Vol de nuit

Trois aviateurs au Chili préparent la livraison du courrier. Tout pourrait se passer de manière la plus ordinaire qui soit, mais la météo en décide autrement...

Curieuse découverte que ce roman. La première partie est une description d'un quotidien presque banal que l'on sent un peu distant avec la plume très minimaliste de Saint-Exupéry. En revanche, la seconde partie est plus saisissante et offre de très belles pages de réflexion sur la mort, et la vie qui reprend son cours.
J'ai apprécié la simplicité et l'efficacité de l'écriture de l'écrivain, mais ayant peu d'affinités avec le monde des airs ou des avions, je suis restée à distance de ce récit qui contient pourtant de beaux portraits en hommage à ceux que Saint-Exupéry voyait sans doute comme des héros ordinaires.


Challenge solidaire 2019

Quelle intensité en quelques lignes. Pas de descriptions, pas de portraits, des faits, rien que des faits. Les paysages ne sont évoqués que parce qu'ils participent au drame qui se joue sous nos yeux. le ciel est un personnage à part entière de l'histoire, avec ses composantes : nuages, obscurité, étoiles, lune.
Ce petit récit témoigne de la grandeur de l'humanité par son action commune. Dans le cas de cette nouvelle, c'est l'aviation civile. Les destinées individuelles s'effacent devant la volonté générale. Peu importe qu'une vie disparaisse si c'est pour la bonne cause. le pilote Fabien périra, mais sa mort ne desservira pas la cause de Rivière, le patron de la compagnie, et de toute une communauté : l'installation durable de lignes aériennes reliant l'Europe à l'Amérique latine.
Si je peux comprendre ce bien fondé qui permet à notre communauté de vivre au-delà de la mort physiologique grâce aux réalisations qui s'inscrivent dans l'Histoire, cela ne résout pas le problème du devoir et de sa nature. Pouvons-nous accepter le bonheur réalisé d'un individus simplement à cause de sa dévotion ? Qui décide de ce qu'est la bonne ou la mauvaise dévotion ? N'est-il pas parfois plus judicieux d'entrer dans la passivité ?

Le bonheur de l'homme n'est pas dans la liberté, mais dans l'acceptation d'un devoir. Chacun des personnages de ce livre est ardemment, totalement dévoué à ce qu'il doit faire, à cette tâche périlleuse dans le seul accomplissement de laquelle il trouvera le repos du bonheur. (Extrait de la préface d'André Gide).

Vous avez toujours rêvez de partir dans un vol ?
Mais de nuit ! Soyez englouti par ce périple et voyage au début de l'histoire...
Pardon l'histoire avec un H en minuscule ?
L'HISTOIRE ! C'est bon comme ça ?!
Du grand début L'Histoire de l'aviation...
Un travail fatiguant au départ...
Plongez dans ce petit avion pour survoler les pages et connaître la suite... :)

Il est dans ma bibliothèque depuis longtemps et il a été sortie de ma PAL par Flaubauski dans le cadre du pioche dans ma PAL de 08/2018.
C'est un petit livre qui se lit dans la journée.
Antoine de Saint Exupéry ne s'embête pas avec les descriptions, aucunes pour ses personnages et légèrement plus pour les paysages de nuit. Son personnage de Rivière est froid et antipathique au possible, les autres personnages sont sous son autorité et subissent la moindre de ses colères sans rien avoir à dire.
On comprend finalement qui Rivière sous ses apparences distantes, apprécie ceux qui l'entourent et prend très à coeur de faire perdurer l'aéropostal.

Voilà un très beau classique... qui m'a pourtant donné beaucoup de fil à retordre !

Je reconnais volontiers la splendeur de la plume De Saint-Exupéry et la subtilité des émotions décrites dans ce très beau (et court) roman. On ressent très vite tout l'amour que l'auteur portait à l'aviation et à ces machines qui emmènent les hommes très haut dans le ciel.
De beaux passages rendent certains personnages attachants.
Les personnages dont nous suivons le périple sont de véritables héros, courageux mais malgré tout assez sensibles (je pense, là, à Rivière, qui se soucie beaucoup du bien-être de ses employés).

Mais...

Malgré tous ces points positifs, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et à me passionner, autant que l'auteur, pour cette fresque de l'aviation. Peut-être parce que ma lecture a été trop entrecoupée (la joie d'un planning chargé...) ?

Je relirai volontiers Vol de nuit, mais dans un moment plus calme, afin de peut-être pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.

Un hommage vu de l'intérieur aux pilotes de l'Aéropostale. Un très beau témoignage qu'on apprécie d'autant plus quand on est à Toulouse à côté du terrain des pionniers et de l'hôtel du Grand Balcon où Saint Exupéry avait sa chambre. Pour autant, ce n'est pas mon roman préféré de Saint Exupéry.

De l'auteur, je n'ai lu que le Petit Prince, qui a marqué mon enfance. J'avais donc le désir de découvrir sa plume dans un autre registre. La plume est magnifique, mais l'histoire en elle-même m'a laissé un peu sur ma faim. En fait, c'est plutôt envers les personnages que je suis restée de marbre. Je n'ai pu m'identifier à aucun, me laissant, par le même fait, un peu hermétique à l'appréciation de l'histoire. Nous sentons bien tout l'amour que l'auteur porte à l'aviation, mais c'est tout, du moins, pour moi… Bref, une lecture en demi-teinte.

"Vol de nuit" est un beau roman inspiré de l'expérience de Saint-Exupéry dans l'Aéropostale mais il ne m'a pas bouleversée. Écrit en 1931, douze ans avant le petit prince, il a reçu le prix Femina.

C'est l'histoire de pilotes qui doivent assurer l'acheminement du courrier entre l'Amérique du sud et l'Europe. A Buenos-Aires, en Argentine Rivière dirige le service ; il est le seul défenseur des vols de nuit.
Saint-Exupéry est un très bon conteur, il nous raconte les trajets des pilotes : la Patagonie, le chili, la cordillère des Andes. Mais aussi les risques, le cyclone, la mort.
C'est très virile tout ça et je m'interroge sur cette volonté qui pousse ces hommes à se surpasser, cette recherche permanente de l'exploit ?
On a beau aimer ce que l'on fait c'est une condition qui m'échappe ou en tout cas je ne suis pas assez sensible pour apprécier vraiment.

Les vols de nuit, ça passe ou ça casse, on ne va pas en faire un mélodrame. Saint-Ex en fait un petit roman tendu, électrique, dans lequel alternent des passages lyriques et une vision cynique de l'aventure de l'aéropostale. Un pilote est perdu dans la tempête au-dessus de Buenos-Aires. C'est triste mais on est dans un milieu de durs à cuire, on ne va pas s'apitoyer pour si peu. J'avais lu et aimé ce roman quand j'étais enfant (dans une version simplifiée sans doute), la relecture m'a laissé désappointé.