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Roman écrit en 1979 par l'écrivain américain James Salter, ce livre est devenu une sorte de classique dans la littérature de montagne.

L'auteur y raconte les péripéties d'un jeune homme, Rand, qui sacrifie tout à la montagne. C'est une sorte de paumé qui pendant plus de dix ans ne fait que de la montagne, il vit aux crochets des femmes qu'il rencontre et qu'il désire avant de les laisser tomber et de passer à une autre.

Il se lie d'amitié avec Jack, un autre montagnard, et cette amitié est bien abordée par l'auteur jusqu'à la scène de leurs retrouvailles des années plus tard où Rand va déraper complètement devant la paraplégie de son ami.

L'auteur nous offre ainsi deux-trois récits de courses en montagne qui sont assez réussis, mais je n'ai pas accroché avec le reste. Ce personnage de anti-héros ne me parle pas. Et la vision de la femme dans ce roman, même s'il a l'excuse de dater de 1979, est totalement déprimante.


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Un livre dans lequel je me suis reconnu ou peut-être avons-nous la même sensibilité avec James Salter?
La montagne, l'amitié, les femmes, la jalousie, la trahison, l'éternité, l'égoisme, la chance, le charme, la rivalité… sont des thêmes abordés dans ce magnifique livre de James Salter.
C'est simple mais c'est fort est puissant et Salter sait merveilleusement définir en très peu de mots la masculinité et le plaisir de vivre.
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Rand, un californien de 25 ans, libre, marginal, mène une vie d'errance au service d'une passion, l'alpinisme. Il part à Chamonix avec son ami, un leader, Cabot. Dans l'ascension très difficile des « drus », Cabot dévisse, se fracasse, est sauvé par Rand, après trois jours de calvaire. Cabot ne pardonne pas à Rand, il l'oublie. Rand multiplie les exploits à Chamonix, séduit des femmes sans s'investir dans ces relations, même avec Colette qu'il aime et dont il a un enfant mais qui le quitte, faute de sécurité. Périodes de parasitisme et d'errance à Paris avant des retours à Chamonix où il finit par s'isoler et par escalader seul. Quand il apprend que Cabot a eu un grave accident qui l'a laissé handicapé, il rentre en Californie mais il ne supporte pas de le voir en fauteuil roulant et manque de le tuer. Il reprend une vie d'errance.
La force, le charme, l'existentialisme de JS.
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A la rentrée littéraire 2014, j'entends parler pour la première fois de James Salter, un des plus grands auteurs américains actuels selon les critiques. A cette occasion, les éditeurs ressortent son précédent livre qui date de plus de trente ans: "l'homme des hautes solitudes". Traduction très approximative de "Solo faces", le titre original!
Un grand auteur, dans un roman "sur la montagne", génial! Depuis Frison-Roche, il n'a pas dû y avoir grand chose!
Le livre commence ainsi:
"Ils travaillaient sur le toit de l'église.
De la mer de lumière d'où émergeaient deux coupoles jumelles surmontées d'une croix blanche tombaient depuis le début du jour des lambeaux de voix, quand ce n'étaient pas un morceau de bois ou des clous."
Je ne l'ai plus lâché! A la fois récit d'alpiniste, chronique d'une époque, histoire d'amitié et quête personnelle, le tout dans un style magnifique.
A noter que la deuxième phrase contient plusieurs figures de style dont une qui porte le curieux nom de zeugma. Pour faire simple, on associe deux sujets ou compléments bien différents à un même verbe: les lambeaux de voix et les clous tombent.
Deux autres exemples de zeugma:
- Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours (Guillaume Appolinaire)
- Après avoir sauté sa belle-soeur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane. (Pierre Desproges)
J'adore, en particulier, la double zeugma de Desproges :-)
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Ecrire sur l'alpinisme et la montagne est difficile après Frison-Roche. Rien ne manque : ascension des Drus, chute, orage, sauvetage, histoire d'amour... sauf le style qui n'est pas celui de Premier Cordée. Seule originalité : le héros est un Américain, qui découvre la France et Paris - même si on ne comprend pas ses motivations.
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J'aime la solitude de ce mordu de la montagne, solitude choisie...assumée...
Tantôt grimpeur de l'extrême animé par le défi des hautes cimes, avec ses réussites et ses échecs; tantôt sauveteur, il reste droit dans ses crampons, ne fait aucune concession, rejette la notoriété facile... Jusqu'au boutiste invétéré qui, s'il révèle des cotés égoïstes et acariâtres, force indéniablement le respect.
Le tout est servi par une écriture magnifique (non sans quelques défauts de traduction...seul bémol), qui rend grâce au déterminisme de cet alpiniste et qui décrit la montagne sous tous ses aspects : elle donne autant qu'elle peut reprendre, aussi belle et généreuse que tragique, aussi unique que diverse... une école de la vie ...
Très beau et puissant roman !
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Dans la plus pure lignée américaine de la littérature des grands espaces, James Salter nous entraîne non pas dans les vastes plaines de l'Ouest américain mais sur les cimes mythiques des Alpes.
On trouve au centre de genre de roman une figure d'héros solitaire, désabusé, du genre ours mal léché. Ce personnage est incarné ici par Rand. Après des années de petits boulots en Californie, il débarque à Chamonix dans l'espoir d'escalader les plus beaux et surtout les plus inaccessibles sommets. Son aventure est alors ponctuée de rencontres diverses et de drames dont il ne s'en remettra pas tout à fait.
Grâce à sa plume concise non dénuée de poésie, James Salter échappe à tous les écueils du genre. Et dieu sait si ce registre recèle de clichés. Pour qui aime la montagne, ce roman renferme de très belles pages sur l'attraction de la montagne en général et sur les ascensions en particulier.
Néanmoins, je dois bien dire que les passages consacrés à son avant et après Alpes ont pour moi un goût d'inachevé et m'ont laissé sur ma faim.
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L'histoire d'un alpiniste parmi tant d'autres !

Un superbe roman , froid , étincellant comme la glace vive dans laquelle Rand enfonce son piolet inlassablement pour ouvrir des voies sur ces immenses parois assassines .
Rand , qui erre dans la vie , sans toit ni loi ,juste le ciel étoilé pour se protéger et la montagne pour unique combat et union .....Une passion dévorante , dévastatrice , qui le vide de son moi intérieur ....Chaque nouvel exploit l'éloignant un peu plus de lui-même , de l'humanité ...Réussir là où d'autres y ont laissé leurs vies , consacrer sa vie à l'ascension sans autre but , les yeux constamment levés vers le ciel : Tel est l'unique "sens insensé"qui lui permet d'avancer !
Citation :
"-C'est une voie formidable .Tu sais qu'elle pourrait nous mener droit au sommet" ".
-Et même encore plus loin."

Oui... à part que ce "plus loin" , c'est l'inaccessible étoile .....

Oui ...à part qu'entre ces deux compagnons de cordées , les yeux rivés vers le même objectif , la rivalité les enchaine plus dangereusement qu'elle ne les assure ....


Oui ... à part que ce chemin , qui pourrait être celui de la sagesse, de l'amour et de la fraternité , de l'humilité , les conduit à nourrir un ego de plus en plus vide de sens ....

Et au bout du compte , la solitude comme seule réalité possible pour ces soi disant "héros", incapables de se frotter à une autre réalité que la paroi hostile de la montagne , et retournant à la vie "sur le plancher des vaches" presque désincarnés et déshumanisés....Voilà peut-être le dernier danger de la montagne , une fois le sommet atteint ....

une lecture foudroyante , qui ne pouvait que m'interpeller , connaissant un peu ce monde-là : Salter est brillant , aurait-il flirté lui même avec la roche dans sa jeunesse pour écrire sur le sujet avec autant de justesse ? !
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Ce court roman raconte l'histoire d'un homme passionné par les montagnes, à tel point qu'il est un peu torturé. Quand il dit qu'il aime la vie et non la montagne, j'ai du mal à le croire. Je trouve ce personnage sombre, triste, et j'ai la désagréable impression que les montagnards, dans les livres, sont souvent dépeints de cette façon : renfrognés, asociables, tristes, obnubilés par une seule chose, la montagne, et pour qui tout le reste est superflu. C'est dommage, car les vrais montagnards me semblent plus optimistes que ceux-là, et moins fermés.
En plus de ce personnage qui ne m'a pas du tout plu vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé le style d'écriture : les phrases à rallonge avec trop d'adjectifs, ce n'est pas pour moi ! le récit se veut poétique ? A mon sens, c'est raté, il est lourd et ennuyeux.
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Un ouvrage sur Rand un américain passionné de montagne qui s'installe à Chamonix et qui va de sommets en sommets. le thème me plaisait et pourtant je n'ai pas réussis à entrer dans ce livre, j'ai eu l'impression de faire face à plusieurs récits, qui mettaient en scène les même personnages mais sans lien, sans fil conducteur. Certaines expéditions sont compliquées, il y a des accidents, des moments de bonheur bref tout ce que peut apporter la montagne mais pour moi il manquait une ambiance, des personnages que l'on arrive à comprendre bref quelque chose qui me porte. Je crois que je suis restée au pied de la montagne !
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