Le journal raconte la vie de
Roger Rudigoz dans les années 1961 et 1962.
L'écrivain tente de vivre de sa plume avec beaucoup de difficultés.
Il doit partager son temps entre l'écriture et la poursuite de petits boulots pour subsister sous le joug de patrons qu'il voit comme tyranniques.
Il sollicite également des entrevues auprès de son éditeur René Julliard en espérant un chèque qui va l'aider jusqu'au mois suivant.
Les quelques extraits que j'avais rapidement parcourus auguraient d'un livre fin et sensible, ce qui m'a donné la curiosité de le lire.
Malheureusement, ces échantillons étaient sans doute trop bien (ou trop mal) choisis et je n'ai pas rencontré beaucoup d'intérêt dans ce journal.
Ses colères et ses amertumes sont vite lassantes et j'ai du faire un effort pour aller jusqu'à la dernière page.
Les patrons, les autres écrivains, les fonctionnaires, l'état, tout le monde y passe.
En fait,
Roger Rudigoz semble fustiger et mépriser à peu près tous ceux qui l'entourent tout en regrettant le manque de considération à son égard.
En bref, ce journal se veut réaliste et mordant mais il m'a surtout semblé terne, vieillot et un peu daté.