AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782714308306
221 pages
José Corti (03/10/2003)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Quand paraît l’ultime roman de Saki, en 1913, il lui reste trois ans à vivre, jusqu’à ce qu’une balle allemande le fauche, le 14 novembre 1916. Depuis, Hector Munro repose en terre française, près de Mailly-Mallet. Il avait 45 ans.
Quand Guillaume vint nous offre une magnifique occasion de nous pencher sur le fameux “sens de l’histoire,” sur le sens d’une vie ou sur le développement de la réflexion d’un écrivain. Comment celui qui a consacré sa vie à cé... >Voir plus
Que lire après Quand Guillaume vintVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Plus qu'une fable, un monde fascinant à découvrir.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Cicely avait depuis longtemps défini sa philosophie complète de l’existence et s’était attachée avec détermination à la mettre en pratique. « Quand l’amour est mort l’amoureux lui-même le comprend si mal, » se dit-elle, citant l’un de ses poètes préférés ; puis elle en transposa la maxime ainsi : « Tant que la vie nous accompagne le matérialiste lui-même la comprend si mal. » La plupart de ses connaissances se donnaient une peine infinie et prenaient mille précautions pour préserver et prolonger leurs vies tout en gardant intactes leurs aptitudes à la jouissance ; rares, fort rares étaient ceux qui semblaient faire un effort d’intelligence pour comprendre ce qu’ils désiraient vraiment en matière de plaisir de vivre, ou pour vérifier quels étaient les meilleurs moyens de satisfaire ces besoins. Encore plus rares ceux qui mobilisaient toute leur énergie dans le but unique et absolu d’obtenir ce qu’ils voulaient, et dans la plus grande mesure. Son mode de vie n’était pas entièrement égoïste ; personne n’eût pu comprendre ce qu’elle voulait aussi bien qu’elle, aussi pensait-elle être la plus propre à poursuivre ses fins comme à pourvoir à ses besoins. Se reposer sur la sollicitude et les actes d’autrui signifiait qu’on devait se montrer perpétuellement reconnaissant d’une quantité de services aussi bien intentionnés que peu satisfaisants. Il en allait comme de la bibliothèque offerte par un mécène à telle communauté quand celle-ci se fût contentée de la gratuité du droit de pêche ou d’un tramway à tarif réduit. Cicely étudiait ses propres caprices et ses vœux, expérimentait la meilleure méthode de les réaliser, comparait les résultats accumulés de ses expériences et arrivait peu à peu à former une idée très claire de ce qu’elle voulait tirer de l’existence et de la meilleure manière d’y arriver. Par nature, ce n’était pas une âme repliée sur elle-même — elle ne commettait donc pas l’erreur de croire qu’on peut vivre avec grâce et succès sur une planète encombrée sans se soucier des êtres humains gravitant autour de soi. Instinctivement, elle se montrait beaucoup plus soucieuse d’autrui que bien des gens se vouant à l’altruisme avec une sincérité n’ayant d’égale que son invisibilité. Au surplus, elle gardait en réserve une arme redoutablement efficace quand on s’en sert avec franchise et discernement — elle savait quand avoir l’air d’une oie blanche.
Commenter  J’apprécie          20
Cicely Yeovil, assise dans un fauteuil bas et pivotant, regardait alternativement son reflet dans un miroir et l’autre personne présente dans la pièce. Les deux spectacles l’emplissaient d’une satisfaction évidente. Sans être fate, elle savait apprécier la beauté, chez elle ou chez autrui, et l’image qu’elle voyait dans la glace, tout comme le jeune homme assis au piano, se seraient honorablement tirés d’un examen critique plus sévère. Il se peut qu’elle regardât plus longtemps et avec plus de plaisir le pianiste que son reflet ; sa beauté était un bien inné, qui l’avait accompagnée à peu près toute sa vie, au lieu que Ronnie Storre était une acquisition relativement récente, découverte et accomplie à son initiative, choisie par son propre bon goût. Le Destin lui avait donné d’adorables cils et un excellent profil. Ronnie était une gâterie qu’elle s’était permise.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Saki (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Saki
LA CHRONIQUE DE GÉRARD COLLARD - LE PARLEMENT INFERNAL
autres livres classés : colonialismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature LGBT Young Adult

Comment s'appelle le premier roman de Benjamin Alire Saenz !?

Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers
L'insaisissable logique de ma vie
Autoboyographie
Sous le même ciel

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeune adulte , lgbt , lgbtq+Créer un quiz sur ce livre

{* *}