« […] Plus sensible que le sentimental Sterne (1713-1768), moins sceptique que Montaigne (1533-1592), Jean Paul mêle l'originalité de Swift (1667-1745) au comique d'Érasme (1466-1536), à la profondeur de Descartes (1596-1650), et, quelquefois même, au cynisme de Rabelais (1494?-1553). » (Édouard de la Grange, cité par Hippolyte Carnot)
« […]
[…] Stefan George (1868-1933), l'un des plus grands poètes allemand du début du XXème siècle, avait consacré à Jean Paul […] une anthologie dans laquelle il résume quelques-uns des traits les plus marquants de l'esprit de Jean Paul. […] « C'est d'un poète, de l'un des plus grands et des plus oubliés que je veux vous parler et détacher de la richesse de l'oeuvre de sa vie, conçue voici un siècle, quelques pages d'une surprenante nouveauté, d'une immuable splendeur, et d'une parenté frappante avec vous, qui êtes d'aujourd'hui […]. » (Eryck de Rubercy)
« […]
[…] Frédéric Richter […] parle à la méditation, au silence des nuits, à l'amant, au philosophe, à l'artiste ; il parle à tous ceux qui ont une âme et qui s'en servent pour juger, plutôt que de leur esprit ; il s'adresse à ces auteurs infortunés qui ont la mauvaise manie de laisser saigner leur coeur sur le papier, lui-même il leur ouvre le sien ; il es plein de franchise, de bonté, de candeur. […] » (Alfred de Musset, article publié dans le Temps le 17 mai 1831)
« L'auteur de cet ouvrage n'a été jadis que trop souvent, du moins, pour les exigences printanières de la poésie, un peintre de mort, et il se réjouissait ordinairement à des compositions de minuit, uniquement parce qu'il n'était pas encore loin de son matin. Plus tard seulement, cette trop longue contemplation des tombeaux, fut punie, c'est-à-dire troublée. - Dans la jeunesse, les nuits de la poésie, des méditations, ou même celles de la vie sont toujours étoilées, au contraire, dans l'âge mûr, les nuits sont en outre quelquefois couvertes de nuages. » (Jean Paul Richter)
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Référence bibliographique :
Jean Paul Richter, Pensées, traduit par Édouard de la Grange, Éditions Pocket, 2016
Image d'illustration :
https://www.abebooks.com/art-prints/Jean-Paul-Friedlich-Richter-Brustbild-FRIEDRICH/16274779167/bd#&gid=1&pid=1
Bande sonore originale : Whatfunk - The Times We had
The Times We had by Whatfunk is licensed under a CC-By attribution license.
Site :
https://soundcloud.com/whatfunk/the-times-we-had?in=whatfunk/sets/mood-melancholic
#JeanPaulRichter #Pensées #LittératureAllemande
Eryck de Rubercy/5
7 notes
Résumé :
Les arbres sont innombrables, marquant les paysages, arrivés d'eux-mêmes ou plantés, aussi bien dans les campagnes qu'en ville. Ils nous environnent sans que nous parvenions toujours à les distinguer. Or, il y a beaucoup à apprendre de leurs variétés et de leurs nuances. Ils nous enseignent qu'il n'y a jamais de fin à ce que l'on peut voir en se disposant à regarder une racine qui devient un tronc fait de branches et de rameaux. Eryck de Rubercy les connaît bien. Il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Dans un long texte éponyme l'auteur se livre à un panorama très large de tous les aspects de l'arbre en s'appuyant à la fois sur des scientifiques et surtout sur des romanciers et des poètes . Cela donne un texte hybride ,agréable à lire (même si le style est parfois un peu précieux ) et pein de renseignements. S'y ajoute quatre textes plus court consacrés à la description du parc où réside l'auteur . Enfin le texte est bellement illustré par des aquarelles du grand père de l'auteur . A noter la qualité remarquable de l'édition.
Un livre qui reste à la lisière
La matière des arbres est un livre qui reste à la lisière de ses promesses, comme le parc qu'il décrit reste à la lisière du monde sauvage.
Le style, d'abord précieux et truffé de citations, se fend de parfois de quelques précisions botaniques, avant d'évoluer vers un lyrisme un peu trop vague pour porter : l'impression qui en résulte est assez inégale, l'émotion surgit parfois, mais presque par inadvertance.
La teneur du propos lui-même oscille entre une ode au végétal (comme le suggère le titre) et une présence humaine qui, loin de s'y fondre, tente en vain de la travailler, de la tronçonner sans l'assumer ("le bruit des tronçonneuses [...] est douloureux" !), sans chercher à la comprendre, semble-t-il. En résulte une alchimie à moitié réalisée, un hiatus perceptif qui marque tout le récit, malgré quelques morceaux de bravoure disséminés ça et là dans l'ouvrage.
Pour celles et ceux qu'une belle plongée lyrique dans une nature sauvage où l'homme cherche vraiment sa place, je recommande plutôt L'Almanach d'un Comté des sables, d'Aldo Leopold, dont la plume et la sagesse bercent le lecteur vers une expérience sensorielle plus aboutie.
La matière des arbres est un livre qui reste à la lisière de ses promesses, comme le parc qu'il décrit reste à la lisière du monde sauvage.
Le style, d'abord précieux et truffé de citations, se fend de parfois de quelques précisions botaniques, avant d'évoluer vers un lyrisme un peu trop vague pour porter : l'impression qui en résulte est assez inégale, l'émotion surgit parfois, mais presque par inadvertance.
La teneur du propos lui-même oscille entre une ode au végétal (comme le suggère le titre) et une présence humaine qui, loin de s'y fondre, tente en vain de la travailler, de la tronçonner sans l'assumer ("le bruit des tronçonneuses [...] est douloureux" !), sans chercher à la comprendre, semble-t-il. En résulte une alchimie à moitié réalisée, un hiatus perceptif qui marque tout le récit, malgré quelques morceaux de bravoure disséminés ça et là dans l'ouvrage.
Pour celles et ceux qu'une belle plongée lyrique dans une nature sauvage où l'homme cherche vraiment sa place, je recommande plutôt L'Almanach d'un Comté des sables, d'Aldo Leopold, dont la plume et la sagesse bercent le lecteur vers une expérience sensorielle plus aboutie.
Avant tout, je voudrais remercier l'équipe de Babelio et l'opération « Masse critique », ainsi que la librairie Guillaume Budé « Les belles lettres » pour l'envoi de ce magnifique petit ouvrage.
C'est avec émerveillement que j'ai ouvert ce livre. La couverture nous offre une aquarelle d'un pin sur un bord de mer. L'invitation ne peut pas être plus incitative !
Au coeur de l'ouvrage nous découvrons la fascination qu'a l'auteur pour l'arbre. Il s'appuie sur d'autres auteurs, philosophes, poètes, et bien d'autres encore. La lecture qui me semblait difficile au premier abord, s'est en fait trouvée très facile et plaisante. La richesse des mots, du vocabulaire, des phrases bien faites sont une invitation à poursuivre à la page suivante.
Ayant déjà des connaissances botaniques par le baies de mes études, il a été facile pour moi de rentrer dans le vif du sujet mais il est vrai que pour le « commun des mortels » des termes comme « angiosperme » ; « monoïque » ; « dioïque » ; « akène » peuvent paraîtres barbares …
Un livre d'une richesse bibliographique que je conseille pour les amoureux des arbres ayant déjà le pied sur la première branche, prêt à grimper.
C'est avec émerveillement que j'ai ouvert ce livre. La couverture nous offre une aquarelle d'un pin sur un bord de mer. L'invitation ne peut pas être plus incitative !
Au coeur de l'ouvrage nous découvrons la fascination qu'a l'auteur pour l'arbre. Il s'appuie sur d'autres auteurs, philosophes, poètes, et bien d'autres encore. La lecture qui me semblait difficile au premier abord, s'est en fait trouvée très facile et plaisante. La richesse des mots, du vocabulaire, des phrases bien faites sont une invitation à poursuivre à la page suivante.
Ayant déjà des connaissances botaniques par le baies de mes études, il a été facile pour moi de rentrer dans le vif du sujet mais il est vrai que pour le « commun des mortels » des termes comme « angiosperme » ; « monoïque » ; « dioïque » ; « akène » peuvent paraîtres barbares …
Un livre d'une richesse bibliographique que je conseille pour les amoureux des arbres ayant déjà le pied sur la première branche, prêt à grimper.
Citations et extraits (1)
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On pourrait dire qu'il y a presque autant d'automnes que de jours d'automnes .Aucune saison n'a plus de caprices,de retours , de hâte,de lenteur, de colères et de caresses également ortelles.
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