AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 377 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'histoire d'abord: deux soeurs (Justine et Juliette, dont je doute du choix des prénoms au hasard ou naïf de l'auteur) se retrouvent orphelines à l'adolescence. L'une gravit les classes sociales par le vice et le crime, l'autre, Justine, alias Sophie, vertueuse, va d'infortunes en injustices jusqu'au final. Cette dernière reste attachée pieusement à la vertu quand le reste du monde (médecins, curés, nobles, petits commerçants.... homme et femme confondus) s'en balance et patauge dans la criminalité, à qui mieux mieux.

Le style, maintenant : Sade écrit avec autant de précision que Diderot dans la religieuse. D'ailleurs l'un précède l'autre. On trouve chez Sade la tradition sophiste mais aussi l'empreinte du matérialisme et du sensualisme (qu'il développe davantage dans les autres romans). Un style dans l'air du temps 18eme, il n'innove pas dans la forme mais picore à droite- gauche.

L'avis d'une femme au 21eme: l'anticléricalisme de Sade est plaisant mais totalement inabouti, ce thème a été traité plus en profondeur par Diderot puis Nietzsche pour ne citer qu'eux. Si bien souvent cet ouvrage rentre dans la catégorie du conte philosophique, on y trouve plutôt un enchainement de situations caricaturales, grotesques, Sophie passe d'une histoire sordide à une suivante qui l'est plus encore. Toutefois il est vrai que des pages de l'Histoire nous rappelle que le sadisme n'a rien de caricatural, il existe...je pense à certains médecins nazis entre autres. Donc sous certains aspects Sade semble caricatural et sous d'autres on aimerait qu'il le soit pleinement or L Histoire nous montre qu'il ne l'est pas tant. Triste.
Sade écrit ce texte depuis une prison (il y passera 27 ans en tout). On ne peut pas dire qu'il fasse acte de repentir vis à vis de ses crimes en rédigeant ce texte puisqu'il exécre la religion et ses ouailles. Il ne dégage pas non plus une réflexion profonde: ni sur le sadisme, ni sur l'altruisme, rien... pas non plus de troisième voie... On naît, on vit, on meurt avec cette étape du milieu qui s'avère être pourrie quoi qu'il en soit. du côté de Juliette: on vit embourbée dans le crime, on semble heureux d'en jouir et de faire souffrir des personnes (ce qui s'apparente à la folie) qui n'ont rien demandé de tout cela. du côté de Justine, on vit honnêtement mais pour souffrir le crime des autres et forcément on meurt précocement. En effet les victimes du sadisme ne s'en remettent jamais vraiment, parfois elles préfèrent même décider d'en finir, seules.
Qu'ajouter ? En fait, pas grand chose. Ce n'est pas une oeuvre fondamentale, encore moins essentielle, pas de quoi en faire un foin, pour ne pas dire inintéressante.

Commenter  J’apprécie          80
Ce que j'ai aimé : J'aurais tellement aimé lui foutre des tartes dans la tronche à Justine. Mais j'ai fini quand même par soutirer à mon mec : « Nan, moi ce que j'aime chez Sade, c'est son style d'écriture. Parce que c'est vrai que les scénars, il tourne quand même un peu en boucle… » Un grand mystère de l'univers vient d'être éclairci.

Ce que je n'ai pas aimé : Ah ben, encore une fois, beaucoup de vieux pervers, de caca dans la bouche, toussa, toussa. Bon, à ma première lecture, j'avais trouvé ça un peu fou et génial. Aujourd'hui, et après les 120, j'ai un peu une impression de dents du fond qui baignent. Bon c'est à lire quand même, parce que c'est vachement plus abordable que les 120, et que c'est « le » bouquin de Sade. Mais moi, j'ai donné, merci…

Lien : http://wc.pressepuree.fr/les..
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (1347) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11118 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}