sandrine Roy fait ressentir la peur des victimes. Aussi, mes sentiments oscillaient entre la peur et l'envie de pleurer. Heureusement que l'auteure allégeait l'atmosphère par des touches d'humour.

Dilemme est un thriller machiavélique qui mêle l'humanité d'un lieutenant attachant à la sordidité de crimes atroces.

Je remercie sincèrement NetgalleyFrance et les Éditions Eaux Troubles pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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L'auteure joue sur une alternance des époques entre 2000 et 2015, je suis impressionnée par la maîtrise de son intrigue, elle sait où elle embarque son lecteur et celui-ci la suit sans aucune hésitation, bien qu'il ne voit pas une seconde où il pose le pied. Les enquêteurs, issus de tous milieux ne rentrent à aucun moment dans le cliché du justicier et garde une part fragile et incertaine, ce qui donne une véracité évidente à cette histoire. J'ai aimé ce roman d'un bout à l'autre, on y découvre des sentiments de haine coutumière à une partie de la population, des différences de classes sociales qui elles aussi sont représentatives du malaise ambiant qui encore en 2020 reste malheureusement d'actualité. le lecteur tergiverse, s'interroge, fait des hypothèses, tout en suivant les aléas personnels de ces flics, qui sont humains avant tout et à qui Sandrine Roy parvient à donner une véritable existence à travers son histoire, elle les rend palpables.

Sans pour autant épargner à ses lecteurs la sauvageries de ce monde et de quelques esprits aliénés qui le peuplent, l'auteure donne un aspect humain à tout cela. Encore une lecture que je ne peux que vous recommander.
Lien : http://livresque78.com/2020/..
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Chronique de Flingueuse : La Chronique de Sabine
Dilemme de Sandrine Roy : dès la première page, on ressent comme une plongée en apnée mais sans préparation physique…mentale plutôt 😉.
On est rapidement privé d'oxygène à la fois à cause du rythme de l'écriture mais aussi de l'enchaînement des meurtres et de l'horreur qui se déverse sur ses familles et par ricochet sur les personnages principaux et…sur nous, lecteurs.
Au fur et à mesure, on sent l'étau se resserrer et l'angoisse monte, devient encore plus forte et notre coeur ne bat plus normalement. C'est certain, nous allons nous-aussi être la victime du tueur.
Et c'est là qu'interviennent l'intelligence et l'habileté de l'écriture de Sandrine Roy. Elle nous amène dans la vie des enquêteurs, créant une histoire dans l'histoire en plus de la double temporalité du récit. Nous donnant de la respiration…
Le style est percutant et incisif. Chaque mot est choisi méticuleusement et contribue à la montée de stress pour le lecteur.
Nul besoin de parler de l'histoire et des personnages, d'autres chroniqueurs l'ont déjà fait et très bien même. J'avais envie de partager avec vous les sensations éprouvées lors de la lecture car c'est souvent là qu'on voit la patte d'un grand écrivain.
Sandrine Roy s'en tire avec brio dans ce one shot.
Le petit plus : l'originalité des motivations du tueur.


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Assise par-terre dans la salle de séjour, la famille formait une ronde bien étrange, chacun de ses membres attaché à l'autre par des foulards liés aux poignets.
Personne ne bronchait et pour cause : leur persécuteur avait commencé par trancher la gorge de la plus grande des filles sans sommation, froidement, comme on se débarrasse d'une mouche agaçante.
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Il y eu un silence lourd, qui s'étira comme si les secondes de cette agonie étaient sans fin. Puis, le masque de chat se rapprocha du visage de Marie-Christine, dont la respiration se fit anarchique. Elle manqua s'étouffer dans ses sanglots alors que leur persécuteur la regardait se débattre contra sa peur irrationnelle.
Dis-moi maman, fit la voix atrocement douce de l'homme-chat, as tu vu l'état de la nourriture dans ton frigo ?
Je suis navré de te dire ça, mais quand on a des gamins, il faut les assumer. Sinon, je t'informe qu'il existe un moyen efficace qui s'appelle la pilule.
Mais je pense que tu préfères pondre des lardons et profiter des avantages généreusement versés par l'Etat.
Et tu en fait quoi, de tes allocs, d'ailleurs ?
Réponds ! je t'ai posé une question!
Et comme seuls des cris et des lamentations étouffées sortaient de sa bouche, la lame du couteau dessina un grand arc de cercle, étincelante, puis s'abattit à toute vitesse, sectionnant la carotide gauche de la femme.
Les cris s'éteignirent dans un gargouillis effrayant, des jets d'hémoglobine éclaboussèrent tout à cinq mètre à la ronde Le liquide chaud continua de gicler sur les murs, sur le sol, sur la chemises de nuit détrempée du corps inerte.
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Une fois remontés en voiture, alors que Louis avait pris le volant, celle-ci extirpa un cabas que son collègue n’avait pas remarqué et en sortit un ouvrage de tricot, avec pelote de laine et aiguilles. Il ouvrit de grands yeux en voyant qu’elle se mettait tranquillement à tricoter.
— Ça vous ennuie ? lui demanda-t-elle, notant l’air stupéfait qu’il affichait.
— Eh bien, c’est-à-dire que… je ne sais pas. C’est très inhabituel dans une voiture de flic.
— On en a pour presque trois heures de route et j’ai promis à Anaïs de lui terminer cette veste avant l’automne. En plus, la voiture est banalisée, qui va savoir qu’on est des flics en nous croisant sur l’autoroute ?
Louis n’en revenait pas de l’incongruité de la chose. Il finit par éclater de rire en secouant la tête. Maud ne cessait jamais de le surprendre, mais finalement, qu’elle fît du tricot pendant qu’il conduisait n’avait aucune importance. Alors, il haussa les épaules et elle le remercia d’un de ses sourires remplis de bonté dont elle seule avait le secret.
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En tant que flic, il avait un regard assez critique sur ces livres qui fleurissaient partout dans les rayonnages des librairies. Certains auteurs ne connaissaient strictement rien au fonctionnement de la police et cela avait le don de l’agacer. Ou de le faire rire selon le degré d’ignorance. À côté de ceux-là, d’autres faisaient au contraire l’étalage d’acronymes, noyant le lecteur dans un foutoir alphabétique dont il n’avait sans doute que faire. Heureusement, il restait ceux qui vous offraient du rêve tout en vous faisant frissonner d’angoisse, ou vous embarquaient dans des enquêtes alambiquées à souhait. Il dut reprendre sa lecture du début, ayant oublié de quoi il s’agissait. Mais lorsqu’il eut commencé, il ne lâcha l’ouvrage que fort tard dans la nuit, pris dans une intrigue qui le tenait en haleine. Le livre lui tomba des mains et il sombra dans le sommeil.
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Il ne restait plus que la salle de bains. Une pièce exiguë et malodorante.Louis scruta l'endroit en détaillant la baignoire crasseuse à demi cachée par un rideau maculé de taches de moisissure. L'odeur qui imprégnait les murs vous prenait à la gorge.
Le regard de Louis se posa sur la panière à linge débordant de vêtements :
Si ma mémoire est bonne, Nathan est un petit gabarit . Il rentrerait facilement au fond de cette panière. Avec des habits par-dessus, on ne le verrait pas.
Ismaël approuva pendant que Louis se saisissait de l'objet avec tout le linge et se dirigeait vers la sortie.
Allez viens, je crois qu'on a trouvé ce qu'on cherchait. Si le gamin était là-dedans, sachant ce qui était en train de se passer dans l'autre pièce, il a dû pleurer. Il y aura des traces de larmes. On l'apporte aux techniciens.
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Video de Sandrine Roy (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sandrine Roy
La journée du 16 juin dernier fut un franc succès pour les Éditions Dédicaces qui célébraient leur 4ième anniversaire au sommet de la Tour du stade olympique, à Montréal. Plus de 200 convives étaient réunis, matin et après-midi, lors d'une pause-café et d'un cocktail servis par la maison d'édition. Certaines personnes se sont déplacées de très loin pour venir à notre rencontre. La parolière Sandrine Roy et l'imprimeur Simon Dulac se sont déplacés de la France, tandis que l'auteur Jean-Pierre Makosso s'est déplacé de Vancouver pour signer ses ouvrages. Nous avons aussi reçu Louis Leclerc de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, le Fondateur et PDG de Genacol Guy Michaud, la chanteuse Nicole Martin et son agent Lee Abbott, Claude Filimenti et Didier Calvet de l'Association pour la Création Littéraire chez les Jeunes, Éric le Ray de EPC @ Partners inc et bien d'autres personnalités. Certains membres de la Fédération québécoise du loisir littéraire et de la Société littéraire de Laval étaient aussi présents à l'événement.
La célébration n'a connu aucun temps mort. Les convives ont pu assister au lancement de 7 livres différents : « Les hommes en blanc » (de Rachel Mathieu-Valois), « Manigances » (de Denis-Martin Chabot), « Platon le Suricate » (de FanFan & Schmurl), « Les chroniques de Karîse Dondelle, Tome 2 -- Surprise! » (de Caroline Côté), « Il était une fois... ce jour-là » (de Jean-Pierre Makosso), « La dérive du passé » (de Donald Bilodeau) et « Projet zéro : La rébellion » (de Danny Bourdeau). L'auteur Philippe Jaroussault était aussi sur place pour présenter son roman intitulé « L'Intime des sens féminins ». Les gens ont aussi grandement apprécié le concert donné par l'Académicien Alexis Charles Lafond et ses musiciens, ainsi que la superbe exposition des photographies de l'artiste Françoise Belu.
Mais une surprise de taille attendait les invités ! En effet, vers 11h30 en matinée, un avion a survolé la Tour olympique à quatre reprises afin de souligner les célébrations des Éditions Dédicaces. Tirant une banderole à l'image de la maison d'édition, l'avion était pilotée par nul autre que le Président et fondateur de la société Aérogram, Monsieur Jean-Pierre Ciambella (celui-ci est venu rejoindre la fête en après-midi). Cette prestation a été fort applaudie par les personnes présentes.
Les gens ont pu déguster des viennoiseries en matinée et des bouchées variées en après-midi, servies avec un très grand professionnalisme par le Traiteur Las Olas. Chaque personne présente a pu sélectionner un livre gratuit et deux d'entre elles ont remporté la liseuse de livres numériques des Éditions Dédicaces, "1ère génération". La journée fut donc un succès complet et les gens sont tous repartis avec le sourire !
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