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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Maison Golden est mon premier Salman Rushdie et sans doute pas le dernier. Même si la lecture de ce roman fut un véritable travail. En effet, il faut sans cesse chercher des explications à ce qui pourrait échapper à un non-Américain tant sont nombreuses les références à la vie des États-Unis, politique, culturelle, sociale. Et j'ai la chance d'avoir un « vrai » Américain à portée de voix...

Mais ce livre n'est pas qu'une somme incroyable de connaissances ou de démarches philosophiques, c'est aussi une histoire, celle d'une famille ultra-riche qui vit à New-York dans le très chic et très protégé - croyaient-ils - quartier des Jardins dans Greenwich Village. Une sorte de saga indo-américaine puisque le patriarche - en toute modestie rebaptisé Néron Golden - a quitté Mumbai en secret pour repartir à zéro aux États-Unis.
A quel coupable secret essaie-t-il d'échapper, emmenant avec lui ses trois fils (rebaptisés Lucius Apuleius dit Apu, Petronius dit Petya et Dionysos dit D, (quand on a de l'ambition, autant le faire savoir!). Famille difficile, entre création artistique douloureuse, problèmes de genre et autisme Asperger. le pire reste le patriarche, véritable chef mafieux qui fait fortune dans l'immobilier. Qui se remarie avec une jeunette russe bien décidée à profiter de sa fortune avec laquelle il a un enfant (enfin, lui ou un autre...) à 82 ans passés.

Tout cela serait une romance un peu épicée si ne venaient s'y mêler des règlements de comptes avec la mafia indienne qu'il a naïvement sous-estimée, coups de feu, incendies, explosions, racket et menaces en tous genres.

Le tout est observé par le narrateur René Unterlinden, belge d'origine (d'où peut-être le nombre d'expressions en français dans le texte), cinéaste débutant qui rêve de faire en noir et blanc le film de la saga Golden. D'où , là encore, les innombrables références au cinéma. Et nous devenons, avec René, les témoins attentifs des événements catastrophiques qui se déroulent dans ce milieu à la fois corrompu et ultra-chic du monde des affaires à NYCity.

J'ai pour ma part eu quelques difficultés à véritablement « entrer » dans ce roman, dont les protagonistes sont plus lamentables moralement les uns que les autres et aussi en raison du style, foisonnant, flamboyant, qui déroule longuement des propos intelligents et savants. Évidemment, je ne suis pas non plus insensible aux coups de cutter donnés au passage à ce Joker aux cheveux teints ( en vert!), à la bouche large et rouge et qui va se faire élire après le président Obama. Un pitre sinistre mais redoutable.

Pour conclure, cette lecture est enrichissante, intéressante, malgré le foisonnement pas toujours justifié des connaissances de son auteur.
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10 le Hibook a lu « La maison Golden » de Salman Rushdie. Pour moi , Rushdie est le Voltaire de notre époque . Ce dernier promenait Candide dans des aventures débridées à travers le monde pour en relever les travers . Rushdie fait de son héros ,René Unterliden , le chroniqueur d'une famille d'Indiens émigrés à New York ,les Golden . le père nabab dont la fortune est aussi grande que suspecte, sa femme ,vamp russe à l'affut de sa fortune , ses trois enfants tous dysfonctionnels . le tout pendant la dernière année d'Obama et l'arrivée au pouvoir de Trump (qu'il ne nomme que le Joker) . Passent aussi les interrogations , sur le genre ,l'identité, l'art, les fractures de la société … Avec toujours une richesse de références culturelles mêlant Orient et Occident avec une insistance particulière sur le cinéma .C'est étourdissant de virtuosité , presque trop foisonnant .
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Le grand Salman Rushdie est de retour avec un excellent roman : La Maison Golden !

Tout commence à l'investiture de Barack Obama, un événement essentiel dans L Histoire américaine mais aussi un événement qui signe le début de l'intrigue de ce livre.

Alors que les regards sont tournés vers le nouveau président, un mystérieux millionnaire débarque au coeur de Greenwich Village... Au travers du regard cinématographique du narrateur, Salman Rushdie met en place une histoire dramatique et passionnante !

J'aime énormément cette faculté qu'a Salman Rushdie de mêler drame et satire sociale, peinture fidèle de notre société au travers d'une plume vive et fluide. On sent et on ressent tout le savoir de ce grand écrivain, on prend plaisir à le lire et à voir les personnages se développer, prendre de l'ampleur et suivre une destinée toute tracée et tragique.

De nombreuses thématiques contemporaines sont mises en lumière, de même que le cadre politique de l'Amérique actuelle. Salman Rushdie mêle avec brio le réel et la fiction, L Histoire et l'intrigue narrative, les différents cadres spatio-temporels. C'est un conteur fantastique qui nous offre encore un très bon moment de littérature !

En définitive, Salman Rushdie est un des écrivains les plus importants de notre temps comme le souligne son nouveau roman !

Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Lorsque le septuagénaire et très riche Néron Golden s'installe, en ce mois de janvier 2009, avec ses trois fils adultes au coeur du quartier historique de Macdougal-Sullivan Gardens situé dans Greenwich Village à New-York le voisinage se met à bruisser de rumeurs. D'où vient cet énigmatique personnage, quel trouble secret cache-t-il ? Et lorsqu'il épouse la jeune et sublime Vasilisa, les choses ne vont pas s'arranger. Témoin privilégié des histoires de la famille Golden, le narrateur va largement s'inspirer d'eux pour produire son premier film, puisant dans ce qu'il partage avec eux mais aussi dans ce qu'il imagine et interprète.

Quelle richesse, quel foisonnement dans ce pavé de 500 pages dans lequel Salman Rushdie fait preuve d'une grande acuité et d'une profonde intelligence, accompagnées d'un certain humour et d'une pointe de mélancolie. Si le roman tourne autour de quelques personnages - Néron, ses fils, sa femme, le narrateur – les sujets abordés sont nombreux.

Salman Rushdie situe l'action de ce roman à la jonction entre les présidences d'Obama et de Trump, faisant de cette transition la toile de fond d'une histoire tourmentée et tourbillonnante. Celle de la famille Golden l'est particulièrement qui semble avoir fui son pays d'origine pour échapper à quelques démons et pour se réinventer une vie et une identité ailleurs. Mais échappe-t-on à son passé, à ses racines, à ses drames ? Dans le cas de la famille Golden, on dirait bien que les démons et les fantômes ne les laissent pas en paix.

Chaque personnage possède ici un caractère bien défini dont l'auteur nous offre une analyse très fouillée et précise. Sous les yeux du narrateur, René, jeune cinéaste ambitieux les choses vont prendre une tournure inattendue et tragique. Mais c'est aussi cela qui va servir l'oeuvre en construction du jeune homme, lui servir de trame narrative et le conduire au succès. D'ailleurs, il semble y avoir parfois des interférences entre la vie des Golden et le scénario du film avec des indications de mise en scène qui viennent s'intégrer par-ci par-là semant le doute sur ce que le lecteur est en train de découvrir. La vie des Golden ou celle, peut-être, fantasmée par René et dans laquelle il prend une part (très) active ?

Petit à petit, le voile se lève sur ce qu'ont vécu les Golden, père et fils, sur leurs origines et leur histoire. Mais au fur et à mesure que le voile se lève, le danger semble se rapprocher. le pire est-il évitable ou intrinsèquement lié à leur passé ? Est-il possible de s'affranchir de tout passé ? Les erreurs des pères doivent-elles être payées par le sang des fils ? Autant d'interrogation et de sujets de réflexion que soulève brillamment Salman Rushdie dans ce roman qu'on regrette de voir se terminer.
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Avec pour cadre les Etats-Unis de Barack Obama, le livre raconte l'histoire de René, un jeune cinéaste qui veut consacrer un film à la famille Golden, ses fascinants voisins. le patriarche Neron Golden et ses 3 enfants Petronius, agoraphobe, Lucius Apuleius, artiste, et Dionysos, au sexe indéfini ont quitté l'Inde pour venir s'installer à New York. Cette famille atypique cache d'étranges secrets qui pourraient bien exploser avec l'arrivée de Vasilia, une jeune femme russe qui va faire tourner la tête de Néron.
Un roman étrange dans la veine de ce que peut nous fournir Rushdie en bizarreries, monté comme un film et truffé de références au 7ème art. Il y établit un parallèle bien à propos entre l arrivée d un "Joker aux cheveux blonds" au pouvoir et la déchéance de cette famille qui dissimule sa véritable identité sous des pseudonymes romains (tout aussi bien choisis).
Un livre qui m'a changé de mes lectures habituelles et qui est très dense au niveau du message et du style.
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Sur fond de scénario hollywoodien se déroulant en plein Manhattan, René Unterlinden, nous dévoile les coulisses de la famille GOLDEN, qui a fui l'Inde il y a plusieurs années pour recommencer à zéro. Il y a le patriarche, Néron GOLDEN, sa nouvelle et jeune épouse, Vasilisa et ses trois fils, Petya "L'Asperger", Apu "l'Artiste" et D. qui est à la recherche de son identité sexuelle.
Le livre est truffé de références cinématographiques sur fond d'investiture "Obamienne" avant l'envahissement de Gotham City par le "Joker" actuel.
On y retrouve également des thèmes sur l'autisme, l'identité sexuelle, l'identité paternelle...
La lecture n'en est pas simple. Pour une découverte de l'auteur, il m'a fallu m'accrocher et j'ai conscience d'être passée à côté de nombreux clins d'oeil, néanmoins un contenu très riche, parfois peut être trop...
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Le dernier roman de Salman Rushdie est un grand cru alors bien sûr il s'agit d'un livre écrit par un érudit, parsemé de références historiques, littéraires, cinématographiques, etc… et cela peut en rebuter plus d'un.
Mais il s'agit avant tout d'une tragédie grecque transposée à New-York et qui débute le jour première élection d'Obama à la présidence pour s'achever avec l'élection du Joker.
René, le narrateur, est un jeune homme candide, qui désire se lancer dans une carrière cinématographique, et qui prend comme sujet ses voisins, les Golden, nouvellement débarqués d'un pays qu'on ne peut pas nommer. Que cache ce patriarche, qui a changé son nom en Néron Julius Golden, venu à New-York avec ses trois fils et sa fortune afin d'y refaire sa vie ?
Petronius, l'aîné, est agoraphobe et génie de l'informatique, le cadet, Lucius Apuleius, est l'artiste contemporain, et, le benjamin, Dionysos, cherche le genre auquel il appartient (il ? elle ?). Il y a également Vasilisa, la bombe sexuelle russe, possédée par Babayaga, et, toute une galerie de personnages qui représente le monde contemporain, en plein doute sur son avenir, et qui préfère, bien souvent, croire aux chimères promises par des prophètes d'un nouveau genre, dont le Joker en est la parfaite illustration.
C'est un roman sur l'immigration avec tous ses personnages venus des quatre coins du monde pour devenir citoyen américain et former cette nation multiculturelle, n'en déplaise à Mr Trump ! C'est un roman polymorphe que seul un grand écrivain est capable de mener à bout.
Alors oui Salman ! J'ai aimé ton roman et oui Salman, à l'image de ta citation de la première page du livre : « Donne-moi une pièce en cuivre et je te raconterai une histoire en or. » J'ai envie de te jeter de nombreuses pièces en cuivre pour que tu continues à nous écrire des histoires en or.
Pour finir je voulais insérer un extrait de la lettre publique qu'Isabelle Adjani a adressé à Salman Rushdie :
« le mal et la haine ne connaissent aucune frontière, ils se propagent à la vitesse du feu et de la lumière sur le web, cette toile d'araignée où se trament des complots imaginaires mais dont les effets sont hélas bien réels.
La vérité est de plus en plus aléatoire, elle est devenue dans l'ordre libéral ce qu'elle était dans l'ordre religieux : la source du mensonge et de la manipulation.
Que faire aujourd'hui ? Nous avons encore le pouvoir de ne pas nous laisser hypnotiser par l'angélisme, et de raviver la fièvre saine qui permet de renverser les tyrans.
Cher Salman, avec « les versets sataniques » vous avez ouverts nos yeux sur l'imminence du danger d'un règne de la terreur, mais nous n'avons pas voulu le regarder en face. Qu'en sera-t-il avec « the Golden house », votre nouveau roman ? L'avenir nous le dira. Que votre immense courage visionnaire vous ait rendu destiné à écrire pour être libre, pour que, nous puissions rester libre ?
… Oui.
Merci Salman Rushdie ! »
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Barack Obama vient d'être élu. L'hiver est froid, mais l'Amérique réchauffée. Partout, des gens pleurent. de joie, de peur, de haine. L'élection du premier président afro-américain ne peut promettre qu'une chose : rien ne sera jamais plus comme avant… Moteur ! 📽
🇺🇸🎬

À Greenwich Village, un homme vient d'arriver. Lui aussi, ne ressemble en rien à ses prédécesseurs. Il est vieux, riche, indien, et affublé d'un drôle de prénom : Néron.
Cet homme n'arrive pas seul. Comme dans un film, les personnages se bousculent, à la suite. Et c'est dans cette ambiance presque caricaturale, dorée d'ironie que nous faisons connaissance avec la famille Golden.
Il y a Apu, artiste maudit et jeune tombeur.
Petya, autiste surdoué, génie méprisé, millionnaire caché.
Et le benjamin, D. D comme Doute. le doute de se définir. 🇺🇸🎬

Puis, comme ci le ciel ne pouvait jamais rester que bleu, une ombre s'y ajoute.
Elle a l'accent russe, la chevelure soyeuse, l'ambition dévorante. Vasilisa prend place. Charme, envoûte, domine ce père. Laissant opérer une magie noire, comme seule une sorcière saurait le faire. Jusqu'à lui donner ce qu'il ne souhaitait plus : un nouveau fils. 🇺🇸🎬

De la fenêtre d'en face, René, un jeune réalisateur observe. Il se nourrit, dévore, engloutit la vie des Goldens. Il veut, il doit écrire sur eux.
Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi ont-ils quitté leur pays ? À cause de qui ? de quoi ?
À ces dépends, René va apprendre que certaines questions ne valent aucune réponse… Couper. 🎞
🇺🇸🎬

Véritable saga familiale, c'est une descente aux enfers, une tragédie programmée et annoncée dès les premières pages.
Tout le long du roman, où se mêle sans cesse l'idée de scénario, Salman Rushdie glisse des indices qui ne laissent aucun doute sur la destinée funeste des Goldens. le passé ressurgit, le présent se dévoile. Les mensonges éclatent, brisants, illuminants cette malédiction qui frappe et ne s'arrête jamais. D'une écriture incisive, ironique, on perçoit toutes les références qui font l'Amérique et le monde d'aujourd'hui.

Comme ce Joker, à la chevelure verte, niché dans sa tour dorée, attendant son heure.
En 414 pages, Salman Rushdie nous présente l'Amérique, sans sa dorure. L'or est terni, et c'est avec un fin plaisir qu'on le regarde s'oxyder.
🇺🇸🎬

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Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Je n'avais jamais lu Salman Rushdie avant. J'ai été surprise par cette histoire. S'il a fallu que je me fasse à son style de départ, sa profusion de citations et d'anecdotes sur d'autres romans, pièces, films, histoires, on entre peu à peu dans le style et dans l'histoire en elle-même.
Je l'ai trouvé intéressante, on suit un peu l'histoire de la famille Golden à travers les yeux de René Unterlinden à la façon de suivre l'épopée tragique du Gatsby de Fitzgerald. Il y a cette différence que le personnage de René traverse le 4ème mur si on peut dire et fait partie intégrante de cette histoire. On pourrait dire qu'il y de nombreuses morales autant qu'il n'y en a pas vraiment puisque que l'intrigue a l'avantage d'être très proche de la réalité. C'est comme si on savait déjà comment ça allait finir mais qu'on est tout de même curieux de le découvrir.
Le livre est de plus ancré dans une réalité récente puisqu'il débute à l'investiture d'Obama pour se terminer par celle de Trump. En somme j'ai beaucoup apprécié ce qui m'a paru comme une version plus courte de la venue puis le déclin de la famille Buendia de Gabriel Garcia Marquez version New York avec des Indiens-Romains, le réalisme magique en moins.
Belle expérience !
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très bonne écriture, analyse des personnages très réaliste, une reflexion sur la politique américaine très intelligente mais beaucoup de références cinématographiques que l'on n'arrive pas suivre forcément... j'ai aimé le lire quand même.
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