Ça y est on y est. Non, pas à mon trophée Mr Olympia 2022 (en toute franchise j'étais à deux doigts mais j'avais un poil négligé mes ischio j'suis dég), mais bien à mon retour, enfin vite fait. Et vous savez bien pourquoi. Effectivement j'suis pas contre vous faire une bise, ou bien deux ou même trois (j'veux pas fâcher les bretons c'est el sangre) mais en l'occurrence ce n'est pas ça. C'est ce satané gong. Celui des 30 jours pour rédiger la critique du Masse Critique. A quelques heures du clap de fin il bourdonne dans mes oreilles. Ah oui et avant que j'oublie keur aux éditions Mareuil pour m'avoir envoyé ce joli exemplaire en grand format. Bon allez on n'a plus le temps pour les conneries, en avant.
J'vous le dis direct, ça va moucher rouge car j'suis un cogneur, un mâle, un vrai, vous me connaissez. Levons le voile tout de suite : le bilan est mitigé. Mais attaquons avec les points forts car j'aime finir par un petit paragraphe (ou deux) au vitriol, c'est toujours l'occasion de lâcher deux ou trois âneries et j'aime rire. le bon vin aussi d'ailleurs. Mais je digresse. Je disais donc, le début était prometteur, très même. Découverte du milieu du trafic de drogue, de la pègre moderne et j'en passe façon enquête policière : le petit émerveillé devant les Grands Scorsese qui sommeillait en moi s'est soudainement réveillé. En un mot ? Passionnant.
Sauf que cette prometteuse première partie va soudainement céder la place à une seconde plus, comment dire, bordélique. Imaginez deux secondes passer des Affranchis à un Michael Bay. Vous visualisez la scène ? Vous troquez d'un coup une orchestration méticuleuse pour un joyeux bordel d'explosions et de crissements de pneus de tous les côtés. Eh bien ici c'est un peu pareil. Overdose de péripéties, d'actions faussement nerveuses, à tel point qu'on finit le bouquin en sueur comme après avoir un footing. En gros, à éviter de lire avant le biberon de 22h ou vous êtes mort(e). En revanche, pour griller les calories en trop accumulées à cause des raclettes hivernales avant la période estivale c'est le nec plus ultra.
Je passerai sur la chute de la fin afin de ne spoiler personne et qui est complètement parachutée et sortie de nulle part. Un peu comme un programme économique de dernière minute de la part de Zemmour. Vous voyez le décor ? Bref, c'est clairement dommage et on a ce sentiment de frustration qui fait rage en nous une fois la lecture finie car il y avait matière à faire un très bon bouquin, mais genre vraiment. Façon Norek vibes Et au final à vouloir trop en faire,
Georges Salinas gâche un beau travail de retranscription sur le métier encore très secret et méconnu de brigadier à la BRI mais qui déchaîne de plus en plus les passions. Nul besoin de s'étaler davantage, vous avez bien saisi que le virage hollywoodien en plein film d'auteur était un peu malvenu.
J'vous laisse j'ai un double appel sur la ligne babyphone. Bises.