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EAN : 9791022610919
192 pages
Editions Métailié (01/04/2021)
4.21/5   12 notes
Résumé :
En 1994, avant de quitter la maison, sa mère lui a offert un livre sur les origamis, elle les a embrassés, lui et sa grande sœur, et a laissé une lettre. Ce départ inattendu change l’équilibre familial, et le narrateur, du haut de ses dix ans, doit apprendre à vivre avec une sœur adolescente qui l’ignore et un père qui, jusqu’alors, n’était pour lui « qu’un élément parmi d’autres de l’infrastructure domestique, une sorte d’hybride d’animal de compagnie et d’appareil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« Un mardi de juillet ou d'août 1994, Teresa, ma mère, est partie camper », traduction, Teresa a quitté la maison pour de bon. le narrateur est son fils de dix ans qui se retrouve seul avec une soeur ado, qui pour lui fait office de plante d'appartement et un père dans une fonction similaire. Lui reste son passe-temps favori, les origamis, et le bouquin d'origamis que lui a offert Teresa. L'origami lui sera une école de solitude : “il m'a appris à passer de nombreuses heures en silence.” Vingt trois ans après il s'en souvient.....Nous sommes dans la banlieue de Mexico City, dans une famille de la classe moyenne.

Entre dérision et compassion, on va rentrer dans le petit monde peuplé de rêves de ce garçon solitaire, qui regarde et juge sa famille et les événements de l'été 1994, tournant crucial dans sa vie , à travers les souvenirs de l'adulte qu'il est devenu vingt trois ans plus tard . L'innocence du gamin croise le regard ironique de l'adulte, un père incapable d'empathie et qui prend toutes les décisions en fonction de ses propres sentiments et besoins, une soeur en pleine crise d'adolescence dans toute son immaturité qui ne pense qu'à s'éclater , et entre les deux lui qui arrive à surfer entre rêves, fantasmes, peurs, envies, sans perdre pied avec une lucidité incroyable pour son âge. Mais ne pas connaître la véritable raison du départ de Teresa, son incapacité à se rendre invisible malgré sa “capsule à luminosité zéro “ aux agents du mal de son imagination, et les origamis qui ne donnent sens à rien comme il l'espère , « parce que la symétrie n'était pas une condition du monde, mais une invention de l'entendement », le plonge dans des angoisses métaphysiques épisodiques . Sa désillusion d'adulte en est d'autant plus douloureux ,”De même que le pli, qui constitue le fondement de l'origami, repose sur une idée fausse, de même que le pli le plus intime de notre personnalité, le pli auquel nul n'accède, le pli de l'intimité – l'envers douloureux que nous cachons, que nous gardons comme une lettre secrète dans la table de nuit de notre vie ......est aussi une illusion d'optique, et en réalité nous n'avons pour toute essence que nos peurs, pour toute identité que nos frustrations, pour tout sens que nos sanglots dans la profonde nuit des temps.”

Une histoire poignante beaucoup plus profonde qu'elle n'en paraît, où l'ironie relève le tragique de la situation. A travers un procédé narratif courant , la voix d'un adulte de trente trois ans qui se souvient de son enfance, on croise le regard simple et lucide d'un gamin de dix ans, sans illusions. Chercher la vérité lui semble être une aventure veine dans un monde imparfait où les choix sont restreints et ne sont pas des vrais choix, et leurs conséquences pas celles que nous avons choisies en soupesant rationnellement la signification, mais celles entreprises dans la chaleur de l'instant.
Un livre introspectif brillant sur la mémoire et l'enfance , où la mémoire génère la fiction, que l'auteur considère comme une forme de la vérité (“Creo que la ficción es también una forma de la verdad”). Beaucoup beaucoup aimé et le conseille vivement !

« Les souvenirs sont des constructions qui conservent une relation ténue avec leur origine supposée, et chaque fois que nous nous rappelons quelque chose, ce souvenir est plus autonome, plus détaché du passé, comme si la corde qui le liait à la vie réelle était de plus en plus usée, jusqu'à ce qu'elle se rompe et que la mémoire se mette à courir, libre et débridée dans la rase campagne de l'esprit, comme une chèvre émancipée s'enfuit dans la montagne.......Écrire sur le passé, je m'en rends compte maintenant, c'est écrire vers l'intérieur, non vers l'extérieur : au lieu de continuer à raconter, il convient de préciser, d'éclaircir la scène en même temps qu'elle s'éclaircit dans ma mémoire. »

Un grand merci aux éditions Metailié et NetGalleyFrance pour l'envoi de ce livre.
#Plierbagage#NetGalleyFrance

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Depuis le fond de son lit au fond de son appartement à Mexico, un homme léthargique de 32 ans se remémore le passé. En particulier l'épisode-choc de son enfance lorsque, un beau jour de l'été 1994, sa mère quitte subitement la maison, sans explication, alors qu'il n'a que 10 ans, une soeur adolescente et un père décoratif. La rumeur dit qu'elle est partie au Chiapas, où le soulèvement zapatiste vient de se déclencher. Pratiquement livré à lui-même, le jeune garçon cherche à appréhender la situation avec son imagination débordante et ses livres de la série "Choisis ta propre aventure", se réfugie jusqu'à l'obsession dans la confection – toujours vouée à l'échec – d'origamis, le pliage de feuilles d'arbres selon leur nervure principale ("El nervio principal" étant le titre original), toujours voué à l'échec également, faute de symétrie parfaite, et dans le placard de sa chambre où il s'enferme dans l'espoir d'effacer le passé – tentative, faut-il le dire, elle aussi vouée à l'échec. Jusqu'au jour où il décide de prendre le bus et de partir à la recherche de sa mère.
Vingt ans plus tard, il interroge sa mémoire, ses plis et ses replis, ses tours et ses détours, confrontant ses souvenirs à la réalité, essayant de faire correspondre son histoire aux plis du passé, de la même façon que, enfant, il s'obstinait à replier les draps, les feuilles d'arbres, les origamis, selon les plis déjà marqués.
Mais la mémoire est traîtresse, et comment peut-on être sûr qu'on se souvient de la réalité plutôt que du souvenir qu'on en a ou de l'histoire qu'on s'est racontée ? Questions vertigineuses, auxquelles s'ajoutent les interrogations du narrateur sur son identité, lui qui voudrait être comme sa mère adorée et se désole de ressembler de plus en plus à son père, et qui comprendra finalement qu'il doit devenir la personne qu'il aurait dû être.
Jouant sur l'opposition miroir/héritage vs reflet déformé/asymétrie, "Plier bagage" est un roman mélancolique, qui provoque beaucoup d'empathie pour ce petit garçon aux prises avec un événement trop grand pour lui. On a mal au coeur de le voir s'égarer sur ses fausses pistes, de le voir exclu et isolé, sans personne pour le guider ni même l'aimer.
L'histoire est triste mais laisse planer l'espoir, l'écriture (en partie à hauteur d'enfant) est belle et fluide et me réconcilie avec l'auteur, dont je n'avais pas aimé le premier roman "Parmi d'étranges victimes".

En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Ce que j'ai ressenti:

« Mais ce qui est sûr, c'est que l'origami fut une école de solitude: il m'a appris à passer de nombreuses heures en silence. »

Choisis, petit. Choisis l'été, le côté gauche, la goutte qui glisse, l'action, le papier coloré. Choisis ta propre aventure. Choisis ta vie, sa direction, fais ton propre pli. Parce que le destin, ne te laisse pas choisir ta famille, l'heure à laquelle tu deviens grand, le contexte politique du monde, alors choisis quelque chose. Plier bagage vers quelle destination? Choisis, petit. Je sais bien que comprendre ses parents est ardu, surtout quand ils ont des ombres plus grosses qu'eux. J'imagine que comprendre les combats d'une femme, ou la passivité d'un homme, c'est difficile quand on a que 10 ans, mais tu comprendras plus tard. Sans doute. Je sais comme c'est lourd la solitude, mais je trouve que tu ne t'en sors pas si mal, entre cette Capsule à luminosité zéro, les origamis et la lecture, tu as un potentiel imaginatif qui va t'aider à dépasser les blessures de ce fameux été 1994. Parce qu'on a froissé ton petit carré de confort d'enfance, sans te consulter ni t'expliquer quoi que ce soit, tu te cherches éperdument dans une quête de réponses et de replis, et je t'ai suivi, souvent avec le souffle coupé, mais rassurée parfois, de voir que tes pas te guident aussi vers de jolies personnes bienveillantes…Cette quête d'identité sera semée d'embûches et de révélations complexes mais, te suivre, petit, dans ce voyage, est enrichissant.

Parce que tu as choisi de déplier la lettre, un peu de tes émotions refoulées, et détendre les plis de l'intime, tu es devenu un adulte, qui peut revenir en flash-back, sur les traumatismes et, écrire. Tu choisis d'écrire, de te souvenir, d'outrepasser le déni. Tu choisis de revivre, de réintégrer ton corps, revenir vers l'intérieur pour enfin, repartir…

Plier Bagage avec Daniel Saldaña Paris, c'est faire un bout de chemin avec un gosse très attachant, c'est aussi avoir la sensibilité d'un homme sur les fractures du monde politique et social actuel. J'ai aimé dans ce roman, les nervures, cette acceptation de déplier la souffrance cachée, le candide et la poésie, la métaphore de l'origami et le voyage. Une très belle découverte!
Lien : https://fairystelphique.word..
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Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié, indépassables promoteurs de la littérature latino-américaine.

Jusqu'où Plier bagage est-il autobiographique pour Daniel Saldaña París, un écrivain mexicain que l'on a découvert avec Parmi d'étranges victimes ? L'écrivain seul connait la réponse mais son livre a des accents de sincérité très réels, ce qui peut-être aussi le talent de créateur de fiction d'un auteur qui devrait compter dans le futur. Toujours est-il que le livre est un flashback quasi ininterrompu sur une enfance traumatisée par un événement majeur : l'abandon du foyer familial par sa mère partie guerroyer dans le Chiapas durant la rébellion zapatiste. Se dessine alors le portrait d'un garçon de 10 ans, solitaire et au monde intérieur bouillonnant, amateur d'origami, discipline dans laquelle il se révèle cependant particulièrement nul. Les souvenirs abondent dans Plier bagage, sans doute modifiés par la mémoire, et, avec virtuosité, l'auteur les met parfois en abyme, un fait en appelant d'autres, plus anciens. le livre est drôle et tendre, en apparence, mais recèle un fond plus dramatique et un questionnement d'identité qui se révèlera au grand jour à l'âge adulte. Pas vraiment un texte à hauteur d'enfant, le roman parvient pourtant à retrouver les modes de pensée et les raisonnements d'un garçon qui vit des événements trop importants pour son jeune âge et qui ne cesseront de le tourmenter, vraisemblablement, durant toute sa vie. Comme dans L'année où mes parents sont partis en vacances, un très beau film brésilien, le narrateur de Plier bagage devra grandir trop vite durant un été et n'aura de cesse de se coltiner longtemps cet excédent de ... bagages d'enfance.
, un écrivain mexicain que l'on a découvert avec Parmi d'étranges victimes ? L'écrivain seul connait la réponse mais son livre a des accents de sincérité très réels, ce qui peut-être aussi le talent de créateur de fiction d'un auteur qui devrait compter dans le futur. Toujours est-il que le livre est un flashback quasi ininterrompu sur une enfance traumatisée par un événement majeur : l'abandon du foyer familial par sa mère partie guerroyer dans le Chiapas durant la rébellion zapatiste. Se dessine alors le portrait d'un garçon de 10 ans, solitaire et au monde intérieur bouillonnant, amateur d'origami, discipline dans laquelle il se révèle cependant particulièrement nul. Les souvenirs abondent dans Plier bagage, sans doute modifiés par la mémoire, et, avec virtuosité, l'auteur les met parfois en abyme, un fait en appelant d'autres, plus anciens. le livre est drôle et tendre, en apparence, mais recèle un fond plus dramatique et un questionnement d'identité qui se révèlera au grand jour à l'âge adulte. Pas vraiment un texte à hauteur d'enfant, le roman parvient pourtant à retrouver les modes de pensée et les raisonnements d'un garçon qui vit des événements trop importants pour son jeune âge et qui ne cesseront de le tourmenter, vraisemblablement, durant toute sa vie. Comme dans L'année où mes parents sont partis en vacances, un très beau film brésilien, le narrateur de Plier bagage devra grandir trop vite durant un été et n'aura de cesse de se coltiner longtemps cet excédent de ... bagages d'enfance.
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PLIER BAGAGE de DANIEL SALDAÑA PARIS
Un mardi de l'été 1994, leur mère, Teresa, les a embrassés lui et sa grande soeur, est sortie en laissant une lettre pour leur père. Elle lui avait acheté un livre sur les origamis et il a essayé mais jamais réussi, il n'arrivait pas à lire les diagrammes et aujourd'hui, en 2021, il n'a toujours pas pu faire le héron. Sa soeur MARIANA et lui ont crû que leur mère était partie camper. Influencé par les livres du style »Choisis ta propre aventure », il commença à essayer de voler la lettre qu'elle avait laissé à son père mais sans succès. Ce père qui, par ailleurs, n'avait aucun talent pour l'éducation, ne partageait rien et vivait replié sur lui même. Il finira par entre apercevoir un bout de cette lettre et comprendre que Teresa est partie pour le Chiapas, pourquoi ? Mystère pas d'explication, alors, du haut de ses dix ans, devant l'inaccessibilité de son père et l'indifférence de sa soeur plus préoccupée par ses relations avec son copain le Rat et sa bande que de savoir où est sa mère, il va prendre une très improbable décision, allez rejoindre sa mère!
Et c'est donc cette quête dans laquelle Daniel Saldaña Paris, romancier mexicain, va nous entraîner avec ce garçon qui ne sait pas lire une notice, plier les origamis mais qui refuse de lâcher l'affaire sans savoir que le Chiapas de l'époque est en ébullition révolutionnaire…
Une histoire pleine d'amertume que 20 ans après le jeune garçon se remémore.
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critiques presse (2)
RevueTransfuge
13 avril 2021
Le nouveau roman du Mexicain Daniel Saldana Paris est une plongée douloureuse dans les souvenirs d’enfance. Glaçant, poignant et brillant.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
LaLibreBelgique
01 avril 2021
La plume du Mexicain Daniel Saldaña París, dont "Plier bagage" est le deuxième roman, est d'une sensibilité, justesse et extrême finesse sur une période de la vie où enfance devrait rimer avec innocence.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mes cahiers de CM1 – j’en garde encore un ou deux, avec d’autres papiers de mon enfance, dans une boîte en carton sous le lit – devaient être couverts d’un papier brillant rouge et porter mon nom et celui de ma classe. Bien sûr, mon père et moi avions oublié ce détail jusqu’au dernier moment, le dimanche à 7 heures du soir, et nous avons eu beau passer en voiture devant toutes les papeteries du sud de Mexico, ce que nous avons trouvé de mieux fut un rouleau de papier présenté comme “rouge pêche” qui, aux yeux de n’importe quel enfant était, sans le moindre doute, rose. Après trois tentatives avortées de couvrir un cahier, mon père toqua à la porte de la chambre de Mariana et la chargea de cette tâche, en lui promettant de l’emmener au Tower Records de la Zona Rosa pour qu’elle s’achète un disque le week-end suivant. Mariana couvrit mes cahiers de rose tandis que je prévoyais les terribles conséquences que cette stupide nuance de couleur risquait d’avoir dans ma vie quotidienne.
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Cela paraîtra peut-être exagéré, mais le fait est qu’à dix ans j’étais très tracassé par la question de la conscience. Je veux dire que j’avais fréquemment cette sensation de malaise ou d’étrangeté qui est à la base de toute la philosophie – mais aussi de toute angoisse – et qui nous pousse à nous demander pourquoi nous pensons ce que nous pensons, pourquoi nous sommes vivants, pourquoi l’être et pas le néant, etc. Selon ma théologie infantile, que j’ai résumée plus haut, un dieu directement impliqué dans mon éducation était ou devait être responsable de tout cela. Mais parfois ce dieu s’absentait, ou me paraissait un peu plus invraisemblable, si bien que la sensation de non-sens, de gratuité et d’imminence d’un désastre planait sur moi. Certes, à l’époque, je n’avais pas les mots pour l’exprimer. Je me déplaçais dans le monde avec une assurance qui disparaissait soudain en me laissant vulnérable, tout petit, à la merci de n’importe quel danger.
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Jusqu'à ce jour, mon père m'avait toujours paru comme un élément parmi d'autres de l'infrastructure domestique, une espèce d'automate qui fournissait le transport et un certain étiage d'affection, une sorte d'hybride d'animal de compagnie et d'appareil ménager. [...] En revanche, Teresa, mais aussi ma soeur [...] étaient, disons, dans le registre de l'Humain; il n'y avait pas le moindre doute qu'elles possédaient une âme. De mon père, au contraire, on ne pouvait pas l'affirmer avec certitude.
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Si j'avais le courage de sortir de ce lit, j'aimerais prendre un taxi pour la gare routière de Taxqueña et le même autobus pour Villahermosa dans lequel j'étais monté il y a vingt-trois ans. Peut-être qu'ainsi, par cette répétition rituelle, l'effet de cette nuit - de cet été-là - se dissiperait complètement. peut-être alors le rêve de mon père, le pigeon, le rire du soldat adolescent, le regard fixe de Mariconchi, mes sombres pressentiments en observant le lever du jour par la fenêtre, tout cela pourrait devenir affaire classée, eau écoulée, anecdote lointaine qui aurait cessé de m'affecter. Mais je sais qu'il serait inutile d'aller à Taxqueña et de prendre cet autobus. Cela ne servirait à rien. Je dois d'abord écrire l'histoire jusqu'au bout, noircir ce cahier à spirale jusqu'à la dernière page, puis le déposer au pied du lit où je suis prostré et ouvrir le le deuxième cahier. Non parce que écrire serait un acte salutaire, mais parce que c'est ainsi que je peux me dire les choses auxquelles je n'ose pas penser quand je suis seul. C'est seulement lorsque j'aurai tout écrit que je pourrai me regarder dans le miroir et ne plus voir le visage d'un autre, de cet autre qui me poursuit à l'intérieur de moi.
(p.106)
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...avant que ma vie soit restreinte à ce lit sale en désordre et à ces cahiers où j'essaie de donner forme à l'indicible, comme si je faisais des origamis avec les ombres.
(p.85)
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