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Lazarus tome 2 sur 8
EAN : 9782344009253
128 pages
Glénat (26/08/2015)
3.92/5   61 notes
Résumé :
Dans un futur dystopique, le gouvernement est un concept archaïque, les richesses du monde sont farouchement acquises par quelques familles qui règnent de façon despotique. Forever Carlyle est l’ange gardien de sa famille... son « Lazare » !

Dans cet épisode : Forever démasque une rébellion prenant source dans les rues de Los Angeles. Dans le même temps, les Barret, une famille de Déchets tombée en disgrâce, part pour un voyage de 500 miles pour Denve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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On me dénomme El'azar en araméen
A la famille Carlyle on dit que j'appartiens
Avec mes quatre frères et soeurs qu'ai-je en commun?
Ils ont fabriqué mes gènes et je n'en sais rien !

De ma famille je suis le bras armé
Je surveille ces gens nommés déchets
Qui n'aspirent qu'à survivre, à s'élever
Car être promu serf, c'est leur souhait !

Certains résistent, ce sont des terroristes
Il m'appartient d'accomplir, funeste destin
L'élimination physique de ces déchets tristes
C'est la loi de ce monde, une loi d'airain

On découvre aussi dans ce deuxième volume
Ma jeunesse, ma formation et mes inquiétudes
Pour comprendre qui je suis, il faut que j'exhume
La folle chimie qui me maintient en hébétude.
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Ce tome fait suite à Famille (épisodes 1 à 4) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 5 à 9, initialement parus en 2013/2014, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Michael Lark (avec l'aide de Brian Level), et mis en couleurs par Santi Arcas.

Dans le secteur South Central de Los Angeles, Forever Carlyle va s'enquérir de la santé de Cady Rosales, après avoir ordonné l'exécution de son père (voir le tome précédent). Johanna Carlyle s'atèle à la tâche de gérer ce même secteur, dont elle a la responsabilité au sein de la famille (pour essayer de se faire pardonner son alliance peu glorieuse avec son frère (voir le tome précédent).

Quelque part dans une ferme du Montana, Bobbie et Joe Barret ne peuvent que constater que l'aide (payante) de la famille Carlyle n'arrivera pas à temps pour protéger leur domaine des inondations. le lendemain, ils ont tout perdu. Ils décident d'emmener leur fille Leigh et leur fils Michael au recrutement de l'Ascension (Lift), organisé par la famille Carlyle, auquel des milliers de gens tentent leur chance. Les prétendants subissent une batterie de tests physiques, biologiques et psychologiques. Seuls les individus les plus parfaits peuvent après coup faire valoir de leurs compétences professionnelles en espérant être embauchés par la famille Carlyle (= rémunération assurée, couverture santé, etc.).

À Los Angeles, Forever Carlyle enquête sur des vols de matériel et réussit à appréhender Emma, une femme ayant distrait l'attention de gardes en leur pratiquant des faveurs sexuelles. Ces différents fils narratifs sont entrecoupés de quelques retours en arrière sur l'entraînement de Forever Carlyle, par Marisol, et la supervision sporadique de son père.

Dans le cadre de la politique éditoriale d'Image Comics, le premier de tome la série était sorti très rapidement, avec une pagination assez faible (< 100 pages) correspondant aux quatre premiers épisodes. Ce point de départ était accrocheur, mais sans que les personnages n'acquièrent assez d'épaisseur, conduisant à un défaut d'empathie de la part du lecteur. du coup c'est presque par acquis de conscience qu'il se plonge dans ce deuxième tome.

Dans les premières séquences, Greg Rucka se contente de poursuivre son récit, avec les doutes qui commencent à faire mollement surface dans l'esprit de Forever Carlyle, sur sa réelle ascendance génétique, sur la forme oppressive de la justice expéditive qu'elle met en oeuvre. Parallèlement, Rucka montre une ou deux séquences d'entraînement de Forever enfant, assez classiques. Enfin il introduit un nouveau fil narratif, celui de cette famille de fermiers qui est obligé de tout miser sur une sélection peu probable pour accéder au statut privilégié d'employés de la famille Carlyle. À nouveau, cette lecture est assez divertissante, avec des dessins de types réalistes, avec un bon niveau de détail, et un encrage légèrement soutenu pour appuyer le côté désespéré de la situation.

Le lecteur découvre ainsi les 2 premiers épisodes de manière tranquille, en se disant que le niveau de divertissement est satisfaisant, sans que le récit ne déchaîne les passions. Toutefois, au fil de la découverte de l'intrigue, le malaise se fait de plus en prégnant, au point qu'il finit par s'interroger sur sa véritable nature. Pourtant à bien y regarder, il n'y a rien que de très classiques : une justice expéditive, un environnement post catastrophe écologique, l'oppression des masses laborieuses par une classe dirigeante, des espoirs qui reposent sur une bonne dose de chance, etc. Tout ça participe d'un récit d'aventures, avec une pincée de survie en milieu dégradé, sauf que...

Sauf que la composante relative au capitalisme est prégnante et utilisée avec une rare adresse. Des individus qui passent leur vie à essayer de s'en sortir, en remboursant leur emprunt, en rêvant de ne pas laisser de dette à leurs enfants. Des individus qui passent d'innombrables tests de sélection en espérant accéder à un emploi stable. Des individus qui sont prêts à utiliser leur corps comme une marchandise sexuelle pour obtenir un passe-droit. Des individus qui quittent tout, dans l'espoir fallacieux d'un avenir meilleur. Avec un tout petit peu de recul, le lecteur constate que Greg Rucka a écrit une métaphore sur le capitalisme comme outil d'asservissement, d'une rare puissance.

Tous les individus qui peuplent le récit deviennent autant de personnes asservies au système en place, que presque personne n'ose remettre en question du fait de la pénurie des ressources. Sous des dehors de récit d'anticipation, Greg Rucka dresse le portrait d'un prolétariat réduit à l'état de ressource humaine surabondante. le pire est qu'il n'y a pas vraiment de méchants dans cette histoire. Tout le monde accepte le système tel qu'il existe, faute d'alternative (ce qui ressemble furieusement à la situation politique actuelle où l'alternative au capitalisme peine à émerger). Même la famille Carlyle n'est pas mauvaise en soi ; elle essaye de redémarrer une économie de pénurie.

Avec ce point de vue en tête, les dessins de Lark deviennent encore plus désespérés et factuels, dans la façon dont ils montrent simplement le dénuement des individus, les barrières physiques érigées pour protéger les zones de richesse, etc. Tous les personnages sont représentés de la même manière descriptive, sans que les images ne donnent l'impression de favoriser l'un ou l'autre. Au fur et à mesure que le récit progresse, le constat devient de plus en plus terrifiant. Lorsque le lecteur se rend compte qu'Emma n'a d'autre choix que de capituler devant la pression des Carlyle, il pend conscience que tout adulte est dans l'obligation de s'inscrire dans un système qui lui assure l'assouvissement de ses besoins primaires (se nourrir, se loger, se soigner) de manière pérenne, que s'il ne le fait pas pour lui son altruisme le conduira à le faire pour ses proches.

Le lecteur est entièrement convaincu par le mode de narration prosaïque qui ne privilégie aucun personnage, et par le récit qui constate l'absence d'alternative viable, l'obligation de renoncer à ses idéaux.
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L'excellence scénaristique de ce comics se confirme, même si je ne reste pas fan des dessins, un peu trop brouillons à mon goût.

Les flash-backs sur l'enfance de Forever sont bien distillés, et si le "corbeau" continue à lui envoyer des messages perturbants, pour l'instant elle n'en fait plus cas du tout et ne fait que son boulot, qui consiste à protéger la famille Carlyle.

On a un gros aperçu de la vie des "déchets", et c'est l'horreur, bien sûr, le seul espoir pour eux c'est de "monter" d'un cran dans la hiérarchie sociale très simple : Déchets, Serfs (esclaves de la famille, mais qui ont un toit et à bouffer tous les jours), et "les familles", toutes puissantes.

Bref, une allégorie simplifiée de ce qu'est en train de devenir à plus ou moins long terme notre "chère" société occidentale...
ça décape... Et j'aime ça...
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La série Lazarus est une dystopie qui fait froid dans le dos. Dans ce monde, il y a quelques familles qui décident de tout, il y a les serfs (qui sont employés par les Familles) et le reste, ce sont les rebus, les déchets…

Mais attention, pour être employé par les familles, vous devez être au-dessus du lot, tant au niveau de vos compétences, que du niveau de votre santé.

Forever Carlyle est le Lazarus de cette famille : une sorte de tueur à gage, l'ange gardien de sa famille, une femme d'action, super entraînée, super transformée, qui résiste aux balles.

En fait, les familles, c'est comme une mafia : on les paie pour louer, occuper des terres, on leur donne un tribut et en échange, la famille doit vous protéger, vous aider…

Oui, ça, c'est la théorie, en pratique, après des inondations et une tempête, les Barret qui exploitent une ferme du Montana, n'ont pas vu l'aide arriver et quand elle est enfin arrivée, trop tard, tout était détruit et Carlyle, le big boss, allait réclamer le paiement pour cette aide.

Les pérégrinations de cette famille seront l'autre arc narratif de ce tome, le premier étant l'enquête de Forever, après avoir découvert qu'on volait du matériel et que la famille pouvait être en danger.

Le premier tome m'avait bien accroché, alors j'ai récidivé avec le deuxième. Si dans le premier, on faisait connaissance avec ce monde dystopique aux règles violentes, j'avais trouvé que les personnages étaient trop faiblement esquissés, qu'ils n'avaient pas de profondeurs.

Dans ce deuxième tome, on en apprend un peu plus sur Forever, le Lazarus de la famille Carlyle, propre fille du grand patron.

Les dessins sont très bien faits, réalistes, je les apprécie. le scénario, qui semblait assez classique au départ (des familles qui se font la guerre, des gens qui tentent de survivre,…), mettra assez vite le lecteur mal à l'aise, vu ce qu'il aborde : l'oppression des classes laborieuses par les classes dirigeantes, la loi du plus fort, la sélection selon les capacités de chacun, un environnement post apocalypse, viols, attaques, corruption, êtres humains mis au rebu,…

Dans cette série, c'est le capitalisme pervers, outil d'asservissement, qui est mis en avant, nous montrant des gens prêts à tout, afin d'avoir un meilleur avenir, pour eux ou pour leurs enfants…

Tout le monde rêve d'une vie moins dure, plus agréable, rien de plus. de déchets, ils veulent arriver au stade de serf, même si c'est pour être esclave, parce qu'au moins, ils mangeront et auront une couverture sociale. Hélas, l'ascenseur social ne fera pas monter tout le monde au niveau suivant…

Bref, une fois de plus, on est dans l'exploitation de l'Homme par l'Homme. Nous ne sommes pas que dans des guerres intestines entre familles, pas que dans les missions accomplies par Forever, mais dans un univers qui éveillent des échos horriblement familiers dans nos têtes.

Assurément, un comics que je suis contente d'avoir découvert et que je compte bien poursuivre, afin de voir si les auteurs vont continuer dans cette lignée ou encore nous surprendre.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dans ce tome 2, l'accent est mis ur une famille de fermiers qui se retrouve du jour au lendemain sans rien, ni ferme, ni terres, ni ressources. La seule option consiste à tenter d'entrer au service des Carlyle, et devenir leurs serfs et ainsi espérer pouvoir subvenir à ses besoins.
C'est l'occasion pour l'auteur, Greg Rucka de dresser là le portrait de notre société capitaliste, poussé à l'extrême, dans laquelle, l'être humain devient une ressource pour les plus riches, les plus pauvres, les déchets, ne vivent que pour travailler sous bonne garde, et selon le bon vouloir ou les besoins des riches. Certains réussissent à obtenir des privilèges, bien maigres, sous forme de points, mais ce sont bien les riches, ces grandes familles comme les Carlyle, qui détiennent tout, l'argent, le pouvoir,la technologie, les terres, et les ressources (et donc les humains), et qui n'ont rien d'autres à faire que de guerroyer entre elles.
C'est une dystopie pas si éloignée que cela de notre réalité, quand on veut bien faire l'effort d'y regarder de près...
Dans ce contexte, l'on suit donc les pas de Forever, le "Lazare" de cette famille, . Elle est à la fois la main et le bouclier, la représentante et et le gardien de la famille, ayant subi un entrainement intensif et quelques améliorations technologiques et génétiques pour faire d'elle le parfait soldat.
Mais au fil du récit, les évènements poussent Forever à se poser des questions sur elle, ses origines, son appartenance à cette famille. Même si elle fait partie de la fratrie, elle en doute de plus en plus et c'est avec un intérêt certain que nous suivons ses réflexions.
Oui car le récit que propose Greg Rucka se lit à plusieurs niveaux et c'est tout ce qui en fait la richesse et la densité. Et c'est magnifiquement illustré par Michael Lark et son style réaliste.
Entre le contexte politique aux forts accents mafieux qui semblent organiser le fonctionnement des "familles", les prises de conscience de l'héroïne et son parcours personnel, l'intrigue sous jacente qui semble concerner toutes les familles, les relations qui se nouent entre personnages et qui sont sources d'enjeux dramatiques, cette série est tout simplement géniale.
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critiques presse (2)
Sceneario
28 septembre 2015
Lazarus reste une série passionnante, très fortement conseillée.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
25 août 2015
Lazarus peut fièrement s’afficher comme l’un des principaux porte-étendards de la nouvelle direction opérée par Glénat Comics et certainement comme l’une des meilleures nouvelles séries de 2015.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Marisol ? Si Père m'ordonne de te tuer au combat... Qu'est-ce que je dois faire ? (Forever petite)
- Tu obéis aux ordres de ton père.
- Et si Père t'ordonne de me tuer, tu le feras ?
- Oui.
- Lui dis pas que j'ai pleuré.
- Promis.
Commenter  J’apprécie          130
- Vous m'avez cherchée jusqu'ici pour venir me dire que vous êtes désolée... désolée que mon père soit mort... parce que vous l'avez exécuté. Donc... ça signifie que vous savez qu'il était innocent.
(Mlle Rosales).
Commenter  J’apprécie          90
Forever : Lui dis pas que j'ai pleuré.
Marisol : Promis.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Greg Rucka (3) Voir plusAjouter une vidéo
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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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