Le Petit Prince

Dessine-moi une critique !

Qui n'a pas entendu parler du Petit Prince ? Ou même de son auteur ? Cet ouvrage peut se classer parmi les incontournables de la littérature jeunesse française. Il semble avoir marqué les mémoires sur plusieurs générations. Oui, mais de quoi ça parle au-delà du fameux "Dessine-moi un mouton !" ? Eh ben, pas la moindre idée ! Je savais que ma mémoire pouvait être sélective mais là...

C'est donc d'une relecture qu'il s'agit. Une relecture à laquelle je semble hermétique. Je ne suis pas vraiment emballé par l'histoire et bien que je perçoive les contours du discours sous-jacent, je ne me sens pas plus interpellé que ça. Disons-le plus simplement : la magie du Petit Prince n'a pas de prise sur moi.

Je pressens malheureusement que le propos de ce livre va retourner dans les oubliettes de ma mémoire, j'en conserverais quelques bribes mais sans plus.

Je suis un être très sensible, mais pas assez "métaphorique" semble-t-il pour apprécier cet ouvrage culte. Trop simple ou trop naïf ? Mon incapacité à en extraire toute la profondeur devrait-elle m'inquiéter ? Pourtant, combien d'ouvrages pour enfants, que je fréquente beaucoup par choix, m'ont émue aux larmes. Devant ces mots sans fioriture et les illustrations qui les habillent, souvent j'ai penché la tête sur eux, les yeux fermés pour laisser l'émotion qui monte s'apaiser. Avec "Le Petit Prince", point de grand frisson, j'aurais du pourtant puisqu'il m'a toujours laissée de glace même après relectures pour tenter d'en saisir ce qui apparaît être... l'insaisissable pour moi. J'ai depuis longtemps abdiqué. Il y a tant à lire.

p.s. Merci à Hanta (voir sa critique), à son insu, qui m'a inspiré ce billet.

Quelle tristesse !
On m'a fait lire ce livre trop jeune, j'étais incapable d'en apprécier la poésie.
À présent je suis trop âgée : je ne suis plus capable de passer à côté du sexisme qui transpire de toute l'oeuvre.

Le Petit Prince est un roman qui oppose l'enfance au monde adulte. Ce monde adulte, il le visite sur des planètes différentes de la sienne... Ce monde adulte est vide de femmes. Pour autant, est-ce que les femmes sont des enfants ? Non, ce sont carrément des créatures d'une autre espèce, puisque les seuls personnages féminins de tout le livre sont des fleurs. En particulier, la fameuse rose, que le Petit Prince aime d'un amour pur et absolu, malgré ses défaut de fleur futile, manipulatrice, égoïste, faible et j'en passe. Pourquoi l'aime-t-il ? Parce qu'elle est belle. Pourquoi est-elle belle ? Pour être regardée. (Un seul personnage édifié en contre-exemple aurait permis que cela ne constitue pas un ramassis de clichés sur la gent féminine, malheureusement ça n'est pas venu à l'idée de l'auteur une seule seconde de faire de son Roi une Reine, de son Renard une Renarde, ou quoi que ce soit d'autre.)

Excusez-moi, mais c'était insupportable de bout en bout. Encore un formidable classique écrit par un homme dépourvu du moindre recul sur ses propres préjugés. Toute la délicatesse du récit ne suffit pas à compenser cette étroitesse d'esprit. Je ne peux pas.

"Dessine moi un mouton "

je t'en foutrais des moutons moi, quelle idée de faire lire ce roman à des jeunots, j'avais quoi 13 ans et j'avais rien compris, ma vie de l'époque se résumait à "Dragon Ball Z" et "Hélène les Garçons"... Pas aux métaphores de moutons...

Dommage mais je n'ai pas le courage de le relire pour donner un avis objectif et sincère... quoi que raconter des conneries c'est pas mal non plus...

A plus les copains

... oui c'est poétique , oui les idées sont "jolies" , etc ...
... Mais je n'arrive pas à accrocher au truc (y'a un côté "je-vous-fais-la-morale-je-vous-explique-la-vie-avec-douceuuuur -et-niaiserie" qui m'a toujours un peu exaspérée, même quand j'étais enfant ... et pourtant dieu-sait que je suis cucu-la-praline , mais bon ... ).
Par ailleurs tout le décorum bobo-gnangnan autour de ce bouquin m'est toujours sorti par les trous de nez.
Veuillez m'excuser. Argh.

Cela dit je le laisserai sans doute traîner dans notre bibliothèque quand mes fils seront plus grands, car je sais combien ce livre peut toucher certaines personnes , donc je ne voudrais pas les faire passer à côté d'un truc , dans le doute ...

A mon grand étonnement, je dois donner une critique négative de ce livre. Voilà des années que j'avais envie de le lire, et c'est chose faite. Je n'ai pas du tout adhéré , je me suis vraiment ennuyée. Je m'attendais à quelque chose de plus magique, de plus percutant. Je suis restée de marbre.

Ce petit livre naïvement illustré m'a ennuyé ! Peut-être parce que j'étais déjà trop vieux quand je l'ai lu ?

En tout cas j'ai fait de bien meilleures lectures (de bien pires aussi...)

Dois-je faire comme tout le monde et le considérer comme un chef-d'oeuvre ?

Pat

Il est compliqué d'écrire une critique négative sur un livre érigé en chef-d'oeuvre de la littérature française, mais personnellement je trouve ce texte assez mièvre. Sans les jolis dessins l'accompagnant et la fin tragique de l'auteur, il n'aurait sans doute pas eu un tel retentissement.

Je dois être l'une des seules à ne pas avoir adorée ce livre.
Je ne mets pas en doute le tallent de l'auteur, son message est bien passer, enfin je crois.
Ce qui est pourtant bien avec le livre c'est que la lecture y est différente que l'on soit enfant ou adulte. En étant enfant, on y voit un jolie conte. En étant adulte, on y voit un écrit un peu plus philosophique.
Mais il est un peu court, un peu fade à mon goût. Les prémices d'une pensée fantaisie qui arrivera bientôt en France.

L'histoire, tout le monde la connaît : un aviateur, un petit prince, un renard, le désert, la solitude, des discussions, des personnages divers et variés et des tonnes d'impressions/interprétations diverses et variées elles aussi!

Il fallait tout de même que je me penche un jour sur ce classique! Pourquoi? Parce que! Et bien, c'est chose faite, je ne regrette pas mais si je ne l'avais pas lu…Une petite goutte d'eau parmi les 16XX avis et en plus je ne suis pas très inspirée!

Il y a certes plusieurs interprétations possibles mais je suis restée un peu en surface : pour moi, tout ceci n'est que la solitude de l'aviateur qui se manifeste, ses pensées, son imagination qui lui tiennent compagnie. Rien ne s'est éveillé en moi, je n'ai pas été émerveillée. le livre en lui même, du moins l'édition que j'ai eu entre les mains est belle, comme les aquarelles à l'intérieur. Et comme l'aquarelle, cela m'a paru si facile (à lire) que j'ai dû louper quelque chose (reliquat du syndrome de l'imposteur, sans doute). Alors, soit je m'émerveille déjà (trop) au quotidien, de beaucoup de choses, de manière peut être différente, soit je suis…insensible? (argh non!). Je ne suis peut-être pas philosophe, quoique, mais j'ai gardé mon âme d'enfant. Mon coeur est ouvert à la poésie, à la tendresse, à la candeur. J'aime les roses, les renards, l'amour…alors? Je n'ai pas trouvé de magie, je me suis un peu ennuyée, j'ai même trouvé cela pessimiste dans les portraits des adultes rencontrés par le Petit Prince (qui m'a paru assez agaçant en plus). L'impression de lire les pensées d'un enfant mais d'un point de vue d'adulte, ça ne va pas. Les questionnements, les réflexions, ça oui mais rien d'extraordinaire (ou j'en attendais trop?). J'en serai presque désolée.

“On n'oblige pas quelqu'un à émettre un jugement esthétique sur le premier objet naturel venu, encore moins sur les personnes. Ne pourrait-on pas, vis-à-vis des oeuvres d'art, revendiquer le droit de ne pas émettre d'avis, de suspendre son jugement, de laisser venir les impressions sans être obligé d'aboutir à quoi que ce soit ?” avais-je lu dans "Qu'est-ce qu'un chef-d'oeuvre ?" Cela s'applique aussi à la littérature de mon point de vue. Je vais donc rester avec mes impressions un peu floues, un peu troublées, sans regret mais sans plus et voilà, je n'en dormirai pas plus mal la nuit!